ge remarquable a quelquefois fait murmurer les états
de l’Empire leurs voifins. (—)
Bulles d’eau, font de petites boules d’eau dont
l'intérieur eft rempli d’air, 8c dont la formation vient
de différentes caufes. Voy. Bouteilles d’eau. (O)
BULLERBORN, (Géog. & Hiß. nat.) c’eft le nom
d’une fontaine très-finguliere , qui eft dans la forêt
de Teuteberg en Weftphalie , dans l’évêché de Paderborn
; on dit qu’elle ne coule pas toujours ; mais
qu’a près avoir coulé pendant une heure, elle cefl’e
de fournir de l’eau, 8c qu’au bout de trois heures elle
recommence , ôc ainfi de fuite. Avant qu’elle commence
à couler, on prétend qu’on entend un bruit
comme d’un vent qui voudroit s’élever ; après quoi
l’eau fort avec impétuofité & bouillonnement. On
ne manque pas de raconter bien d’autres merveilles
de cette fontaine dans le pays , qui ne peuvent trouver
créance que chez les crédules Weftphaliens.
BULLETIN , f. m. terme de Police, eft un ordre
que donnent des échevins ou magiftrats d’ une ville
pour le logement des foldats.
Ce terme fe dit auiïi des certificats de fanté que
donnent les magiftrats en tems de pefte , à ceux qui
veulent pafler d’un lieu à un autre. ( H )
Bulletin , ( Mar. ) c’eft un écrit en parchemin
que les commiflaires 8c commis des claffes délivrent
gratis à chaque officier marinier & matelot. Il contient
leurs fignaux , leurs privilèges , ôc les années
qu’fis doivent fervir.
C’eft auffi un billet que l’on donne pour fervir de
certificat qu’on a paye les droits d’entrée 8c de for-
tie : il eft différent de l’acquit. ( Z )
Bulletin , ( Commerce. ) eft auffi un nom qu’on a
donné aux billets que ceux qui avoient des comptes
ouverts dans les livres de la banque royale de France
, dévoient envoyer ou porter aux teneurs de livres
pour s’y faire ou créditer ou débiter. (>(r )
BULL1NGBROOK , (Géog.) ville 6c comté d’Angleterre
dans la province de Lincoln. Long. iy. zo.
lat.S$.
BULLÏNGHAUSEN, ( Géog.) petite ville d’Allemagne
dans le duché de Franconie, dans le comté de
Caftell.
BULLOQUES , (les) o u BULLOITES , (Géog.)
peuples d’Afie ; partie dans .la Perfe 8c partie dans
l’Indoftan , qui eft fort peu connu.
BULLOS ou BO L, ( Géog. ) petite ville avec un
château en Suiffe, au canton de Fribourg.
BUMIC1LI, f. m. (Hiß. mod.) nom d’une feéle
Mahométane en Afrique. Les Bumicilis font grands
forciers. Ils combattent contre le diable, à ce qu’ils
difent, & courent meurtris , couverts de coups, 8c
tout effrayés. Souvent en plein midi ils contrefont
lin combat en préfence de tout le monde l’efpace
de deux ou trois heures , avec des javelots ou za-
gaies , jufqu’à ce qu’ils tombent de laffitude. Mais
après s’être repofés un moment, ils reprennent leurs
efprits, 8c fe promènent.
On ne fait point encore quelle eft leur regle, mais
onles tient pour fort religieux. ( G )
BUNEA , ( Myth. ) épithete de Junon : elle fut
ainfi appellée de Bunus , fils de Mercure.
; BUNGO, (Géog. ) ville d’Afie au Japon dans un
royaume du même nom, dont elle eft capitale , près
du royaume de Bugen.
BUNTZ, ( Géog. ) petite riviere de la Suiffe qui
fe jette dans l’Aar.
BUNTZEL ou BUNTZLAU, (Géog.) Il y a deux
villes en Bohème de ce nom ; l’ancienne qui eft fur
l ’Elbe : la nouvelle ( c’eft la plus confidérable ) eft
fur la Gizare, à huit lieues de Lignitz. Long. j j . zJ.
lat.Si. iz. Il y en a outre cela encore une de ce nom
cnSiléfie, dans la principauté de Jauer.
BUONCONVENTO , ( Géog. ) bourg d’Italie
dans le Siennois , fur l’Ombrone.
