tiieres ;les faignées doivent être emplôyées dans certains
cas ; dans d’autres les délayans , les fiidorifï-
çjues légers, enfin les émétiques ; le tout dirigé par
les confeils d’un médecin, qui connoiffant la caufe,
y approprie le traitement, fur lequel il n’eft point
poflible de donner de réglés générales.
Une obfervation faite par Cowper fur une céphalalgie
, prouvera la vérité de ce que j’avance. Ce fa-
vant médecin guérit un malade attaqué de céphalalgie
3 en perçant par l’alvéole d’une -dent molaire le
ïinus maxillaire ; cette opération procura l’évacuation
d’une quantité de pus qui occafionnoit ce mal,
Drak rapporte deux faits femblables. Sans être
médecin, on ne peut pas parvenir à la connoiflance
de caufes aufli lingulieres. ( N )
CÉPHALIQUE, adj. en Anatomie , fe dit d’une
veine fituée à la partie externe du bras. Voyeç Br a s .
La veine céphalique eft une 'branche de l’axillaire;
elle s’unit peu après fa naiffance avec la petite céphalique
qui defeend de la veine foûclaviere ou de la jugulaire
externe; elle pafle entre les tendons dxi muf-
cle deltoïde & grand peétoral, 8c defeend tout le
long du bord externe de la portion externe du biceps.
tPmjm J u g u l a ir e , D e l t o ïd e , bc. (L)
C é p h a l iq u e , adj. ( Médecine. ) remede propre
pour les maladies de la tête. Ce mot eft tiré du grec
M<pcL\n, te te.
On donne ordinairement ce nom aux remedes qui
font propres à calmer la trop grande vivacité dufang,
d’irritation & la tenfion des fibres, d’où proviennent
l ’irrégularité dans la diftribution des efprits, le délire
, les fpafmes, les convulfions, la frénéfie, & autres
accidens de cette efpece.
On met au rang des céphaliques tous les remedes
■ qui temperent l’agitation des efprits par leurs exha-
laifons agréables ; tels font les fleurs de primevere,
de tilleul, de fureau, de violette, de lis des vallées ';
enfin les fubflances balfamiques dont on a donné l’u-
dage en infufion, en décottion, ou en poudre.
Lorfque l’on fait prendre les céphaliques en fternu-
tatoires, on a deflein d’irriter legerement une branche
de la cinquième paire des nerfs, qui unie avec
une pareille branché de la fixieme, fe répandent dans
■ toutes les cavités de la face, & font hume&ées par
la membrane pituitaire ; cette efpece de convulfion
excite l’évacuation de la mucofité qui s’y fépare, &
foulage par ce moyen dans les cas où fon trop grand
épaiflmement ou fa trop grande quantité eft ntiifible.
V oye^ St e r n u t a t o i r e . ( N )
CÉPHALOPHARINGIEN, terme <TAnatomie, eft
le nom de deux mufcles de l’orifice de l’oefophage,
qu’on appelle pharynx. Voye^ M u s c l e .
Ils viennent de la face inférieure de l’apophyfe ba-
filaire de l’occipital vers fa partie moyenne, & s’é-
.panoiiiffentfur la partie fupérieure & poftérieure du
pharynx, qu’ils tirent en-haut & en-arriere. Voye{
P h a r y n x . (Z.)
CÉPHÉE, f. m. en Agronomie, c’eft une des conf-
îellations de l’hémifphere feptentrional : elle a treize
étoiles dans le catalogue de Ptolomée ; onze dans celui
de Ticho ; quarante dans Hevelius ; & dans le catalogue
britannique cinquante-cinq. (O)
* CEPHISE, f. m. (Géog. & Mythol.) fleuve de la
Phocide, qui prend fa fource dans la Doride , pafle
dans le voifinage du ParnafTe, traverfe la Béotie &
le lac de Copaïs appellé aujourd’hui Lago diJlivo, &
fe jette dans l’Euripe, ou le détroit de Negrepont.
Ce fleuve eft aujourd’hui connu fous le nom de Cef-
fijfo. L’oracle de Thémis que Deiicalion 8c Pyrrha
confulterent, avoit fon temple fur fes bords.
* CEPITES, ( Hijl. nat.) efpece d’agate, qui félon
toute apparence, a été ainunommée à caufe du grand
nombre de raies que l’on y remarque, qüi la font
jreffembler à un oignon (en latin cepe ) que l’on
auroit c.oupé en deux. Voye[ Varticle A g a t e .
