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BREMA, (Géog.) royaume & ville d’Afle, dans
l’Inde, au-delà du Gange. H
Brema , (Gcog.) petite vdte du duché de Milan,
furie P ô , entreCafàî& Valence.
BREMBATO DI SOTTO'', (Gcogé) petite ville
de Bersramafquè , lur la riviefe; de Brembai
BREMBO , (Géogr.),rivière qui prend fa fource
aux wonrieres de la Valteline, & qui iè jette dans
l’Adda au-deffous de Bergame.
BREME, BRAME, f. H mu. H H
cypriniii Catiis, poîffèn de lac & dè' r#iere. Il elt
grand & large; il a la tête petite à proportion du
corps, le dos convexe & tranchant, le corps plat 5c
couvert de grandes écailles ,- comme la carpe ; le dos
eft d’un bleu noirâtre ; les côtés & le ventre lont
blancs, fur-tout dans ceux qui font jeunes & maigres.
Ceux qui font plus avancés en âge & gras, ont les
côtés de couleur d’o r, & le ventre rougeâtre. La breme
a un trait courbe qui s’étend depuis les ouïes jul-
qu’à la queue ; elle a deux nageoires auprès des
oiiies , une fur le dos, deux au milieu du ventre,
une autre qui fe continue depuis l’anus juiqu a là
queue. Ce poiffon devient fort grand ; il y en a dans
quelques lacs d’Auvergne qui ont deux coudees de
longueur ôc deux piés de largeur : il refté dans les
eaux dormantes. On n’en trouve que dans les rivie-
res dont le cours eiï lent & l ’eau bourbcule ; par
exemple, dans la Saône : mais les brèmes de riviere
ne font ramais'fi groffeS que celles des lacs» La chair
de ce poiffon eft molfe St graffe : il y a dés gens qui
la trouvent bonne. Rondelet. Witlughby. Pàye^POISSON.
(/ ) , ' » . i î
Breme, (Gcog.) duché d’Allemagne dans le cercle
de baffe Saxe, fitué entre l’Elbe & le Welel; il
appartient à l’éleflenr de ftànôvre, qui l’a acheté
de la couronne de Sucde. , , ,
BREME, (Géog.) ville libre & impériale, fortifiée,
arrofée par le Weler ; elle eft au nombre des villes
hanféatiqûeS, '& IH’ÿ fait un commerce frèsj-eohfi-
dérabféi t e port de cette ville en eft éloigne de trois
lieues ; il en fort grand nombre de vaiffèaux qui trafiquent
fur la mer Baltique, & vont à la pêche de la
baleine. LongybrGi‘frô- lut. ây.rti. .
BREMERWERDE au BREMERFURT, (Gcog.)
ville &t château fort dans le duché de Breme, à trois
milles de Breme. Long. a S . ià . lut. i s - •*>• '
BREMGARTEN, (Gcog) Pe,lte TlUe de la Sul" e
à trois lieuès de Zurich, fur la nvierê deRufs ; elle
appartient en partie au canton de Berne , & en partie
à celui de Zurich. Long. E H J 1 S ■ I
BREMME, (Géog.) ville d’Italie fur le P o , dans
le duché de Milan. . ,
BREMPT, (Géog.} petite ville d Allemagne dans
l’éleftôrat de Treves , fur la Mofelle.
BRENDOLO, (Géog.) petite ville avec un port,
fur une petite île des lagunes deVenifé, entre la ville
de Venife & l’embouchure du Pô.
BRENNE, (Géog.} c’eft le nom d’un petit diftrift
de France, dans laTôuraine.
BRENNKIRCHEN , (Geogr.} petite ville de la
baffe Autriche fur les frontières de la Hongrie, à peu
de diftance du Danube.
BRENSK ou BRENSKI, (Géogr.} ville dans la
principauté de Severie, fur la rivière de Defria, appartenante
aux Mofeovites.
BRENTA, (Géogr.} riviere qui prend fa fource
dans l’évêché de Trente, & qui fe jette dans le golfe
de Venife au-deffous de Padoue.
BRENTE, f. f. en italien brenta, (Comm.} mefure
des liquides dont on fe fert à Rome. La brente eft de
96 bocales, ou de treize rubbes & demi. Foye^ Bo-
cale & Rubbe.
