contraûé l’une avec l’autre, mais feulement avec le
principal débiteur.
C a u t i o n judiciaire , voyeç JUDICIAIRE.
C a u t i o n /«/vuo/re, voyeç Ju r a t o i r e . (H)
C a u t i o n bourgeoife, répondant qui a fon domicile
, qui eft é tabli, qui a des biens apparens dans un
lie u , dans une v ille.
C a u t i o n banale fe dit au contraire d’un homme
fans bien , qui n’ayant rien à perdre, eft toujours
prêt à cautionner telles perfonnes qui fe préfentent,
&c pour telles fommes qu’on veut.
Il y a une efpece de caution de cette forte aux con-
fuls de la v ille de Paris , qui pour une fomme très-
modique s’oblige pour l’exécution de toutes les fen-
tences qui portent cette claufe fi ordinaire, en donnant
caution. Dictionnaire du Commerce, tome II. pag.
>3 <î- (G )
C AU T IO N N EM EN T , aû ion de celui qui cautionne.
Il fignifie auffi Y acte qu’on dreffe chez le notaire
ou au greffe.
C AUT IONNER , fe rendre caution , répondre
pour quelqu’u n , foit par adte public, foit fous feing
p r iv é , foit par un fimple engagement verbal. Idem ,
ibid. (G)
C A UW O ou C O U V A , (Géog.) rivière de l’Amérique.
C A V R O O R A ou C O U R V O , (Géogr.) riviere
de l’Amérique, à huit lieues de Cayane.
C A U X , (le pays dè) contrée de F ran ce , fituée
entre la Seine & l’O c é a n , la Picardie , le pays de
B ray & le Vexin-Normand. La capitale eft Caude-
b e c , où l’on fabrique des chapeaux de ce nom. Voye{
C h a p e a u . C e pays produit du chanvre, du lin , &
eft très-fertile.
C A X A , f. m. (Comm.) petite monnoie des Indes
fabriquée à C h in c e o , v ille de C h in e , qui n’a cours
que depuis 1590. Cette monnoie eft très-mince &
fort caiuelle : c’eft un mélange de plomb & d’écume
de cuivre ; elle a un trou au c en tre , pour pou vo ir
être enfilée dans un cordon appellé fcanta. Quand on
eft obligé d’en r e c e vo ir , il ne les faut compter que
pour un feizieme de denier.
C A X AM A L C A , . ( Géog. ) v ille & petit pays de
l ’Amérique méridionale, au P érou , fertile en mines
d’or & d’argent, & qui produit beaucoup de laine.
C A X EM ou C A Y EM , (Géog.) v ille d’Afie dans
l’Arabie heureufe, a v e c un bon port.
C A Y A , (Gêogr.) petite riviere d’Efpagne dans
l ’Eftramadure, fur les frontières de P ortugal, qui fe
jette dans la Guadiane à Badajoz.
C A Y A K A , (Gêogr.) petit pays d’Afrique dans la
Nigritie;, au nord de la riv ie re de Gambie.
C A Y A S , f. m. (Comm-) petite monnoie de cuivré
qui a cours dans les Indes ; elle eft empreinte d’une
efpece de griffon : elle vau t les cinq fixiemes d’un
denier argent de France.
C A Y EM IT E S , (Géog.) petites îles de l’Amérique,
à l’occident de l’île efpagnole.
* C A Y E S , (Navigation.) On appelle ainfi des roches
fous l’e a u , peu éloignées des c ô te s , & fouvent
fur des hauts fonds de fable. Lorfqu’il fe rencontre
des cayes dans les rades ou dans les ports , les vâif-
feaux font obligés de prendre des précautions pour
é viter d’en être endommagés.
* C A Y E U , (Hifi. nat. Zool.) petit poiffon qui fe
trouv e abondamment dans les mers de l’Amérique :
quelques-uns l’appellent fardine, àcaufe de lareffem-
blance qu’il a a v e c ce poiffon.
C A Y E U X , f. m. (Jardinage.) ce font de petits
oignons qui naiffent autour des gros ; ils fe fortifient
quand ils relient trois ans de fuite en te rre , & ils
portent dans l’année qu’on les replante. Lorfque l’ôn
(ire les oignons tous les ans, les cayeux ne font point
affez forts, & ils fe mettent dans une planche en pépinière,
dont on leve de tems en tems des oignons qui
font en état de fleurir. Les cayeux dans les anémones
changent de nom, ils s’appellent pattes : dans les renoncules
ce font des griffes. Les cayeux confervent
feuls les plus belles efpeces de fleurs, fans dégénérer.
(K)
C A Y L A R , (le) Géog. petite v ille de France dans
la province de Languedoc.
C A Y L U S , (Géog.) petite v ille de France dans le
bas Q u e rc y , fur les frontières du Roiiergue.