CERAM ouCEIRAM, ( Géog. ) île confidérabie
d’A fie, dans la mer des Indes, l’une des Moluques,
dont la plus grande partie eft aux Hollandois ;le refte
dépend du roi de Ternate.
* CERAMES, f. m. pl. (Hijl. anc.) vafes de terre
cuite dont on fé fervoit dans les repas. Jufqu’au tems
des Macédoniens, dit Athénée, on fe fervoit de v a fes
de terre cuite ; le luxe s’étant fort accru parmi les
Romains, Cleopatre, la derniere des reines d’Egypte,
voulut les imiter : mais pour ne pas changer l’ancien
nom, elle appella cerames ou vales de terre cuite. les
coupes d’or & d’argent qu’elle faifoit diftribuer àux-
convives lorfqu’ils fe retiroiént. Ces préfens qu’on
faifoit aux convives s’appelloient aufîi apopkoretes,
voyc^ A p o p h o r e t e s . C’étoit un ufage établi dont
on trouve plufieurs exemples ; celui de donner de,s
coupes d’or & d?argent étoit d’une dépenfe exceflîve,
qu’apparemment on ne répéfoic pas fouvent, & n’é--
toit pas aflïirément du tems où l’or étoit fi rare, que
Philippe de Macédoine, pere d’Alexandre, cachoit
toutes les nuits fous fon chevet, une petite phiole
d’or qu’il avoit, de peur qu’on ne la lui volât
* CERAMICIES, f. f. pl. (Hijl. anc. ) fêtes' athéniennes
, dont on ne fait autre chofe, finon qu’elles
étoient ainfi nommées du céramique ou de l’endroit où
elles fe célébraient. Voye{ C é r a m iq u e & Fê t e s . -
* CÉRAMIQUE, f. m. (Hijl. anc.') Il y avoit dans
Athènes deux lieux célébrés qui portaient ce nom ,
qui fignifie en grec tuileries. L’un s’appriloit le céramique
du dedans ; c’étoit une partie de la ville, ornée
de portiques, 6c une des principales promenades/
L’autre , le céramique du dehors ; c’étoit un fâUxbourg
où l’on faifoit des tuiles, ôc oit Platon avoit fon ata-’
démie. Meurfius prétend que ce dernier étoit aufîi lé
lieu de la’ fépulture de ceux qui ‘étoient morts pour
la patrie ; qu’on y faifoit des. oraifons funèbres à leurs
loiianges, 6c qu’on leur y élevoit des ftatues ; au lieu
que le premier étoit un quartier de la ville , bâti de
briques ou de tuiles, ce qui le fit appeller céramique 9
habité par les courtifanes.
CERASTE, cerajles, fub. m. (Hijl. nat. Zoolog.)
ferpent ainfi nommé, parce qu’il a fur la tête deux
éminences en forme de cornes pareilles à celles du
limaçon, quoique plus dures; ils' ont aufli deux tubercules
qui font femblables à des grains d’orge, 6c
que l’on prendroit pour des cornes plus petites que
les deux autres : ce ferpent a les dents comme la v ipère
, il eft vivipare ; iî fe pafle de boire plus long-
tems que tout autre ferpent. On le trouve en Lybie
6c en Arabie, près de la ville de Suez. Bellon, Ohf.
liv. II. ch. ljv. Voye^ SERPENT. ( I )
La morfure dé ce ferpent caufe une tumeur fem-
blable à la tête d’un clou ; il en fort une fanie rougeâtre
de la couleur du vin, ou noirâtre, fur-tout
par les bords ; ainfi qu’il arrive dans les bleflures qui
ont pour caufe des coups où contufions.
Elle eft fuivie d’accidens pareils, 6c demande des
remedes femblables à ceux dont on ufe contre la morfure
de la vipere ; le malade n’en meurt qu’au bout
de neuf jours, mais il eft plus cruellement tourmenté
que s’il avoit été mordu par une vipere.
_ Lemery qui a tiré d’Aétius ce qu’il dit du cerajles ,
ajoute qu’il peut fournir les mêmes préparations médicinales
que la vipere ; qu’il contient beaucoup de
fel volatil 6c d’huile ; qu’il eft fudorifique ; qu’il ré-
fifte au poifon ; qu’il purifie le fang, 8c qu’il eft bon
dans la petite vérole, la pefte, 8c la gratelle. (A7)
* CERASTIS, (Géogr. anc.) nom que portait anciennement
File de Chypre ; il lui vient' du grand
nombre de fes montagnes’, dont les pointes rèflem-
blént à des cornes, ou, ainfi que les Mythologïftes le
prétendent, de peuples cruels appelles cerajles bupor-
tecornes, quç Venus changea en taureaux.
