gne , fur le golfe dé Venife, entre les rivières de
Savio ÔC de Pifatello. Long. 30. lat. 4 4 .16.
CERVICAL, ad), en Anatomie, fe dit de quelques
parties relatives à la partie poftérieure du cou, qu’on
appelle en Latin cervix. Voye^ Ce r v ix .
Ligament cervical. Voye^ Ligament.
Les arteres cervicales font des rameaux de la foû-
claviere qui rampent en-devant & en-arriere du cou.
Voyt{ Soû CLAVIERE.
Cervicaux defcendans, de Diemerbroek, font
une paire de mufcles antagoniftes aux facrolombai-
res, qui prennent leur origine de la troifieme , quatrième
, cinquième, & fixieme vertebre du cou.
La plupart des auteurs, mais mal-à-propos, les
regardent comme une production & une partie du
facrolumbus. /^ojcçSacrolumbaire ; c’eft le petit
tranfverfaire du cou, ainfi nommé par M. Winf-
low.
Les nerfs cervicaux font au nombre de fept paires.
La première palTe entre la première & la fécondé
vertebre du cou : elle communique avec le nerf fous-
occipital , avec le nerf intercoftal, avec la fécondé
paire cervicale, & fe diftribue aux mufcles pofté-
rieurs de la tête : elle jette antérieurement un filet,
qui après avoir communiqué avec le nerf intercoftal
, avec la fécondé paire cervicale, avec le nerf lingual
, va fe diftribuer aux mufcles fterno-hyoïdien,
thyro-hyoïdien, &c.
La fécondé paire cervicale paffe entre la fécondé
& la troifieme vertebre du cou : elle communique
en-devant avec le premier ganglion cervical du nerf
intercoftal ; en-haut avec la première paire cervicale;
en-bas avec la troifieme : elle jette différens rameaux
dont les uns communiquent avec le grand hypoglof-
f e , d’autres avec la portion dure du nerf auditif. Un
de fes rameaux s'unifiant avec un autre de la troi-
lieme paire cervicale, concourt à la formation du
nerf diaphragmatique. Voye[ Diaphragmatique.
La troifieme paire cervicale paffe contre la troifieme
& la quatrième vertebre du cou, & communique
en-haut avec la fécondé paire, en-bas avec la
quatrième, en-devant avec le nerf intercoftal, le
grand hypoglofle, & la paire vague. Elle communique
encore avec le nerf accefloire : après cela elle
jette plufieurs branches. Parmi les branches antérieures
, il y en a une qui en s’unifiant avec un rameau
de la fécondé paire verticale, forme une partie
du nerf diaphragmatique.
Tous les nerfs cervicaux envoyent une infinité de
branches aux mufcles & aux autres parties de la
tête, du cou, & des épaules.
Les quatre dernieres paires cervicales paffent entre
les portions du mufcle fcalene, & font en général
plus groffes que les trois premières, & forment avec
une partie de la troifieme paire cervicale , & la première
paire dorfale, les nerfs bronchiaux. Voye^
Bronchial. (L )
CERVIER, voyei Loup cervier.
CE R VIX , terme <CAnatomie, eft un mot latin qui
lignifie la partie poftérieure du cou, auquel nous n’a-
vons aucun mot en François qui réponde parfaitement.
Il eft oppofé à la partie antérieure qu’on appelle
la gorge ou le gofitr. Voye^ Cou.
Le cervix ou cou de la matrice eft ce canal ou pairage
oblong,fitué entre les orifices internes & externes
de la matrice, qui reçoit & emboîte la verge comme
une gaîne ou un fourreau, ce qui fait qu’on lui a
donné le nom de vagin. Voye^ Matrice & Vagin.
Le cervix ou cou de la matrice dans les filles eft
fort étroit, fi ce n’eft dans le tems de leurs réglés ;
car dans les tems ordinaires à peine eft-il affez large
pour qu’on y puiffe introduire une plume d’oie. Son
extrémité intérieure s’appelle orifice interne : & il eft
■ comme fcellé par une forte de matière glutineufe qui
fort des glandes circonvoifines. Voye^ Matrice,(Z.)
C E R U M E N , en Anatomie ; voye^ Cire DES
Oreilles.
