
balancut de la perche ; D D , les balancurs plus pe-1
tits des foufflets ; c c c c , chaînes des petits balanciers
Ou des bafcules. | Balancier , terme cCHorloger ; c’eft un cercle d’acier
ou de léton (fig. 4S-7 l. PI. 10. d’Horlogerie.}
qui dans une montre fert à régler & modérer le mouvement
des roues. Voye^ Echappement.
Il eft compofé de la zone A B C que les Horlogers
appellent le cercle des burettes B D , & du petit cercle
T qu’ils appellent le centre.
On ignore l’auteur de cette invention, dont on
s’eft fervi pour la mefure du tems jufqu’au dernier
fiecle , où la découverte du pendule en a fait abandonner
l’ufage dans les horloges.
On donne au balancier la forme qu’on lui voit
( fig. 49-7 /.) afin que le mouvement qu’il acquiert
ne fe confume point à furmonter de trop grands frot-
temens fur les pivots. La force d’inertie dans les corps
en mouvement, étant toujours la maffe multipliée
par la vîteffe , (T'oyez Inertie.) la zone A B C fort
diftante du centre de mouvement équivaut à une
maffe beaucoup plus pefante. Il fuit de cette confi-
dération qu’on doit, autant qu’il eft poflîble, difpo-
fer le calibre d’une montre, de façon que le balancier
foit grand, afin que par-là il ait beaucoup d’inertie.
Vqye{ Calibre.
Voici à peu près l’hiftoire des différentes méthodes
dont on a fait ufage dans l’application du balancier
aux horloges j avant que l’addition du reffort
fpiral l’eût porté au degré de perfe&ion où il eft parvenu
fur la fin du dernier fiecle. Toute la régularité
des horloges à balanciersint d’abord de la force d’inertie
de ce modérateur, & de la proportion confiante
qui régné entre l’aôion d’une force fur un corps,
6c la réaûion de ce corps fur elle. Cet effet réfultoit
néceffairement de la difpofition de l’échappement.
(J^oye^ Echappement. Voye{ Action 6* Réaction.
Voyc? Inertie. ) On attribue cette découverte
à Pacifiais de Véronne. Voye^ Horloge.
Tous les avantages que les mefures du tems faites
fur ces principes avoient fur celles qui étoient con-
tmes lorfqu’elles parurent, telles que les clepfydres,
fabliers, 6c autres, n’empêchoient pas que leurs irrégularités
ne fuffent encore fort confiderables : elles
venoient principalement de ce qu’une grande partie
de la force motrice fe confumant à furmonter le poids
de toutes les roues, & la réfiftance caufée par leurs
frotemens ; la réattion fe trouvoit toujours inférieure
à l’aftion, & le régulateur fuivoit trop les différentes
impreffions qui lui étoient communiquées par
le rôiiage qui lui oppofoit toujours des obftacles fu-
périeurs à la force qu’il en recevoit.
Voulant obvier à cet inconvénient, dans les horloges
deftinées à refter conftamment dans une même
fituation ; les anciens horlogers s’aviferent d’un artifice
des plus ingénieux ; ils difpoferent le régulateur
de façon qu’il pût faire des vibrations indépendamment
de la force motrice; ils mirent en ufage l’iner-
,tie du corps 6c fa pefanteur.
Ils poferent l’axe du balancier ('Voye{ la fig. xy. PI.
V. d'Horlog.) perpendiculairement à Thorium, d i f férent
beaucoup de jeu à fes pivots en hauteur, paf-
ferent enfuite un fil dans une petite fente pratiquée
dans le pivot fnpérieur au-deffus du trou dans lequel
il rouloit ; enfuite de quoi ils attachèrent‘ les deux
bouts de ce fil à un point fixe, tellement que le ba-
' lancier fufpendu ne portoit plus fur l’extrémité de
fon pivot inférieur. Si l’on tournoit alors le régulateur,
les fils s’entortillant l’un fur l’autre , faifoient
élever le balancier tant-foit-peu ; abandonné enfuite
à lui-même, il defcendoit par fon poids 6c les détor-
tilloit: or cela ne fe pouvoit faire fans qu’il acquît
un mouvement circulaire. Pourfuivant donc fa route
de l’autre cô té , il entortilloit de nouveau les fils ,
retomboit enfuite, & auroit toûjours continué de
fe mouvoir ainfi alternativement des deux côtés ,
fi la réfiftance de l’air, le frotement des fils 6c des
pivots, n’euffent épuifé peu-à-peu tout fon mouvement.
