» fctrient qu’îls avoient trouvé l’art d’écrîre avec
» cette molle aifance, avec ce badinage délicat dans
„ lequel Marot a excellé ». Voyc{ Marotique.
Prineip. pour Ici lecl. des Poet, tom. I.
Tout le monde fait que Scarron a mis l’Eneïde en
vers burlefques , fous le titre de Virgile traveßi, 6c
d’Alfouci les Métamorphofes en même ftyle , fous
celui d'Ovide en belle humeur ; & que ces ouvrages
font aujourd’hui aufli décriés qu’ils étoient autrefois
goûtés. ( G )
BURONZO, ( Geog. ) petite ville du Piémont,
dans le comté de Verceil, fur les frontières de la
principauté de Mafferano.
BURRA, ( Géog. ) île de l’Océan , une des Orca-
dés ; elle eft très-fertile.
BURRIANA, ( Géog. ) petite ville d’Efpagne, au
royaume de Valence, fur le bord de la mer.
BURRO, ( Géog. ) grande île d’A fie, dans la mer
des Indes, entre l’îie d’Amboine & celle des Celebes.
BURSAL, adj. terme de Palais, qui n’eft en ufage
que conjointement avec le mot édit. Les édits burfaux
font ceux qui fous apparence de réglement, ont pour
principal objet défaire rentrer de l’argent au prince,
6c dont en effet il confent pour l’ordinaire l’inexécution
moyennant finance. (H )
BUR-SALUM , royaume en Afrique, au nord de
la riviere de Gambie, & qui touche à la côte occidentale
de cette partie du monde.
BURSE , PRUSE , BOURSE , ou BROUSSE,
.(. Géog. )' ville de la Turquie, en Afie, dans la Na-
tolie, étoit autrefois le lieu deréfidence des Sultans
Ottomans avant la prife de Conftantinople.
< BURSI ; ( Géog. ) petitedle de la Grece, à peu de
diftance.de celle de Corfou; '
BURTENBACH y ( Géog. ) petite>ville d’Allemagne
, en Soiiabe, fur la Mindel, entre Âugsbourg 6c
Ulm.
BURY, ( S. Edmunds )- Géog. petite ville d’Angleterre,
dans la province de Lancaftre, fur la rivière
d’Irwell. Il y a -encore une autre1 ville de ce
nom en A’ngleterre, dans la province de Suffolk , à
7 'ou 8 railles de Nevmarcket. '
BUS , ( Géog.) île' de l’Océan feptentrional, entre
l’Iflande & Terre-neuve. Ég
BUSC, f. m. ( Architecb. Hydraulique. ) L e bufe eft
un aflemblage de charpente compofé d’un feraij des
heurtoirs .contre lefquels s’appuient les bas-des portes
d’une éclufe , avec un poinçon qui joint enfem-
ble le feuil'avec les- heurtoirs & quelques liens de
hors pour entretenir le tout. On dit uneporte-bufquèe,
quand elle eft revêtue de cet aflemblage de charpente,&
que fes venteaux s’areboutent réciproquement,
s ouvrent, & fe ferment à volonté pour l’écoulement
des eaux 6c le paflage des bateaux. ( Ä )
, BUSCA, ( Géog. ) petite ville du Piémont, fur la
r-iviere de Macra, autrefois capitale d’un marquifat
de même nom.
BUSCH, ( Géog. ) petite île de la merduNord,
appartenante à la province de Grôningue. - '
BUSE, BUSARD , BUYSARD , BOUS A N , LANIER
r àu BOUDRÉE,: buteo vulgaris , ( Hiß.' nett:
Qrnith. ) oifeaùde lagrofleur d’un phaifan, ou dhine
jeunepAulei; il pefé trente-deux onces ; ilaénvirort
vingt poûcés de longueur depuis la pointe du bec
jufqu’à; .^extrémité de laqueue ; l’envergure eft de
quatre piés 6c plus ; la tête eft grande , & le fommet
eft fort large & applati ; le bec eft court, crochu, &
d’un bleu noirâtre £ la partie fupérieure eft recouverte
parune peau jaune ; l ’angle de la bouche eft aufli
de couleur jaune ; la bouche eft grande, 6c la langue
épaiffé;&'charnue1, &obtufe comme dans les autres
oifeaux de cegenre. Quandcetoifeau eft encélere
Rouvre le beç, 6c il tient pendant quelque terni
la langue avancée jufqu’à l’extrémité du bec ; l’empreinte
de la langue eft marquée fur le palais ; les
yeux font grands ; l’iris eft d’un jaune blanchâtre, ou
de couleur blanche mêlée d’un peu de rouge , ou entièrement
blanchâtre ; la paupiefe inférieure eft couverte
de duvet.
