le re . On m e t Q uelqu e fo is a u x ch eV a t ix q u i fe c o u p
en t , u n m o rc e a u d e cu ir q u ’o n a t ta ch e a v e c des
b o u c le s & q u i e n to u re la jamb e dan s l’ e n d ro it o ù
l e c h e v a l fe c o u p e . O n a p p e lle c e cu ir une botte»
Voyei la fuite de cet article. ( V)
BOTTE à baleine, en terme de Bottier, c’eft une efpece
de botte molle foûtenue par plufieurs brins de
baleine enfermés dans des fourreaux. Ce font ces
boues que l’on garnit, fur-tout de garnitures rondes.
'Voye^ G a r n i t u r e s r o n d e s .
B o t t e de chajfe, en terme de Bottier , v0yt{ BOTTÉ
t)E COUR»
BOTTE à chauderon, en terme de Bottier. Voye^
B o t t e d e C o u r .
B o t t e s à contrefort, en terme de Bottier, fo n t des
bottes qu’o n g a rn it d e p iè c e s r a p p o r té e s fu r la t ig e ,
p o u r le s r en d re p lu s fe rm e s . Voyeç C o n t r e -f o r t .
B o t t e de cour, en terme de Bottier, eft une efpece
de botte dont la genouillère eft évafée en forme d’entonnoir
ou de chauderon ; ce qui les fait aulîi nommer
bottes à chauderon. On les appelle cependant le
plus ordinairement bottes de cour, parce que c’eft de
cette efpece de botte dont toute la fuite du Roi fe fert
dans les parties de chàffe ; c’eft proprement l’uniforme
des cavaliers en fait de bottes, Voye^ G e n o u i l l
è r e . Voyez Planche du Cordonnier-bottier, fig. y.
B o t t e s de courier, font des bottes ainli nommées
parce qu’elles ne fervent guere qu’aux couriers ; elles
font beaucoup plus fortes que les autres ; les garnitures
font jointes l’une à l’autre par des jarretières à
boudes. Ces bottes fe changent de jambe, ce qu’on
ne peut faire avec toutes les autres.
B O T T E S , demi-chaffe 9 en terme de Bottier y font
les bottes dont le dedans dé la genouillère eft échan-
cré ; ce qui la diftingue de la botte de chajfe ou à
chauderon , qui ne l’eft point. Voye£ B o t t e d e
C h a s s e ou a C h a u d e r o n .
B o t t e s , demi - chajfe à quatre coutures , en terme
de Bottier, font des bottes ornées de quatre cordons
en maniéré de couture fur les quatre faces. Voye^
C o u t u r e .
B o t t e s de gardes du Roi 9 en terme de Bottier ,
font des bottes dont les genouillères font grandes &
quarrées, & les garnitures rondes ou en forme de fil.
B o t t e s de moufquetaires , en terme de Bottier , font
des bottes auxquelles on a laiffé un pli derrière le talon
, qui fait que la botte fe plie en marchant ; ce
qui lui donne à-peu-près le même ufage que la botte
molle dont on a parlé plus haut.
B o t t e s de pofie de courier y en terme de Bottier y
font des bottes qui ne different des bottes de courier
ordinaire, que parce qu’elles ont double tige. Voye1
T i g e .- ^ .
B o t t e , aller à la botte, ( Manege) c’eft une action
d’un cheval colere, qui porte fa bouche à la
botte ou à la jambe de celui qui le monte pour mordre.
Serrer la botte, (Manege) eft une expreffion figurée
, qui veut dire preffer un cheval d’avancer en
ferrant les jambes. Ce terme eft ufité à la guerre.
BOTTE y en Vénerie , c’eft ainfi qu’on appelle le
collier avec lequel on mene au bois le limier.
* BO T TE , f. f. efpece de forces dont on fe fert
dans les manufacturas de lainage de la province de
Champagne, & avec laquelle il eft ordonné par les
reglemens de donner la derniere tonte aux droguets.
BO TTE, tonneau ou vaiffeau de bois propre à
mettre du vin ou d’autres liqueurs. On dit une botte
de vin d'Efpagne , une botte d'huile.
La botte pour les huiles eft à-peu-près femblable à
un muid. Celles pour les vins font plus larges par le
milieu que par les extrémités , allant toujours en diminuant
depuis le bondon jufqu’au jable.
