PL VIf. Serrur.fig. A B C D E : A B , battant du
loquet; E y bafcule, D , bouton; C Ç y crampon :
au lieu de bouton on a quelquefois un anneau ou une
boucle, comm.e on ycflt daqs la fig. E G.
BASE : la bafe d’une f ig u r e , en Géométrie , e ft p ro p
r em e n t . & en g é n é r a l, la p lu s b a ffe p a r tie d ç fon
.c ir c u i t . Voyez F ig u r e .
La baß dans ce fens efl: oppofée au fommet, comme
à la partie la plus élevée.
On appelle baß,d’un triangle, un côt.é quelconque
de cette figure, quoiqu’à proprement parler. le mot
baß convienne au côté le plus bas, fur lequel le triangle
eû comme appuyé : ainfi la ligne 4 B , eft la baße
du triangle À B C (Planck. Géom.fig. GS.^j ; quoir
qu’en d’autres oc calions les lignes A C ou B C , en
puiflent être la baße. Dans un triangle reftangle, la baße
eft proprement le côté oppofé à l’angle droit , c’eft-à-
dire, Vhypothenufe. Voyez HyPOTHÉNUSE. La baße
d’un triangle ifofeele eft proprement le côté inégal
aux deiuç autres. La bafe d’un foliide eft la furface inferieure
ou celle fur laquelle toute la figure eft appuyée,
ou peut être cenfçe appuyée. Voyez Solide.
Ainfi le plan D F E eft la baße du cylindre A B D
£ , ( PL Géom.fig. i>G. )
La bafe d’une feftion conique eft une ligne droite
qui fe forme dans l’hyperbole 5c la parabole par là
commune feélion du plan cone. coupant, &: de la bafe dû Voyez Cone 6* Conique.
Base diftinéle, en Optique, voyez D is t in c t .
( ^) Base , f. f. en terme de Fortifications, fe dit de la larr
geur des différens ouvrages de fortification par le
bas : ainfi l’on dit la bafe du rempart, celle du parap
et, du revêtement, &c. VoyezRempart, Parapet,
&c. ( Q)
Base du Coeur , en Anatomie, la partie fupérieu-
*e & large de ce vifeere, d’oii partent quatre gros
vaiffeaux, deux arteres, l’aorte, & l’artere pulmomnaoinrea
i;r 5ec. deux veines, la veine cave & la veine pulV
Tye^les Planch, d'Anatom. & à Part. Anat.
leurs explications. Voyez auffi Coeur, Aorte, &c.
On dpnne auffi ce nom à la partie principale de
l ’o s hyoïde, 5c au grand côté de l’omoplate. Voyez
Os hyoïde & Omoplate (Z,) Base des sabords', c’eft en Marine le bordage
qui eft entre la préceinte 5c le bas des fabords. ( Z )
* BASENTELLE, ( Géog. anc. ) ville d’Italie dans
la Calabre, où l’empereur Othon IL fut vaincu &
fait prifonnier.
* B ASIEGES, ( Géog. ) petite ville de France, au
Languedoc, dans le diocèle de Touloufe, entre cette
ville'& Carcaflonne.
* BASIENTO, (Géog. ) riviere du royaume de
Naples, qui a fa fource près de Potenza, dans la Ba-
filicate, traverfe cette proyince , 5c fe jette dans le
golfe de Tarente.
BASILAIRE, adj. pris f . en Anatomie, épithetes
de differentes parties qui font confédérée? comme fer-
vant de bales.: c’eft dans ce fens que l’os facrum 5c
l ’os fphénoïde ont été appellés osbafilaires. Voyez Os Sacrum & Sphénoïde. (Z )
Basilaire, ou Cunéiforme , apophyfe de l’os
occipital, qui s’articule avec l’os fphénoïde. Voyez O ccipital & Sphénoïde.
L’artere bafilaire s’avance fous la protubérance
annulaire, où elle diftribue plufieurs branches ; 5c
lorfqu’elle eft parvenue à l’extrémité de cette apô-
phyfe, elle fe divife en deux, & s’anaftomofe avec
lès branches poftérieures de la carotide. Voyez Protubérance
, Carotide, &c. (Z )
BASILE ( Ordre de S. ) ordre religieux, 5c le
plus ancien de tous. Il a tiré fon nom, felpn l’o.pi-
nîon la plus commune, de S. Bafile, évêque de Céfa-
rée en Cappadoce, qui vivoit dans Iç jv. fiççle, 5c
qui donna des réglés aux cénobitesd’prieut, quoiqu’-il
ne fût pas l’in^ituteur de la vie mpnaftique, dont
^P.ng'tcms avant lui i’hjftoire de l’EgUle fournit des
exemples fameux, fur-tout en Egypte.
