proche toujours de la valeur de 1 inconnue , par des
équations fucceflives qui vont toujours en Saiffant
où en tombant d’un degré ; & de-là eft venu le nom
d é cafcadts. Voye^ ÉQUATION.
On trouve dans YAnalyfe démontrée du P .Reyneau,
liv. VI. une méthode par laquelle on approche des
racines d’une éqüatiori , èri réfolvant des équations
qui vont toujours en baiflant d’un degré ; St cette
méthode paroît avoir beaucoup de rapport à celle
de M. Rolle. En voici l’idée. Soit 9 par exemple, une
équation du troifiémé degré x 3 — q x + r
— o , dont les trois racines foîerit réelles & pöfiti-
ves a, a étant la plus petite , & c la plus grande
; foit multipliée cette équation par lés termes d u-
ne prôgrefliori arithmétique 3 , 1 , 1 ,0 ; elle deviendra
l’équation du fécond degré ^xz — ipx-\-q = o f
dont les deux racines font réelles , & font telles que
la plus petite eft entre a & b, & la plus grande entre b
& c : ainfi cherchant les deux racines de cette équation
du fécond degré, on aura les limites entre lef-
quelles b eft renfermé ; & on pourra trouver enfuite
cette racine b par approximation : la racine b étant
trouvée, on connoîtra lés autres a , c.
Pour démontrer cètte méthode, foit x 3 —p x 2 +
qx-\-r=.y , l’éqüatiori d’une courbe de genre parabolique.
Voy. ce mot. L’équation 3 x 2 — i p x + q = o ,
fera l’équation des points qui donneront les maxima
dey. Voye[ MAXlMüM.Et ces points, comme il eft
ailé de lè v o ir , feront fitüés dé maniéré qu’ils feront
l’un d’un côté , l’autre dé l’autre côté du point qui
donnera la racine moyenne de l ’équation a; 3 —p x 2
4. q x + rc=o , c’eft-à-dire du fécond point où la
courbe coupera fon àxe. Voye{R a c in e \yoye^ aufli
dans les Mém. aeàd. 1741. deux Mémoires dè M.
l’abbé de Guà fur lé nombre des racines , où il fait
ufagé des courbes dé genre parabolique.
En voilà aflez pouf faire lentir comment on parvient
à trouver au-moiris par approximation les racines
d’une équation, en changeant cétté équation
en une autre d’un degré inférieur. On trouve dans le
livre VI. duV. Reyneau, tout le détail de cette méthode,
qui eft extrêmement pénible, peu commode , &
très-imparfaite dans la pratique, fur-tout lorfqu’il y
a des racines imaginaires. Voye^L im i t e s . (O)
CASCAES, ( Géog. ) petite ville du royaume de
Portugal, à l’embouchure du T a g e , avec une bonne
rade.
CAS CANES, f. f. en termes de Fortification , font
des trous ou cavités en forme de puits que l’on fait
dans le terre-plein, près du rempart, & d’où l’on
poufle une galerie fouterraine, pour découvrir &
éventer, ou couper la mine des ennemis. Ce terme
n’eft plus guere d’ufage à préfent ; on fe ferf plutôt de
celui de puits oud'écoutes. Voye^ Pu i t s & E c o u t e s .
BSB*
CASCARILLE ou CHACRIL, cafcardia on cha-
iarilla, ( Hift. nat. bot. ) Nous ri’avons rien de mieux
fur cette production naturelle, que ce que M. Boul-
duc en a donné à l’académie des Sciences , année
I7° 9* -
La cafcarille ou le chacril, dit M. Boulduc, eft une
écorce aflez ligneufe , épaifle depuis une ligne juf-
qu’à une ligne & demie, de là couleur à peu-près du
quinquina ordinaire, d’un brun pâle, moins compacte
, Sc plus friable , d’un goût amer , un peu ftypti-
qu e, piquant la langue àvec aflez d’acrimoine , &
laiffant à la fin une impreflion d’amertume mêlée de
quelque chofe d’aromatique. Cette écorce eft couverte
d’une pellicule blanchâtre, mince , infipide ,
ridée, & fillonnée legerement & en divers fens.
C ’eft, ajoûte M. Boulduc y l’écorce d’une plante du
Pérou, qu’on ne connoît point encore.
Sa reflemblance avec le quinquina dont on diftin-
gue fix efpeces, l’a fait compter pour la feptieme ;
cependant la cafcarille eft plus amere que le quinquina
: elle eft aufli plus acre & plus brûlante ; mais l’amertume
du quinquina eft plus defagréable & plus
ftyptique.
