ré long, échancrc dans fes quatre angles, coupe de
diagonales, qui mènent dans une figure oélogone
alongee , qui préfente des renfonccmens pour des
vafes ou des figures en face de chaque allée ; on entre
par quatre allées dans la falle du milieu, où l’on
trouve une piece d’eau c.ein;rée dans fes extrémités,
avec un bouillon au milieu : les quatre bancs pratiqués
dans la palifladede l’oûogone, en face dè chaque
allée, découvrent cette fontaine & s’enfilent
l’un l’autre : on trouve encore quatre bancs ceintrés
dans les petits cabinets, ménagés dans les angles de
la faile du milieu. ........ i
On trouvera la maniéré de tracer ce bofquet & de
le planter, aux articles T r a c e r , P l a n t e r . {K )
BOSRA, nommée Bujferetdans les hiftoriensffan-
çois des Croifades. Bofra dans l’antiquité, ancienne
métropole d’une province particulière d’Arabie, au
levant de la Paleftine.
B O SS A G E , f. m. fe dit en général de toute éminence
laiffée à une furface plane de pierre ou de bois,
ou autre matière propre au bâtiment.
B o s s a g e , en Architecture, fe dit de la faillie brute
& non taillée, qu’on laiffe dans les bâtimens à des
pierres que l’on fe propofe de réparer au cifeau,
pour y former des ornemens, des armes, des feuillages
, &c.
Joindre des pierres en bojfage, c’eft les laiffer faillir
au-delà des endroits où font les joints, comme on
le remarque au tambour des colonnes de plufieurs
pièces : c’eft un moyen de conferver les arêtes de
leurs joints de lit,que les cordages pourroient émouf-
fer, & d’en faciliter la pofe.
On donne encore le nom de bojfages ou de pierres
de refend, à celles qui femblent excéder le nud du
mur, quand les joints de lit en font marqués par des
enfoncemens ou canaux quarrés.
Le bojfage rujlique eft arrondi, & fes paremens pa-
roiffent ou.brutes ou pointillés également : l’arrondi
a fes arêtes arrondies ; le bojfage à angler eft chan-
frené, & joint à un autre de pareille maniéré, avec
lequel il forme un angle droit : celui à pointe de diamant
a le parement à quatre glacis, terminés en un
point quand il eft quarré, & en arête quand il eft
barlong ; celui qui eft en caret a la faillie terminée
par un caret entre deux filets, &c. {P )
B o s s a g e s , (Charpent.) ce font des maffes de bois
qu’on laiffe aux pièces qu’on allégit aux endroits des
mortoifes, pour qu’elles foient plus fortes. F o y e r s
arbres des grues, Planche du Charpentier.
On donne encore en Charpente le nom de bojfage,
à l ’arc ou au cintre que forment les bois courbes.
Le bojfage fe toife.
* BOSSE, f. f. fe dit en général de toute éminence
fphérique, foit effentielle, foit accidentelle au corps
oh cette forme fe remarque. Le bojfué eftl’oppofé de
bojfu : le premier marque enfoncement, & l’autre
faillie, St ils peuvent fe trouver en même tems fur
un corps mince ; fi ce corps eft bojfué d’un côté, il
fera bojfu de l’autre. La bojfe eft accidentelle, toutes
les fois qu’elle .gâte la forme totale ; elle eft effentielle,
quand elle eft un effet de l’art, St une fuite de
la conformation ou de l ’ufage de l’ouvrage.
B o s s e , vice de conformation, qui confifte en ce
que l ’épine du dos eft convexe St voûtée, & quelquefois
le fternum. La moelle de l’épine St les nerfs
qui en fortent, font comprimés par ce dérangement ;
de-là vient l’amaigriffement du corps, tandis que la
tête groflit; les nerfs du cerveau font d’autant plus
aûifs & plus nourris, que ceux de la moelle de l’épine
font plus ajfoiblis. C ’eft peut-être pour cette rai-
îbn, dit M. Daubenton {Htjl. nat. tom. I I I . ) , que
les bojfus ont ordinairement plus d’efprit que les autres.
La.réglé n’eft pourtant pas générale, St l’auteur
ne donne cette explication que comme une conjecture.