Cet .ordre a toujours fleuri en prient ; & prefque
tous les religieux qui y font aujourd’hui en fui vent
.1.9 regle* fl pafla en occident environ l’an 1057. Le
PaPe. Grégoire X jll. le réforma en 1579, & mit les
religieux d’Italie, d’Efpagne & de Sicile > fous unp
même congrégation.
On dit que S. Bafile s’étant retiré dans la province
dé Pont vers l’an 3 57, y relia ju fÿ'en 362 avec des
fpiitaires auxquels il prefcriyit là maniéré de vivre
qu’il? dey oient obferver en faifâqt profeffipn de la
vie religieufe. Enfuite Rufin traduifit ces réglés en
latin ; ce qui les fit connaître en occident, quoiqu’elles
n’y ayent été fujvies qu’au xj. fiecle. Dans
le xv. le cardinal flelfarion, grec de nation, 5c religieux
de l’ordre de S. Bafile, les rpdijïfit en abrégé.
Ô? les diftribua en 23 article?. Le monafierc de S. Sauveur
de Meffine en Sicile eft chef d’ordre de S. Bafile
en occident ; & l’on allure qu’on y récite l’office en
grec. Le Mire, de orig. Ordin. relig. (G^f
BASILE, f. m. ( Menuiferie. ) eft la pente ou incli-
naifon du fer d’ùd rabot , d’une varlope , généralement
de tous lps outils de Menuifiçr qui font montes
dans des fûts, §c qui fervent tant à areffer le bois
qu’à pouffer des moulures. La pente que l’on donne
à ces fers dépend de la dureté des bois ; pour les bois
tendres, elle forme avec le deflous du fûf un angle dè
douze degrés, 5c pour les bois durs elle forme un angle
de dix-huit degrés. On remarque que plus l’angle
eft aigu ? plus il a de force ; à moins que le bois (ne
foit fi dur, qu’il ne puiffe être coupé. Dans ce cas,
le fer fe place perpendiculairement au fût ; & au lieu
de couper, il gratte'.
BASILIC, bafilifeus , f. m. (H fl. nat. ) animal fabuleux
que les anciens mettoient au rang des ferpens
ou des dragons : on le croyoit de médiocre grolfeur,
& on préténdoit qu’il avoit fur la tête des éminences
en forme de couronne. On a diftingué trois efpeces
de bajilics; les uns brûloient & enflàmmoient tout ce
qu’ils regardoient; les autres caufoient par le même
moyen la terreur 5c la mort ; Xts bajîlics delà troifie-
me efpece avoient la funefte propriété de faire tomber
la chair de tous les animaux qu’ils touchoient ;
enfin il y avoit une autre efpece de bafilic qui étoit
produit par les oeufs des vieux coqs, &c. Toutes ces
abfurdités n?ont été que trop répétées parlesNatu-
raliftes : on peut juger par ce que nous en avons dit
ic i, que de pareils contes ne méritoient pas d’être
rapportés plus au long.^/i)
B a s i l i c , ocimum, (dmjfcnat.bot. ) genredeplante
à fleur monopetale, labl^e^clont la levre fupérieure
eft relevée, arrondie, créftélée, &: plus grande que
l’inférieure, qui eft ordinairement friféè ou legere-
ment échancrée. Il fort du calice un piftil, qui eft
attaché comme un clou à la partie poftérieure de la
fleur, 5c environné de quatre embryons ijui deviennent
dans la fuite autant de femences oblongues, enfermées
dans une capfiile qui a fervi de’calice à la
fleur. Cette capfule fe divife en deux levres, dont
la fupérieure eft relevée 5c échancrée ; l’inférieure
eft dentelée. Tournefort, Infi. reiherb. /Toycz Plante.
( / )
On diftingué, en Jardinage, quatre fortes de bafi-
lics : trois domeftiques, dont l’un eft ap.pellé le grand'
bafilic ; l’autre, le petit; le troifieme, le panaché; 5c
le quatrième eft 1 ç fauvage, qui fe divife encore* en
deux efpeces : tous fleuriflent l’été, 5c viennent de
graine.
