ville d’Allemagne, dans la baffe Saxe, maintenant
bourg , fur la riviere d’Ilmeneau.
H y a aufli un bourg de ce nom dans le comte de
Hollande. • •
BARDIS , f. m. c’eft, en Marine , un batardeau
fait de planches fur le haut du bord d’un vaiffeau ,
pour empêcher l’eau d’entrer fur le. pont lorfqu’on
couche ce vaiffeau fur le côté pour le rabouber.
Bardis , ce.font encore des féparations de planches
, qu’on fait à fond de cale, pour charger des
blés & d’autres grains ; les unes le font en-travers,
les au trèsenlong. { Z )
* BAR DIT, {Hijl. anc.) c’eft ainfi que le chant
des anciens Germains eft appellé dans les auteurs Latins
qui ont écrit de ces peuples. Les Germains
n’ayant encore ni annales ni hiftoires, debitoient
toutes leurs rêveries en vers : entre ces vers , il y en
a voit dont le chant s’appelloit bardit, par lequel ils
s’encourageoient au combat, & dont ils tiroient des
augures , ainli que de la maniéré dont il s’accordoit
à celui de leurs voix.
* BARDOCUCULLUS ou BARDAICUS CUCULLUS
y félon Cafaubon, ( Hift. anc.) partie du vêtement
des Gaulois de Langres & de Saintes ; c’étoit
une efpece décapé qui avoit un capuchon commode
pour ceux qui ne vouloientpas être connus dans les
rues. Martial lui donne la forme d’un cornet d’épices.
Il y en. a,, dit le favant P. Montfaucon, qui croyent,
& non fans fondement, que ce capuchon avoit une
appendice , & qu’il tenoit à une cape ou à la penula.
Quoi qu’il en foit, on convient que le cuculLus étoit
la même choie que le bardocucullus ; que cet ajufte-
ment venoit des Gaulois ; qu’on s’en fervoit particulièrement
dans la Saintonge , & que la débauche
en fit paffer l’ufage à Rome où on le trouva tres-pro-
pre pour courir la nuit, 8c incognito y des avantures
amoureules. :
Si hocturnus adulter,
Ttmpora fantonico vêlas adoperta cucullo.
Sàtyr. viij.
Je ne fai s’il refte encore en Saintonge quelque
vertige de l’ufage du cucullus &c de la cape : mais les
femmes du peuple portent encore aujourd’hui à Lan-
sres une efpece de cape qui leur eft particulière, &c
dont elles n’ignorent pas l’avantage.
BARDOT, (Marech. & Manege. ) on appelle ainfi
un petit mulet. { V )
* BARDT , ( Géog.) ville d’Allemagne , dans le
duché de Poméranie, proche la mer Baltique. Long.
21. lat. S4. 2 j.
* B AREITH, ( Géog. ) petite ville d’Allemagne en
Franconie , dans le margraviat de Culmbach. Long.
2Q. 2.0. lat. S O.
* BARENTON , {Géog. ) petite ville de France,
dans la baffe Normandie, au diocefe d’Avranches,
vers la fource de l’Ardée.
* BARFLEUR , ( Géog. ) ville de France en Normandie,
dans le Cotentin. Long. 16. 2g. g J. lat. 4c,.
4°. ly. * BARFOULS, f. m. pl. ( Commerce. ) étoffe qui fe
fait à Cantor, qui fert de vêtemens aux Negres, &
qu’ils échangent avec les Européens contre du fer.
* BARGA , ( Géog. ) petite ville de Tofcane en
Italie, fur la riviere de Scorchio, dans,le Florentin.
BARGE, oifeau. Voye.1 Petit Corlieu.
B a r G e , f. f. ( Marine. ) anciennement on fe
fervoit de ce mot pour dire une barque ou efquif ; à
Londres, on dit encore la barge du mair.e.
* BARGELACH, f. m. ( Hift. nat. Ornith. ) oifeau
de Tartarie, qui habite les lieux deferts, où il eft la
proie des faucons : il a la groffeur de la perdrix ; la
forme de queue de l’hirondelle, & les piés du pape-
guai, avec le vol très-rapide ; affemblage de caracteres,
qui pouvant convenir à un grand nombre d’oi-
feaux , désignent affez mal le bargelach.
* BARGEMONT, ( Géog. ) ville de France, au
diocefe de Fréjus.
