qu’il' met le feu fous les chaudières fous peine cl a-
"menclé & de confiscation.
' C om m e on ne peut faire de là bierre fans y employer
beaucoup dé grain , le Roi’ fait ftirfeoir les
■ brcijj'eries dans le tems de difette. '
II y ëut jadis iinégrande cônteftatiôn fur’ là vente
■ que les Bràffeurs faiioient de la levure de bierre aux
'Boulangers & aux Pâtiffièrs on prétendait qu’elle
étoit mâl-faine ; la faculté de Paris décida le . contraire.
* BRASSEUR ,f.m . ( Art médian.) ouvrier'auto-
rifé à lever une. braderie, & A fabriquer & vendre
de la bierre. Fbyed Brasserie 6* Bif.rre. Les Braf-
yèMWs’appelloient autrefois Cervoijîers. Foye^dans les
mêmes articles lesftatiits auxquels les BrdJJeiirs font
alfujettis.
BR ASSICOURT, { Manège. ) fe dit d’un cheval
qui'a naturellement les'jambes courbées en arc, à la
différence des chev.aui'argués. Foye^ÀRQÜÉS. { F )
BRASS1N , f. m. on entend pair ce.mot tôùtè la
bierre qui fe retire de la quantité de grains qu’on met
& qu’on travaille à chaque fois dans la cirve-matiere :
ainfi le breiffin peut être plus OU moins confidérable.
BRASSÔIR, f. m '.à ïa-Monnoie, infiniment de fer
ou de terre.cuite de creufet, dont on fe ffert pour
brafferle métallorfqu’il çft en bain. Pour l’argent &
le billon lés braJfoirsr{ont des cuillieres de fer : mais
pour lors fi l’on fe fervoi't de brajfoirs de fer, l’hétérogénéité
qui regneentre dés deux métaux feroit pétiller
l’or É>c s’écarter ; d’oh il s’enfuivroit des déchets
& un embarras dans'le travail. On a foin de
bien chauffer le brajfcir, même de terre , avant de
s’en fervir. Foyeç B/in .
BRATHIAN, ( Géog. j) .ville de la Pruffe^ Pdlo-
noife.
BRATSKI on BR ATI, ( Hiji. mod. ) c’efl une nation
de Tartares en Sibérie, qui s’eft venu établir fur
les bords de la riviere d’Anagara. Ils font, foûiuis à
la Mofcovie , & ont bâti la ville de BratSkoy.
BRAVA, ( Géogi) l’une des îles du cap-Verd, appartenante
aux Portugais. Le meilleur port qui s’y
trouve•eflceluideFuerno.il y croît d’excellent vin.
B r a v a , ville & république d’Afriquéavec un bon
port, fur la côte d’A jan, près de celle de Zanguebar.
Long. 3c). /o. lat. i.
* BR AV ADE , f. f. ( Hijt. mod. ) fête qui Ye célébré
à Aix en Provence la veille de S. Jean. On expô-
fe un oifeaudansun champ pendant quelques jours,
on le tire à coups de fufil ; & celui qui lui abat la tête
eft déclaré roi de la fête par lés confüls & les autres
magiflrats. Leroi fe choifit un lieutenant & un enfei-
gnequi font reçus à l’hôtel-de-ville.Ces trois officiers
lèvent chacun une compagnie de moufquetaires , &c
fe trouvent tous enfemble furla place de là v ille, où
le parlement 1e rend aùfli pour allumer le feu de la
S. Jean. On fait remonter l’inftitution de cette fête
jufqu’en 1256, lors du retours de Charles d’Anjou du
voyage de la Terre-fainte. On tiroit autrefois l’oi-
feau avec les fléchés , qu’on a abandonnées’ depuis
l’invention du fufil. Il y a apparence que le roi de la
bravade jouit de quelques privilèges , quoiqu’on ne
nous les dife pas. Dans toutes les villes de province
où l’on tire l’oifeau, on donne le nom de roi à celui
qui l’abat trois années de fuite ,& il efl exempt des
droits d’entrée & du logement des foldats.1
BR AUBACH, ( Géog.) petite ville d’Allemagne
avec un château , fur le Rhin, dans la ’Weteravie.
BRAULIO , ( Géog. ) haute montagne des Alpes
chez les Grifons , près de la ville de Bormio, fur les
frontières du Tirol.
