aufli des Indes orientales, & qu’on nomme Shaub.
r °* B AOOTS-BAIE , ou B AIEDE BAFFIN,(G%.)
baie dans les terres arâiques : elle s’étend dépars le
70 M u ’au'8 o degré de latitude. Foye{BAIE.
* BAGAIA, BAG1, VAGAI, M S I B H S «
midieen Afrique; elle s’àppelloit aufli jadisThcodo-
t k , de Théodore ëpoufe de l’empereur Jullmien.
* BAGACE, f. f. {Sucrerie.') c’eft ainfi ■ on nomme
les cannes, après qu'elles or.t pâlie au moulin.
On les conférve dans des hangars qu’on appelle cafés
pour être brûlées fous les poelles à lucre, quand
elles feront lèches. C’eft l’ouvrage des- négrefles d en
foiré des paquets au fortir des cylindres du moulin :
on nourrit leâ chevaux, les boeufs, les cochons .a v ec
celles qui trop brifées & réduites en trop petits fragment,
hé peuvent entrer en paquets ; trois fours de
foloi! fufiifer.t pour les féchcr ; au lieu de paille ot
de feuilles de eâmles, on les meïfouS les premières
chandiéres dans les endroits où lé bois ell commun ,
& fous les dernières chaudières lorfquc le bois, oit
rare. Voye^ Sucre, Sucrerie. . ^ j
* BAGAGE, 1. in. on donne -ce nom en general a
tout équipage dé voyage ; & il s’applique particulièrement
à celui d’une arniée. V ARMEE.
*B AG AM ED ER ,BAG AM ED R I, BAGAMI-
D R I , haute Ethiopie,, Ou partie de l’Abvflinie, com-
pi-is le Nil jufqu’à la fourcc de la Tacaie. Cette Contrée
eft divifée en treize petites provinces, & le
lïashlo la féparc du royaume d’Atiiabara.
BA&AUDE, {Hijl. imc. f ÿ ’«& aifrfi q i* lés anciens
Gaulois, fur-tout depuis le tems de Diodetien,
M M l « i larron; & de-lâ ell venu lemotdeéu-
Zadiij oii bagdudia, qui, félon Ptôfper en fa chronique
, & Salvien, lïv. V. flgnifie un brigandage, une
émotiondcpeuple, uneféditiotij mfoUUHinéttt depay-
fans. ('G'] 1 H H .
i » BAGDAD , ( Géog.) ville a’Afie, fer'la rive
Orientale du Tigre, long G f iS. laf - 37-
G’eft aufli une pàrtie-de la-TurquieenAfie ,& un
de fes gouverneméhs glnéraux. „
* UAGE-LE-ftHATEAU, (.Gang.) ville deBrefle,
du diocéfe deLyon, L’archipretré de BageAe,Chuteaa
eft compofé de la paroiffedé cette ville & de Pont-
de-Vàtix,'dè S. T r lv ie r ,& d ’autres paroîfles moins
conlklérables. 1 ’ . ' ' ■ - , L .
* BÂ&HARGAR,(Géog>) grand Pay s .de la ?[an'
de Tartane ; il s’étend d’occident en orient ; il elt
borné au fèptéritridn par lés Kaimachites, au levant
par le royaume de Tendu , au midi par la Chine oc
âu couchant par le Thibe't; ' _
* BAGIAT, (Géog.) petit pays à 1 occident de la
mer Rouge, compris entre 1’E® 0 |« & bN u b ie .- '
• * B AGN A-BEBUSSO', Ou BILIBUSSA', {Geog.
tnc & înod!) ville de là Turquie en Europe , fer la
Strômona, dans la Macédoine j auxlconfins de la Remanie
Sr de la'Bulgarie : C’ëtoit1 aUtfefOiS Heraclea
W m Ê Ê Ê Ê Ê k , oh F.DERABAD, ou CO I-
CONDE, (Géog.) ville d’Afie, àu Mogol, capitale
du royaume de Golcoridé f proche la riviere de Nèr?
Va. Long. o(5'. lut. iS .3 0 . 1 .
* B A G N A R A , (Géog.) ville maritime d Italie,
au royaume de Naplësy dans la Calabre ultérieure.
Lon*' 23. 48. ldt.28. i5.
* BAGNAREA,\(G&g.)vi!lè 'd’lfalie; ddnSUe
patrimoitie dé S. Pierre, dans la terré d’Orviette.
Long, ug: ao, ht.-qu. yS- _ H I ji,. !
