devant à couliffe dans les traverfes affemblées en
re&angle, qui forment la bafe & les contours inferieurs
de la cage. Ces traverfes font aufli grillées de
fils-d’archal, afin que quand on tire la planche du
fond, les oifeaux ne puifient pas fortir par ce fond
qui refteroit tout ouvert. On a laide cette planche
mobile, afin de pouvoir nettoyer la cage ; on la tire
par un petit anneau de fer qui y eft attaché. On pratique
une petite porte par-devant, & aux deux côtés
des ouvertures, au-défions defquelles on place
des petits augetsdans lefquels l’oifeau peut boire &
manger. Le fond de toutes les cages eft neceffaire-
ment reétangle ou quarré. On lui donne au refie telle
forme qu’on veut ; on coupe fur cette forme les petits
bois qui fervent à la conftruclion ; on les perce
àu foret & à l’archet. On peut fe fervir pour plus
d’expédition, de la perçoire 6c de la machine à percer
les moules de bouton. Voye^V article Bo u ton .
Si on ajoûtoit à cette commodité des patrons d’aciei;
fur lefquels on équarrît les petits bois à la lime, il
faudroit très-peu de tems & d’adreffe pour faire une
cage , où il paroîtroit qu’il y auroit beaucoup d’art 6c
d’ouvrage. On pourroit aifément équarrir 6c percer
plufieurs bâtons à-la-fois par le moyen des patrons.
On a tranfporté le mot de cage dans plufieurs arts
méchaniques, aux parties extérieures qui fervent de
bafe à d’autres, dans une grande machine. Ainfi on
dit la cage du métier des ouvriers en foie la cage du
métier à faire des bas ; la cage d’une grande horloge,
&c. Voyt{ à la fuite de cet article , plufieurs de ces
acceptions.
C age , en Architecture , eft un efpace terminé par
quatre murs, qui renferment un efcalier, ou quelque
divifion d’appartement.
G a g e de cloches ; c’eft un affemblage de charpente
, ordinairement revêtu de plomb, & compris
depuis la chaife fur laquelle il pofe, jufqu’à la bafe
de la fléché.
C age de moulin à vent; c’eft un aflemblage quarré
de charpente en maniéré de pavillon, revêtu d’ais
& couvert de bardeau, qu’on fait tourner fur un pivot
pofé fur un maflif rond de maçonnerie, pour
expofer au vent les volans du moulin.
C a g e , terme de Bijoutier; c’eft une tabatière qui
différé de la garniture en ce que celle-ci a fa bâte
d’o r, & que la cage n’a qu’une bâte de fermeture
(’Voye^ Bâ te) , une petite moulure, 6c un pilier fur
chaque angle: le refte eft rempli, comme le deflous
6c le deflîis.
C a g e fignifie, dans l'Horlogerie, une efpece de
bâti qui contient les roues de l’horloge. Dans les montres
6c les pendules elle eft compolée de deux plaques
qu’on appelle platines. Ces plaques font tenues
éloignées l’une de l’autre d’une certaine diftance,
au moyen des piliers P , P , P , P. Voyeç lesfig. 42.
47. & 56. PI. X . de l'Horlog. Ces piliers d’un côté
font rivés à la platine des piliers E , 6c de l’autre ils
ont chacun un pivot qui entre dans les trous faits
exprès dans l’autre platine D . De plus, ils ont un
rebord ou aflîette R , pour faire, comme on l’a dit,
que ces platines foient tenues à une certaine diftance
l’une de l’autre. Pour qu’elles ne faffent qu’un
corps enfemble, & que celle qui entre fur les pivots
des piliers n’en forte pas, chacun de ces pivots eft
percé d’outre-en-outre d’un petit trou fitue à une diftance
du rebord R , un peu moindre que l’épaiffeur
de la platine : une petite goupille étant enfoncée à
force dans ce trou, elle la preffe contre ce rebord ;
& chaque pilier en ayant une de même, la platine
D eft retenue fermement avec l’autre E.
Tout ce que nous venons de dire des cages de montres
, s’applique également à celles des pendules.
Pour qu’une cage foit bien montée, il faut que les
platines foient bien parallèles entr’elles, & que la
platine O qui entre fur les piliers, le faffe librèment
6c fans brider. On trouvera à l’article H o r l o g e de
clocher, la defcription des cages de ces horloges* Voy.