BRAULS, f. f.. pl. ( Commerce. ) toiles des Indes
rayéesdebleu & de blanc : on les nomme autrement
turbans , parce- qu’on les employé particulièrement
fur la côte d’Afrique aux çoeffures appelles de ce
jiorn.
BRAUN A U , ( Géog. ) ville fortifiée de la haute,
Bavière., fur la riviere d’inn. Il y a,encore une autre
yille de .ee nom dans le royaume de Boheme.
BR AUNFELS, ( Géog. ) petite ville avec un château
fqrt dans le comté de Solms, dans le cercle du
haut Rhin , à une lieue de V etzlar.
BRAUNSBERG , {Géog.. ):.ville de la Pruffe po-
lônoife , fur la lifiere de la Pruffe royale.,, fur.la rivière
de Paflèrg.' “ ' "
* BRAVOURE, VALEUR, COURAGE, COEUR,
INTRÉPIDITÉ, { Gramm^ ) termes, qui defignent
tétisTétat de Famé â. la vujcfiin danger : coeur marque
la fermeté ; l’homme dé coeur ne recule pas : le
courage èft accompagné d’impatience; il brûlé d’atta-,
quer : la valeur eft le courage accompagné d’une for-;
te d’oftentatiôn qu’on aime dans la jeuneffe.: la bravoure
h’eft gue're d’ufage que.dans les dangers de la
guerre , & femblé ne s’accorder qu’à ceux_qui s’y
lônt expofés plufieurs fois ; la bravoure eft ,1e courage
fôuvent éprouvé \intrépidité eft le mépris de la vie
& des dangers. Les termes bravoure , valeur, intrépidité
, ontune acception ;rnç>ins étendue que ceux de
coeur & de courage.
* BRAURONE , ( Géog. anc. & Myth.) lieu de
l’Attique où la ftatue de Diane enlevée delà Tauride-
par Iphigénie fut dépofée dans un temple qu’Orefte
fit élever. On y célélpiqit tous les ans la délivrance
de ces deux enfans d’Agamemnon. On appliquoit une
épée nue fur la tête d’une vièiime humaine ; quelques
gouttës de fon fang y tenoient lieu de facrifice. Iphigénie
reçut les honneurs, divins dans le temple de
Braurone, dont elle avôit été la première prêtreffe. ,
| BRAYJùr Seine, petite ville de France dans la province
de Champagne. Il y a aufîi une ville de ce nom
dans le Soiffonnois.
B r a y fur Somme, petite ville de France en Picardie
, entre Péronne & Amiens.
B r a y ,{ le pays de ) Géog. petit pays deTrance en
Normandie. C ’eft une des quatre petites çpntrées qui
compofent le diocèfe dé Rouen.
BRAYE, ( Géog. ) riviere de France qui prend f»
fource. dans le bas Perche, êc fe jette dans le Loir.
B r a y e , voye^ C a n a l .
BRAYER, f . m . terme de Chirurgie, eft u ne fort©
de b an d a g e d ’a c ie r ou au tre m a tiè re lem b la b le ,p o u r
ten ir en é ta t les p a r tie s a u x q u e lle s i l y a des h ern ies
o u ru ptu re s. Voye^ H e r n i e .
Ces bandages font faits d’un cercle d’acier, forgé,
battu, & applati., affez grand pour environner les
trois quarts du corps , & dont l’extrémité, qui doit
pofer fur la defeente , eft âlongée en en-bas en forme
d’écuffon. A l’autre extrémité du cercle , il y a
une courroie affez longue pouf achever le tour du
corps, & pour s’attacher à l’écuffon , où il y a une
pointe d’acier en forme de crochet qui entre dans un
des trous dont la courroie eft percée,- afin qu’on
puiffe ferrer le bandage plus ou moins, felonqu’il efl
néceflaire : ces bandages font ordinairement garnis
de coton , & recouverts de chamois ou de marro-
quin. L’écuffon doit être bien garni intérieurement,
afin de contenir les parties fans bleffer le point ftir
lequel il appuie. Il y a des bandages à double écuffon
pour la hernie. Dès deux côtés on peut joindre les
édifions par un reffort ou par deux ou trois petites
charnières qui leur permettent de fe plier ; cette mé-
chaniqiié empêche le froiffement & la contufion des
parties fur lefquelles le bandage eft pofé. V P l . V.
} g . 7 .& P i . r i . j i g . { X j .& 4. .