* BUPHAGE , ( Myth. ) furnom qu’on a donné
à Hercule. On dit que fa faim étoit fi grande , que
les Argonautes craignant qu’il n’épuisât leurs pro-
vifions, l’obligerent à fortir de leur vaiffeau ; 8c
qu’ayant enlevé des boeufs à un payfan, il en dévora
un tout entier dans un feul repas : auffi lui a-t-on
donné trois rangs de dents.
* BUPHONIES, ( Myth. ) fêtes que l’oncélébroit
à Athènes en l’honneur de Jupiter Polien. On lui im-
moloit un boeuf ; 8c c’eft de là que les fêtes ont pris
le nom de Buphonies.
BUPTHALMUMou OEIL DE BOEUF, ( Jard. )
plante qui fe nomme ainfi à caufede fa reffemblance
avec l’oeil d’un boeuf. Ses tiges affez hautes , ont des
feuilles grandes, découpées en leurs bords. Ses fleurs
à rainures font compofées de plufieurs fleurons jaunes
en maniéré de gouttière ; & à leur place , il naît
un fruit qui en contient la graine.
La femence 8c les racines éclatées font les deux
moyens de multiplier cette fleur qui eft vivace. Elle
vient en toute forte de terre, ÔC fe plante dans les parterres
, parmi les fleurs de la grande efpece. On la
voit fleurie en été. ( K )
BUPRESTE , buprefiis , f. f. ( Hijl. nat. Infectol. )
infeéte que plufieurs auteurs ont mis dans le genre
des cantharides ; cependant fon corps eft plusalon-
gé ; les enveloppes des ailes font d’un verd jaunâtre
ou doré ; les pattes font plus longues & plus groffes ;
les yeux font ronds 8c faillans ; il a deux antennes
longues 8c compofées de plufieurs pièces articulées ;
la tête eft petite , la bouche eft grande , 8c les levres
font dures ôc fortes ; il a des ferres 8c des dents , au
moyen deqnoi fa morfure eft très-fenfible ; le ventre
eft alongé. Cet infefre attaque les fearabées ôc
les léfards ; il les mord fous le ventre , qui eft l’endroit
le plus foible. On dit qu’il a un mauvais goût
qui approche de celui du nitre. On prétend que la
buprefie fait enfler le bétail qui l’a avalée avec l’herbe
qu’il paît ; c’eft pourquoi on l’a nommé vulgairement
enfle-bceuf. Voye[ Mouflet, Infect, théat, Veyeç Cantharide,
Insecte. (/ )
BURAGRAG, (Géog.) riviere d’Afrique au royaume
de Fez ,qui prend fa lôurce dans les monts Atlas,
& fe jette dans l’Océan Atlantique.
* BURAIL , f. m. ( Commerce. ) étoffe de foie tramée
, quelquefois de foie, plus ordinairement de laine
, de poil, de fil, ou de coton. Le burail dit à contre-
poil, fe monte en vingt-huit buhots, trente portées
8c doit avoir un pié 8c demi de roi entre deux gardes,
8c vingt-une aune 8c demie au fortir de l’eftille. Le
burail de Zurich eft une efpece de crépon. Il y a un
grandnombre d’autres £wrai/$.,diftingués ou par les
noms de lieux, ou par leur façon.
BURAIQUE , Baraicus.
BURAMOS (les) ouïes PAPAIS , Géog. peuple
d’Afrique dans la Nigritie : ils demeurent autour de
la riviere de Saint-Domingo. Leur pays s’étend jufqu’à
l’embouchure du Riogrande. Cette nation eft
idolâtre. On dit que dans ce pays les femmes , pour
s’empêcher de parler, prennent dans leur bouche
une gorgée d’eau qu’elles gardent la moitié d’une
journée, fans que cela les empêche de travailler.
Voye{ Dict. delà Martiniere.
BURATTES , ( les ) Géog. nation barbare 6c
idolâtre qui occupe une partie de la Sibérie. Il y à
une forterefle nommée Buratte , qui appartient aux
Ruffiens , qui y tiennent garnifon.
* BURBAS , f. m. ( Commerce. ) petite morinoie
Algérienne , qui porte des deux côtés les armes du
dey : elle ne vaut guere que la moitié d’un afpre.
BURBURATA , ( Géog. ) île del’A mérique méridionale*
fur la côté de la province de Venezuela.
