pe pour fa façon de vivre. Rondelet, F jyi^PoiSSON.
( / ) . , . BORDEMENT, f. m. terme de Peinture en email :
pour employer les émaux clairs, on les broyé feulement
avec de l’eau ; car ils ne peuvent pas fouffrir
l’huile comme les émaux épais ;ron les couche à plat ,
bordés du métal fur lequel on les met. On fait quelquefois
des ouvrages qui font tout en champ d’émail
& fans bordement ; ce qui eft affez difficile , à caufe
que les émaux clairs en fe parfondant ,fe mêlenten-
femble , & que les couleurs fe confondent, principalement
Iorfque les pièces font petites. Foye^ Par-
fondre. (R ) * BORDER , v. aft. en général, c’eft garnir les
extrémités de quelque chofe que ce foit, d’une autre
chofe accidentelle, qui orne, conferve, ou fortifie
la chofe bordée.
Ainfi, en terme de Pêche , border un filet, c’eft attacher
de trois pouces en trois pouces avec du fil, une
corde autour du filet pour le rendre plus fort.
BORDER, en terme de Jardinage, un parterre , une
plate-bande , une planche de potager ; c’eft l’entourer
de buis, de ftaticée, de thym, de lavande, de romarin
, & autres plantes. ( K. ) Border , en terme de Boiffelier; c ’eft garnir d'un
bordd’ofier les extrémités de chaque piece de boiffe-
lerie endeffus du corps, ou vers le milieu de cette
piece, pour la rendre plus ferme & plus folide. Border , en terme de Fannerie ; c’eft finir & terminer
par un cordon de plufieurs brins d’ofier une piece
de mandrerie. Border LA HAIE, en Art militaire , c’eft un mouvement
par le fieurs files , fuqru uenl eo no ud ifppluoffeie pulrus fliiegunrse sr adnrgosit eosu mpalurquées
; & l’on dît border la haie , parce qu’on fe fert
véritablement de cette évolution pour difpofer une
troupe le long d’une haie, d’un retranchement, d’une
rue , ou de quelqu’autrechemin. F yy. Rang , File.
Il y a plufieurs maniérés de border la haie. La plus
ordinaire eft qu’au commandement de border la haie ,
chaque rang ou chaque file fait en particulier un quart
de converfion du côté qu’il eft dit \ ce qui réduit tous
les rangs en une file , ou toutes les files en un feul
rang, que l’on appelle haie. Bottée, Exercice de l'infanterie.
( Q ) , Border un vaiffeau, ( Marine. ) c eft couvrir fes
membres de bordages.
On dit border letillac , Vacafiillage , le vibord.
Border en caravelle ; c’eft border à l’ordinaire, de
forte que les bordages fe touchent quarrément à côté
l ’un de l’autre.
Bordera quein ; c’eft border de forte que l’extrémité
d’uBnbordage paffe fur l’autre. Foye^ Quein. order une voile, ( Marine. ) c’eft l’étendre par
en-bas en halant ou tirant les cordages appellés écoutes
, pour prendre le vent.
Larguer la voile ou filer les écoutes , c’ eft le contraire
de border.
Les voiles fupérieures font bordées par le bas aux
vergues inférieures.
Border une écoute , c’eft la tirer, ou haler, jufqu’à
ce qu’on faffe toucher le coin de la voile à un certain
point.
Border les écoutes arriéré, c’eft-à-dire haler lès deux
écoutes de chaque v o ile, afin d’aller vent en poupe.
Border l ’artimon , c’eft haler l’écoute d’artimon à
toucher à une poulie qui eft mife fur le haut de Barrière
du vaiffeau. On dit feulement border Y artimon,
ou l’écoute d'artimon , & non les écoutes ; parce qu’il
n’y en a qu’une à cette voile qui ferve à la fois.
Border l'artimon tout plat, border la mifene toutplat,
c’eft en border les écoutes autant qu’il fe peut.
Borde les écoutes tout à plat, terme de commandement.
Border & braffer auvent 3 c’eft pour faire border
les écoutes & braffer lesvergues , Iorfque le vent recule.’