Cette méthode d’appliquer deux puiffances de façon
qu’elles faffent faire des vibrations au régulateur,
donne à ce dernier de grands avantages. Voye1 Ressort spiral.
La conftruftion précédente auroit été bien plus
avantageufe, fi ces fils toûjours un peu élaftiques
n’euffent pas perdu peu-à-peu de cette élafticité ;
de plus les vibrations de ce régulateur ne s’ache-
voient point en des. tems égaux ; & les petits poids
ou autrement dits régules P P qu’on mettoit à diffère
ns éloignemens du centre du régulateur, pour fixer
la durée des vibrations, ne pouvoient procurer une
exaftitude affez grande. En cherchant donc à per-
feftionner encore le balancier, on parvint enfin à lui
affocier un reffort.
Remarque fur la matière du balancier. Quelques Horlogers
prétendent que le balancier des montres doit
être de léton, afin de prévenir les influences que le
magnétifme pourroit avoir fur lui ; ils ne font pas
attention que pour éviter un inconvénient auquel
leur montre ne fera peut-être jamais expofée,ils lui
donnent des défauts très - réels ; parce que i°. le léton
étant fpécifiquement plus pefant que l’acier, &
n’ayant point autant de corps, les balanciers de ce
métal ne peuvent être aufli grands ; 6c comme par-là
ils perdent de la force d’inertie, on eft obligé de les
faire plus pefans, pour que la maffe comprenne la v îteffe
; d’où il réfulte une augmentation confidérable
de frotement fur leurs pivots : ^0. l’alongement du
cuivre jaune par fa chaleur, étant à celui de l’acier
dans le rapport de 17 à 10 , les montres où Ton employé
des balanciers de léton, doivent, toutes chofes
d’ailleurs égales, être plus fufçeptibles d’erreur,par
les différens degrés de froid ou de chaud auxquels
elles font expolees.
Remarque fur Informe du balancier. Comme parleur
figure les balanciers préfentent une grande étendue ,
6c qu’ils ont une vîteffe beaucoup plus grande que
le pendule , leur mouvement doit être par confé-
quent plus fufceptible des différences qui arrivent
au milieu dans lequel ils vibrent ; ainfi après avoir
difpofé leurs barettes de façon que l’air leur oppofe
peu d’obftacles, il feroit bon encore, dans les ouvrages
dont la hauteur n’eft pas limitée, de leur donner
la forme par laquelle ils peuvent préfenter la moindre
furface. Par exemple, le cercle du balancier au lieu
d’être plat, comme on le fait ordinairement, devroit
au contraire être une efpece d’anneau cylindrique j|
parce que le cylindre préfente moins de furface qu’un
parallélépipède de même maffe que lu i , 6c d’une
hauteur égale à fon diamètre. ( T ) Balancier, en Hydraulique, eft un morceau de
bois frété par les deux bouts , qui fert de mouvement
dans une pompe pour faire monter les tringles
des corps. (K) Balancier , (Monnoyage.) c’eft une machine
avec laquelle on fait fur les flancs les empreintes
qu’ils doivent porter , félon la volonté du prince.
Cette machine repréfentée PI. I. du Monnoyage »
fig. x. eft compofée du corps S R R S: il eft ordinairement
de bronze, 6c toûjours d’une feule piece. Les
deux montans S S s'appellent jumelles. La partie fupérieure
T T qui ferme la baie ou ouverture A H ,
s’appelle le fommier ; elle doit avoir environ un pié
d’épaiffeur. La partie inférieure de la baie eft de même
fermée par un focle fondu avec le refte, en forte
que les jumelles, le fommier 6c le focle ne forment
qu’un tout ; ce qui donne au corps plus de fo-
lidité 6c de force que fi les pièces étoient affemblées.