* CERASUS*
, * CERASUS, ( Géog. anc.} &anod. ) aujourd’hui
-ÇhiriJJ'orida ou Emid, ou O midi, ancienne ville de
Çappadoce, d ’où l’on prétend que LucuIlus apporta
Jes péri fes. en Italie ; foit que le cerifier ait donné le
nom à la ville, ou l’en ait reçu. .
, -, GERAT, f. m .(Pharmacie,) onguent dont ïa cire
/ait la bafe. Les modernes préparent leur cérat avec
jdes fubftance? grafies 6c huileufes, des gommes, des
nréfines des baumes, 6c des poudres, unis enfemr
ble parune quantité fufîifante de cire, à laquelle ils
ajoutent quelquefois des mucilages 6c différentes fortes
de files- y, enforte que la compofition foit plus
/paifle qu’un onguent, 8c plus molle qu’un emplâtre.
La réglé preferite par les auteurs , eft de .prendre
/uit parties d'huile, de graifle ou de fuc, quatre de
pire, 6c deux de,poudre, d’autres prennent trois on-
pesd’huilej une demi-onced.ecire, 8c troisdragmes
de poudre.
_• Mais comme les fubftances huileufes 6c onéhieu-
/es font plus fluides dans les tems chauds que dans
l es tems froids,, e’eft une circonftance à laquelle il faut
■ avoir égard,
. C é r a t blanc : prenez huile -d’amandes douces,
cinq onces ; çire blanche, deux Onces ; blanc de ba-
Jeine le plus, fin, une once ; cérufe lavée dans l’eau-
■ role , une onçe êc demie ; camphre, une demi-once
: faites fondre, fur le feu les ingrédiens fufibles ;
remuez-les'tandis que vous y répandrez les poudres,
jufqu’à ce, quelle-mélange foit froid,
:.} Quelquefois on prépare un cérat avec huit parties
d’un onguent fur deux ou trois parties de cire,; d’autres
fois, c’eft en amolliflant la matière d’une emplâtre
par une addition d’une quantité fufîifante d’huile.
. On étenddc ceWfiur un linge, 6c on l’applique fur
la partie affligée.
On fe propofe de produire -avec les cérats un grand
nombre d’effets différens, comme de relâcher, amol- i
lir , digérer, cicatrifer, attirer, Gc.
Ainfi on peut faire des cérats deflicatifs •, déter- !
fifs, fondans ; on les applique fur lès différentes par- I
iies du corps, 6c dans différentes occafions. On employé
les remedes en confiftance de cérat, pour ne
pas offenfer les parties, 6c occuper moins de place.
Cérat jaune dejjicatif : prenez réfine jaune, une demi
livre ; fiiif de mouton, quatre onces ; huile d’oliv
e , cinq onces ; térébenthine de Venife, trois-on-
çes ; turbith minéral, quatre gros : faites-en un cérat
félon les réglés ci-deflus.
Cérat de Gallien : prenez cire blanche, deux onces ;
huile rofat, cinq onces : mêlez-les félon l ’art, 6c faites
en un cérat. (N )
CERa TIAS » f. m. (AJlronom.) félon certains auteurs
, eft une comete cornue , qui paroît fouvent
barbue, 6c quelquefois avec une queue. Ils prétendent
que quelques-unes de ces cometes reflemblent à
la figure de la nouvelle lune celles qui ont des
queues, les ont crochues 6c recourbées ou vers le
haut ou vers le bas ; d’autres ont des queues d’une
égale largeur ou épaifleur, tkc.Harris.
CÉRATION, f. f. (Chimie.) ce mot fignifie deux
chofes differentes : il a une lignification figurée , 8c
il en a une naturelle ; il a aufli deux étymologies
différentes.
Dans le fens figuré, cération, zn Grec uéptunc, de
sinplç, cera, cire, fignifie l’aélion par laquelle on rend
un corps naturellement difficile à fondre , comme
eft l’argent, fufible comme de la cire, tel qu’eft l’argent
pénétré de l’acide du fel commun, 6c qüi dans
cet état eft nommé lune cornée. Ce changement des
corps qui de difficiles qu’ils étoient à fondre, deviennent
fufibles comme de la cire, eft félon les Alchi-
miftes depuis Geber, une propriété eflentielle de la
pierre philofophale.
Ceration, veut aufli dire l ’aftion d'envelopper ou
J ortie II, ' ■ '
: de pénétrer de cire un corps, comme la toile ; c ’eft
; incération , incerado , ivumncriç.