La cafcarillè brûlée donne encore une odeur arow
matique agréable, que n’a point le quinquina. Allumée
à la bougie, elle jette une fumée épaifle, beaucoup
de fuliginofité, & pour réfiduun charbon raréfié
, femblable à celui des réfines brûlées; ce quidé-
figne plus de réfine que le quinquina n’en contient
en.pareil volume. Elle donne par l’efpfit-de-vin plus
d’extrait réfineüx qu’aucun végétal connu. Cet extrait
eft amer, piquant, aromatique, & d’une couleur
de pourpre. Lorfque le quinquina étoit rare en
France, on lui fubftituoit quelquefois avec fuccès la
cafcarille dans les fièvres intermittentes. M. Boulduc
dit qu’elle a cet avantage fur le quinquina, qu’elle
agit autant en plus petite dofe, & ri’a pas befoin d’être
continuée fi long-tèms.
Apemis, médecin & profeffeur à Aftorf, en a employé
la teinture dans lés fieVres épidémiques & ca-
tarrheufes , & la fubftance dans les fievres ordinaires.
L’illuftre Stahl en a étendu l’ufage aüx pleuré-
fies, aux p'éripneumoniës, & aux toux connues fous
le nom de quintes. M. Boulduc en a éprouvé la vertu
dans les coliques venteüfès & les affe&ions hyftéri-
ques Si hypocKohdriâques appellées vapeurs.
S’il ne s’agit que de lùbtilifer les liqueurs, la tein*
ture fuffit ; s’il faut de plus rétablir le reflort, il faut
la fübftàricë. La fubftance réùflit aufli pour les hémorroïdes
internés qui ont peine à fluer, pourvû que
lè malade foit un peu replet. La cafcarille fit très-
bien dans les dyffenteries dé 17 19 , foit qu’il y eût,
foit qu’il n’y eût point de fievre ; l’ipecacuanha y
perdit fa réputàtiorï : mais il n’y a rien à conclure
de-là ; car d’une année à une autre , les maladies de
même nom font très-différentes.
M. Boulduc attribue à la cafcarille la propriété de
fortifier l’eftomac , que l’ipecâcuanha débilite. Ce
rèmede pourroit bien reunir les vertus de ces deux
compatriotes , le quinquina & l’ipecitanha, & les
porter chacune plus loin que l’un & l’atitre.
' CASCHGAR , ( le Royaume de ) autrement
petite Boucharie ; payé d’Àfie dans la Tartarie, borné
au nord par le pays dés Calmouks, dont il dépend ;
à l’orient, par le Tibet ; au fnd, par le Mogol ; à l’oc-
cjdérit, par la grande Boucharie. II a environ 160
lieues de long für i 66 dé large. Il eft fertile & peuplé.
On y trouve du mufe, des mines d’or, d’argent,
& des pierres préciéufes. Yarkanou Yrken en eft la
capitale.
C a s c h g a r , v ille d u ro y a um e du m êm e nom .
CASCIA, ( Géog.) petite ville d’Italie en Om-
b’r ie , dans l’état de l’Eglife , vers les frontières du
royaume de Naples. A deux milles de cette v ille ,
il y en a une autre nommée Civita di Cafcia, près du
Corno.
CASE où CASSE eCImpHment, eft une efpece de
table en deux parties, formant enfemble un quarré
de deux pies neuf a dix pouces de long fur deux piés
cinq à fix pouces de large. Chaque partie eft entourée
& tr a ver fée dans fà largeur dé tringles de bois de
dix à douze lignés de large, fur un pôuce & demi de
hauteur, qïiï font éritàillées à certaines diftancespour
recevoir les extrémités de petites réglettes de bois
environ de deux lignés d’épaifleur, & un peu moins
hautes que lés tringles ; lefquéllès en fe traVerfant,
forment fur le fond dè la table nombre dé èafletins
où compàrtiméns, qui fêrvent à placer les différentes
lettres dont une fonte doit être àflbttie. La partie
inférieure appellée^«de caffe , eft partagée en
cinquante-quatre càfletiris de différente grandeur ,
deftinés pour les voyelles Si confonnes minufcules,
les éfpaces , les quadrats , les quadfatins, &c. La
partie fupérxeure,qu’on appelle hautdecaffe^ eft di-
vifée en 98 caffetins tous égaux , 49 de chaque côté,
deftirfés pour lés capitales ou majufcùlés , les petites
capitales , les lettres accentuées, quelques lettres
doubles, &c. Quand on dreffe. une caffe pour y travailler
, on la pôfe fur deux tréteaux', beaucoup pluS
élevés fur leurspiés de derrière que fur ceux de dèA
vant ; ce qui fait que la partie la plus baffé, qui contient
les lettres les plus courantes, èft la plus proche
du compofiteur ; & la partie là plus éloignée eft la
plus haute , & eft celle qui renferme les lettres les
moins fréquentes dans lé difeours, comme les capitales
, les lettrés accentuées, & lettrés doubles. Voy.