Le terme de botte eft ufité particulièrement dans
les provinces de France qui approchent de l’Italie ,
où l’oft appelle bottais un tonnelier. Il eft auffi en ufage
chez les Efpagnols ,oii la botte contient trente aro-
bes de vingt-cinq livres chacune. Voye[ A r o b e .
En Angleterre la botte contient cent vingt fix gallons
, c’eft-à-dire 504 pintes de Paris. Voye^ G a l l o n .
En Bretagne, on jauge les bottes par veltes ,• chaque
velte eft eftimée 4 pots, c’eft-à-dire 8 pintes me-
fure de Paris»
Les bottes de Portugal jaugent 67 à 68 veltes,
celles d’Efpagne ne font pas fi grandes.
Les bottes d’huile d’Efpagne & de Portugal pefent
environ un millier. Il y a auffi des demi-bottes.
La botte de Venife eft la moitié de Vamphora. Voyeç
A m p h o r a . Celle de Lisbonne eft moindre que celle
d’Efpagne, la première ne rendant à Amfterdam
que 26 à 27 ftekans, & l’autre 36 à 37.
BOTTE fe dit auffi d’un fagot ou paquet de plu-
fieurs chofes de la même efpece liées enfemble. Une
botte d’échalas, une botte de lattes, une botte d’allu-»
metes, &c.
B o t t e de paille ou de foin, {OEconom. rufliq.) eft
une certaine quantité de paille ou de foin , qu’on
entoure avec des liens de même nature, & qui pefe
plus ou moins félon les différens pays : on en nourrit
les chevaux qui font à l’écurie.
Botte de mouchoirs y fe dit d’un paquet de mouchoirs
des Indes qu’on vend au Caire ; dix-huit fins
ou dix gros font une botte-
Botte, foie en botte, paquet de foie plate ou autre
pliée de la longueur d’un pié fur deux pouces d’é -
paiffeur en tout fens, & dont la livre eft de 15 onces.
Botte eft auffi le nom qu’on donne aux gros paquets
de chanvre du poids de 150. (G) ‘
B o t t e de corde de boyau , terme de Boyaudier ,
c’eft ainfi qu’on nomme un petit paquet de cordes
de boyau plié en fept ou huit plis. Voye^ C o r d e
À BOYAU.
B o t t e d e P a r c h e m i n , c ’e ft u n e c e r ta in e q u an t
ité d e p e a u x o u d e fe u ille s d e p a r ch em in lié e s en fem
b le en p a q u e t .
La botte de parchemin en coffe, auffi-bien que celle
de parchemin raturé,foitqu’il foitéquarrié ou non,,
eft compofée de trente-fix peaux.
Le parchemin raturé mis en cahier fe vend auffi à
la botte, qvii eft compofée de foixante & douze feuilles,
ou de dix-huit cahiers de quatre feuilles chacun.
Voye[ P a r c h e m i n .
B o t t e de bordure , en terme de Boiffelerie , c’eft
une douzaine de feuilles de hêtre de fix pouces de
largeur, liées enfemble & préparées pour faire des
bordures.
B o t t e de féaux, en terme de Boiffelerie , c’eft un
paquet de fix c,orps de féaux, tels qu’ils fortent de
la première main & de la forêt.
B o t t e ou E s t o c a d e , en terme de Maître en fait
d'armes , voye^E STOC AD E.
Bo t t e , f. f. terme de Sellier , c’eft une efpece de
marche-pié fait de maroquin en-deffus , rembouré
par-deffous le maroquin, & fufpendu par des courroies
de cuir aux côtés ou brancards d’une berline ,
d’un carroffe , & de toute autre voiture, vis-à-vis
des portières ; on appuyé le pié fur la botte pour entrer
dans la voiture. Vyyeç les Planches du Sellier.
BOTTELAGE , f. m. ((£conom. rufliq.') c ’e ft l ’a c t
io n d e m e t tr e e n b o t te ; c e lu i- c i f e d it p a r t icu liè r e m
en t du fo in . Voye\_ FOIN.
BOTTELER, v. aft. ( Jardinage.) c’eft mettre en
botte. On dit botteler du foin, & en général on peut
le dire de toutes les plantes, telles que les buis, les
raves, les afperges dont on fait des bottes. Une botte
de ces dernieres plantes eft à-peu-près la valeur de
deux Ou trois poignées enfemble. On dit auffi des
bottes d’échalas , de foin, de paille, de charmille ,
d’ofier, &c, Voye^plus haut l'article Bo t t e , (i£)
BOTTELEUR, f. m. (Economie rufliq.) homme
de journée employé à mettre le foin en botte. Voye{
F o i n .