Les bafilics ne craignent point d’être arrofés en
plein foleil : on les éleve fur couche & fous des cloches
au mois de Mai. Quand ils font en état d’être
tranfplantés, on Ips porte en mqttes dans les parterres
, & qn en garnit les pots. Il faut en çxçepter le
petit bqfiliçj qui eft trop délicat 5c qui veut une terre
pluslegere, & çomppfée de deux tjers de terreau, 5ç
î’autrp. de terre de potager bien criblée. On l’arrpfe
fréquemment ; o.n coupe avec 4e? cifeauy fa tête pour
i’arfpndir, 5ç on le fait féchçr pour les courbouillons
de poiflon : d’autres le mettent en poudre pour fer-
yir à plufieurs fauces. (/f )
Basilic , ( Artillerie.} étoit autrefois une pipçe
de canon de quarante-huit livres de balle, qui pe-
foit enyirpn fept mille deux cents livres. Il ne. S?en
fond plus de çe calibre en France : mais il y a en-
corc plufieurs arsenaux dans lefquelles il fe trouve
de ces anciennes pièces. ( Q )
* BASILIC ATE, ( L f y Géog. province d’Italie au
royaume de Naples » bornée par la Capitanate, la
Çalahre citérieure, les terres de Bari, d’Otrante, le
golfe de Tarente, 5c les principautés. Çirepza en eft
la capitale.
BASILICON , ( Pharmacie. ) nom que les Apothicaires
donnent à un onguent fuppuratif. Voici comme
il fe prépare. Prenez réfine de pin, poix navale u
cire jaune, de chaque une demi-livre ; huile d’olive»
line livre 5c demie': faites-les fondre au bain-marie ;
palfez enlpite le tout. Çet onguent eft nommé auffi
tetrapharmqcon : c’eft un de? meilleur? fuppuratifs
que nouspoirédions. Lçmery ajoute à cette formule
la térébenthine de Venife.
Bafiliçon veut dire royal, à caufq des grandes vertus
de çet onguent. ( N~)
* B ASILICUM, ( tfifi. ane. ) efpece d’ajuftement
pu de vêtement de? ancien?, çfom la pâture nous çft
encore inçonnue.
BASILIPIENS,f. m. pi. ( ffifi• eccléfi. ) nomd’an-
ciens hérétique?, l'e.ftateurs de Bafilide, qui viyoit
vers le commencement du ij;. fiecle.
: Ce Bafilide étoit forti de l’école des Gnoftiques,
dont le chef étoit Simonie Magiçien. U cfoyoit avec
lui que J. C. n’avoit été homme qu’én apparence ,
&qu ç fon corps n’étoit qu’un fantôme ; qu’il avoit
donné fa figure à Simon le Çyrénéen, qui avoit été
crucifié en la place.
Nous apprenons d’Eufebe, que cet impofteur avoit
écrit vingt-quatre livres fur les. Evangiles, 5c qu’il
avoit feint je ne fai quels prophètes, à deux defquels
il ayoit donné les noms d£ Barcaba, & de Barcoph.
Nous avons encore les fragmens d’un évangile de
Bafilide,
Ses difciples prétendoient qu’il y avait des yertus
particulières dans les noms, 5c enfçignoient avec
Pythagore & avec Platon, qu’ils n’avpient pa$ été
inventés au hafard, mai? qfCjl.s fignifioient tous quelque
chofe de leur naturel. Bafilide pour imiter Pythagore
, voulait que fes difciples gardalfent le fiien-
cç pendant cinq ans. Voyez Nom , Pythagoricien,
&c.
Suivant la doûrine de leur maître, ils çroyoient
que l’ame étoit punie en cette vie de? péché? qu’elle
avoit commis auparavant : ils enfeignoient la mé-
tempfycofe, 5ç niaient la réfurreéflon de la chair ;
parce que, difoient-ils, le fa lut n’avoit pgs été,promis,
au corps. Ils ajoûtpient, que dan? chaque homme il
y avoit autour de l’ame raifonnable pjufieùrs efprits;
qui excitoient les différentes pallions ; que loin de les
combattre il fallait leur obéir, & fe livrer aux defirs
les plus déréglés. Clément Alexandrin, Strom. liv. I I
é f l V . f Q )
* BASILIGOROD , ( Géog. ) ville de l’empire
Rumen, dans la Tartarie Mofcovitç, fur la rive
droite du Volga, au confluent de l î S.ura.
* BASILIMPHA, ( Géog. ) riviere de Diarbeck
dans la Turquie, en Afie ; elle fe jette dans le Tigre,
entre Moful 5c Turit. ° 9.