P l a t i n e , P i l i e r , &c. ( T )
C a g e , che^ les Tourneurs, e ft la p a r t ie amb iante
du to u r à figu re r : e lle fe rt à p o r te r le s ro u le t te s qui
potliffent co n t r e les ro fe t te s de l ’a rb r e . Voy. T o u r .
FIGURÉ, 6c Planche du tour I I I . & IV.
C a g e , (Marine.) c’eft une efpece d’échauguette
qui eft faite en cage au haut du mât d’un vaiffeau.
On lui donne le nom de hune fur l’Océan, 6c celui
de gabie fur la Méditerranée. (Z )
C A G L l, ( Géog.) ville d’Italie au duché d’Urbin,
au pié de l’Appennin. Long. go. 18. lat. 43. g o.
CAGLIARI, {Géog.') ville capitale du royaume
de Sardaigne, dans la partie méridionale de l’île fur
la mer Méditerranée. Long. 27 .7 . lat. g$.2.0.
CAGNARD, f. m. forte de fourneau à l’ufage des
Ciriers. Il confifte en une efpece de baquet fans fond
6c renverfé, fur lequel on pofe la cuve qui contient
la cire fondue, dont les Ciriers forment les bougies
de table 6c les cierges. Dans l’un des côtés du cagnard
on a ménagé une ouverture, par laquelle on
fait entrer fous la cuve une poêle de fer remplie de
feu, pour faire fondre la cire que la cuve contient.
Voye[ lesfig. 8. & 2. Plan, du Cïrier. On fe fert pour
modérer le feu lorfqu’il devient trop violent, d’une
plaque de tôle percée de plufieurs trous, repréfentée
fig. 10. avec laquelle oh couvre la poêle.
* tüAGOTS ou CAPOTS, f. m. pl. (Hifi. mod. )
c’eft ainfi, ditMarca dans fon hifioirede Béarn, qu’on
appelle en cette province, 6c dans quelques endroits
de la Gafcogne, des familles qu’on prétend descendues
des Vifigots qui refterent dans ces cantons après
leur déroute générale. Ce que nous en allons raconter,
eft un exemple frappant de la force 6c de la durée
des haines populaires. Ils font cenfés ladres 6c
infeéts ; & il leur eft défendu, par la èoûtume de
Béarn, fous les peines les plus féveres, de fe mêler
avec le refte des habitans. Ils ont une porte particulière
pour entrer dans les églifes, & des lièges fépa-
rés. Leurs maifons font écartées des villes 6c des villages.
Il y a des endroits où ils ne font point admis
à la confeflion. Ils font charpentiers, 6c ne peuvent
s’armer que des inftrumens de leur métier. Ils ne font
point reçus en témoignage. On leur faifoit anciennement
la grâce de compter fept d’entr’eux pour un témoin
ordinaire. On fait venir leur nom de caas Goths,
chiens de Goths. Cette dénomination injurieufe leur
eft reliée, avec le foupçon de ladrerie, en haine de
l’Arianifme dont les Goths faifoient profelfion. Ils
ont été appellés chiens 6c réputés ladres, parce qu’ils
avoient eu des ancêtres Ariens. On dit que c’eft par
un châtiment femblable à celui que les Ifraélites infligèrent
aux Gabaonites , qu’ils font tous occupés
au travail des bois. En 1460, les états de Béarn demandèrent
à Gallon d’Orléans, prince de Navarre,
qu’il leur fût défendu de marcher pies nüds dans les
rues, fous peine de les avoir percés, 6c enjoint de
porter le pié d’oie ou de canard fur leur habit. On
craignoit qu’ils n’infeûaffent ; 6c l’on prétendoit annoncer
par le pié d’un animal qui fe lave fans ceffe,
qu’ils étoient immondes. On les a aulfi appellés Gt-
çiatins, de Giezi, ferviteur d’Elifée, qui fut frappé'
de lepre. Le mot cagot eft devenu fynonyme à hypocrite.
CAGOUILLE ou GAGOUILLE, f. f. (Marine. )
■ volute du revers de l’éperon. C’eft ce qui fait un ornement
au haut du bout de l’éperon d’un vaiffeau.
Voye[ R e v e r s d ’E p e r o n .
CAGUE , f. f. ( Marine. ) c’eft une forte de petit
bâtiment hollandois, dont il faut voir le deffein Pl.
XIV . fig. 1. pour pouvoir s’en former une idée jufte.
V b k i le devis de la eagtu qui eft repféfèntée ici.