* BAGNE, fub.An. c’en amfi qu on nomme dans
quelques verreries eübouteïlles, le poinçon dans lequel
onpaffe au tamis la terre à pot au fortir du moulin,
& la terre graffe bien moulue & bien épluchée, pour
faire de l’une & de l’autre la matière des pots. Voyt{
yERRBRIE, 6 :P o t ,
* BAGNERES, (Géog.) ville de France, au comté
de Bigorre, en Gafcogne, lur l’Adour. Long. 17.42*
lut. 43 .30.
* BAGNI D ’ASINELLO, ou BAINS DE VITER-
BE, (Géog. anc. & mod.) ces bains font dans le patrimoine
de S. Pierre, où quelques auteurs croyent
que ce fut l’ancienne ville d’Etrurie, appellee Fa*
num Faltttmnce.
BAGNOLOIS ou BAGNOLIENS, f. m. pl. (Hijl.
eccléf.) fe&es d’hérétiques qui parurent dans le viij.
fiecle, & furent ainfi nommés de Bagnols, ville dit
Languedoc au diocèfe d’Usès , où ils étoient en affez
grand nombre. On les nomma aufli Concordois ou Go-
çoeois, termes dont on ne connoît pas bien la véritable
origine.
Ces Bagnolois étoient des Manichéens. Ils rejet-
toient l’ancien Teftament & une partie du nouveau.
Leurs principales erreurs étoient, que Dieu ne crée
point les âmes quand il les unit au corps ; qu il n y
avoit point en lui de prefcience ; que le monde eft
éternel, &c. On donna encore le même nom à une
fe&e de Cathares dans le xiij. fiecle. Foye^ C a th a res.
(G)
* BAGNOLS, (Géog.) petite ville de France dans
le bas Languedoc, proche de la Cefe. Long. 22.. 13*
lat. 44* ,0- , . r . . . . . .
* B AGOE, (Myth.) nymphe qui enfeigna, dit-on,’
auxTofcans à deviner par les foudres. Quelques-uns
croyéht que c’eft la fibylle Erythrée, connue fous le
nom d’Hérophile : d’autres prétendent que Bagoe eft
poftérieure à Hérophile, la première d’entre les femmes
qui ait rendu des oracles.
* BAGRADE, ( Géog. anc. 6* mod. ) fleuve dè
l’ancienne Càramanie, connu maintenant fous lé
nom de Tijindon. Il a fà fource dans les montagnes
de cette province, pafl’e à Pafagarde, & fe jette aans
l’Océan Perfique.
Il y a en Afrique un fleuve du même nom; les fa-
vans le nomment Bagrada, Bragada , Macar, Macra,
Bucara, Pagrarda. Il cOùloit près d’Uticjue ; & ce fut
fur fes bords qu’un ferpent, dont la dépouillé étoit
de cent vingt piés de long, arrêta, dit-on, l’armée
d’Attilius Régulus.
* BAGUÉ, f. f. ( Hifl. anc. & mod.) c’eft un petit
ornement circulaire d’o r, d’argent, & de quelques
, autres matières, qu’on porte à un des doigts. L’ufage
ne paroît pas en avoir été fort commun en Grece du
tems d’Homere. Ce pôëte, qui a mis en oeuvre pref-
que tous lès ôb jets conflits defontems, ne parle dés
bagues ni dans l’Iliade , rii dans l’Odyflee : mais les
Egyptiens s’én fervôient déjà ; car nous lifons que
Pharaon donna à Jofeph fa bague à cacheter. Les plus
anciens Romains appelloient la bague , unguium; &
les Grées & les Romains,fymbolum. La Mythologie
nous expliqué à fâ maniéré l’origine des bagues à
pierre : elle dit que Jupiter inftruit par Prométhée
que l’eflfant qu’il aùroit de Thétis le déthironeroit,
permit à Hercule de le détacher du Caucafe, mais à
condition que Prométhée porteroit toûjours au doigt
une bague avec un petit morceau dérocher, afin qu’il
fut vrai qu’il y étoit toujours refté attaché, ainfi que
Jupiter l’avoif j'uré.
On faifoit des bagues de fer, d’acier, d’or, d’argent,
de bronze, &c. & onleS portoit au petit doigt
de la main gaiiche, ou aii doigt que nous nommons
Fannulaire. Il y en avoit de creufes & de folid.es. On
les cbargeoitde pierres précieufes. Elles fervoîerit de
fceaux; & leur figure riè varioit pas moins que leur
matière. Nous en avons repréfenté quelqiiés-ùnes
dans nos planches d’antiquités. Voy.PL. FlI.fig. 12.