C A YM A N , (Géogr.) Il y a trois îles de ce nom
dans l’Amérique feptentrionale , au midi de l’île de
C u b a , & à l ’occident feptentrional de la Jamaïque :
elles font inhabitées.
* C A YM IT T E , (Hifi. nat. bot.) fruit de l’Amérique
, qui a à-peu-près la forme & la groffeur d ’une
pomme de rambour ; il renferme une fubftance blanche
, molle & un peu vifqueufe ; d’un goût fu c re ,
mais fade. L ’arbre qui le produit eft g rand , bien
garni de feuilles qui reffemblent affez à celles de l ’o ranger,
hormis qu’elles font moins grandes. Leur forme
eft ovale ; elles font liffes & polies , d’un beau
verd par-dedans, 6c le dehors fa tin é , & d’une couleur
d’un brun rougeâ tre, comme la canelle.
C A Y N O ou C A N O , (Géog.) petite île de l’Amérique
méridionale dans la mer du Su d , à l’extremité
de la province de Cofta-Rica.
C A Y O N N E , ( Géog. ) riviere de l’Amérique dans
l ’île de Saint-Chriftophle.
C A Y O R ou C A H ïO R , (Géogr.) petit royaume
d’Afrique en Nigritie , entre le Sénégal & le Cap -
v erd.
C A Y P UM O , (Géog.) riviere de l’Afie dans l’Inde*
au-delà du Gange.
C A Y R A C , (Gêogr.) petite v ille de France en
Guyenne dans le Q u e r c y , fur la riviere du Lot.
C A Z , f. m. (Commerce.) monnoie des Indes; c’eft
ainfi qu’en langue Malaye on appelle le caxa. Voytç
Caxa.
C A Z A L L A , (Géogr.) petite v ille d’Efpagne en
Andaloufie, dans la Sierra-Morena.
C AZAN ou, comme d’autres l’écrivent, H A Z A N ,
f. m. (Hifi. mod.) officier des fynagogues ju iv e s , établi
pour entonner les prières que. chantent ceux qui
s’y affemblent, à-peu-près comme les chantres ou
choriftes dans l’Eglife romaine. L e ca^an eft placé
fur un fiége plus é le vé que les au tre s , & qui fert
auffi de chaire au rabbin quand il prêche. C e nom fe
trouve dans S. Epiphane, pour lignifier un officier de
la fynagogue; mais ce pere n’explique point quelle
étoit alors fa fonftion. Les Juifs modernes l ’ont établi
pour avoir infpe&ion fur tout ce qui fe paffe dans
leurs lieux d’affemblée, & fur-tout pour veiller à la
décence dans la lefture de la loi & la récitation des
offices ; mais malgré les précautions qu’il prend, il
y régné toujours beaucoup de précipitation & de cacophonie.
(G)
. C A Z B A T , (Géog.) v ille ancienne d’Afr iqu e , au
royaume de Tunis.
C A ZE L L E S , f. f. (Fileur d’or.) font des efpeces
de bobines fur lefquelles l’ouvrage fe dévide après
avoir été filé ; elles ont desxrans au bout qui vont
toûjoiirs en diminuant, comme ceux de la fufée ;
pour augmenter le mouvement quand les càçelles
font vùides, & pour le diminuer quand elles font
prefque pleines. Voye^ Fileur d’or.
C A Z EM A T E , f. f. en terme de Fortification * eft
une efpece de voûte de maçonnerie pratiquée dans
la partie du flanc du baftion proche la courtine, êç
qui fait une petite retraite ou un enfoncement Vers
la capitale du baftion. On y place le canon qui fert
à défendre la face du baftion oppofé., & à balayer le
fond du foffé, Voye^ Bastion.
C A Z
C e nom v ient d’une voûte qui fer voit autrefois à-
féparerlesplate-formes des batteries hautes & baffes
que les Italiens appellent cafa armata , & les Efpa-
gnols cafamata : mais d’autres dérivent ce m o t de
cafa à matti, maifon à fous : Covarruvias de cafa &
mata, maifon baffe.
L a casemate eft quelquefois compofée de trois pla-
te-formes l’une au-deffus de l’au tre , le terre-plain du
baftion étant la partie la plus élevée : mais l’on fe
contente quelquefois de placer la derniere au-de-
dans du baftion. ■
O n donne auffi à la casemate le nom de place baffe
ou de flanc bas , parce qu’elle eft placée au pié du
rempart près du foffé ; quelquefois celui de flanc retiré
t parce qu’elle eft la partie du flanc qui eft la plus
proche de la courtine, & qui forme lé centre du baftion
: on la couvroit autrefois d’un épaulement ou
d’un corps de maçonnerie rond ou quarré qui met-
foit à couvert les batteries, ce qui l’a fait appeller
flanc couvert.