Ce bâtiment a 47 piés de long de Pétrave à l’é-
ïambord, 12 piés 6 pouces de large de dedans en-dedans,
& 4 pies 2*pouces de creux. L’étrave a 9 piés
de haut, un pié de large par le haut, & 5 piés & demi
de quelle. L’étambord a 7 à piés 8 pouces de haut,
& 3 piés de quelle. Il a 7 pouces d’épais en-dedans,
& 5 pouces en-dehors , & un pié de large par le haut.
La lalle a 8 piés 5 pouces & demi de large, & 4 pouces
d’épais. Les varengues ont 3 pouces & demi d é-
pais, & font à un pié de diftance l’une de l’autre ; les
genoux font à même diftance, ayant 4 pouces d’épail-
feur vers le haut, & 5 pouces de largeur. Le bordage
a un pouce & demi d’épais-, de la ceinte en a 4 & demi
, 8C autant de largeur- Le bordage aù-deffusdelà
ceinte a un pié de large ; le ferre-gouttiere qui eft audeffus
a un pié 7 pouces de large , & 2 polices d é—
pais. La couverte de l’avant a 1 5 piés de long. La carlingue
a un pié 2 pouces delarge,& 3 pouces d’épais.
Le cornet du mât s’élève d’un pié 7 pouces au- def-
fusdu tillac , 8c. a 4 pouces d’épais ; ion étendue en-
dedans eft de 13 pouces d’épais, & 15 pouces de large.
L’écoutille qui eft au-devant a 7 piés ppoHces de
long. La hiffe a un pouce 8c demi d’épais. La couverte
de l’amere a 4 piés 8 pouces de long, & deux écoutilles.
Le traverfin d’écoutille a deux pouces d’épais
& 4 pouces de large. Les courbatons ont 4 pouces
d’épais 8c 5 de large. La ferre-gouttiere a Un pié 9
pouces de large., Derrière le mât, il y a un ban oh lés
ïemellesfontattaehées, & un autre au bout de la couverte
de l’arriere. Les femelles ont 11 piés & demi
de long, 2 piés de large par-devant, 4p iés& desii
par-derriere, 8c 2 pouces & demi d’épaifleur. Le gouvernail
a 2 piés & demi de large par le haut, 4 piés
5 pouces & demi par le bas , 8c d’épaiffeur par-devant
autant que l’étambord : mais il eft un peu plus
mince par-derriere. La barre du gouvernail à 8 piés
de long, 4 pouces d’épais , & 5 de large. Le mât a
45 piés de long. Le balefton a 50 piés'de long. Il y
a dans îéStcQurcives un taquet au-déffus de chaque
courbaton. Les branches fupérieures des genoux
aboutiffent fur la préceinte. (Z )
CAHI nu CAHYS. Voyc^ C a h y s .
CAHIER, f. m. c’eft au propre l’affemblage de
plufieurs feuillets de papier blanc ou écrits , pliés
Jmfemble , fans être ni attachés ni reliés. On a tranfporté
ce nom à des ou vrages qui fe diâent fous cette
Forme t ainfi on d it, des cahiers de Phihfophie , des cahiers
de Droit, 8cc.
C a h i e r , en termes de Droit public , eft la luppli-
que ou le mémoire des demandes, des propofitions,
ou remontrances <jue le clergé ou les états d’une province
font au Roi. (H )
C a h i e r ; les Relieurs appellent cahier les feuilles
d’un livre pliées fuivant leur format. Les feuilles
in -40. & in- 8°. ne font jamais qu’un cahier II faut
deux ou trois feuilles in-fol. pliées l’une dans l’autre
pour faire le cahier in-fol. fuivant que le livre eft imprimé.
Les in-11 font quelquefois deux cahiers i mais
plus fouvent un feul. Les formats au - deffous font
toujours plufieurs cahiers. Voye\[ P l i e r * ^ ^
CAHORLE ou CA.ORLE, {Géog. ) petite île dü
golfe de Venife, fur les côtes du Frioul, avec une ville
de même nom»
- CAHORS, ( Géog. ) ville de France , capitale du
Quercy dans la Guienne fur la Lot. Long, ig . 7. cj,
lat. 44. 26. 4.
CAHYS, f. m. (Commerce.) mefure de grains dont
on fe fert en quelques endroits d’Efpagne, particulièrement
à Seville 6c à Cadix» Quatre cahys font le
fanega , 6c cinquante fanegas font le laft d’Amfter-
dam. Il faut douze anegras pour un cahys. Voyeç Fa -
NEGA , Last , A n e g r a , D i c l io n n . du Commerce,
tome 11. page g t.