L’ufage des bagues s’eft tranfmis jufqu’à nous. Nous
en portons de fort riches. Foyc{ fur leur ufage, tant
ancien que moderne, l’article Anneau.
Bagues # Joyaux , terme de Droit, fe dit des or^
fcemens précieux des femmes, ou de l’argent même
qui leur eft accordé par contrat de mariage pour leur
en tenir lieu.
La ftipulation dès bagues & joyaux eft fur-tôut ufi-
tée en pays de Droit écrit, où elle tient lieu de la fti-
pulation de préciput, & fait partie des gains de fur-
vie , auffi-bien que l’augment de dot. F. Pr é c ipu t ,
A ugment de d o t , & Gain de survie. (H)
Bague , c’eft en Marine une petite corde mife
en rond, dont on fe fert pour faire la bordure d’un
oeil de pié ou oeillet de voile. Foyeq_ (Eil de p ie , &
OEillet de vo ile . (Z )
Bague , f. f. (Manège.) c’eft un anneau de cuivre
qui pend au bout d’une efpece de potence, & qui
s’en détache allez facilement quand on eft aflez adroit
pour l’enfiler avec une lance en courant à cheval de
toute fa vîtefle ; c’eft un exercice d’académie. Courir
la baeue, Foyer COURIR. Avoir deux dedans, voyer
D edans. ( F )
Bagues ; on appelle ainfi, dans les jeux à'anches
de Ü Orgue, une frette ou un anneau de plomb Z>,
(fige 44. Pl. d’Orgue.) foudé fur le corps du tuyau»
Cette bague a un trou pour palier la rafette a b , au
moyen de laquelle on accorde les jeux d’anches.
Foye^ T r o m p é t t e . Lorfque le tuyau eft placé
dans fa boîte  B , la bague D doit porter fur la
partie fupérieùre de cette boîte , dans laquelle elle
entre en partie, & doit y être ajuftée de façon que
l’air contenu dans cette boîte , ne puifle trouver
d’ifTue pour fortir que par l’anche du tuyau. Foye[
Orgue.
BAGUENAUDIER , f. m. coluthea, (Hijl. nat.)
genre de plante à fleur papilionacée. Il fort du calice
un piftil qui devient dans la fuite une capfule mem-
braneufe, enflée comme une veffie, dans laquelle il
y a des femences qui ont la forme d’un rein. Tour-
néfort, Injl. rei herb. Foyé[ PLANTE. (/)
Son bois eft clair, fés feuilles rondes, petites, d’un
verd blanchâtre , avec des fleurs jaunes. Cet arbre
fe dépouille l’hyver, & fe marcotte ordinairement ,
quoiqu’il donfle de là graine. Sa graine étant mûre,
devient jaune, ( if)
BAGUER, v. aft. terme de Tailleur, de Couturière,
6zc. c’eft arranger les plis d’un habit, & les arrêter
ënfemblè avec de là foie ou du fil.
* BAGUETTE, f. f. On donne communément
ce nom à un petit morceau de bois dè quelques .lignes
d’épaiffeur, plus ou moins long, rond & flexible.
On employé la baguette à une infinité d’ufages.
Le bois dont on la fait, varie félon fes ufagès. On
en fait même de fer forgé.
Bagu e t te divine ou d iv in a to ir e . On donné
ce beau nom à un rameau fourchu de coudrier, d’aune
, de hêtre ou de pommier. Il n’eft fait aucune mention
de cette baguette dans les auteurs qui ont vécu
avant l’onziertie fiecle. Depuis le tems qu’elle eft connue
on lui a donné différens noms, comme caducée,
Verge d'Aaron, &c. Voici la maniéré dont on prétend
qu’on s’êfl doit fervir.On tient d’une main l’extrémité
d’une branche, fans la ferrer beaucoup, en-
forte que le dedans de la main regarde le ciel. On
tient de l’autre main l’extrémité de l’autré branche,
la. tige commune étant parallèle à l’horifon , dît lin
peu plus élèvéè. L’on avance ainfi doucement vers
l’endroit où l’on foupçônne qu’il y a dè l’eau. Dès
que l’on y eft arrivé, la baguette tourne & s’incline
Vers la terre, comme une aiguillé qu’on vient d’aimanter.