BOTTER, (se) fignifie mettre des bottes pour monter
à cheval» On dit auffi qu’un cheval fe botte, lorf-
que marchant dans un terrein gras, la terre lui remplit
le pié & y refte. ( V )
BOTTIER, f. m. eft celui qui fait & vend toutes
fortes de bottes molles, fortes, bottines. Les Bottiers
font du corps des Cordonniers, & ne fe fervent point
d’autres outils qu’eux. Voye[ C o r d o n n i e r .
BOTTINES , f. f. che^ les Boyaudiers; ce font des
morceaux de cuir fouple ou de peau que ces ouvriers
s’attachent au-deffus du coup-dii-pié, afin d’empêcher
que Bordure & l’eau n’entrent dans leurs fouliers lorf-
qu’ils travaillent les boyaux deftinés à faire des cordes.
Ces bottines reffemblent affez aux morceaux de
peau que les Tailleurs de pierre fe mettent aux jambes
, pour empêcher que les éclats des pierres n’entrent
dans leurs fouliers & ne les bleffent.
B o t t i n e s , en terme de Bourfîer; c’eft une efpece
de botte de fer revêtue de cuir, pour foûtenir la
jambe d’un enfant lorfqu’elle eft trop foible, ou qu’elle
prend un pli contre nature.
B o t t i n e s , {Bottierf) On donne ce nom à une
chauffure de cuir fort & dur qu’on met à fes jambes
pour monter à cheval : elle différé de la botte, en ce
que la tige.& la genouillère font fendues en long par
le coté, & fe rejoignent par des boucles ou des boutons;
en ce qu’elle fuit précifément le moule de la
jambe, & en ce que le foulier n’y eft point attaché.
Voye£ PL du Bottier, fig. 30.
B o t t i n e s FORTES à tringles, en terme de Bottier,
font des efpeces de bottes dont la tige eft auffi forte
que les groffes bottes. Elles n’ont point dé p ié , &
fe ferment au bas de la jambe par une tringle de fer
qui régné tout le long de là tige, & s’emboîte dans
un anneau.
B o t t i n e s àpaffans, en terme de Bottier, font des
bottines qui fe ferment par des efpeces de boutonnières
de cuir coufues le long de la tige, & qui fe paffent
les unes dans les autres jufqu’à la derniere, qui s’arrête
par un bouton. Voye^ P a s s a n s ,• & la fig.So.
Pl. du Cordonnier-Bottier.
B o t t i n e s à la dragonne; elles ont la tige dure comme
la botte : elles font ouvertes tout du long par le
côté, & elles emboîtent la jambe jufte ; & le long du
côté de l’ouverture eft une verge de fer qui paffe par
le bas environ d’un pouce, & entre dans un petit anneau
de fer qui eft à l’autre côté de la tige, qui fert à
la tenir ferme par le bas, & par le haut à la genouillère
: elle eft fermée avec des attaches & des boucles.
Les bottines n’ont point de fouliers.
BOTTWAR, ( Gcog.) ville du duché de "Wlrtem-
berg, fur la riviere de même nom.
BOTZENBOURG, {Géog.) ville d’Allemagne fi-
tuée fur l’Elbe, dans le duché de Meckelbourg. Long.
28.29. lat. 59 ; 34.
BOVA , (Géog.) petite ville d’Italie au royaume
de Naples, dans la Calabre, près l’Apennin, à huit
lieues de Reggio. Long, g 4. g. lat. g j . 55.
BOUARD, f. m. gros marteau qui étoit anciennement
à l’ufage des monnoyeurs. Voye£ B o u e r .
* BOUBIE ou BOOBY, f. m. {Hijl. nat.) c’eft un
oifeau aquatique d’Amérique, qui n’eft pas tout-à-
fait fi gros qu’une poule : il eft d’un gris clair, a un
bec femblable à celui d’une corneille, les pattes larges
de épattées comme un canard : il fe laiffe prendre
très-aifément, car il n’eft point Sauvage : fa chair eft
noire, & le goût eft comme celui de la chair des poif-
fons. •
BOUC, f. m. hircus, {Hijl. nat. Zoolog.) animal
quadrupède, dont la femelle eft appellée chevre,
capra. Voyez C h e v r e . Les Latins donnoient auffi le
Tome II.
nom décaper au bouc, lorfqu’il avoit été coupé ■: c’eft
de ces deux derniers noms qu’a été dérivé celui du
genre auquel on a rapporté ces animaux , caprinum
genus.