* BARGEN Y , ( Géog.) ville de l’Ecoffe méridionale
, capitale de la province de Carriek. Long. 12,
g 8. lat. 55. 40.
* B ARGUA DEREGOA ,{Géog.anc. & mod.)ville
des Callaïques Bracariens, appellee Tantobriga ; ce
n’eft plus qu’un petit village au quartier de Tra-los-
montes, province de Portugal,, à l’occ. de Bragance.
BARGUETTE, f. f. fur les rivières , efpece de bateau
de quarante piés de long ou environ , qui fert à
paffer les chevaux, & à porter des cordages pour la
manoeuvre de la riviere.
* BARI, ( Géog. ) ville d’Italie, au royaume de
Naples, capitale de la terre de même nom. Long.
3 4 .3 2 . lut. H H | ; I
* B a r i , {Géog.) province dItalie au royaume
de Naples, bornée par le golfe de Venife, la Capita-
nate, la Bafilicate, 8c la terre de Lecce. Bari en eft
la capitale.
* BARJAC, {Géog. ) petite ville de France en
Languedoc, diocefe d’Usès.
* BARIGA DE MORE , f. f. ( Commerce.) foie
que les Hollandois apportent des Indes orientales.
Il y a la fine & la commune ; elles viennent l’une 8c
l’autre fur les vaiffeaux de la compagnie.
* BARJOLS, ( Géog. ) ville de France en Provence.
Long. 2g. 60 . lat. 4g. g J.
* BARIQU1GEMETO, ( Géog. ) contrée d e là
Terre-ferme, dans l’Amérique méridionale & le midi
de la province de Venezuela,. le long de la riviere de
Bariquicemeto, qu’on nomme aufli Baria , ou Rio de
Saint-Pietro, qui fe jette dans l’Orenoque.
* BARIS , ( Géog. ) ancienne ville de Pamphilie
dans la Pifidie, contrée de l’Afie mineure , aux envi,
rons du mont Taurus.
* BARK.AN , ( Géog. ) ville de Hongrie, proche
le pont de Gran.
B ARKLEY, ( Géog. ) ville d’Angleterre dans la
province de Glocefter, fur la Saverne. Long. iS. 12.
lat. St. 4g.
* BARLEMONT, ( Géog. ) ville de Hainault dans
les Pays-Bas , fur la Sambre proche Mons.
* BARLENGA, ( Géog. anc. & mod. ) petite île de
Portugal, vers la côte de l’Eftramadure , vis-à-vis
Santarin. Il y en a d’autres du même nom,entre leA
quelles eft Barlengote; toutes s’appellent les îles de
Barlenga. Barlenga étoit connu des anciens fous le
nom de Londobris & â’Erythia.
* BARLETTE, ( Géog. ) ville d’Italie au royaume
de Naples, dans la terre de Bari ; fur le golfe de
Venife. Long, g 4. 2. lat. 41. g o.
* BARLINS , f. m. c’eft, dans les manufactures en
foie, le nom d’un noeud qu’on fait au commencement
& à la fin des pièces pour les tordre, nouer ou remettre.
Voye{ T ordre & Remettre.
. BARLONG , adj. ufité , en Architecture, pour lignifier
un plan ou un corps dont la bafe a plus d’étendue
à la face qu’ au côté : oblong eft le contraire. {P )
* BARLOVENTO, ( les îles de ) Géog. partie
feptentrionale des Antilles ; on les appelle aufli infulce
ad ventum, parce qu’elles font expoiées auvent. On
compte entre ces îles, Anguila , S. Martin, S. Bar-
thelemi, S. Euftache, S. Chriftophe, N ieves, ou l’île
des Neiges, la Barbade , Antigoa , Montferrat, la
Guadeloupe, la Defirade, la Marigalante, la Dominique
, la Martinique, Ste Lucie, S. Vincent, la Bar-
boude , Bequia, Grenadille, Grenade, 8t Tabago.