B Voye{ Rachitis. (O) osse , en Anatomie; épithete dont on fe fert pour
caraftérifer une éminence. Voye^ Eminence. ,
Ainfi on dit la protubérance ou boß'e occipitale. Voy. Occipital. {L) Bosse o u Ronde Bosse, en Architecture, eft toute
figure qui fert à l’ornement d’un édificë ; ou plus généralement
tout ouvrage de fculpture, dont les parties
ont leur véritable rondeur, & font ifolées comme
les figures. On appelle demi-boJe, un bas-relief,
qui a des parties faillantes St détachées. (P )
BOSSE, en termes de Bâtiment ; c’eft dans le parement
d’une pierre un petit bojfage que l’ouvrier laiffe
pour marquer que la taille n’en eft pas toifée, & qu’il
ôte après en ragréant. (P )
BOSSE ( travailler d'après la ) , te dit, en Dejfein , d’un éleve ou d’un maître qui copie d’après Une figure
de relief, foit en marbre, foit en plâtre. (R)
Bosse, en Marine, fe dit de bouteilles de verre
fort minces, qu’on remplit de quatre à cinq livres de
poudre, qu’on garnit de plufieurs mechés qui pendent
du goulot, St d’un bouchon qu’on allume St qu’on lance d’un vaiffeau dans un autre, avec une
corde longue de quatre à cinq piés : cette machine
venant à le brifer, met le feu dans le bâtiment, St
répand le defordre entre l’équipage. On dit qu'elle
eft d’ufage fur la Méditerranée.
Bosses , f. m. pl. {Marine.) ce font des bouts de
corde d’une médiocre longueur, ayant à leurs extrémités
des noeuds nommés cul déports doubles. L’ufage
des bojfes eft de rejoindre une manoeuvre rompue,
ou qu’un coup de canon aura coupee; ce qui eft fort
néceffaire dans un combat.
BOSSES pour les haubans. Voye^ HAUBAN. Bosses à éguiliettes ou à raban , bojfes de cables ; ce
font les bojfes qui font pour le cable, c’eft-à-dire qui
ont au, bout une petite corde qui fert à faifir le cable
lorfque le vaiffeau eft à l’ancre.
paBr loes bseosu tà, fvoounett ;j ucieq uf’oàn lta c peollienst eq euni déitmanitn utraenftf.ées
Bosse du bojfoir; c’eft la manoeuvre qui fert à tirer
l’ancre hors de l’eau, pour l’amener au bolï'oir
lorfqu’elle paroît. Voye^ Candelette.
Bosses de chaloupe ou de canot ; ce font les cordes
dont on fe fert pour amarrer les chaloupes 8t les canots.
Prendre une bojfe ; c’eft-à-dire amarrer une bojje à
quelque manoeuvre. (Z)
Bosse {ferrure à); elle s’attache en-dehors, foit
avec des clous rivés, foit avec des vis dont les écrous
font placés en-dedans, St fie ferme à moraillon. Foy. ladelcription de cette ferrure à l’article Serrure.
BOSSE, dans les grojfes Forges ; on donne ce nom
à une partie des applatiffoires. Foyeç Applatis-
soire 6* Grosses Forges.
Bosse, {Economie rußiq.) c’eft ainfi qu’on appelle
à la campagne les paquets de chardons que l’on fait
pour être vendus aux drapiers, laineurs, couvertu-
riers, &c. Bosse a auffi fon acception en Orfèvrerie. La vaif-
felle fe diftribue en plate St en vaiffelle en bojfe. La
plate comprend les afliettes, les plats, les cuillères,
St tout ce qui n’a pas une concavité confidérable.
Celle en bojfe comprend tous les grands vaiffeaux
qui ont un ventre & un cou, comme féaux, flacons ,
aiguieres, baflins profonds, &c. Bosse, che^ les Paumiers, fe dit ou d’une éminence
ronde pratiquée en faillie, d’un pié ou environ de
diamètre, fur quatre à cinq de haut, du côté de la
grille ; ou d’un angle obtus que le mur du côté de la
grille fait au même endroit, dans lequel la balle venant
à frapper, elle eft très-difficile à juger pour ceux
qui ont à la prendre.