Borde la grande écoute ; borde la mifene, ou la haie au
plus prés du vent ; borde lacivadiere ; borde le grand perroquet
; börde le petit perroquet de mifene ou d.'avant ;
borde au vent ; borde fous le vent.
Tous ces commandemens fe font pour faire border
les écoutes chacune en particulier, quelques-uns di-
fant, borde l'écoute dé une tellevoile.
La vergue de foule ne fert'que pour border le perroquet
par le bas. Border unvaiffeau; on fe fert quelquefois de cette
expreffion pour dire, fuivre unvaiffeau de côté pour
Vobferver & le reconnoître. ( Z )
BORDER les avirons , ( en terme de Batelier ) c’eft
mettre les avirons dans les tourets du bachot pour
nager, autrement dit ramer.
BORDEREAU, f. m. {termede Finances. ) eft un
état, une lifte ou un mémoire d’articles ou de fom-
mes tous portés fur une même colonne , pour en rc-
fumer plus facilement le montant. ( H ) Bordereau , f. m. ( en terme de Commerce. ) eft
un mémoire ou une note des efpeces que l’on donne
en payement, ou que l’on reçoit, ou que l’on a dans
fa caiffe ; on dit dans ce fens un bordereau d'efpeces oïl
un bordereau de caiffe.
On appelle aufli bordereau de compte, l’extrait d’un
compte dans lequel on comprend toutes les fommes
tirées hors des lignes , foit de la recette foit de la dé-,
penfe, afin de connoître le total de l’une & de l’autre,,
pour favoir s’il eft dû par le comptable, ou fi on lui
doit. Les marchands négocians & banquiers ont un livre
de caiffe & de bordereaux, fur lequel ils portent toutes
les fommes qu’ils reçoivent & qu’ils payent journellement
; ce livre eft du nombre de ceux qu’on appelle
livres d'aides , ou livres auxiliaires. Foye£ LIVRE
de Caisse & de Bordereaux.
On nomme aufli bordereau un petit livret que les
commis, faâeurs, garçons, & porteurs d’argent des
marchands, négocians & banquiers, qui vont à la recette
par la ville , portent dans leur poche, & fur lequel
ils écrivent a mefure qu’on leur fait quelque
payement, & les dates des jours qu’ils ont reçû , les
noms de ceux qui ont payé, les fommes qui leur ont
été payées, & en quelles efpeces ou monnoie.
On appellstable du bordereau d'aunage , une table
compofee de diverfes frattions de l’aune, fuivant
quelle eft différemment divifée, comparées aux parties
de lalivre tournois de vingt fols. On trouve cette
table dans le Gendre & dans le Diction, du commerce ,
tom. 1. pag. 1(038' avec l’ufage & la pratique qu’on
en doit faire. ( G )
BORDIER, f. m. ( terme de Coutumes ) par où l’on
entend les propriétaires qni ont des héritages fur les
bords des grands chemins. ( H )
BORDIER, ( Marine. ) vaiffeau bordier , c’eft
celui qui a un côté plus fort que l’autre.
* BORDIGUE , f. f. (Pêche. ) c’eft ainfi qu’on appelle
un efpace retranché de rofeaux & de cannes ,
vers les bords de la mer, pour arrêter le poiffon. Les
bordigues fe font ordinairement fur les canaux qui
vont de la mer aux étangs falés ; & elles arrêtent le
poiffon dans le paffage de l’une à l’autre.
BORDOYER , ( terme de Peinture en émail ) qui
exprime les mauvais effets que font les émaux clairs,
lorfqu’étant employés fur de bas o r , ils plombent fie
deviennent louches ; enforte qu’une efpece de couleur
noire, comme de la fumée, obfcurcit la couleur
naturelle de l’émail, lui fait perdre beaucoup de fa
vivacité & labordoye, en fé rangeant tout-autour,
comme f i c’étoit du plomb noir. F o y e^ P e in t u r e
e n é m a i l . ( R )
♦ B O R D U R E ,! , f. fe dit en général de tout
corps appliqué fur les extrémités d’pn autre, foit
pour conferver ces extrémités, foit pour les ornër ]
foit pour les fortifier. Bordure, fi f. {en Architecture') eft un profil en
relief rond ou ovale, le plus fou vent taillé defculp-
rure, qui renferme quelque tableau , bas-relief ou
panneau de compartiment ; on appelle cadres, les
bordures quarrées.