BARNABITES, f. m. pl. ( Hift. eccléf. ) congrégation
de clercs réguliers ainfi nommés de l’églife de
S. Barnabé à Milan, où ils firent leurs premiers exercices,
Ils reconnoiffent pour inftituteurs J acques Antoine
Mo rîgia, Barthelemi Ferrera, & François Marie
Zacharie de Cremone ^gentilshommes Milanois ,
qui jetterent les premiers fôndemens de leur ordre en
1533. Ils furent alors approuvés par Clément VIL
& par Paul III. en 1553. Quoiqu’ils foient vulgairement
connus fous le nom de Barnabites, leur v ér itable
titre eft celui'de Clercs réguliers de là congrégation
de S. Paul. Ils portent l’habit n o ir , à peu près
femblable à celui des Jéfuites. Cette congrégation a
produit beaucoup d’hommes diftingués par leur fa-
v o ir & leur piété. Les catéchifmes, les millions, &
l ’inftruélion de la jeuneffe dans les fciences & les lettres
, font leurs emplois ordinaires. Ils ont plufieurs
collèges en Italie, eh S a v o ie , & quèlques-üns en
France fur-tout celui de Montargis , fondé |>ar la
libéralité des ducs d’Orléans. ( G )
B A R N A C L E , B ARN AQ U E , voye^ Bernacle.
B ARN A C LE S , ( terme de Blafon Anglois. ) Payeç
Broyé.
*B A R N A G A S S E , ( Géog. ) royaume d’Afrique
entre la haute Ethiopie, le Nil & la mer Rouge , le
long d elà côte d’Abex ; Barra en eft la capitale.
* B A R N E V E LD T , ( Géog. ) île de l’Amérique
dans lë détroit de Magellan, au midi de la terre de
Feu. Long, g 40. lat. SG. 20. -
Il y a une autre île de même nom proche du Jap
o n , Iae.g4.z0.
* B A R N S T A B LE , ( Géog. ) ville d’Angleterre
dans le Devonshire , fur la riviere de T aw , avec
port. Long. tgt 42. lat. St s 10.
* B A R O CH E , ( Géog. ) v ille d’Afrique dans les
états du M o g o l, au royaume de G u fa rate , fur la rivie
re de Nerdaba. Lat. 21. SS.
B A R O CH É , adj. terme de Peinture dont on fe fert
pour exprimer que le pinceau n’a pas traeé nettement
un contour, & citi’il a éclabouffé de la couleur
fur le fond ; on dit : vous baroche^ toujours vos contours.
Foyc^ Rechampir. (J? )
* BAROCO, { Log.) terme qui défigne le quatrième
mode d’argument de la fécondé figure. Un fyllo-
gifme enbarocoa la majeure univerfelle affirmative,
& la mineure & la conclufîon particulières négatives.
Voye1 Sy l log ism e.
B A R OM E T R E , f. m. ( Phyf. ) L e baromètre eft un
infiniment qui fert à mefùrer la pefantenr d el’àtinof-*
phere & fes varia tions, & qui marque les change-
mens du tems. Voye^ Atmosphère & T ems.
C e mot eft compofé de Gapoç, poids, & de /xirpov,
mefure. On confond ordinairement, quoique mal-à-
propos , le baromètre av e c le barofeope : celui-ci cependant
ne fa it, fuivant la lignification d um o t, que
marquer les altérations du poids de l’atmofphere : le
baromètre non-feulement marque ces altérations,
mais encore les mefure. Voye{ BàrosCOPE.
Le baromètre & fes ufages font fondés fur l’expérience
de T o r ic e lli , ainfi nommée de T or ic e lli fon
inventeur. On prend un tuyau de v erre rempli de
mercure, dont un côté eft fermé hermétiquement,
& dont l’autre bout qui eft ouvert eft plongé dans
une cuvette remplie de mercure : quand le poids de
l ’atmofphere diminue , la furfacè du mercure qui fe
trouv e vers le bout inférieur, & fur laquelle l’air
pre ffe , fe trouve moins comprimée : ainfi le mercure
qui eft dans le tuyau defeend ; & au contraire fi le
poids de l’air augmente , le mercure monte ; car la
colonne de mercure fufpendue dans le tuyau eft toujours
égale en pefanteur au poids de l’atmofphere qui
pefe deffus , comme il eft démontré à l’article T o -
ric ell i.
Dans cette explication nous fuppofons que la
preflion de l’air vienne uniquement de fon poids, qui
comprime les parties fupérieures fur les inférieures.