Le focle a vers fes extrémités latérales deux éminences
qui fervent à l’affermir dans le plancher de
l’attelier, au moyen d’un chaflis de charpente qui
l’entoure. Ce chaflis de charpente , dont les côtés
font prolongés comme on voit en Ayfig. x. n?. x. eft
fortement fcellé dans le plancher, fous lequel eft un
maflif de maçonnerie qui foûtient toute la machine.
La baie eft traverfee horifontalement par deux
moifes ou planchers Hyly ordinairement fondiis de la
même piece que le corps. Ces deux moifes font percées
chacune d’un trou quarré , dans lequel paffe la
boîte E E . Les trous des moifes doivent répondre à
celui qui eft fait au fommier, qui eft fait en écrou à
deux ou trois filets ; cet écrou fe fait en fondant le
corps fur la vis qui doit y entrer, & qu’on enfume dans
la fonte, pour que le métal ne s’y attache point.
Cette vis a une partie cylindrique qui paffe dans
le corps de la boîte E E , 6c y eft retenue par une
clavette qui traverfe’Ia boîte, & dont l’extrémité eft
reçûe dans une rainure pratiquée fur la furface de la
partie cylindrique. C ’eft le même méchanifme qu’à
la preffe d’imprimerie. Voy. Presse d’Imprimerie.
Si là boîte n’eft point traverfée par une clavette
qui la retienne au cylindre qu’elle reçoit, elle eft re-
pouffée par quatre refforts fixés fur la moife fupérieu-
re d’un bout, & appuyant de l’autre contre des éminences
réfervées à la partie fupérieure de chaque
côté de la boîte ; enforte qu’elle eft toûjours repouf-
fée en - haut, & obligée de fuivre la vis à mefure
qu’elle s’éloigne.
Ce fécond méchanifme eft défe&ueux, parce que
l’aétion du balancier, quand il preffe, eft diminuée
de la quantité del’aûiondes petits refforts employés
pour relever la boîte. La partie fupérieure de la vis
eft quarrée en A , 6c reçoit le grand levier ou la barre
B C„ qui eft de fer ainfi que la vis. Cette barre a à fes
extrémités des boules de plomb dont le diamètre eft
d’environ un pié, plus ou moins, félon les elpeces à
monnoyer; caron a ordinairement autant de balanciers
que de différentes monnoies, quoiqu’on pût les
monnoyer toutes avec le même. Les extrémités du
levier, après avoir traverfé les boules de plomb ,
font terminées par des anneaux D , femblables à
ceux qui terminent le pendant d’une montre, mais
mobiles autour d’un boulon vertical. On attache à
ces anneaux autant de cordes ou courroies de cuir
nattées en rond, qu’il y a d’ouvriers qui doivent fer-
vir la machine.
La partie inférieure E E de la boîte âft creufe : elle
reçoit une des matrices ou coins qui porte l’empreinte
d’un des côtés de la piece de monnoie. Cette matrice
eft retenue dans la boîte avec des vis ; l’autre
'■ matrice eft affujettie dans une autre boîte H avec des
vis. On pofe cette boîte fur le focle ou pas de la baie :
& qu’on ne foit pas étonné qu’elle ne foit que pofée;
Tafrion de la vis étant toûjours perpendiculaire, &
le poids de la matrice affemblée avec la boîte, très-
confidérable, il n’y a aucune raifon pour que cet af-
femblage fe déplace.
Devant le balancier eft une profondeur dans laquelle
le monnoyeur place fes jambes, afin d’être
afîis au niveau du focle , & placer commodément
le flanc fur la matrice.
Tout étant dans cet état, enforte que Taxe de la
v is , celui des boîtes E E H , foient dans une même
ligne perpendiculaire au plan du focle ; fi on conçoit
que des hommes foient appliqués aux cordons dont
les extrémités du levier font garnies, & qu’ils tirent,
enforte que la vis tourne du même fens dont elle entre
dans fon écrou ; la matrice dont la boîte fupérieure
eft armée s’approchera de l’autre ; 6c fi Ton
place un flanc fur celle-ci, comme on voit en H , il fe
trouvera pris 6c preffé entre les deux matrices d’une
force confidérable, puifqu’elle équivaudra à l’a&ion
de dix à douze hommes appliqués à l’extrémité d’un
levier très-long,& chargé par fes bouts de deux poids
très-lourds. Après que le flanc eft marqué, deux hommes
tirent à eux des cordons dans un fens oppofé, 6c
font remonter la vis : le monnoyeur faifit cet inftant
pour chaffer le flanc marqué de deffus la matrice H,
& y en remettre un autre. Il doit faire cette manoeuvre
avec adreffe & promptitude; s’il luiarrivoit de
n’être pas à tems, il laifferoit le flan fur la matrice ,
6c ce flanc recevroit un fécond coup de balancier»
Les flans ont été graiffés d’huile avant que d’être mis
fur la matrice.