M. D elaunay, maître en Chirurgie, a préfenté un
bandage d’acier élaftique, dont la figure & la description
fe trouvent dans le premier volume des Mémoires
de /’academie royale de Chirurgie.
M. Martin , auffi maître en Chirurgie, a préfenté
depuis peu à la même académie a des bandages qu’il
a perfeâionnés à plufieurs égards. Un défaut affez
ordinaire des bandages, eft de ne pas comprimer également
dans toutes les attitudes & les differens mou-
yemens auxquels on eft expofé, parce que la ceinture
d’acier ne peut pas avoir affez de reffort, & former
à l’oppofite de l’écuffon, un point d’appui fuffifant
pour la compreffion. M. Martin, pour éviter cet inconvénient
, a rendu élaftique la pelotte ou écuffon
du broyer. La pelote renferme deux platines : l’une
eft continue au demi-cercle d’acier; & l’autre placée
en dedans,tient fupérieurement à la précédente par
une charnière qui en fait le point fixe, pendant que
la partie inférieure refte béante & mobile au moyen
d’un reffort mis entre les deux plaques : ce reffort
tend toujours à rapprocher celle du dedans vers le
ventre, dans le tems que la première pourroit s’en
éloigner avec le demi-cercle d’acier par quelque mouvement
particulier du corps ou quelque changement
de fituation. Ainfi cette fécondé platine, qui eft continuellement
paffée vers l’anneau, fait une compreffion
d’autant plus avantageufe, qu’elle eft déterminée
de bas en haut, & demeure toujours égaie dans
quelque attitude que fe trouve le corps. Cet avantage
difpenfe de porter le bandage aufîi ferré qu’on
le porte ordinairement; ce qui eft une fécondé utilité
d’un grand prix pour beaucoup de perfonnes, Sc fur-
tout pour celles qui font graffes & qui s’écorchent
facilement.
M. Martin a donné plufieurs avantages aux bandages
qui fervent à contenir les hernies de l’ombilic,
les chûtes de matrice, du fondement, &c.
Il eft important de faire remarquer que les bandages
n’exigent pas un foin fi borné ni fi vulgaire qu’on
pourroit fe l’imaginer: tout y eft digne de l’attention
des habiles Chirurgiens. L’exécution de ces fortes de
machines ne peut être parfaite qu’à l ’aide de. leurs
lumières & de leur expérience. Cette branche de l’art
tient à beaucoup de connoiffances anatomiques &
chirurgicales fort délicates, & éloignées feulement
en apparence ; connoiffances dont font dépourvûs
les ouvriers auxquels on permet la fabrique & même
l’application de ces fortes d’inftrumens.
Le public ne peut être trop informé qu’un brayer
bien conditionné eft l’unique moyen qui puiffe mettre
en fureté la vie de ceux qui font affligés de def-
eentes ; il les garantit de l’étranglement que la chute
des parties pourroit occafionner ; ôc il produit quelquefois
la guérifon aux perfonnes même d’un âge
avancé.
Pour les enfans qui font encore à la mammelIe,on
ne fe fert pas de bandages d’acier : on pofe quelques
compreffes graduées fur l’anneau, 6c on les contient
avec une bande de toile. On peut aufîi fe fervir d’un
bandage, dont la ceinture de lifiere ou de drap revêtu
de chamois ou de futaine, ait une pelote de toile
bien bourrée de filafîè & revêtue de la même étoffe
que la ceinture. On doit cirer les bandages des enfans
, pour qu’ils ne pourriffent pas dans les urines
& les excrémens.
Au derrière de tous les brayers on attache une bandelette
de toile double, quipaffant fous la cuiffe vient
s’attacher à l’écuffon , de même que la courroie qui
termine la ceinture. Cette bandelette fe nomme la
fous-cuijfe ; elle foûtient le bandage, & empêche qu’il
ne remonte.
L’application de ces bandages eft aifée à faire :
ceux qui en portent les ôtent & les remettent fans
peine ; par l’habitude qu’ils en ont contractée. Mais
une circonftance effentielle à obferver , c’eft de ne
point mettre le bandage que la defeente ne foit entièrement
rentrée ; car s’il reftoit une partie de l’in-
teftin dans l’aine, le bandage le meurtriffant y eau*
feroit de la douleur , de l’inflammation , & enfin la
gangrené, fi l’on n’y pourvoyoit : cette réglé fouffr
e q u elq u e e x c e p t io n , lo r fq u e F é p ip lo o n fo rm e la
h ern ie, f^oye^ R é d u c t i o n .