Cependant il^ eft certain que plufieurs caufes concourent
à altérer la preflion de l ’air : en général la
caiife imthédiate de la preflion d’un fluide ^laftique
tel qite l’air , c’eft la vertu-élaftique de ce flfiide
non fon poids. On ne doit donc attribuer la fufpen-
fion du mercure dans le baromètre au poids de l’air*
qu’aùtant que ce poids eft la caufe principale de la
preflion de l’air. En effet le mercure du baromètre fè
foûtient aufli bien dans’une chambre exaélément fermée
qu’en plein air ; parce que l’air de cette chambre,
quoiqu’il ne porte pas le poids de Fatrhôfphe-
re , eft comprimé de la même maniéré quès?ilJie portait.
Si l’air demeure de même poids, & què là'com-
preflîon de fes parties vienne à augmentée oit à diminuer
par quelque caufe accidentelle, alors-îè mercure
descendra ou montera dans le baromètre, quoique
le poids de l’air ne foit pas augmenté. Traité des
fluides y Paris , iy44.p. <51 .
Il y a différentes ëfpeces de baromètre, dont nous
allons détailler ici les principales.
Baromètre commun. La corrftruélioh du barobietri
commun eft telle. On remplit de mercure un tuyau
de verre, fermé hermétiquement par fa partie ftrpé*
rieure, ayant fon diamètre d’environ .de pohee 9
& fa longueur au moins de 31 ; on remplit ce tu.yau
de maniéré qu’il ne refte point d’air mêlé avec le
mercure , & qu’aucun autre corpufcule ne s’attache
aux parois du tuyau. Pour y réuflir, on peut fe fer-
vir d’un entonnoir de verrè terminé par un tiiyàu
capillaire , & remplir lé tube par le moyen de cet
entonnoir;
On peut encore chaffer les bulles d*air par deux
autres méthodes : la plus ordinaire eft de remplir de
vif-argent tout le tube , à là réferve d’ilh.poüce environ
qu’on laiffe plein d’air; on bouche avec le
doigt l’orifice du tuyau., onle renverfe, & en faifant
promener la bulle, oh lui fait entraîner avec elle
toutes les petites bulles impèrceptibles , après quoi
on achevé de remplir le tube. Muflch. eff. de Phyf.
L’autre méthode confifte à faire chauffer un tube
prefque plein fur un bràfier couvert de cendres ; on
le tourne continuellement ; & la chaleur raréfiant les
petites bulles d’air, les fait fortir par l’orifice.
Quand on a ainfi rempli le tuyau jufqu’au bord ,
on bouche exactement avec le doigt fon orifice ‘ en-
forte qu’ il ne puiffe s’introduire d’air entre le doigt
& le mercure ; enfuite- on plonge le tuyau dans un
vaiffeau plein de mercure , de façon cependant que
le tuyau ne touche pas le fond du vafe: à la diftâncé
de 28 pouces de la furface du mercure, font attachées
2 bandes divifées en 3 pouces, & ces pouces
font fubdivifés en un certain nombre de plus petites
parties ; enfin on applique le tuyau fur une planche
de bois, pour empêcher qu’il ne fè brife : on laiffe découvert
le vaiffeau où le tuyau eft plongé, ou fi l’on
veut on le couvre, afin qu’il n’y entre point de pouf-
fiere , & le baromètre eft achevé.
Au lieu de plonger le tuyau dans un vaiffeau, on
fe contente fou vent d’en recourber l’extrémité, de
forte que le tuyau a deux branches verticales, dont
l’une eft beaucoup plus petite que l’autre, & fe termine
par une efpece d’entonnoir fort large , quj fe
trouve rempli de mercure, fur la furface duquel l’atmofphere
preffe, & fait monter ou defeendre le mercure
du tuyau d’une maniéré d’autant plus fenftble,
que la variation du poids‘de l’atmofphere eft plus
grande. C ’eft le baromètre fimple ou ordinaire. Voye£
Plan. Pneumat. fig. 1.
On a effayé plufieurs fois s’il étoit pofüble de rendre
les variations du baromètre plus fenfibles , afin de
pouvoir mefurer la preflion de l’atmofphere avec
plus de jufteffe ; ce qui a donné lieu à un gf'afid nombre
de baromètres de différentes ftruélures, comme le
baromètre à roüe, le baromètre diagonal, le baromètre
horifontal, &c.
Defcartes,& enfuite Huygheiis, fe font fer vis d’un