* BOSSES, ddns les Salines ; c’eft ainfi qu’on appelle
des tonneaux pleins de fel, en grain , ou de fiel trié,
deftiné pour fatisfaire.aux engagemens de la France
avec les cantonsCatholiques de Suiffe. Les bojfes doivent
contenir feize fierlins , mefure de Berne ,.qui
font évalués fur le pie de quatre charges deux tiers,
& la charge à raifon de cent trente livres : cependant
les feize fierlins ne pefent environ que cinq cens cinquante
à foixante livres. Quoique le fel trié foit le
moins humide de celui qui fe tire de la poêle, lur
les bords de laquelle on le laiffe affez long-tems en
monceaux , pour que la plus grande partie de la
muire s’en écoulé ; cependant une des principales
conditions du traité du Roi St du fermier avec les
Suiffes, c’eft qu’il ait. été dépofé pendant fix femai-
nes fur les étuailles , avant que d’être mis dans les
bojfes. Les ou vriers qu’on appelle poulains, St qui
empliffent les bojfes , entrent dedans à la quatrième
mefure, c’eft-à-dire au quatrième gruau qu’on y ver-
fe,& foulent le fel avec les piés, St ainfi de quatre en
quatre mefures. Elles reftent enfuite huit jours fur
leurs fonds ; après quoi on bat encore le fel de dix-
huit coups de pillon ou demoifelle. On ajoûte la quantité
neceffaire pour qu’elles foient bien pleines ; on
les ferme , St on les marque d’une lettre. Chaque
lettre a cent bojfes. Les bojfes rendues à Grandfon St
à Yverdun , y doivent encore refter trois femaines
en dépôt. On les mefure encore de nouveau, & l’entrepreneur
des voitures, à qui le fermier paffe pour
dechet 9 pour 100 en-dedans , ce qui fait cent bojfes
pour quatre-vingt-onze , eft tenu de les remplir de
maniéré qu’il n’en revienne pas de plaintes.
BOSSES ( contrôleur à l'emplij)âge des) / c ’e ft un offic
ie r g a g é d ans des Salines, q u i v e i lle à c e q u e le s
p o u la in s fa ffen t b ien le u r d e v o i r , St q u e le s bojfes
fo ien t b ien p lein e s. Foye^ P o u l a i n .
B o s s e , fe dit, en Fénerie, de la première pouffée
d’un cerf qui a mis bas ; ce qui .commence dès les
mois de Mars ou d’Avril. Il fe prend en même fens
pour le chevreuil. C ’eft dans l’une St l’autre .l’éminence
d’où fort le mairin, la perche , ou le fût du
bois. Cette éminence fe nomme meule dans le premier
de ces animaux, St enflure dans le fécond.
* B o s s e , terme de Ferrerie ; c’eft la forme que l’ouvrier
appelle bojfîer, donne à la matière vitrifiée, en
l’alongeant, poliffant, tournant fur le marbre St
foufllant à plufieurs reprifes. La bojjè a la figure d’un
globe d’environ deux piés de tour : elle tient à la felle
par une efpece de col. C’eft ce globe qui deviendra
par les opératious fubféquentes , un plat de verre à
vitre. F o y e^ V e r r e r i e a V i t r e .
BOSSEMAN , f. m. {Marine angl.) fécond contremaître
; c’eft un officier marinier qui eft chargé du
foin des cables 5t des ancres, des jas St des bouées,
Il doit faire griffer & fourrer les cables aux endroits
néceffaires, caponer St boffer les ancres , y mettre
omis de longueur convenable au fond des mouillages,
y tenir les bouées flotantes au-deffus de l’eau,
St veiller fur les cables , pour voir s’ils ne rompent
point, & fi l’ancre ne >chaffepas,
BOSSER & DEBOSSER un cable ; c’eft, en Mar,
amarrer St démarrer la boffe qui faifit le cable, lorfque
l’ancre eft à la mer.
Bojfer l'ancre , c ’ eft au ffi tir e r l’an cre p o u r la m e t t
re fu r les b o iffo ir s . ( Z )
BOSSETTE, f. f. en terme d'Epéronnier , s’entend
d’Un ornement en o r , en argent, en cuivre 9&c. embouti,
dont on couvre le fonceau d’un mors. Foyer
F o n CE AU ; voye^ M o r s ; voy. D f ig z i. Planche de
VEperonnier.
C eft auffi une piece de cuivre qu’on met fur les
yeux des mulets.
* DOSS IER, f. ni. c’efl: dam -tes Firmes, le nom
dun gentilhomme occupé à former la boffe, Foyer
T opte I I , K
B o s s e ; voyer V e r r e r i e e n p l a t .