la fin. 1. PI. Î I I . de ! InipHmèrie , qui re préfente une
café frànçoife, dans laquelle les lettres font placées ,
comme il eft d’ufage à Paris de les difpofer. La fig. 2.
delà même Planche repréfènte les cafleaüx de romaines
AB D E , & d’italiqüés B C F E , qui font toié
jours placés à côté l’un de l’autre fiir la râblé inclinée
D É F d , portée par les quatre piliers K , K , K , K,
affemblés lés uns avec les autres par le moyen de
plufieurs traverfes, fur lefqiielles pofe la planché
G H , qui fert au Compofiteur à mettre la galée &
les pàgëS déjà cptiipoféès, & autres cfroféS qui peu^
vent rernbà'rraffef für la 'caffe. ' .
La càffè italique ne différé point dè îa romaine pat
la difpolition clés lettres.'
C a s e ou C a s Se ’, en termes d'Orfèvre , n ’éft aiitré
chofe qu’une' p laq u e'd e fer q u a rré e de fo n te , de dix
à doiizë p o u ces de diam ètre. E lle eft c o n c a v e dans
le m ilieu ,a h n qiié l’or Ou l’argent v e n a n t à fe fondre
q u an d on les fait re c u ire ; puiffeht fe raffem bler dans
c e tte foffette. E n ajô û tartt lé ferre-feU à la café, o n
en fait Un fo u rn eau C om m ode p o u r fondre le s p e tites
p arties d u m étal.
L’ufage principal de la café eft de recuire les pièces
d’Orfévrërié.
C a s e , au Trictrac, fè dit de deux datUes pofées
fur la même ligné ou fléché où l’on joüë. Voy.T r i c t
r a c . S’il n’y a qu’urté dame fur la fléché , elle fait
la demi-c<z/ê.
O n appelle café du diable, Celle d e la féco n d e fléch
é du g r a n - ja n : On ne lu i do n n e g u ere ce noni..
q u e q u an d c’eft la feule qu i fo it à faire , p arce qu’il
n e refte alo rs dans le p e tit-ja n q u è cin q dam es , &
q u e to u s les co u p s q u e l’o n jo u e l'ans re m p lir, av an c
en t ces damëS , lés fo n t m êm e p a fle r, & m etten t
dans le cas o u dè n e p o in t faire fon p le in , o u de n e
p as te n ir long-tem s.
CASENTINÔ, ( Géog. ) petit pays d’Italie , au
grand duché de Tolèane dans le Florentin , près de
la fource de l’Arne.
CASER, v. n. au Trictrac, c’eft accoupler deux
dames, ou les placer für la même fléché.
* CASERIE, f. f. ( Commerce. ) M.- Savary dit,
dansfon dictionnaire du commerce , que les Arabes de
la Terre-Sainte nomment ainfi, cé qu’on appelle ailleurs
des chans ou caravànferas ; & qu’il y à à Rama
deux caferies, ou grand enclos de mürailles , an-dedans
defquelles on trouve des magafiris pour les mâr-
chandifes, & des écuries pour lés chameaux. Vjyeç
C h a n ; vôyeç C a r a v a n s ê r à t.
CASERTA, ( Géog. ) petite yillè d’Itâlie avec
titre de duché, dans la terre dé Labour, aü pié du
mont Càfertâ. Long. %i. 58. lût. 4/. 5.
* CASH, f. m. {Commercé.) ëfp'éce de petite mon-
noie de cuivre, ufitéè au royaume de Tunquin en
Afie, & la feulé qui fe fafle dans cé pàÿS ; encore
n’eft-il point décidé qu’on iie la tire point de là Chine.
Sa valeur varié ; elle eft tantôt haute & tantôt
baffe, fuivant la quantité qui s’en trouve dans le
commerce. Mille casAs pèuvetit revenir à cinq livres
de nôtrè argent.
CASHEL ou CASSEL , ( Géog. ) ville d’Irlande
ait comté de Tipperary. Long. g . 5z . lat. Sx. 36 .