CERUMINEUSE, adje£f (en Anatomie , fe dit
des glandes jaunes prefque rondes ou ovales, fuivarut
Duverney & Vieuffens, qui percent de petits trous
la peau du conduit auditif dans la partie de ce conduit
collée aux tempes, & dans les fiflures, & depuis
la partie qui eft couverte d’un cartilage , juf-
qu’à la moitié du canal , félon Morgagni, fur la convexité
fupérieure de la membrane où rampe un ré-
feau réticulaire , celluleux, fort, fait d’aréoles qui
les renferment. C ’eft par ces orifices que fort cette
efpece de cire jaune, huileufe, amere, & qui prend
feu lorfqu’elle eft pure & fort épaiffe. Faute de ce
fuc, dont l’abondance peut cependant nuire, on devient
fourd, ce qui arrive fouvent pour cette raifon
dans la vieilleffe, comme le racontent Valfalva ,
Morgagni & Duverney ; & à dire v ra i, les Chirurgiens
empiriques qui ignorent combien les caufes de
la vraie furdité font profondément cachées dans cet
organe, neguériffent que celle-là. Haller, Comment.
Boerhaav. (A )
CERVOISE , f. f. vieux mot qui lignifie la bierre.
Voyei Bierre.
CERVOISIERS, f. m. pl. marchands de bierre ou
Braffeurs. Voye{ Brasseurs.
* CE RUS 9 f. m. ( Mytkol. ) dieu du tems favorable
chez les Grecs, ou de l’occafion chez les Romains.
Calliftrate l’avoit repréfenté fous la figure
d un jeune homme , beau, ayant les cheveux épars
& flottans au gré du vent, Sc tenant un rafoir à la
main. Phedre l’a décrit dans fes fables, avec des ailes
, des cheveux par-devant, & chauve par-derrie-
re. L ’allégorie de la figure de Calliftrate, eft quel’oc-
cafion s’échappe avec tant de rapidité, qu’elle pour-
roit marcher fur le tranchant d’un rafoir; & celle de
la fable de Phedre, que l’on ne retrouve plus l ’occafion
quand elle eft une fois échappée. L’idée d’un
Poète qui a appellé l’occafonle plus jeune desenfans
de Saturne, eft belle. Les Eléens avoient confacré un
autel à Cerus.
CERUSE, voyei l'article Blanc de Plomb.
* CERYCES, f. m. pi. ( Hift. anc. ) gens occupés
chez les Athéniens, à fervir dans les lacrifices. C ’é-
toient des efpeces de crieurs publics qui annonçoient
au peuple les chofes civiles & facrées ; on en faifoit
deux, l ’un pour l’aréopage, l’autre pour l’archonte;
leur fonction étoit encore d’aflommer les taureaux,
& de préparer les vifrimes. Ils étoient appellés ce-
ryces ,'d’un certain C eryx fils de Mercure & de Pan-
drofe, & le premier de la famille Athénienne de la-,
quelle ces deffervans dévoient être tirés.
CESÀNO, ( le ) Géog. riviere d’Italie, dans l’état
d e l’Eglife, au duché d’Urbin, qui fe jette dans le
golfe de Venife.
CESAR, f. m. ( Hijl. anc. ) a été long-tems employé
chez les Romains, pour lignifier l’héritief pré-
fomptif ou défigné à l’empire, comme l’eft aujourd’hui
le titre de roi des Romains dans l’empire d’Allemagne.
Voye[ Héritier.
Ainfi Confiance Chlore & Galere furent proclamés
cèfars par Dioclétien & Maximien ; Licinus,
par Galerius ; Conftantin le grand, parConftantius;
Conftantin le jeune, Conflantius & Conftans , par
Conftantin leurpere ; Junius Gallus& Julien, par
Conftantius.
Les cèfars étoient des efpeces d’adjointsou aflociés
à l’empire,participes imperii: ils portoientle manteau
impérial, la pourpre & le diadème, & marchoient
avec toutes les autres marques de la dignité fouve-
raine. Ils étoient créés cèfars comme les empereurs,
par l’endoflëment de la robe de pourpre.