BURCKEN;
BURCKEN,(G««#.)petite ville d’Allemagne dans
Ie BrilVau fur le Rhin, au-deffous du vieux Brifach. s BURCKERSDORFF, ( Géog. ) petite ville d’Allemagne
à peu de diftan.ee de Vienne en Autriche.
BURCZA o u BURCZLAND , (Géog.) petit pays
de la Tranfyl vanie,ffu-r la riviere de même nom, aux
frontières de la Moldavie 6c de la Vaiachie, fertile
en blé 8c en vin.
BÜRCHAUSEN, (Géog.) ville d’Allemagne dans
la baffe Bavière, fur la riviere de Saltz, à 11 lieues
de Saltztourg. Lo/ig.,jo.,z£.lat. 48,\£\...
BURD, (Géog.) petite riviere dp France en .baffe
Normandie, qui traverfe le Cotentin, & fe jette .dans
la mer.,, y . .,■ > • •
BÜRDALÔ, (Géog.) riviere d’Efpagne dans l’Ef-
tram adore'de Léon: elle prend fa fource dans le voi-
fina«e de Traxillo, 6c fe jette dans la Guadiana.
BtjRDÜGNO, (Géog.) petite ville de la Morée
fuf le'Vàfifipotamo. ,4 ■>, 1 - -1 .'
BURE, f. f. (Commerce.) groffe étoffe de laine, à
poil long, croifée, qui fe fabrique fur un métier à
deux marches, avec la navette ; elle a une aulne de
large. On fait fouvent entrer dans le filage des laines
dont on la fabrique, une portion de bonne tontifie.
Bures, f. f. ou m. (Métallurgie.) c’eft ainfi qu’on
appelle les puits profonds que l’on pratique dans une
mine. On en fait deux ordinairement à la fois ; l’un
pour l’établiffement des pompes à épuifement, l’autre
pour remonter les matières & donner de l’air. On
appelle ces derniers bures d'airage. Les bures à épuifement
fe pratiquent plus profondes, afin de donner
lieu à l’écoulement facile,'d,es eaux. Voye^ l'article
Calamine. Quand on ng fait qu’une bure, elle doit
être affez grande,. pour que les eaux puiffent être
pompées d’un côte, & les matières remontées de
l ’autre. , . ,-:
BUREAU, en termes d'Aides ou de finances , eft le
lieu où fe font les.recettes ou les payemens.
Bureau., en termes de Palais, eft la table fur laquelle
font pofées les pièces d’un procès par écrit,
par le confeillerqui le rapporte. V^ .R apporteur.
Ce terme fe dit auffi de l’affemblée ou féance des
commiflaires nommés pour l’inftru&ion & le jugement
d’une affaire. Voye^ Commission... -
C ’eft auffi un terme propre pour défigner plufieurs
jurifdidions ordinaires : ainfi l’on dit, bureau des finances.
Voye{ l'article fuivant.
On appelle auffi bureau de la ville, la jurifdiûion
du prévôt des marchands 6c des echevins. (H)
Bureau des Finances, (Jurifprudence.) c’eft la
jlirifdiâion des thréforiers de France, généraux des
finances, 6c grands-v.oyers. Ces officiers, qui font de
très-ancienne’ création, ont fouvent varié pour le
nombre. En 1310, il n ’y avoit qu’un feul thréforier
de France : en 1577, on en établit trois dans chaque
généralité, & on réunit à leurs charges celles de généraux
des finances ; ce qui fit le nombre de cinq en
chaque généralité. Ils furent confidérablement augmentés
par la fuite. Louis X I I I . en l’année 1626,
réunit à leurs charges , chacun dans leurs généralités
, l’office de grand-voyer, qui avoit été créé en
faveur de Maximilien de Bethune marquis de Rôni.
En 1603 , Louis X IV. fupprima la chambre du thré-
lo r, & incorpora cette jurifdiftion à la leur. On voit
par-là qiie ce tribunal a changé de face bien des fois,
6c qu’il feroit trop long 6c trop difficile de fuivre dans
ces différentes époques, l’étendue de fes fonctions 8t
de fon pouvoir, le§ matières de fa compétence, 6c la
forme de fes jugemens. Voye[ pour cela, Général
des Finances,T hrésorîer de France, Chambre
du Domaine, T hrésor, Voyer, Voyerie,
C ommissaire de la Voyerie.
Les membres de Cette compagnie joiiiffentdes plus
beaux privilèges ; ils font du corps des cours fupé-
Tomè II.