CASIA , {. f. (Hift. nat. bot.) genre de plante à
fleur fans pétale, compofée de quelques étamines ,
fôûtenues par un calice découpé poùr l’ordinaire en
trôis parties. Cètte flèUr eft ftérile. Les fruits font
produits par dés efpeces de ce genre, qui rie portent
point de fleürs : ce font des baies, lé plus fôuvènt
de figure fphériqué, qui renferment un noyau dans
lequel il y a une amande de même forme. Tourné-
fort, Ihß. rei herb, corol. Voye^ Planté; ( / )
CASILIRMAR, (Géog.) rivière d’Afié en Nato-
lie, qui prend fa fource dans la province de Chian-
garé, & va fe perdre dans l’Euphrate.
CASILLEUX, àdj. Les Vitriers appellent le verre
cafilleux 9 lorfqu’il fe cafte en plufîèurs endroits, en
y appliquant le diamant pour lé couper. Cela arrive
, difent-ils, à caufe dü’il n’a pas eu aflez de recuit
au fourneau, c’eft-a-dire qu’on l’a retiré trop
tôt. Celui qui éftbien rèeuit fe coupe facilement, bc
eft tendre au diamant.
CASIMIR, (Géog.) petite ville en Staroftie dans
la petite Pologne, au pàlatinat de Lublin, fur la Vif-
tule. Il y a encore ürië yille du même nom dans là
grande Pologne, au palàtiriat de Pofrtanie.
• CASIMAMBOUS, (Géog.) peuple OU tribu d’A-
ffique daris l’îlé de MàaagklCari dàn$ la province de
Matàtanè. ri'
| * CÂSlt/S y fMytfv.) Jupiter fut âihfi appellé des
montagnes de ce nom fur lèfqüelles il étoit honoré.
Il y èn âvoit Une à l’èiitréè de l’Egypté ; une autre
en Syrie. Ce Jupiter étoit repréfënté finis la formé
d’un rocher efcàrpé, àvéc’ un aigle à côté.
CASLEU , f. m. (Hiß.'une.) neuvième mois dé
Pâhnéè fàinte déS'Hébreiix, & le ttoifieme fuivant
I’drdré civil Si pôlitigue! Il répond à-peu-près à notré
mois de Novembre, & à trente jours pleins. V. An .
Le feptiéme joür dé çafleù, les Juifs fdilt Un grand
jeûne en mémoire de Cé qtié le roi Joachim perça
d’un canif Iè livré des prophéties dé Jérémie, ôc les
jéttà für du chàfbori allumé dàris un réchaud. Le
quinzième du même mois 9 ils s’affligent devant le
Sejgnéur , à caufè qu’à pareil jOür AntioChus Epi-
phanès profarià le tèmplè dè Jétulàlètti, Si y plaça
une ftàtüe dé Jùpitér Olympien. Lé Virigt-cinqüieme
dé cafieuy Judas Màchabée purifia lé temple , & en
fit de nouveau la dédicace, en mémoire de laquelle
les Juifs célebroient tous les aris une fêté folemnelle
nommée encénies. Voye^ E n c é n i e s & D é d i c a c e .
On dit aufli que le trentième dé ce mois Néhémie
offrit un facrifice folemnel, & répandit fur I’hoftie
de l’eau boiieufe qui avoit été trouvée au lieu où
i’on avoit auparavant trouvé le feu facré , & que
Dieu fit defeendre une flamme du ciel qui alluma le
feu fut l’aütel. Dictionnaire de la bible , tome I. page
CASLÖNA, petite ville d’Efpagrie dans l’Anda-
loufie ", près du Guadalquivir.
* CASMINAR, ôu CASSUMMUNIAR, (Hift.
nat. bol.) on la nomme aüfîi ryfagoh. C ’eft une racine
qui Croît' aux Indes orientales ; elle èft de la groffeur
du poüce, raboteufe, coupée en-tfaVérs; elle montre
dés noeuds qui forment des efpeces de .cercles ;
fa couleur extérieure eft brune , en-dèdâns elle eft
jaunâtre ; fon goût eft amer, fon odeur eft aromatique
& fort penétràrtte. Suivant M. Dale , elle a
beaucoup de rapport avec la racine du zédoar. On
lui attribue la vertu de fortifier lès nerfs ; on en tire
une teinture avec dè Pefprit-dé-vin * qu’on dit
être un excellent anti-apopleétiqué & un bon reme-
de contre la paralyfie, le tremblement des nerfs , &
la paflion hyfterique : on prétend qu’elle peut aufli
fervir de correôif au quinquina.
GASOAR où CASUEL , f, m. (Hiß. nat. Ornitk.)