Bordure de P a.v é ; les Paveurs appellent ainfi
les deux rangs de pierre dure & ruftique, qui retiennent
les bords du pavé d’une chauffée. {P)
aBordure en Boifjellerie; ce font des feuilles de
hêtre fort minces , portant environ fix pouces de
largeur ; on les appèlle bordures', parce qu’elles fervent
à border les extrémités des féaux, boiffeaux,
minots, &c.
B o r d u r e , ( Corderie ) tiffu de chanvre ou
fangle, large d’environ un pouce de roi, qui fe fabrique
par les Gordiers , & dont les Tapifliers fe fervent
pour border les tentes, les tapifferies & autres
^ B ordure, {en Jardinage) fe dit des plantes qui
entourent les planches d’un potager. Foye^Border.
Bordure t (en Peinturê) eft un ornement qui régné
tout-au-tour d’un tableau, d’une eftampe, &c.
Une riche bordure , une bordure commune, une bordure
d’or bruni,,d’or mat, &c. «Les bordures, dit M.
» 1 abbe du Bos, jettent un nouvel éclat fur les cou-
» leurs , ôc femblent en détachant les objets voifins,
» réunir mieux entre elles les parties dont ils font
» compofés». Réfi. fur la Peint. {R)
Bordure, {en terme de Blafon) eft une efpece
de brifure en forme de paffement plat au bord de
l ’écu , qu’elle environne tout-au-tour en forme de
ceinture, & fert à diftinguer différentes branches.
La largeur de la bordure doit être d’environ une
fixieme partie de l’écu.
La bordure fimpLe eft ce lié qui eft toute d’üne même
couleur ou d’un même métal ; c’eft la première
brifure des puînés. Il y en a d’autres, cornponées,
cantonnées, engrelées , endettées, & chargées d’autres
pièces, qui font des brifures différentes des puînés
de différens degrés.
Si la.ligne qui conftitue la bordure eft droite, & la
bordure unie, comme on dit en terme de Blafon, pour
lors on ne nomme que la couleur ou le métal de la
bordure , comme il porte des gueules à bordure d'or. Si la
bordure eft chargée de plantes ou de fleurs, on dit
qu’elle eft verdoyée de trefles. Si elle eft d’hermine,
de vaire, ou d’autre pelleterie , le terme d’art eft
bordée d'hermine.
BOREAL, adj. {.Phyjîq.') fe dit en général de tout
ce qui a rapport au feptentrion ou au nord, doit le
vent Borée fouffle. Ainfi on appelle l’hémifphere de
la terre qui répond au pôle aréique, hèmifphere boréal
; on dit de même que la latitude boréale d’un lieu
eft de tant de degrés, pour marquer que ce lieu eft
dans l’hémifphere boréal à tant de degrés de diftance
de l’équateur.
Cependant on fe fert aujourd’hui plus communément
du mot feptentrional ; & on a refervé le norii
de boréal pour le phénomène appellé aurore boréale. Foyei Aurore Boréale.
BORE ASM ES, f. f. pl. fêtes inftituées en l’honneur
de Borée.
BORÉE, fi m. {Phyjiq.') nom dérivé du grec, &
dont on fe fert communément pour fignifier le vent
de nord. F)ye{ Vent & Nord.