Heures, dans lefquelles ils ont ordinairement féance
avec les confeillers, & voix délibérative dans le cas
d’affaires importantes, 6c où l’intérêt public-exige
leur préfence. Ils font commenfaux de la maifoii du
roi, 6c en cette qualité joiiiflènt de toutes les prérogatives
des officiers de fa majefté. Ils ont la nobleflô
héréditaire, l’exemption des droits feigneuriaiix dans
la mouvance du roi , &c. ainfi que les officiers des
parlemens, chambres des comptes y 6c autres compagnies
fupérieures.
Aujourd’hui le kuretut des finances de Paris eft com-
pofé d’un premier 6c d’un fécond préfident en titre
d’office, de quatre pré'fidens d’ancienneté., 6c de 30
autres thréforiers de France , d’un avocat du roi, 6c
d’.un procureur du roi qualifié même, dans quelques
édits 6c lettres patentes, de procureur .généraipour le
feryiçe fiu bureau & de la .chambre des finances • pareillement,
d’un avocat & d’un procureur du roi pour le
fervice*de la chambre du .domaine : outre cela il y a
quatre commiflaires généraux de la voyerie, des
greffiers 6ç des huiffiers.
L’édit déjà cité,.de 1693 , établit ainfi l’ordre qui
doit, être obfervé-,dans ce tribunal: « Voulons qu’il
>ty foit établi deux chambres, dans l’une defquelles
» fe jugeront les affaires concernant nos1 finances
» voyerie, 8c autres qui ont été jufqu’à^préfent de
» la compétence de npfdits thréforiers de France ; 6c
» dans l’autre toutes les affairés concernant nos do-
», maines de l’étendue de" notre généralité de Paris ,
: » l’enregiftrement ôc exécution des brevets 8c lettres
; » .de dons par nous accordés, enfemble.des lettres-
» de naturalité 6c de.légitimation, Ôc.autres affaires
j ». qui ont été jufqu’à-préfent de la compétence de
» notredite chambre du thréfor. Et feront leldites
» deux chambres remplies de nombre égal defdits
; » thréforiers de France, lefquels y ferviront alterna- ■
j » tivement 6c par femeftre ; 6c feront préfidées, l’u-
' » ne par le premier, 8c l’autre par le fécond préfi-
| », dent, <S*c. . . ..Entendons que tous les brevets
» de dons qui feront par nous accordés de nos droits
» d’aubaine, bâtardifi?,;déshérence , confifcâtion,
» droits feigneuriaux, 8c autres cafuels dépendansde
» notre domaine, 8c lettres patentes expédiées fur.
» içeux, enfemble toutes lettres patentes de natura-
» iité 8c légitimation, foient à l’avenir.enregiftrées en
» ladite chambre, deftinée aux affaires de notre do-
» maine........... Et à l’égard des lettres de nobleffe -
» éreûions, 6c autres femblables, l’enregiftrement
• » en fera fait en la chambre deftinée pour les affai-
» res de la compétence ordinaire de notredit bureau ,
» à laquelle appartiendra pareillement la réception
» de tous les officiers d’éleftions, greniers à fel, re-
» ceveurs généraux des finances, 6c receveurs des
» tailles 6c autres officiers de l’étendue de notredite
» généralité, qui ont coutume de fe faire recevoir ■
» ên notredit bureau............Voulons que tous nof-
» dits thréforiers de France foient à l’avenir reçus en
■ » notre chambre des comptes, ainfi qu’ils ont aecôû-
» tumé ; 8c à l’égard des deux préfidens ôc de nos
» avocats 6c procureurs, ils feront tenus en outre de
: » fe faire recevoir en la grand - chambre de notre
» parlement de Paris ».
Outre ces fondions des thréforiers de France dont
parle l’édit que nous venons de rapporter, ils con-
noiflent de ce qui concerne les bâtimens 8c réparations
du palais à Paris, 6c des jurifdiéfions royales.
La levée des tailles .doit être faite en vertu de lettres.
patentes à eux adreffantes, après qu’ils ont donné
au i‘oi en fon confeil, le département qu’ils en ont
fait fur les élections, en conféquence du brevet que
fa majefté leur envoyé tous les ariS à cet effet. Comme
grands-voyers, les ponts 6c chauffées, pavé, 6c
autres ouvrages publics, font du reffort de leur jurif-
dittion. Il y a pour ces derniers objets qui deman- 1 ' Nnu