Toute la face fupérieure de cet oiféau eft rouflfe
ou de couleur fauve obfcure , tirant fur le noir, où
plutôt, comme dit Willughby, de couleur de rouille
mêlée de noir ; les plumes de l’épaule 6c celles qui
recouvrent les grandes plumes des ailes,ont les bords
jaunâtres & les tuyaux noirs. Il y a quelques oi-
feaux de cette efpece qui ont fur les grandes plumes
des ailes plufieurs tacnes blanches dilpolées de forte
que quand on étend l’aile, elles forment une efpece
de ligne blanche, 6c on voit aufli de pareilles taches
fur les grandes plumes de l’épaule qui s’étendent fur
le dos ; toute la face inférieure eft d’un blanc jaunâtre
; la gorge & le cou ont des bandes oblongues de
couleur brune , légèrement teintes de jaune : ces taches
nè font pas tranfverfales , mais elles fuivent
longitudinalement le tuyau de chaque plume , & s’étendent
de chaque côté ; le tuyau eft noir fur la poitrine
6c fur le ventre ; il y a plufieurs taches allez
grandes de la même couleur , qui font fituées dans
la même direction longitudinale à quelque diftance
les unes des autres fur plufieurs plumes ; mais fur le
plus grand nombre , il y a une ligne de la même couleur
qui va d’une tache à l’autre ; ces mêmes taches
forment des bandes irrégulières & longitudinales fur
les plumes des côtés du corps 6c fur celles des cuifles
6c du defibus de l’aile dont le fond eft d'e la même
couleur blanche jaunâtre. On voit entre les yeux &
les narines de longs poilsnoirs; il n’y a point dé plumés
fur le milieu du dos , mais feulement du duvet ;
car les plumes de l’épaule couvrent le dos en entier ;
il y a vingt-quatre grandes plumes dans chaque aile ;
l’extérieure eft courte ; la troifieme 6c la quatrième
font les-plus longues ; les quatre premières ont l’extrémité
plus noire & plus étroite que les autres qiû
ont la pointe de couleur blanchâtre. ; elles ont toutes
les barbes intérieures marquées par dèsBandes tranf-
verfales brunes y & des bandes blanchâtres qui font
parfemées de petites taches brunes ; la face inférieure
des ailes-eft de couleur blanche avec des bandes noires
tranfverfales 6c parallèles, à l’exception de l’extrémité
de toutes les plumes qui eft brune ; 6c cette
couleur s’étend jufqu’au tiers de la longuëür des cinq
premières plumes. Quand les ailes font pliées ; elles
s’étendent prefque jufqu’àu bout de la queue qui a 9
ou 10 - pouces de longueur -; ê'M'e5 eft eofnpofée de
douzë phimes , & elle n’eft point du tout fourchue ;
maillés dernieres plûmes font moins longues que les
autres-j 6c donnent -une Courbure à<l’extrémité d'è la
queue ; la pointe eft de couleur cendrée , blanchâtre
; ï lÿ a lür le reftë dé cès plumes plufieurs bkn-
des tranfverfales , dont lès unes font dé'cüulëùr Cendrée,
&lesautres brimes; le bas de làplùmè eftblanc ;
les Gùifles font longues , fortes bien mùféléès ;
les jambes font courtes ,’ fermes , charnues, & couvertes'
dé plumés jufqu’au-deflous de l’articulation;
les jambes & lés pattes font jaunes & couvertes d’é-
càilles ; le doigt extérieur tient aû dôigt du milieu
par- une membrane'; leS OrigléS fontlongs , forts ; &
noirs'; l’ôngle du dôigl extérieur eft pIùs°court '}■ Si
celui du doigt de derri.ére éft le plus Iprjg. ±.i bufe {ç
nourrit de rats,- de taiupes, & d’oiféaux r 'Willùghby
ditJ qti’ïl a trouvé ûri offèau entiçt daris l’eftomaç
é’une'bufe qu’il a voit difTéqùéé , H5&ffînë grivé; dàriS
celui d’une aùtre. hes bufes ment & mangenf les'lapins
; & faute de meilleure noiiri'iture , eflé^1 prennent
dés fearabéés, des vérs de terie & d’autres infect
rés , óC triême Texcrérhènt des vaches. ÓÜ difqùé ces
ôifeaiîx ont la tête dé couleur cendréedprfqü’iR forif
âaés. & que les pl««es d» deviennent blanchâtfes.