* BASJLÎNDE, fi. fi ( Mytk. ) nom d’une efpece
de fête que les Tarentins celébroient en l’honneuc
de Venus. Poil U x prétend, liv. IX . que c’étoit un jeu
des.Grecs, dans lequel celui que le fort avait fait roi,
commaudoit quelque chofe aux autres. Ltx Jurid.
CalvL
* B ASILIPOTAMQ, ( Géog. anc. & mod. ) riviçre
! de Greçe en Moree, dans la province de Sacanie :
elle reçoit d’autres, rivierçs, 5c fe jette dans la mer
au golfe de Caftel-Rampani. Le? anciens l’ont appel-
; lée, ou HemeruSy ou Marathon, ou Eurotas.-
BASILIQUE, fi f. ( ffifi. anc. & mod. ) mot tiré du
grec fotaiTsivc, roi; c’eft-à-dire maifion royale. C’étoit
à Rome un bâtiment public & magnifique, où l’on
; rendoit la juftice à couvert ; ce qui le diftinguoit du
: forum, place publique, où les magiftrats tenoien?
leurs féances en plein air. H y avoit dans ces bafilU
ques de yafte? falles voûtées, 5c des galleries élevées
fur do riche? colonnes : des deux côtés étoient des
| boutique? de marchands, 5c au milieu une grande
place pour la commodité des gens d’affaires. Les tribuns
& les centumvirs y rendoient la juftice, & les
; jurifçonfultes ou légifte? gagés pat la république, y
rçpondoient aux confultations. C ’eft ce qu’a voulu
dire Cicéron dans une épitre à Atticus,, kafikeam. ka~
beo, non villam, frequentiâ fiormianorum.; parce qu’on
venoit le confulter de toutes parts à fa maîfon de campagne,
comme s’il eût été dan? une bafiliqve. Les
principale? bajiliques de Rome étoient Julia, Porcia.
■ Sifimini Semprçnii, Çaii, Lucii, ainfi nommées de
leurs fondateurs, & la banque, bafilica argentariprttm•
On en cooftruifit d’autres moindres pour les marchands
, 5c où les écoliers alloient faire leur? décla-
; mations. Le nom de bafilique a pafle aux édifices dédiés
au culte du vrai Die.u., 5c aux chapelles hâties
fur les tombeaux des martyr? : ce nom paroît furtout
leur avoir été affeélé en Grèce. Ainfi l’on nommoit à
Conftanflnople la bafilique dçs. làints ap.ôires, l’églife
où les empereurs avoient fait tranfporter les reliques
de quelques apôtres. Il étoit défendu d’y enterrer les
morts, & les empereurs même n’avaient leur fépul-
ture que fous les portiques extérieurs, ou le parvis
de la bafilique.
Le nqm de bafilique lignifiant maifion royale., il eft
vifible que c’eft à caufe dç la louveraine majefté de
D ieu , qui eft le roi des rois, que les anciens auteurs
eccléfiaftiques ont donné ce nam à l’Eglifc, c’eft-à-
dire au lieu oii s’afîemblent le? Fideles pour célébrer
Foffice divin.
Ce mot eft fouvent employé dans ce fens parfaint
Ambroife, S. Auguftin, S. Jérôme, Sidoine, Apollinaire
, 5c d’autres écrivains dujv. &du v. fiecle.
M. Perrault dit, que les baJUiques diffejoient des
temples en ce que les cofoiyiés des temples étoient
en-dehors, & celles des. bafiliques en-dedans. Voyez T emple.
Selon Bellarmin, tom. IJ. défiés controverfes, voici
la différence que les Chrétiens mettaient entre les
bafilique,s & les temples. On appelloit bafiliques les
édifices dédiés au culte de Dieu & en l ’honneur des
faints, fpécialement des martyrs. Le nom de temples
étoit propres aux édifices bâtis pour y célébrer les
myfteres divins, comme nous l’apprennent S. Bafile
, S. Grégoire de Nazianee, &x. Quelques anciens,
comme Miuutius Félix, dans fon ouvrage intitulé
Oclavius y ont foûtenu que le. Chriftianifme n’avoit
point de temples, que cela n’étoit propre qu’au Ju-
daïfme 5c au Paganifme: mais ils parlent des temples
deftinés à offrir des facrifices fanglans, & à immoler
des animaux. Il eft certain que les lieux deftinés à
conferver & honorer les. reliques des martys étoient
proprement appellés bafiliques, & non pas temples.
Les Grecs font quelquefois mention des temples des
martyrs, mais ils parlent 4 « lieux qui étoient con»