Tome II,
* Le cahys eft généralement en ùfagè en Efpagnè
pour les marchandifes feches ; l’anegra tient douze
almudas, & l’almuda répond à environ fept livres dé
Hollande ou d’Amfterdam, & neuf à dix onces.
C A I , (Géog.) petit royaume dépendant de l’empire
du Japon, dans l’île de Niphon.
CAIABO, ( Géog. ) province de l’Amérique fep-
tentrionale dans l’île Efpagnole.
* CAJAN ou KA Y AN f(Hiß. hat. bot. ) arbre des
Indes d’une grandeur médiocre, dont les feuilles font
rondes 6c attachées trois à trois comme des trefles
à l’arbre. Il porte des fleurs d’une odeur agréable ,
& conferve fa verdure l ’hyver & l’été. Il produit
une graine ou femence qui reffemble à des pois chiches.
CAJANEBURG, (Géog.) ville forte de la Suede
en Finlande, fur le lac d’UIa.
CAJANÏE, (Géog.) grande province de la Finlande
appartenante aux Suédois, furie golfe de Bothnie
, dont la capitale eft Cajaneburg.
CAJARE, ( Géog. ) petite ville de France dans le
Quercy.
CAJAZZO, (Géog.) petite ville d’Italie aü royaume
deNi.pies, dans la terre de Labour. Long, g 2.
lat. . 10,
C A ICH Ê , forte de bâtiment. Voyeç Q u à i c h e .
ÇAICS ou SAIQUES, f. f. pl. (Hiß. & Navigat. )
L’on nomme ainfi de petites barqués qui font ordinairement
attachées aux galeres, de thème qu’une
chaloupe l’eft aux vaiffeaux. On donne aufli ce nom
à des bâtimèns dont on fe fert affez communément
en Hongrie pour naviger fur le Danube , aufli bien
qu’à^des barques couvertes par en-haut de peaux d’a-
niriiv.uX , dont les Cofaques fefetveht pour pirater
"c croifer fur la mer Noire. Une çaïc tient quarante
à cinquante hommes, f Z )
C A lCO S , ( Géog. ) îles de l’Amérique, au nord
d^ celle de Saint-Domingue : elles font au nombre
de fix.
CA1ENNE ou CAYENNE, (Géog) île de l’Amérique
, avec une ville de même nom, appartenant à
la France. V o y c \ P e n d u l e .
CAIES, f. îr(Marine. ) c’eft un bàric dé fable ou
de roche, couvert d’une vafe épaiffe ou de quantité
d’herbages, quelquefois à fleur-d’eaii, 6c le plus fou-
vent couvert de très-peu d’eau, fuir leqüel les petits
bâtimèns peuvent échoiier. On écrit aufli cayes. (Z )
CAJUMAN , ( Hiß. hat. bot. ) c’eft une efpece
de canellier fauvage qui croît dans certains pays
des Indes orientales, dont on n’a point de bonne def-
cription*
CAIFUNG, ( Géog. ) ville d’Afié dans la Chine ,
province de Honnang. Long. 1 g 1. g o. lat. g5.
CAILLE, f. f. toturnix , (Hiß. nat. Ornith.) oi-
feau plus petit, plus large, 6c moins refferré par les
côtés que le râle. Il a fept pouces de longueur depuis
la pointe du bec jufqu’à l’extrémité de la queue ,
6c treize à quatorze pouces d’enverguf e. Le bec a un
peu plus d’un demi-pouce de longueur depuis la pointe
juiqu’âux coins de la bouche : il eft plus applàtique
le bec des autres oifeaux de ce genre ; la piece inférieure
eft noire, & la fupérieure eft legerement teinte
de brun, & fon extrémité eft pointue. L’iris des yeux
eft couleur de noiiette. Le ventte 6c la poitrine font
d’un jaune pâle mêlé de blanc, 6c la gorge a de plus
une teinte de roux. Il y a loüs la pièce inferieure du
bec une large bande noirâtre qui s etend en bas , &
au-deffus des yeux une ligne blanchâtre qui paffe fur
le milieu de la tête , dont les plûmes font noires , à
l’exception des bords qui font roux ou cendres. Les
plumes du deffous dû cou , 6c celles qui recouvrent
le dos, ont chacune à leur milieu une marque de couleur
jaune-blanchâtre, 6c le refte de la plume eft bi» I carré de noir & de roux cendré. On voit fous les ailes
1 ° X v ï ii