La dignité de cèfar fut toujours la fécondé de l’empierë,
jufqu’au tems d’Alexis Comnenè, qui èn iri-
veftit Nicéphore de Melife en conféquence de la
convention faite entre eux ; & comme il falloit necef-
fairement qu’il conférât une dignité fupérieure à fon
frere Ifaac il le créa febaftocrator, lui donnant en cette
qualité la prefféance fur Nicéphore, & ordonna
que dans toutes les acclamations Ifaac feroit nommé
le fécond, & Nicéphore le troifieme.
L’origine de ce titre fut le furnom du premier empereur,
C . Julius Cèfar, que le fénat ordonna par un
decret exprès que tous les empereurs porteroient
dans la fuite ; mais fous fes fuccelFeurs le nom à’ Au-
gufle étant devenu propre aux empereurs, celui de
cèfar fut communiqué à la fécondé perfonne de l’empire
, fans que l’empereur ceffât pour cela de le porter.
On voit par-là quelle eft la différence entre cèfar
purement & fimplement, & cèfar avec l’addition
d’empereur augufte.
Les auteurs font partagés fur l'origine du mot cé-
fary furnom de la maifon Julia. Quelques-uns d’après
Servius le font venir de ccefaries, cheveux, chevelure,
prétendant que celui qui le porta le premier étoit
remarquable par la beauté de fa chevelure, & que
ce fut pour cela qu’oh lui donna ce furnom. L’opinion
la plus commune eft que le mot cèfar vient àcoe-
Jb matris iitero ; de ce qu’on ouvrit le flanc de fa mere
pour luiprocurer la naiffance. Viye{ C ésarienne.
D ’autres font venir ce nom de ce que celui qui le
porta le premier avoit tué à la guerre un éléphant,
animal qui fe nomme cèfar dans la Mauritanie. Birc-
herodius confirme cette opinion par l’autorité d’une
ancienne médaille fur laquelle eft repréfenté un éléphant
avec le mot cèfar.
Depuis Philippe le fils, les cèfars ajoutoient à leur
titre de cèfar, celui de nobilijjime, comme il paroît
par plufieurs médailles anciennes ; & les femmes des
cèfars partageoient avec eux ce dernier titre, comme
celles des empereurs portoient le nom d’auguf-
tes. ( G )
CESARÉE, f. f. ( Géog. anc. & mod. ) ville de Pa-
leftine, d’une fituation très-avantageufe le long de
la mer , auparavant appellée la tour de Straton ; dans
la fuit&Flavie Augufte Cèfarèe. Long. 66. l 5. lat.
3 2. 20,
C ésaree , ville de Cappadoce, anciennement
Maçaca, & antérieurement Edefle la Parthienne ; félon
quelques-uns Apamia; félon d’autres o u i’Erfe-
ron , ou le Tiftaria, ou le Saifaire d’aujourd’hui.
C É S ARÉE de Philippe, auparavant Paneas, au pié
du mont Liban, vers les fources du Jourdain, &les
confins de la Coelefyrie, aujourd’hui Beline , ou
Bolbec.
C ésarÉe fur la mer, ancienne capitale de Mauritanie
; il en refte des ruines fort étendues : on croit
que c’eft la Jol de Pline, de Ptolomée, & de Pompo-
nius Mêla.
CÉSARIENNE (Opération) ou SECTION, eft
une opération de Chirurgie, qui confifte à tirer le foetus
de la matrice par une ouverture faite à Vabdomen
de la mere, morte ou vivante. Voye{ Acco u ch e ment.
Les Grecs appellent cette opération Jç-tpoTo/^o-
To>c<<*ou vçtpoTOfÂia.. V Naissance, Utérus, Gc.
Il eft conftaté par l’expérience , que les plaies des
mufcles de l’épigaftre du péritoine, & celles de la
matrice, ne font pas mortelles ; enforte qu’il y a des
cas où l’on peut hafarder d’ouvrir l’abdomen de la mere
, pour donner paffagê à l’enfant. Ceux qui naiffent
de cette maniéré font appellés coefares ou coefones , à
coefo matris utero, tels qu’ont été C. Julius Céfar, Sci-
pion l’Africain, Manlius , & Edouard VI. roi d’Angleterre,
Voye^ César.