BOSSOIRS ou BOSSEURS, f. m. pl. en Marine;
ce font deux poutres ou pièces de bois mifes en fail—~
fie à l’avant du vaiffeau au-deffus de l’éperon, pour
foûtenir l’ancre & la tenir prête à mouiller, ou bien
l’ÿ pofer quand on l’a tirée hors de l’eau. La faillie
quefont les bojfoirs, donne lieu à l’ancre de tomber à
1 eau fans rifque, quand il faut mouiller, & empêche
qu’elle n’offenfe le franc bordage ou les ceintres. F r
Planche I. le bojfoir cotté M. voye^ auffi la Planche IF ,
fig. 1. n°. ryy , le bojfoir ; & n°. 1 J 4 , le porte~boJfoir.
L’infpeélion de ces deux figures fera çonnoître parfaitement
la forme des bojjoirs, & Icurpofition dans
le vaiffeau. Il y a un ou deux roiiets à la tête de chaque
bojfoir , par le moyen defquçls on tire l ’ancre
lorfqu’elle eft venue à pic.
Le bojfoir doit avoir huit pouces d’épais & dix pouces
de large par le bout qui eft fur le château d’avant,
& huit pouces de large & quatre pouces d’épais par
l’autre bout.
On fait des ornemens de fculpture à la teiedubof
foir : à côté il y a une groffe crampe qui tient au bof
foir, dans laquelle on met une poulie qui fert à enlever
les plus groffes ancres. La corde qui eft dans cette
poulie, va paffer dans un roiiet qui eft fur le château
d’ayant, dans un traverfin qui traverfe le gaillard
proche un fronteau , & qui fert à amarrer diyerfes
manoeuvres. ( Z )
BOSSON, { Mar.) voye^ Bouce & BESSON. (Z )
BOSSU , adj. pris fubft. en terme de Médecine, eft
celui qui a les vertebres, ou le fternum d’une convexité
difforme. Foye^ V e r t e b r e & B o s s e .
La partie du foie d’où fort la veine-cave eft aufli
appellée partie gibbeufe, c’eft-à-dire bojfué. Foyer
F o i e . {L )
B o s su , {AJlronomie.) on fefert quelquefois dit
termç de bojfu pour défigner la partie éclairée de la
lune , lorfqu’elle paffe du plein au premier quartier,
du d e rn ie r q u a r tie r a u p lein ; c a r p en dant to u t c e
t em s , la p a r tie q u i e ft dans i’sb fc u r ité e ft c o r n u e , &;
c e lle q u i e ft é c la i ré e e ft é le v é e en bojje c o n v e x e o u
bojfué. F>ye% P h a s e & L u n e . C e m o t fe d it plus en
la t in q u ’ en fran ç o is : luna gibbofa, JO )
B o s su , {Monnoie. ) nom que l’on donne en Touraine
aux fous marqués.
BOSSUT, ( Géog. ) bourg & château du comté de
Hainaut, entre Valencienne & Mons.
* BOSSY, f. m. { Hijl. nat. bot. ) arbre qui croît
au royaume de Quoja en Afrique : il a l’écorce feche
& le bois gras & huileux. Ses cendres font bonnes
pour le favon ; & fon fruit eft une prune jaune, aigre
, qui fë mange.
BOSTANGIS , f.m. ( Hi[t, mod, ) claffe desaza-
moglansou valets duferrail, occupés aux jardins du
grand- feigneur. Quelques-uns cependant font élevés
à un degré plus haut, & occupés aux meffages ou
commiuions du fultan ; c’eft pourquoi on les nomme
hajfakis ou chajfakis , c’eft-à^dire meffagers du roi.
Bostangi Bachi , chef des jardiniers ou furin-
tendant des jardins du grand-feigneur. Defimple bof
tangi ou jardinier, il parvient à cette dignité, qui eft
une des premières de la Porte, & qu’il ne quitte que
pour être fait pacha à trois queues. Quoiqu’il loit
infpeâeur né des jardins du ferrail & des maifoos du
fultan, fon autorité ne fe borne pas à cette fon&ion ;
elle s’étend depuis le fond du port Kaffumpacha ,
Galata, Top-Hana, & le détrpit de Conftantinople ,
jufqu’àla ville de Varne fur lamer Noire. Jour & nuit
il fait la ronde dant tous ces lieux avec une gondole
montée de trente bojtangis pour veiller au feu , fur»
prendre les ivrognes, & les femmes de mauvaife .
v ie , qu’il coule quelquefois à fond , quand il les ren»
contre avec des hommes dans des bateaux, Il eft
encore grand-maître dçs eaux & forêts, & capitaine
:Y y ij