Brayer pour contenir les hemorrhoïdes. Voye^ HÉ-
MORRHOÏDES.
Brayer pour la chute du rectum ou de la matrice.
Voye^ C h u t e .
Brayer pour la hernie du nombril. Vover E x o m -
PHALE. ( F ) J 1
B r a y e r , c ’ e ft u ne e fp e c e d e b and a ge fa i t d e g ro s
c u i r , g a rn i d ’u ne b o u c le & d e fo n a rd illo n , q u i fe r t
à fo û ten ir le b a t ta n t d ’u n e c lo c h e . Voye7 C l o c h e
& F o n d e u r d e C l o c h e s . Foye^figure S. Planche
de la Fonderie des cloches , & Üarticle F o n t e d e s
C l o c h e s .
B r a y e r , en Fauconnerie, c’eft le cul d’un oifeau
de proie ; & on dit qu’une marque de la bonté d’un
faucon eft quand il a le brayer net, & lorfqu’il lui
tombe bien bas le long de la queue, & qu’autour il
eft bien émaillé de taches noires & rouffes.
BRAYER un vaijfeau, ou brayer les coutures d'un
vaijfeau, ( Marine. ) c’eft y appliquer du brai bouilli
pour remédier aux voies d’eau, en rempliffant & en
refferrant les jointures de fon bordage. On dit fou-
vent efpaimer & fuifver pour brayer. (Z )
* BRAZER, en terme de Serrurier, Coutelier , 6* autres
ouvriers en fe r, c’eft unir deux pièces de fer avec
du cuivre. On bra^e dans les occafions fur-tout où
la crainte de gâter les formes d’une pièce rompue ,
empêche de lafouder. Pour brader faut ajufter les
pièces à brader le plus exaftement qu’on pourra, de
maniéré qu’elles ne vacillent point, parce que fi elles
s’ébranloient, elles fe déplaceroient & ne fe braderaient
pas où l’on veut ; c’eft pourquoi on les lie avec
de petits fils de fer ; après quoi on prend du laiton
ou de la mitraille la plus jaune & la plus mince que
faire fe peut ; on la coupe par petites bandes, que
l’on met autour des pièces qu’on veut brader, on les
couvre avec du papier ou du linge qu’on lie avec un
fil ; alors on prend de la terre franche qui foit un peu
fablonneufe, car autrement elle pourroit fondre &
couler : s’il arrivoit que la terre fût trop graffe , on
y mêleroit du fable & de l’argille, & de l’écaille de
fer, avec un peu de fiente de cheval & de bourre ;
puis on la bat avec un bâton, & on la détrempe avec
de l’eau claire en confiftance de pâte ; plus elle fera
battue, mieux elle vaudra. On en couvre l’ouvrage
accommodé comme nous l’avons dit ci-deffus, de l’é-
paiffeur de 2, 3 , 4 , f , 6 lignes ou davantage, fui-
vant la groffeur des pièces à brader. Ainfi couvert,
on le mouille avec de l’eau, puis on met de l’écaille
de fer par-deffus ; cela fait on le met dans le feu, &
on le chauffe doucement. Quand on voit la terre
rouge, on le tourne & retourne doucement dans le
feu, & on chauffe encore un efpace de tems, toûjours
tournant & retournant à plufieurs reprifes, de peur
qu’il ne chauffe trop d’un côté : on chauffe jufqu’à ce
qu’on apperçoive une fumée bleue qui s’échappe de
la terre ; on eft fur-tout exaél à tourner & retourner
lorfqu’on voit la flamme bleue violette, car c’eft une
marque qrte le laiton eft fondu. On chauffe encore
un peu, afin que la fufion du laiton foit parfaite,
qu’il coulé également par tous les endroits néceffai-
res. On ôte enfuite l’ouvrage du feu, & on le tourne
& retourne doucement fur l’enclume pour faire aller
le laiton partout, jufqu’à ce que l’ouvrage foit un
peu refroidi, & qu’ilfoit à préfumer que le laiton ne
coule plus ; fans cette précaution il fe trouveroit plus
épais en un endroit qu’en un autre. On laiffe refroidir
l’ouvrage fous la terre, & l’on ne fonge à le découvrir
que quand on peut facilement y appliquer la
main. Cette façon eft commune à toutes les groffes
pièces.
Pour les petites, on les pourra brader fans les couvrir
de terre , prenant du laiton, le mettant fur la