Le bouc différé du bélier en ce qu’il eft couvert de
poil, & non pas de laine ; que fes cornes ne font pas
autant contournées que celles du bélier; qu’il a une
forte de barbe au menton, & qu’il répand une mau-
vaife odeur. Ray, anim. quad. fynop. Voyeç Q u a d
r u p è d e . ( ƒ )
* Le bouc, pour être bon à la chevre, doit avoir
le corps grand, les jambes groffes, le coït charnu &
court, la tête petite, le poil noir, épais• & doux ;
les oreilles grandes & pendantes, la barbelongue &
touffue : s’il a des cornes, il fera pétulent, dangereux
, & n’en fera pas meilleur.
Il ne lui faut donner des chevres qu’à un an ou
deux, & ne lui en plus donner au-delà de quatre ou
cinq ; mais il peut fervir pendant deux mois à cent
cinquante chevres. Quand on l’occupe il le faut bien
nourrir, & lui donner fept à huit bouchées de fon &
de foin à manger, lorfqu’il a failli une fois : on lui
donne la même chevre jufqu’à trois fois, afin de s’af-
fûrer qu’elle eft pleine.
Lorfqu’on ne le deftine pas à multiplier, on le châtre
à fix -mois ou un an. Voye^ C h e v r e a u . Voyeç
auffi C h e v r e .
On mange rarement le bouc, à caufe de fon odeur
& de fon goût defagréable.
La graiffe de bouc paffe pour un très-bon émollient :
Hippocrate la recommande comme telle dans un pef-
faire.
Diofcoride a donné la compofition d’un topique
très-falutaire, félon lui, contre la goutte, & qu’il fait
avec parties égales de graiffe de bouc de de celle de
chevre, mêlées avec Un peu de fafran. {N)
* Les peaux de bouc font une partie affez çonfidé-
rable du commerce des cuirs ; les Maroquiniers, les
Chamoifeurs & les Mégiffiers les préparent en maroquin
, enchamois ou en mégie, & les mettent en état
d’être employées à différens ufages. Le fuif de bouc
n’eft pas non plus à négliger.
* B o u c , (Mytk.) Les habitans de Mendés en
Egypte, avoient une grande vénération pour les
boucs. Les Egyptiens en général n’en immoloient
point, par refpett pour Pan à la tête & aux piés de
bouc. Ils adoroient fous ce fymbole la nature féconde.
Les Grecs facrifioient le bouc à Bacchus. C ’étoit
la monture ordinaire de la Vénus populaire.
* B ou c : on donne ce nom dans les machines hydrauliques
, à une efpece de poulie garnie de cornes
de fer qui font monter & defeendre une chaîne fans
fin. C ’eft par le moyen d’un bouc que les eaux font
élevées du puits falé de Moyen vie. Voye^ les Planches
de Saline.
* B o U G s on donne auffi ce nom dans les groffes
forges, à une grande roue à eau traverfée par un arbre
qu’elle fait mouvoir, & telle que celle qu’on voit
en M , Pl. II. fig. 1. des groffes forges.
* BOUCACHARDS, f. m. {Hijl. eccl.) efpece de
chanoines réguliers réformés, -ainfi appellés de la
maifonde Boucachard oît commença la réforme. Les
Boucachards ne font ni anciens, ni approuvés par
l’Eglife ; cependant ils ont plufieurs maifons, & font
appellés Boucachards dans celles des chanoines réguliers
où il a plti aux évêques de les introduire.
BOUCAGE, f. m. tragofelinum, {Hijl. nat. bot.)
genre de plante à fleur en rofe & en ombelle, compofée
de plufieurs pétales inégaux faits en forme de
coeur, difpofés en rond & foûtenus par un calice. Ce
calice devient dans la fuite un fmit compofé de deux
femences oblongues arrondies, cannelées d’un côté
& applaties de l’autre. Tournefort, infl. rei herb. Voyei
P l a n t e . ( / ) X x ij