Le premier de ces collets F eft ouvert en entonnoir
, pour recevoir la partie conique de l’axe repré-
fentéen F. fig, le fécond A eft feulement cylindrique.
Vers la partie inferieure de l’axe > à deux ou trois
pouces du collet A , eft fixée une poulie G , fur laquelle
paffe la corde fans fin qui vient de la roue ho-
rifontale I , que l’on met en mouvement au moyen
du bras L , qui fe meut librement fur les pivots de
l ’arbre RS. Ce bras communique par le lien L K à
la manivelle excentrique de l’axe de la roue. Cette
méchanique eft la même que celle du moulin des Lapidaires.
Vo y e^ M o u l i n .
La partie fupérieure de l’axè H F eft armée d’un
cercle de fer exaétement tourné & centré fur l’axe
qui eft foutenü par trois ou quatre branches, qui
partant de l’axe, vont s’attacher à fa circonférence.
Il appelle cette pièce main, qui eft repréfentée fépa-
rément fig. r3. on en va voir la raifon, & combien il
eft effentiel qu’elle foit exactement centrée.
Aux de'ux côtés de la main font fixées fur l’établi
deux poupées D D ; la ligne qui joint ces deux poupées
doit paffer le centre de l’anneau de la main :
c ’eft fur ces deux poupées que l’on fixe la regle de
fer M M , au moyen de deux vis n n , en forte qu’une
de fes arrêtes foit un diamètre de la main dans laquelle
on place le baffin y repréfenté^. i$. & 14.
cette derniere le repréfente en profil : a a eft un rebord
qui s’applique fur l’anneau de la main; on y fait
lin repaire commun pour pouvoir replacer le baffin
au même point où on l’a placé la première fois. Le
baffin doit être de laiton fondu, & tourné auparavant
fur le tour en l’air. Voyeç T our en l’a ir .
Au-delTus du bajfin, dans la direftion de l’axe H
F , eft fortement fcellée dans le mur une potence de
fer A B y à la furface fupérieure de laquelle eft un
petit trou de forme conique : ce trou doit être préci-
fément dans la direction de l’axe H F , & autant éloigné
de la furface du bajfin F , que l’on veut que le
foyer du même baffin le foit.
Le trou dont nous venons de parler reçoit la pointe
b de lavis a,fig. 10. qui traverfe la partie fupérieure
de l’ouverture O du compas B C,fig. g . Ce compas
eft formé par quatre réglés de fer ou de bois, affem-
blées comme on voit en b, même fig. La partie inférieure
C du compas B C , repréfentée en grand fig. 11.
eft quarrée, & garnie de deux frettes de fer O P , qui
fervent, au moyen des vis qui les travérfent, à afl'u-
jettir le burin a b, qui eft aigu en b ; l’autre burin re-
préfenté fig. zz. eft arrondi, & fert à effacer les traits
que le premier peut avoir laiffés fur le ba.(fin.
Toutes chofes ainfi difpofées, on applique le dos
du burin contre la regle de fer M M , qui eft courbée
en arc de cercle dont le centre eft la pointe de la vis
a. Pour qu’elle foit parallele à la furface du bajfin,
on avance ou on recule cette regle, en forte que
lorfque le dos du burin gliffe contre fon arrête, la
pointe du burin décrive exactement un diamètre du
baßin. . _
Maintenant fi on fait mouvoir l’extrémité inférieure
du compas le long de la regle de fer M M, en même
tems que le bajfin E eft mis en mouvement par
le moyen de la roue /, comme il a été expliqué, on
conçoit que, la pointe du burin dont le compas eft
armé, doit emporter toutes les parties du métal du
bajfin qui excédent la furface fphérique concave qui
a pour centre le point autour duquel le compas fe
meut, qui eft la pointe du pivot de la vis a : mais
comme la pointe de cette vis eft parla conftruCtion
dans la direction de l’axe de rotation H F , & que la
pointe du burin décrit un arc de cercle , cela produit
le même effet que fi un feCteur de cercle tour-
noit fur la ligne qui paffe par le centre & le milieu
de l’arc du feCteur, qui , comme il eft démontré en
Géométrie ] décrit une furface fphérique.
Après que la pointe du burin a enlevé les parties du
métal qui excédoient la furface fphérique concave,
on efface les traits qu’elle peut avoir Iaifles avec le
burin arrondi reprétenté fig. i z . que l’on met en place
du premier.