A urefle,A rtpw ra8e > fo!t WÊÊgM H fitr 8— i des variations dans ces orieaux ;
car il y en a qui n’ont point du tout de taches blanches
ai fur la tête, ni fur le dos, ni même fous les
ailes tandis qu’il y en a qui en ont un grand nombre.
Les oeufs de la bufe font blancs & parl'emés de quelques
taches affez grandes , rouffâtres , placées fans
qrdre ; quelquefois ils font blancs , fans aucune tache
: on a cru que cet oileau avoit trois tefticules ;
mais cette obtervation n’a pas été confirmée par l’expérience.
Voyei 'Willughby. Voye{ Oiseau. ( / )
BUSE , f. f. on donne ce nom dans les großes forges
à un canal qui conduit l’eau fur la roue qui fait tourner
l’arbre par le moyen duquel le martinet marche.
B U S E N , (Géog.) petite île de la mer du Nord ,
vis-à-vis le pays de Ditmarfe, près de 1 embouchure
de l’Elbe. . . . ..
B USE N T O , (Géog.) petite riviere d Italie au
royaume de Naples, qui le jette dans la mer deTof-
G3BUSK.O, (Géog.) ville de Pologne dans le Pala-
tinat de Belsko.
BUSSARD ou BUSSE , (Commerce. ) eft une des
neuf efpeces de vaiffeauxou futailles régulières dont
on fe fert én France, particulièrement en Anjou &
en Poitou, pour mettre les vins & autres liqueurs.
Le buffàrd eft la moitié d’une pipe , & eft égal à
une demi-queue d’Orléans , de Blois, de Nuys , de
Dijon, de Mâcon ; ce qui revient aux trois quarts du
muid de Paris, qui font vingt-fept feptiers , chaque
feptier de huit pintes ; enforte que le buffard eft compofé
de deux cents feize pintes de Paris. (G )
BUSSERETH, ( Géog. ) ville d’Afie dans 1 Arabie
Petrée. # .
BUSSETTO,(Géo£.) petite ville de 1 Italie au duché
de Parme , dans un pçtit canton qui s’appelle
l'état de Bußetto , près du Pô.
BUSSÏERE, ( La ) Géog. petite ville de France en
Bourgogne, ' p» ès d’Autun. ■■ •
. BUST ou BOST , (Géog. ) ville forte d Afie , en
Perfe-, capitale du Sableftan. Long. Sy.Jso. lut. 3/.
^°BUSTE, f; m. en Sculpture, eft un portrait en ron-
de-bofle-( voye[Ronde-bosse ) qui n’a que la tête ,
les épaules, 6c la poitrine. On dit Je büße de Céfar ,
du RoL - - • \ 1 •
Buste, en Peinture, eft aufli un portrait à demi-
estps ; c’eft-à‘dire, où (’on ne voit la personne que
tufciu’à la ceinture ; mais on ne dit pas en Peiniure,
M & m m m tbSMBtmâ n * f f a i m u.tmfidc
M. un tel, âit j'td fuit faire mon büße : cependant on
dira bien ,■ tel ptinlrt ht fait pas un büße à mains de 20
lotus. (X ) - : . ,
* Une queftion qu on pourroit taire ic i, c elt de
demander pourquoi dans le büße on a ajouté à la tete
Une partie des épaules 6c de la poitrine, 6c par quelle
regle on a limité l’étendue de ces parties accidentelles
qu’on joint à la tête, & qui n’ajoutent rien à
la reffemblance. Quant à la première partie de la
queftion , il me femble qu’on ajoute;à la tête le cou
entier, 6c une partie des épaules & de la poitrine,
afin d’annoncer le refte du corps, 6c fauver au fpec-
tateur l’idée d une amputation chirurgicale ou meme
d’uné exécution : 6c pour ce cpii eft de la fécondé
partie , je crois qu’on a mefuré naturellement 1 entendue
des parties qu’on ajoûtoit au büße fur 1 efpace
que l’oeil embrafle, à la diftance oii il fe pl^ce d un
objet pbur le bien confidérer ; efpace qui ne différé,
guère de cèhii qu’on donne au büße de grandeur na-
tùrellé. - : ' ::"1: * - 1 :
Buste , terme de Blafon, image d’une tête avec la
poitrine, mais fans bras.