Les étymologiftes font-venir ce mot du Grec 64'
c amor, ruit ; ou de Boèet, efca, aliment ; foit parce
quel on regardoit ce vent comme donnant de l’apu
pe 1 , ou parce qu on le croyoit bon pour les fruits
de a terre qtu nous donnent la nourriture. D ’autres
e denvent de l’hébreu, b ^ h , aliment, ou de b.ri,
tranquillité, ou de bor, pureté, ou de bar, blé. Les
âflCiéns fuppofoient que ce vent fe faifoitfentir principalement
en Thrace. Pezron remarque qu’ancien-
nement borée iignifioit le vent de nord, & qu’il fouffloit
chez ces peuples pendant le folftice d’été. Il ajoute
que ce mot vient du mot celtique bore, matin, parce
que les premiers rayons du foleil fe font voir en été
au nord-eft , & qu’Ordinairément c’eft de ce point
que ce vent commence à fouffler. (O)
BORETSCHO, {Géog.) ville forte, furies limites
de la Hongrie & de la Tranfilvanie.
1 S B Ü Pelite viIIe d’Efpagne, dans le
duché d Arcôs, en Andaloufie.
BORG, (Géog.) ville fituée dans l’îlede Femern,’
dans la mer Baltique ; elle appartient au duc de Holf-
tein.
Bo r g , (Géog.) petite Ville &port de File de Barra
, en Ecoffe.
BORGHETTO, ( Géog. ) il y a trois villes de ce
nom ; la première dans le Trentin, vers les frontières
des états de Venife : la fécondé dans le Véronois,
fur les frontières duMantoiian; & la troifieme dans
le duché de Milan, fur le Lambro.
BORGHOLTZHAUSEN, (Géog.)petite villedu
comté de Ravensberg, appartenante au roi de Pruffé.
BORGI, (Geog.) ville d’Afrique, dans la province
de Z eb , en Numidie.
BORGO, (Géog.) ancienne ville de Suede, fur le
golfe de Finlande, dans la province de Nylande, &
dans le territoire de Borgo. Long. 44. lat. Go. 34.
^ Borgo di S. Angelo , ( Géog. ) fortereffe dans
Fîle de Malte.
Borgo forte, (Géog.) petite villedu duché de
Mantoue, fur le Pô. Long. 28. ty. lat. 41.63. Borgo d’Osma , ( Géog. ) ville de la Caftille
vieille, fur le Duero.
Borgo Sa nDonnino , (Géog.) petite ville du
duché de Parme. Long. 2y. 30. lat. 41. 63. Borgo di San Sepolcro , (Géog.) ville du
grand duché deTofcane, dans le Florentin. Longit.
23. 60. lat. 43. 36.
Borgo di Sessia , (Géog.) petite ville du duché
de Milan, quoiqu’appartenânte aux ducs de Savoie- Borgo di val di Taro, (Géog.) petite ville
fur le Taro, a vec citadelle, fur les frontières de l’état
de Genes.
Borgo-Franco , (Géog.) petite ville fur le Pô,
dans le Milanois.
Borgo-manero, (Géog.) ville du Milanois;
près de Navarre.
BORJA, (Géog.) petite ville d’Efpagne , dans le
royaume d’Arragon. Long, iG. 16. lat. 41/60.'
BORIGUEN, (Géog.) c’eft le nom que les naturels
Amériquains donnoient à l’île qui a pris le nom
de Porto-rico, fituée au levant de l’île de S. Domin-
gue, & dont les Efpagnols font en poffeflion.
BORISSOW, (Géog.) ville & château du palati-
nat de Minski, en Lithuanie, fur la riviere Berefma.
BÔRK.UM, ( Géog. ) petite île de la mer d’Allemagne,
près de la province de Groningue, de qui
elle dépend.
BORMIA & BORMIDA, (Géog.) cê font deux
petites rivières d’Italie, qui prennent leur fource dans
le marquifat de Final, fe réuniffent à Sezanne, & fe
jettent dans le Tanaro. ’
BORMIO, ( Géog. ) ville agréable & bien peuplée,
au pays des Grifons ; c’eft la capitale du comté
de ce nom, elle eft fituée au confluent de FAdda &
de l ’Iffolaçcia. Long..2y. 46. lot. 2G. 46.
BORNA, ( Géog. ) petite ville de Saxe, près de
Leipfick, fur la Wÿra & la Pleifs.
BORNAGE ( ACTION de) , terme de Palais, eft
celle par laquelle ceux qui ont des héritages voifins,