La brente de Verone eft de feize baffées* Voyez Bassèe. (G)
BRENTFORD, (Géog.} ville affez peuplée d’Angleterre
dans le comté de Middlefex, fur la riviere
de Brente, à l’endroit où elle fe jette dans la Tamife.
BRENTOLA, (Géog.} petite ville du Vicentin, à
peu de diftance de Vicenze ; elle dépend de la république
de V enife.
BRENTZ, (Géogr.} riviere qui prend fa fource
dans le duché de Wirtemberg, ôc qui fe jette dans le
Danube près de Laugingen.
BREOULX, (Géogr?) petite ville de France en
Provence, vers les confins du Dauphiné, à quatre
lieues d’Embrun.
* BREQUIN. f. m. c’eft dans un vilebrequin la
partie qu’on appelle plus communément La meche.
Il y a des brequins de toute grandeur & groffeur ; leur
ufage eft de pratiquer les trous néceffaires en travaillant
en bois feulement.
BRESCAR, (Géog.} ville d’Afrique au royaume
de Tremecen, dans la province de Tenez.
BRESCIA, (Géog.} capitale du Brefcian, fous la
domination de Venife, fur la riviere de Garza ; elle
eft fortifiée & défendue par une citadelle : on y fabrique
toutes fortes d’armes. Long. zy. 40. lat. 45.
31.
BRESCIAN, (Géogr.} pays d’Italie fournis aux
Vénitiens, borné au nord par les Grifons, à l’occident
par le Bergamafque, au fud par le Cremonois ,
& à l’orient par leTrentin, le Mantoiian & le Vero-
nois. •
BRESCON, (Géog.} petite île de France dans le
golfe de Lyon, près des côtes de Languedoc ; elle eft
pleine de rochers, & il s’y trouve un château fort.
BRESECKE, (Géogr.} petite ville de la Marche
de Brandebourg, fur la riviere d’Ucker.
BRESELLO owBERSELLO, (Géog.} petite ville
d’Italie dans le duché de Modene. Long. z8. lat. 44.
55. 1 * BRESIL, (Géog.} grande contrée de l’Amérique
méridionale, bornée au nord , à l’orient & au midi
par la mer, & à l’occident par le pays des Amazones
& le Paraguai : les côtes qui ont environ 1 zoo lieues
de long fur 60 de large, appartiennent aux Portugais.
L’intérieur du pays eft habité par des peuples
faûvages & idolâtres, qui fe défigurent le vifage pour
paroître plus redoutables à leurs ennemis : on prétend
qu’ils font anthropophages. Les plus connus
font les Topinambous, les Marjagas & les Onétacas.
Cette partie du Nouveau-monde eft fort riche. Les
Efpagnols la reconnurent en 1500. Alvarès Cabrai,
portugais , en prit poffeflion en 1501 pour fon roi.
Voye[9 quant à fon commerce, Saint-Salvador,
Olinde, 6* Saint-Sebastien.
BRESIL , bois de Brefil, voyez Varticle BOIS.
* BRESILLER , v. a£L ( Teinture.} c’eft teindre
avec le bois de Brefil. Il faut que les toiles & les fils
à marquer ayent été teints en bonne cuve pour être
brejillés. VoyezTEINTURE.
BRESINI, (Géog.} petite ville de la grande Pologne
, dans lé palatinat de Lenczicz.
BRESLAU, (Géogr.} grande & riche v ille, avec
titre de principauté ; elle eft la capitale de la Siléfie,
fur l’Oder : elle eft fortifiée, & fort commerçante.
Il y a un évêché & une univerfité. Elle appartient
aujourd’hui au roi dePruffe. Longit. 34. 40. lotit.
5L 4 .
BRESLE, (la) Géog.} petite ville de France dans
le Lyonnois, lur la Tardine. Bresle , (la) Géog. riviere dé Francequi prend fa
fource en Normandie dans lé pays de Caux, & fe
jette dans la mer au-deffous d’Eu.
. BRESLOIA, (Géogr.) ville d’Italie, appartenant
à la république de Venilè.