Cette opération fe pratique dans deux circonftan-
ces différentes : i°. lorfqu’une femme meurt par qùel-
qu’accident dans le cours de fa groffeffe ; il n’y a point
Tome II.
alors d'inconvénient à la mettre en ùfâgè, puifque
c’eft la feule voie defauver l’enfant. Il n’y a point de
conteftation fur ce point ; tous les auteurs en en con-,
venant, aflùrent qu’il ne faut pas perdre de tems ;
& que l’ôn ne peut trop fe hâter de faire l’opération
i° . Lorfque la femme eft vivante, on ne doit dans
ce cas fe déterminer à lui faire cette opération, que
lorfqu’on eft fur de l’impoflibilité abfolue de l’accouchement
par les voies ordinaires avec les fecours
auxiliaires qu’on peut employer dans differens cas*
Voyei Accouchement.
Les caufes de cette impoflibilité viennent de la
mauvaife conformation des os du baflïn de la mere,
qui rend le paffage trop étroit; les tumeurs skirrheu-
fes du vagin, & les exoftofes des ifchions peuvent
produire Te même effet. Quelques auteurs y joignent
la groffeur extraordinaire du foetus & fa conforma-*
tion monftrueufe; Quand l’impoflibilité de l’accou*
chement vient du défaut naturel ou contre nature
des organes de la mere, il faut néceffairement, pour
lui fauver la vie & à fon enfant, faire une incifion à
la matrice pour tirer celui-ci. Les mauvaifes raifons
de quelques auteurs contre une opération fi utile ,
tombent par les faits qui en aflùrent la poflibilité.
On trouve dans le premier volume des Mémoires de
l’académie royale de Chirurgie, des recherches de M.
Simon fur l’origine de Vopération céfarienne, il rap*
porte les différentes difputes qu’elle a oceafionnées,
& les autorités & les faits qui font juger du fuccès
qu’on peut en attendre. Il n’oublie pas de faire ufage
d’une obfervation de M. Soumain qui a fait cette opération
en 1740, en préfence des plus habiles accoucheurs
de Paris, à une femme âgée de trente-fept
ans, qui n’a que trois piés & un pouce de hauteur^
L’éttoiteffe dubaflin & fa conformation irrégulière
ont déterminé tous les confultans à propofer l’opération
qui a eu tout le fuccès poflible.
L’operation céfarienne eft néceflaire dans un cas particulier
dont on a quelques exemples ; c’eft la chuté
de l’enfant dans le ventre par la rupture de la matrice.
Un Chirurgien certain de la groffeffe d’une femme
, fe décidera fort aifément fur ce cas lorfqu’il fe
fera affûré que l’enfant n’eft plus dans la matrice.
Saviard, Chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu de
Paris, donne un exemple de cet accident ; voyeffort
obfervation vingt-cinquieme. On en trouve de pareilles
dans les Mémoires de l ’académie royale des Sciences.
Les fuccès démontrés de l’opération céfarienne, ont
fait croire qu’il falloit la mettre en ufage dans toutes
les circonftances où l’enfant ne pouvoit fortir ; cependant
fi la difficulté vient de fon volume extraordinaire
ou de fa coifformation monftrueufe bien re^
connue, il femble qu’il feroit plus à propos, ldrfqu’on
eft aflùré de fa mort, de faire ufage des crochets, qui
bien dirigés, mettent moins en danger la vie de la
mere, que M opération céfarienne. C ’eft la pratique la
plus fuivie. Voye^ Crochet.
Pour faire l’opération céfarienne , il faut coucher la
femme fur le dos, la tête & la poitrine plus élevées
que le refte du corps ; elle fera lùr le bord de fon lit.
On préférera d’opérer fur le côté qui paroîtra le plus
éminent ; il faut faire l’incifion longitudinalement le
long du bord extérieur du mufcle droit, ou ce qui eft
plùs facile à fixer, entre l ’ombilic & l’epine anterieure
& fupérieure de l’os des îles ; l’incifion doit
être d’environ fix à fept pouces de longueur fuivànt
les fujets.On recommande un biftouri droit;]e préféré
unbiftourï courbe tranchant fur fa convexité: nous en
avons fait remarquer les avantages au mot fl 1 s T o ü R1.
L’incifion intéreffe la peau, la graiffe, les mufcles
obliques & tranfverfes du bas-ventre, & le péritoine.
Il fautincifer avec précaution lorfqu’on coupe le
péritoine, de crainte de bleffer les inteftins, que les
R R r r r ij