Balancier , terme de Papetier; c’eft un infiniment
de fer à l’ufage de quelques manufactures de papier
dans lefquelles il tient lieu de la derniere pile ,
appellée pile à l'ouvrier. Cet inftrument eft compofé
de trois barres de fer, qui forment comme les
trois côtés d’un quarré ; favoir, deux montans 6c
une traverfç. La traverfe eft attachée au plancher
par deux anneaux de fer les deux côtés parallèles
defcendent jufqu’à la hauteur de l’arbre de la
roue. L ’une des deux eft terminée par une efpece de
crochet qui s’attache à une manivelle de fer qui eft:
au bout de l’arbre du moulin ; l’autre branche eft
fort large par en-bas, 6c forme une efpece de grille
à jour. Le mouvement que la roue communique à
un des montans, fe communique aufli à la branche
terminée en quille ; & cette branche va 6c vient continuellement
dans une efpece d’auge remplie d’eau
& de pâte fine ; ce qui achevé de la délayer 6c de la
mettre en état d’aller enfortant de-là dans la chaudière.
B A L A N C IE R , f. m.partie du Métier à bas y fixée
par deux vis fur chaque extrémité des épaulieres. Il
étoit compofé dans les anciens métiers de deux barres
parallèles 14, 14 , 15 , 15, affemblées, comme
on voit Plane. III. fig. /. où celle d’en-bas eft terminée
par deux petits crochets. On a corrigé le balancier
dans les métiers nouveaux , en fupprimant la
barre 1 5 , 1 5 , avec fon tenon, & en lui iubftituant
fur la barre 1 4 ,1 4 , à égale diftance des épaulieres,'
deux vis dont la tête percée 6c placée fous la barre
14 , 14, peut recevoir deux petits crochets qui ont
les mêmes fondions que ceux de la piece qu’on a
fupprimée, & qui donnent encore la facilité déhauf-
fer & de baiffer les crochets à diferétion.. Voye^ à
l'article Bas au Métier , à la fécondé opération de
la main d’oeuvre, qu’on appelle le foncement de pié ,
l’ufage du balancier. Mais obfervez que fi cette facilité
de baiffer & de hauffer les crochets à diferétion
perfedionne la machine, en donnant lieu à un tâ?
tonnement à l’aide duquel on obtient le point de pré-
cifion qu’on cherche, on n’eût pas eu befoin de tâtonner,
s’il eût été poflîble aux ouvriers qui conftrui-
fent les métiers à bas de fe conformer avec exadi-
tude aux proportions du modèle idéal qui exiftoit
dans la tête de l’inventeur.
BALANCINES ou VALANCINES, f. f. (Mar.)
ce font des manoeuvres ou cordes qui defcendent
des barres de hunes &.des chouquets , 6c qui viennent
former des branches fur les deux bouts de la
vergue, où elles paffent dans des poulies. On s’en
fert pour tenir la vergue en balance, lorfqu’elle eft:
dans fa fituation naturelle, ou pour la tenir haute 6c
baffe, félon qu’il eft à propos. Voye^, Plane. I. la fituation
6c la forme des balancines.
Balantines de la grande vergue, Plane. I . n°. 481
Balancines de la vergue de mifene, Plane. I. n°. 4.y .
Balancines de la civadiere, PI. I. n° . bo. Les balancines
de la civadiere font amarrées au bout du beaupré
, & fervent aufli pour border le perroquet. Il y
a deux poulies courantes dont les cordes viennent le
terminer au château d’avant, & outre cela aux deux