BRESNITZ, (Géog.) ville du royaume de Bohême
dans le territoire de Prague ,.oùil y a des-mines,
de fer ; il y a encore une autre ville de ce nom en
Boheme, dans le cercle de Satz, fur la riviere d’EBRESSE,
(Géog.) province & comté de France,
dont Bourg eft la capitale ; elle eft bornée au nord
par la Bourgogne & la Franche-Comré,,à l’eft par
la Savoie, au midi par le Viennois, & à l’orient par
la principauté de Dombes & la Sône. Elle comprend
les pays de G e x , de Bugey, & de Valromey.
BRESSIN, f. m. (Marine.) c’eft un palan ou cordage
qui fert à iffer & à amener une vergue ou une
voile ; on l’appelle autrement guinderejfe. V. Palan.
Bressins ; ce font des crocs de fer. Voye^Crocs
de palan. (Z )
BRESSUITE, (Géog.) petite ville de France, fur
la riviere d’Argenton, en Poitou.
BREST, (Géog.) ville de France fort confidérable
par fes fortifications & fon port fur l’Océan, qui eft
un des meilleurs du royaume ; elle eft défendue par
un fort château bâti fur un rocher efearpé. Long. 13 d.
</. 10". lat. 4$a. z z ' . 55"«
BRETAGNE (grande) , Géog. c’eft une grande
île de l’Océan,qui comprend les royaumes d’Angleterre
& d’Ecoffe ; ce nom lui a été donné fous le régné
de la reine Anne, après la réunion de ces deux
royaumes. Quantau commerce, voy. Angleterre
& BÉCOSSE. retagne (Nouvelle), pays & prefqu’île de l’Amérique
feptentrionale au Canada, au nord du fleuve
Saint-Laurent. * Bretagne, (Géog.) grande province de France
, avec titre de duché. Elle forme une péninfule :
du côté des terres, elle eft bornée par le Poitou,
l’Anjou, le Maine, Sc une partie de la Normandie.
Son commerce eft confidérable. Il s’y fait des fels
dans les marais de Bourneuf & du Groiffi. Il vient
des beurres de l’évêché de Nantes, des grains de Vannes
, des chanvres & des lins des évêchés de Rennes,
deTreguier, & de Léon, où l’on fabrique aufli des
toiles ; il y en a qui fervent à faire des voiles de vaiffeaux
: on lés appelle pertes, locrenans, polledanis ,
pentes olonnes, toiles de Quintin,de Pontivy, Nantoi-
fesy de Morlaix, &c. Les toiles de Quintin font toutes
de lin, & ne le cedent guere en fineffe aux batiftes.
On fait avec les plus fines des manchettes, des rabats
, des coeffures, &c. avec les greffes;, des mouchoirs
& des chemifes. Les toiles à tamis bleuâtres
viennent de la même province. Les toiles de Ponti-i
v y ne different pas de celles de Quintin. On donne
le nom de cris à celle de Morlaix & autres lieux, &
l’on diftingue un grand nombre de crès différentes.
Les haut-brins fe font à Dinan ; les vitrés, à Vitré
même : on peut voir dans le diUionnaire du commerce
le détail de ces toiles. Il y a aufli en Bretagne, de la
bonneterie & des mines de fer & de plomb. On fait
la pêche de la fardine & du maquereau au Port-Louis,
à Belifte, à Cancarnau, &c. Il fe fabrique dans la
plûpart des villes de petites étoffes de laine, comme
étamines, droguets, ferges , molletons , crêpons ,
Oc. voilà à-peu-près quelles font les marchandifes
du crû de cette province. On peut mettre au nombre
de celui du dehors la morue, dont la pêche fe fait par
les Maloiiins & les Nantois. Quant aux retours des
îles françoifes de l’Amérique, ils confiftertt en fucres
bruts qui fe rafinent à Angers, Saumur, & Orléans ;
en gingembre, indigo, rocou, écaille, cuirs, bois de
teinture. Il y arrive d’Angleterre, de Hambourg, &
Hollande des planches, des mâts, des chanvres, du
goudron, du fromage, &c. Les villes du commerce
le plus étendu font Rennes, Saint-Malo, Nantes »Vitré,
Morlaix,Port-Louis, Chateaulin, Coveron, &
Audrai.