Suppofé cë fait vrai, voici comment M. Formey
croit pouvoir l’expliquer par une compàraifon entré
l’aiguille aimantéé & la baguette. La matière magnétique
fortiedu fein de la terre s’élève,fe réunit dans
une extrémité de l’aiguille, où trouvant un accès
facile, elle chafle l’air oii la màtiere du ihiliëù ; là
matière chaftée revient fur Pextrémité de l’aiguille,
& la fait pancher, lui donnant la direftion de la matière
magnétique. D e même à peu-près, les particules
aqueufes, les vapeurs qui s’exhalent de la terre ,
&qui s’élèvent, trouvant un accès facile dans la tige
de la branche fourchue , s’y réunifient, l’appefan-
tiffent, chaflent l’air ou la matière du milieu. La matière
chaïTée revient fur la tige appefantie, lui donne
la direûion des vapeurs , & la fait pencher vers là
terre, pour vous avenir qu’il y a fous vos piés une
fource d’eau vive.
Cet effet, continue M. Formey, vient peut-être
de la même caufe qui fait pencher en bas les branches
des arbres plantés le long des eaux. L’eau leur envoyé
des parties aqueufes qui chaflent l’air , pénètrent
les branches , les chargent, les affaiffent, joignent
leur excès de pefanteur àu poids de l’air fupé-
rieur, & les rendent enfin autant qu’il fe peut, parallèles
aux petites colonnes de vapeurs qui s’élèvent.
Ces mêmes vapeurs pénètrent la baguette & la font
pencher. Tout cela eft purement conje&ural.
Une tranfpiration de corpufcules abondans, grof-
fiérs, fortis des mains & du corps, & pouffes rapi-
dément, peut rompre, écarter le volume, ou la colonne
de vapeurs qui s’élèvent de la fource, ou tellement
boucher les pores & les fibres de la baguette ,
qu’elle foit inacceflïble aux vapeurs ; & fans l’aélion
des vapeurs, la baguette ne dira rien : d’où il femblè
que l’épreuve de la baguette doit fe faire fur- tout le
matin, parce qu’alors la vapeur n’ayant point été enlevée
, elle eft plus abondante. C ’eft peut-être aufli
pour cette raifon que la baguette n’a pas le même
effet dans toutes les mains, ni toûjours dans la même
main. Mais cette circonftance rend fort douteux:
tout ce qu’on raconte dès vertus de la baguette.
On a attribué à la baguette la propriété de découvrir
les minières , les thréfors cachés , & qui plus
eft les voleurs & les meurtriers fugitifs. Pour cettè
derniere v értu, on peut biefl dire credat Judoeus Apd~
la. Perfonne n’ignorë la fameufe hiftoire de Jacques
Aymar, payfan du Lyonnois, qui guidé par la baguette
divinatoire, pourfuivit en 1691 un meurtrier
durant plus de quarante-cinq lieues fur térre, & plus
de trente lièues fur mer. On fait aujourd’hui à n’en
pouvoir douter, & on le croira fans peine., que ce
Jacques Aymar étoit un fourbe. On peut voir le détail
de fon hiftoire dans le di&ionnaire de B ayle, article
Rhàbdomancie. A l’égard des autres effets de la
baguette, la plus grande partie des Phyficiens les révoquent
en doute. (O)
BaGUEÉTE DE NéPER. Foye^ NêPÉR.
Ba g u e t t e nôiré , (Hifi. mod.) L ’huiflier de la
baguette noire, c’eft le premier huilfier de la chambré
du roi d’Angleterre, appellé dans le livre noir, lator
virgee nigra & hajliarius ; & ailleurs, virgi-bajulus*
Foyei Huissier. Sa charge eft de porter la baguette
devant le roi à la fête de S. George à "Windfor. Il a
aufli la garde de la porte dé la chambre du chapitre ,
quand l’ordre de la Jarrétiere eft affemblé ; & dans
le tems que le parlement tient, il garde la chambre
des pairs. Sa marqué eft une baguetre noire, qui a un
lion d’or à l’extrémité. Cette baguette eft en Angleterre
une marqué d’autorité, comme lès malles le
font en d’autres pays. (G)
Ba g u e t t e , én Architecture, eft une petite moulure
compofée d’un demi-cérclè, que la plûpart des
ouvriers appellent ajlragale. Foye[ Astr ag a le . (P )
Ba g u e t t e , che{ les Arquebufiers, c’eft un morceau
de baleine ou de bois de chêne de la longueur
d’un canon de fufil : il a par en-haut le diamètre du
canon ; il eft ferré par le bout. Son autre extrémité
eft menue & fort déliée ; du refte il eft rond dans
toute fa longueur, & fert à bourrer un fufil quand
on lé chargé.