Bustes , ( Commerce, ) boîtes de fapin legeres 6c
à demi-rondes dans lefquelles on apporte les raifins
de Damas.
* BUSTERICHUS, ( Myth. ) dieu des anciens
Germains , dont l’idole 1e voit encore aujourd’hui
dans la fortereffe de Sondershufa : elle étoit autrefois
dans celle de Rottembourg. Elle eft d’une forte de
métal inconnu. Elle a la main droite Cuï'la tête; la
gauche qu’elle avoit fur la cuiffe eft caffée ; elle a un
genou en terre.
BUSTO-GRANDE , (Géog.) petite ville d’Italie
dans le duché de Milan, entre les rivières d’Olana
6c d’Arno.
BUSTUAIRES, f. m. pl. ( Hift. anc. ) gladiateurs
qui fe battoient autrefois chez les Romains auprès
du bûcher d’un mort, à la cérémonie de fes obfeques.
VoyeiGladiateur,B ûcher, &c.
La coutume fut d’abord de facrifier des captifs fur
le tombeau ou près du bûcher des guerriers. On en
voit des exemples dans Homere , aux obfeques de
Patrocle , 6c daris les tragiques grecs : on croyoit
que leur fang appaifoit les dieux infernaux, & les
rendoient propices aux mânes du morr.
Dans la fuite cette coutume parut trop barbare;
& au lieu de ces vittimes on fit combattre'des gladiateurs
, dont on crut que le fang auroit le même
effet. Au rapport de Valere Maxime & de Florus ,
Marcus 6c Décius , fils de Brutus , furent les premiers
qui honorèrent à Rome les funérailles de leur
pere par ces fortes de fpe&acles , fous le confulat
d’Appius Claudius 6c de Marcus Fulvius , l’an 489
de Rome. On croit que les Romains prirent cet ufage
cruel des Etruriens, qui peut-être l’avoient pris
des Grecs. Voye{ FUNÉRAILLES. (G )
■ BUSWALTHAM , (Géog.) ville d’Angleterre en
Barkshire.
B U T , VUE, DESSEIN, (Gramm. ) termes relatifs
à la conduite d’un être , ou penfant ou confi-
déré comme penfant. Le but fe dit d’un objet fixe &
déterminé, auquel les aéhons de l’être penfant font
dirigées : les vues font plus vagues , & embraffent
un plus grand nombre d’objets : le deffein eft proprement
ce mouvement de l’ame par lequel on fe détermine
à tenter ou à ne pas tenter une chofe. Le
deffein & les vîtes font en nous ; le but eft hors de nous.
Le deffein offre une idée de réfolution qui n’eft pas fi
iparquée dans les vues. On fe propofe un but ; on a
des vues ; on forme un deffein.
BUT-EN-BLANC, en terme d.'Artillerie, fignifie la
portée d'un moufquet ou fufil tiré horifontaltment, c’eft-
à-dire dont la bouche nt hauffe ni ne baiffe.
Quand on tire de but-en-blanc, on fuppofe que le
boulet ne s’écarte point de la ligne droite avant que
d’arriver au but, & qu’il n’eft pas porté dans une
ligne courbe, comme le font les bombes & les boulets
que l’on tire à toute vo lé e, en leur donnant une
élévation fenfible.: Voye^ Mortier , Projectile,
Portée, &c. (Q )
BUTE, f. f. le dit, en terme de Blafon, du fer dont
les Maréchaux fe fervent pour couper la corne des
, chevaux. Le pere Méneftrier dit que la maifon de Bu-
î teten Savoie en porte trois en poignée.
Bute OU Buthe , (Géog.) île d’Ecoffe, l’une des
Weftemes. . : .
BUTÉ, adj. on dit, en Vénerie, d’un chien qui a la
jpinture de la jambe groffe, qu’il eft buté. |
BUTER , v . n. en terme d'Architecture, c’eft par le
moyen d’un arc ou pilier butant ou boutant, contre-
tenir /OU empêcher la pbuflee d’un mur ou 1 écarté-
meut d’une voûte. On dit buté ou bouté , pour figni*
fier l ’effet de cet arc ou pilier butant'. Voye^ C ulée*
( P ) ■ , ,
BUTER,«« Jardinage ; on dit buter un arbre, quand
on le contient avec de la terre amaffée autour de fon
pié ; pratique ufitée dans les terres extrèmeraemfraî*