Pour décrire une furface paraboloïclale , hyper-
boloïdalej ou autre, il fuffity comme on voit., de
trouver le moyen de faire décrire à l’extrémité du
burin, la parabole, l’hyperbole, ou autre courbe dont
le feCteur, à caiife du mouvement de rotation du
bajfin , décrira la furface que la; courbe engendreroit
en tournant fur fon axe : c’eft ce que M. Gouffver
exécute par le moyen de plufieurs leviers, qui font
hauffer ou baiffer le point de fufpenfion a du compas
, à mefure que fon extrémité inférieure C avance
de côté ou d’autre. Cette machine fera repré l'entée &
expliquée dans l’ouvrage annoncé dans cet article.
Bassin d'empli, en terme de raffinerie de fucre, eft
un vafe de cuivre qui ne diffère du bajfin de cuite quç
par fon embouchure qui fait le demi-cercle. Voyt{
Bassin de cuite. On l’appelle bajfin d'empli, parce
qu’il fert effectivement à faire les emplis, & à tranf-
porter la cuite du rafraîchifloir dans les formes. Voye^
Forme 6*Ra f r a ic h is so ir .
Bassin de cuite eft, parmi les Ràffineurs de fucre, un
vafe de cuivre tenant à-peu-près deux féaux, de figure
oblongue , arrondi vers fon extrémité où il eft
le plus profond, & angulaire vers fon embouchure.
Il eft garni de deux poignées, & furmonté de deux
hauts bords, qui diminuent jufqu’à l’embouchure où
ils n’excedent plus le fond. Ce bajfin fert à tran(porter
la cuite dans le rafraîchiffoir. Voyeç C u it e &
R a fr a ic h is so ir . Ba-SSIN à clairée, parmi les Ràffineurs de fucre , eft
un vafe rond, & également furchargé de bords tout
autour, & qui repréfente affez la figure d’un feau :
vers fon fond il y a un commencement de tuyau, qui
fait même piece avec le bajfin, dans lequel on emmanche
la dale. Voye{ D ale. Ce bajfin fert à paffer
la clairée. Voyt{ Clairée & Passer.
Bassins , Bassinets , ou Boutons d’or , ely*
chryfum, fleur baffe de diverfes couleurs, ordinairement
jaunes, à dix feuilles affez larges, &u n godet
au milieu de la même couleur, & qui porte ia graine.
Cette fleur demande beaucoup d’eau & de foleil,
avec de la terre à potager : on la leve au bout de
trois ans pour 'en ôter le peuple. Il y en a de plufieurs
efpeces ; le fimple à fleur jaune, le baffinet à
fleur d’écarlate, le double à fleur jaune, le baffinet à
feuilles frangées, & le baffinet rond. Ils fleuriffent
tous au printems. (A )
BASSINE, BASSIN-( Gramm.) ; baffin a deux acceptions
différentes, comme on peut voir par l’article
précédent ; baffine n’en a qu’une. La baffine eft toujours
un vaiffèau de cuivre d’une profondeur peu
considérable, relativement à fon diamètre ; ce en
quoi elle diffère du bajfin, où le diamètre & la hauteur
font plus proportionnés.
Bassine , en terme de Cirier ; c’eft un inftrument de
Cuivre de forme prefque ovale, dont les deux extrémités
font applaties de maniéré que la meche en paf-
fant au-deffus, ne s’éloigne pas trop du fond delà
baffine. Cet uftenfile ne fert proprement qu’à faire
fondre la matière propre aux petites bougies. Voyez
l* fig- 3 • PL- duCirier, & la fig. /. de la même Planche
, qui fait voir l’ufage de cette machine.
Bassine , en terme d Epinglier-Aiguilletier, eft une
efpeee de poelle profonde, reffemblant à une chaudière
à confiture , dans laquelle au moyen de fes an-
fes, on remue & on fecoue les aiguilles dans de l’eau
de favon bouillante. Voye[ Savonner.
B assine , ufienfile d'Imprimerie. Il y a dans une
Imprimerie bien montée deux fortes de bajjines de
cuivre : la plus grande doit contenir quelques voies
d’eau ; elle fert à tremper le papier : la petite fert à
ramoitir les balles, & à mettre tremper les cuirs. Au
défaut tl’une baffine à tremper le papier, on fe fert
d’une pierre creufée , ou de baquets de bois : mais
ces derniers font fujets pendant l’été à de grands
inconvéniens.