Céràeipn çlans une fignification naturelle, veut dire
, manipqilation y tyKtipt^iç, {incheratio , inchération ou
inkeration, , cheratio , chération ou kération ,
î & irppropremeat ciération, de x^p, manùs main. CM)
* CER.ATIUM , (Antiquité.) c’étoit une petite
monnaie de cours parmi les Grecs ; , elie vajoit lé
tiers d’une obole ; on prétend qu’elle répondort ai#
; Jiliqua des Latins. Voyc^ O b o l e & Sil iq u a .
ÇERATOIDES, f. f. ( Hijl.nat. bot.) genre, de
plante à fleur fans pétales 6c ftérile ; les fruits naif-
lent fur la même plante féparément des fleurs ; ils
font applatis, divifés en deux capfulés, 6c terminés
par des proiongemens en forme de cornes , 6c ils
renferment des femences. Tournefort, ïnfi-, rei herb*
corot. Voyei P l a n t e . ( ï )
CERATOGLOSSE, adj. m. pris fubft. (en Anatomie,
) nom d’une.paire de mufcles de la langue, qui
viennent de la partie fupérieure de la grande corne
de l’os hyoïde, 6c fe terminent à-la parue poftérieure
6c latérale de la langue. (E).
CERATO-SPERMUM , (Hijl. nat. bot.) genre
de plante qui différé de l’agaric, en ce que fes femences
font en forme de croiflant. Micheli, Nov. pl een* Voyei P l a n t e . ( / )
CERAUNE, f. m. ( H ijl. anc.,) furnom qu’on e
donné à quelques princes qui fe font diftingués par
leur valeur ; ainfi 1 on a dit Ptolomée Ceraune, Seleu—
eus Ceraune, &c. comme nous difons foudre de guerre*
* CËRAUNIENS , (M o nts.,) Les Grecs ont
donné ce nom àplufieurs chaînes de montagnes ; lëa
unes étoient fituées fur les confins de l’Epire , où la
mer Ionienne commence à s’appeller merAdriatique*
d’autres faifoient partie du Caucafe ; il y avoit aufli
des monts Cerauniens en Afrique. -On pourroit même
en général qu’on a donné ce nom à la plupart
des montagnes que leur hauteur expofoit à la foudre«
* CERAUNQSCOPION, f. m. (Hijl. anc.) partie
du théâtre des anciens : c’étoit une machine élevée
6c verfatile de la forme d’une guérite, d’où Jupiter
lançoit,la foudre, dans les pièces où ce fpeélacle
étoit néceflaire. Voye%_ T h é â t r e .
* CERBERE, f. m. (Mythologie.) nom que les
Poetes ont donné e un chien à trois têtes 6c à trois
gueules, qu’ils ont fait naître de Tiphon 6c d’Echid-
n a , ôc qu’ils ont placé à la porte des enfers ; ils ra-
content qu’il careffe les âmes qui y defeendent ;
qu il empeche d’en fortir celles qui y font defeen-
dues, 6c qu’il en éloigne les vivans ; ils prétendent
qu Hercule l’enchaîna 6c s’en fit fuivre. Ceux qui fe
piquent de trouver du fens à toutes les fables, difent
que Cerbere =èft un fymbole de la terre qui abforbe
tout, ou du tems à qui rien ne réfifte ; fes trois gueules
font, le préfent, le pafle, 8c l ’avenir. D ’autres
font de Cerbere un ferpent habitant du Tenare promontoire
de la Laconie qu’il ravageoit ; 6c comme il
y avoit dans le même endroit-une caverne dont l’entrée
paffoit pour une des portes de l’enfer, ils ajoutèrent
que ce monftre étoit le chien de Pluton. La
viftoire qu’Hercule remporta fur lu i, eft fuivanc
d’autres une allégorie de l’empire que ce héros avoit
fur fes pallions ; Omphale 6c Déjânire le prouvent.
CERC ARE (le) Géog. petite île d’Afrique, dans la
mer Méditerranée, fur la côte du royaume de Tunis.
CER C E , ( en-Architeclure. ) J^qye^CHERCHE.
CERCEAU, f. m. ( Fauconnerie. ) c’eft ainfi qu’on
appelle les pennes du bout de l’aîle des oifeaux de
proie ; les faucons, les facres, 8c les laniers n’en ont
qu’un , Ôc les éperviers trois.
C e r c e a u , (en terme de Pontonnier. ) c’eft un f il
d’t>r rônd plié en cercle, dont les bouts font rapproches
l’un de l’autfe, mais ne font point fondés. C e fil
s’applatit au marteau fur un tas ; & ainfi applàti on
N N n n q