• B r e tag n e (toilesde), Commerce, c’eft ainfi
qu’on nomme celles qui fe fabriquent dans cette province,
ou celles qui fe fabriquent ailleurs fous même
longueur, largeur & force. Voyeç Bretagne ,
Géog. O fon commerce. Bretagne (la), f. f. nom d’une danfe françoife,
fort noble & d’unt beau caraftere ; elle fe danfe en
pas de deux. Feue Mmo la ducheffe de Luxembourg,,
qui, étoit la meilleure danfeufe de la cour, en fixoit
lur elle tous les regards, lorfqu’elle exécutoit cette
danfe.
BRETAUDER un cheval, en terme de Maréchal y
c’eft lui couper les oreilles. ( F ) * Bretauder, v. neut. terme d’ufage chez les
Tondeurs de draps , c’eft tondre inégalement. Foye^ Draperie.
BRETCHEN, (Géog.) fortereffe & petite ville de
la Pruffe Polonoilè, dans le pays de Libau, entre
Strasburg & Ofterode.
BRETELER une pierre, (terme de Maçonnerie.) c’eft
en dreffer le parement avec le marteau à bretter, la.
faye, le riflard ou la ripe.
* BRETELLES, f. f . on donne en général ce nom
à des rubans ou à de longues & larges courroies,
affemblées par d’autres courroies tranfverfales, de.
maniéré qu’elles forment un quarré oblong, dont on
auroit prolongé deux des côtés parallèles. On peut
paffer la tête dans le quarré oblong ; alors les courroies
prolongées s’appliquent fur l’une & l’autre
épaule, & des courroies tranfverfales, l’une paffe
fur les. épaules, l’autre fur la poitrines Les bouts des
longues courroies placées fur les épaules & prolongées
defeendent par-devant & par-derriere à la hauteur
des mains, & aident à porter plus facilement
une civiere, une chaife à porter, & toute autre» machine
dont on peut placer les bras dans les boucles
ou boutonnières, pratiquées àces extrémités. Les bretelles
fervent encore à d’autres ufag.es. • Bretelles, (/es} ce font, che^Les Rubaniers, deux
bouts de fangle attachées d’une part au chaiïïs du métier,
& de l’autre à la poitriniere: l’ou vrier paffe la
tête au-travers de ces deux bretelles, & fe trouve affez
appuyé par l’extrémité des épaules, pour en être
beaucoup foulagé ; comme il eft peu affis & fort
courbé fur fon ouvrage, on a été obligé à lui chercher
ce point d’appui. Foye{ Poitriniere , & nos
Planches de Pajftmenterie, où prefque tous les ou- ■
vriers qu’on a repréfentés travaillant au métier, font
appuyés fur leurs bretelles.
BRETEUIL, (Géog.) petite ville de France dans
la haute Normandie, avec titre de comté. Il y a encore
une autre ville de ce nom dans le Beauvoifis.
BRETHEIM ou BRETTEN, (Géog.) petite ville
d’Allemagne dans le bas Palatinar, fur les frontières
du duché de Wirtemberg, fur la riviere de Saltz.
■ BRETTA, (Géog.) petite ville de Suede, dans la
province de Weftgothie.
* BRETTÉ ou BRETELÉ, adj. Serrurerie, Taillanderie
fur-tout. Il fe dit de certains outils, tels que
les marteaux à tailler de la pierre, les ébauchoirs de
Sculpteur, Oc. où la partie tranchante eft divilée en
dents faites à la lime ; les unes prifes de court fur le
tranchant même de l’outil, lès autres tirées de long
par des traits parallèles fur les deux furfaces.
BRETTEN, (Géog.) petite ville du royaume de
Suede, dans la Dalie, fur le lac "Waner.
•BRETTER ou BRETELER, v. afr & neut. En
général, c’eft fe fervir d’un inftrument bretté. G’eft
avec le marteau bretté que les Tailleurs de pierre
ébauchent les paremens. Bretter, termede Sculpture/c’eft, en modelant,
travailler la terre, de maniéré qu’elle ne foit pas lifte, 1 mais comme égratignée, ce que les ouvriers font d’abord
avec un ébauchoir bretelé. Il y a beaucoup
d’art à laiffer paroître en quelques endroits cette né-
[ gligençe de travail. F. Modeler & Ebauchoir.