BASSINER, v. aCt. en Chirurgie; c’eft fomenter
en humeCtant legerement avec une liqueur tiede ou
chaude. (T) Bassiner, (Jardinage.) c’eft arrofer legerement;
ce que l’on pratique aux couches de melons.
BASSINLT,f. m. en Hydraulique, eft un petit retranchement
cintré que l’on ménage furies bords intérieurs
d’une cuvette, pour y faire entrer la quantité
d’eau diftribuée aux particuliers par une ou plufieurs
auges de différens diamètres; ce qui s’appelle jauger.
On appelle encore de ce nom un bajfin trop petit
pour le lieu. (A ) Bassinet des Reins, voye^ Bassin.
Bassinet , terme d'Arquebujier ; c’eft un morceau
de fer plat en-dedans du corps de platine, où il s’attache
avec deux vis à tête ronde & plate, dont les
têtes n’excedent ni d’un côté, ni de l’autre. Ce baffi-
net fort en-dehors, & exèedele corps de platine d’environ
un demi-pouce. Il eft de figure ronde en-def-
fous, & la face de deffus eft plate & creufée en rond.
Ce creux répond directement à la lumière du canon
de fufil, & fert pour mettre l’amorce qui y eft retenue
& enfermée par l’afliette de la baterie, qui vient
pofer fur cette face creufée du baffinet. Bassinet , en terme d'Orfevre en grofferie, eft une
efpeee de baffin qui furmonté la branche ou le corps
d’une piece, par exemple, d’un chandelier. Le baffinet
eft compofé de quarrés, de panaches, de collets,
d’un culot. Voye[ ces mots à leur article.
BASSON DE HAUTBOIS oufimplementBASSON,
(.Lutherie.) eft un inftruinènt de Mufique à vent &
à anche, repréfenté fig. 40 .& 41. Fl. IX . de Luth.
Il eft compofé de quatre pièces de bois A> B ,D , C,
perforées dans toute leur longueur. La première piece
D d,1 qui eft percée intérieurement d’un trou conique,
qui va en s’élargiffantdeD vers d , a un épau-
lement a b que Ton a ménagé en tournant l’extérieur
de la piece. Cet épaulement eft percé de trois trous,
qui communiquent au canal intérieur de la piece.
Ces trous notés 1 , 1 , 3 , fuivent pour gagner le ca- ,
nalou tuyau D dt la direûion des petites lignés ponctuées
quê l’on voit auprès dès trous. Alix deux extrémités
de cettë piece font deux tenons'Z> af garnis de
filaffe, pour les faite joindre exaélemenn Le tenon
D entre dans le trou du bocal E ; comme on voit
dans les figures qui repréfentent le bajfon tout monté.
L’autre tenon d entre dans le trou K de la partie inférieure
, qu’on appelle le cul, lequel eft la fécondé
partie. Cette piece eft percée de deux trous K C: le
premier K reçoit, comme nous avons d it, la piece
D d ; Scie fécond C, qui eft plus grand, reçoit la piece
B b par le tenon b. Les deux trous K C de la piece
K L vont dans toute fa longueur ; fa voir, le trou
K en s’élargiffant de K vers Z , & le trou C au contraire
de Z vers C : ces deux trous communiquent
l’un à l’autre vers Z , enforte qu’ils forment un
tuyau recourbé. On perce les trous comme ceux de
tous les autres inftrumens à vent. Voyeç F l u tt e.
Ces deux trous K C qui traverfent d’outre eh outre
la piece K L lorfqu’on fabrique l’inftrumënt, font
enfuite rebouchés en Z par un tampon de liège , ou
autre bois garni de filaffe , pour fermer exactement
: or avant de reboucher le trou Z , on abat un
peu de la cloifon qui fépare les deux trous A C o n forte
que du côté de Z ils ne forment qu’üne feule
ouverture ; & que la communication que* làiffe la
breche de la cloifon, lorfque la piece Z eft rebouchée,
foit à-peu-près égale à l’ouverture des tuyaux
en cet endroit, enforte que les deux canaux A C forment
un tuyau recourbe en Z. On garnit dedjrettes
de cuivre ou d’argent les deux extrémités de cette
piece A Z , pour qu’elle ne fende point lorfqu’on met
en Z le bouchon , & dans les trous A C , les pièces
D d & B b y appeUées petite & große pièces. Le cul eft
perce de fix trous; les trois marqués 4, 5 * 6 , communiquent
au tuyau A de la petite piece, en fuivant
la direéhon des lignes ponûuées qui partent des ouvertures
de ces trous. Le trou marqué 7 , & qui eft
fermé par une clé que fon reffort tient appliquée fur
ce trou comme celle durni-b de la flûte traverfiere,
& qui ne débouche que lorfqu’on appuie avec le petit
doigt fur la patte de cette clé, communique aufli
avec le tuyau A . Le trou marqué 8, au contraire ,
communique avec le tuyau C, & eft toujours ouvert
quoiqu’il ait une clé d 8, fig. 5t& z . Cette clé eft com-
pofée de deux pièces principales; de la bafcule A C9
a c, & de la foupape C D 9cd. La bafcule A C, a c, fait
charnière dans un tenon fgffig. J j . où elle eft traver-
fée par une goupille ou une vis h,, qui lui laiffe la liberté
de fe mouvoir. La foupape eft de même articulée
dans un tenon, fig. S 4. parle moyen d’une vis qui traverfe
fes oreilles k k. Les tenons font fixés fur le corps
de l’inftrument parle moyen de quelque vis qui le traverfent,
& Vont s’implanter dans le corps de l’inftru-
ment. Ces tenons doivent être tellement éloignés les
uns des autres, que le crochet de la bafcule puiffe
prendre dans l’anneau de la foupape. Au-deffous de la
patte A de la bafcule, eft un reffort qui la renvoyé en
en-haut ; enforte que le crochet de la bafcule eft toujours
baiffé , & par conféquent l’anneau de la foû-
pape, dont le cuir D eft par ce moyen tenu éloigné
du trou e. Voy. la fig. Sz. Mais Iorfqu’on tient le doigt
appliqué fur la patte de là bafcule,onfait hauffer fon
crochet & 1 anneau de la foupape, & par conféquent
baiffer cette même foupape D d 9 dont le cuir s’applique
& ferme exactement le trou e. Les trois clés du
bajfon qui ferment les trous 8 , 1 0 ,1 2 ; font conftrui-
tes de même; elles ne different que par les différentes
longueurs de leurs bafculês.
La greffe piece B b , comme la petite D d , eft
percée dans toute fa longueur d’un trou qui va en s’élargiffant
de b en B , & terminée de même par deux
tenons B b. Le premier qui eft garni de filaffe, entre
dans le trou Ç9 & l’autre A aufli garni, reçoit le
bonnet a A , qui eft entouré d’une frette de cuivre ou
d’argent, félon que les clés & les autresfrettesenfont
faites. Le bonnet eft percé d’un trou dans toute fa
longueur, lequel eft la continuation de celui de la
groffe piece. La groffe piece eft percée de trois trous
10, 1 1 , 1 2 , qui communiquent avec le trou intérieur
B b. Ces trous marqués 10 & 12, fe ferment
avec les clés brifées C 10, C 12 , lorfqu’on appuie le
doigt fur la patte dé leurs bafculês.
A l’extrémité D de la petite piece, on ajufte le bocal
e E , qui eft un tuyau dé cuivre ou d’argent courbe
, comme on voit dans la figure ; on fait entrer le
tenon E du bocal dans l’ouverture D de la petite
piece , qui eft garnie d’une frette comme toutes les
parties qui en reçoivent d’autres. A l’extrémité c du
bocal on ajufte l’anche e F , compofée de deux lames
de rofeau liees fur une broche de fer de la groffeur
du bocal en e : on fait entrer l ’extrémité de cette partie
à la place de la broché de fer qui a fervi de moule
à l’anche, à-l’entour de laquelle on fait encore une
autre ligaturé g > qui peut couler le long des lames
dans l’et'pace de deux ou trois lignes. Cette ligature
ou anneau, qu’on peut appeller rafette par analogie
à celles de l’orgue, fert. à déterminer la longueur g F
des lames de l’anchequiNdoivent battre, & par confisquent
à la mettre au tön. Voye^ Anche. La longueur
du bajfon prife depuis l’extrémité e de l’anche