On met aujourd’hui rarement les casemates en ufa-
ge , parce que les batteries de l’ennemi peuvent en-
îe v elir les pièces de canon qu’elles contiennent, fous
les ruines de leurs v oû te s, outre que la fumée dont
elles fe rempliffent les rend infupportables à ceux
qui fervent à l ’Artillerie. C ’eft ce qui fait que les Ingénieurs
modernes les font à découv e rt, & fe contentent
de les munir d’un parapet.
Les places baffes & hautes doivent avo ir au moins
huit toifes d’enfoncement ; fa voir trois pour le parap
e t, & cinq pour le terrein ; deforte que s’il y a deux
places l’une devant l’autre, elles doivent avo ir feize
toifes d’enfoncement.
Les places baffes ont les defavantages fuivans.
i ° . Q u ’il eft très-difficile de fe fervir en même
tems des unes & des autres , à caufe des éclats &
des débris qui tombent continuellement.
2°. Q u ’elles deviennent prefque inutiles quand la
demi-lune e ftp r ife , par le commandement qu’elle a
fur elles.
30. Que la quantité des débris qui tombent des
places hautes, prépare une montée fort douce à l’ennemi
pour monter à l’affaut.
Lorfqu’on a des places baffes, il eft im portant que
le flanc foit couvert par un orillon qui les mette à
l’abri du commandement de la demi-luné. Les meilleurs
flancs bas font ceux qui forment une efpece de
fauffe craie au flan c , à la diftance de dix ou douze
toifes ; ou fi l’on v eu t les tenailles du foffé de M.
de Vauban qui en tiennent lieu. Voyer Tenaille ,
£ c . ( Q )
C A ZERES , ( Géog. ) petite v ille de France en
Ga fcogne, fur la Garonne. II y a une autre ville de
même nom en Ga fco gn e , fur l’Adour.
C A Z E R N , ( Géog. ) v ille & fortereffe de Pologne
, dans la baffe P od o lie , fur le Niefter.
CAZERNES, f. f. ( Art milit. ) font de grands
corps de logis conftruits entre le rempart & les mai-
fons d’une ville fortifiée, ou même fur le rempart,
pour loger les foldats, à la décharge & au foulage-
ment des habitans. Voye^ Garnison.
Il y a pour l’ordinaire deux lits dans chaque chambre
, & trois foldats couchent dans le même lit. (Q)
C A ZE R OM o«C A Z E R O N , ( Géog. ) ville d’Afie,
au royaume de P erfe , capitale de la province de Sa-
po u r , qui fait partie de la Perfe proprement d ite , entre
les rivières de Bofchavir & de Bendemir.
* C AZIMI, ( Aftronom. ) ce mot arabe eft employé
par les aftronomes de ce pays pour marquer le dif-
que du Soleil ; lorfqu’ils difent qu’une telle planeteefi
en cafimi, c’eft comme s’ils vouloient dire qu’elle ne
paroit point eloignee de feize minutes du centre du
S o leil, le demi-diametre de cet aftre étajit de 32'. Tome II. J
, C E 79*
C A ZM A , ( Geog. ) bon port de l ’Amérique méridionale,
au Pérou.
^ C A Z Z IC H I , (Géog.) petite riviere de. l ’île de
C an d ie , qui fe jette dans la mer près de Spinalonga*
C E
Ce, j ces ; cet, cette; ceci, cela; celui, celle ; ceux 2
celles ;.celui-ci, celui-là ; celles-ci, celles-là.
Ces mots repondent à la fituation momentanée oit
fe trouv e l’e fprit, lorfque la main montre un objet
que la parole v a nommer ; ces mots ne font donc
qu indiquer la perfonne ou la chofe dont il s’agit ,
fans que par eux-mêmes ils en excitent l’idée. Ainfi
lapropre valeur de ces mots né coiififte que dans la
defignation ou indication, & n’emporte point av e c
elle l’idee précife de la perfonne ou de la chofe indiquée.
C eft ainfi qu’il arrive fouvent que l’on fait
que quelqu’un a fait une telle afrion, fans qu’on fâche
qui eft ce quelqu’un-là. Ainfi les mots dont nous
parlons n’excitent que l’idée de l’exiftence de quelque
fubftance ou m ode, foit r é e l , foit idéal : mais ils
ne donnent par eux-mêmes aucune notion décidée
& precife de cette-fubftance ou de ce mode.
Ils ne doivent donc pas être regardés comme des
vicc-gerens, dont le devoir confifte à figurer à la place
d un autre, & à remplir les fonctions de fubflitut.
Ainfi au lieu de les appeller pronoms , j’aimerois
mieux les nommer termes métaphyfiques, c’eft-à-dire
mots qui par eux-mêmes n’excitent que de- fimples
concepts ou vûe s de l ’e fprit, fans indiquer aucun individu
reel ou être phyfique. O r on ne doit donner à
chaque mot que la valeur précife qu’il a ; & c’eft à
po u vo ir faire & à fentir ces précifions métaphyfiq
u e s , que confifte une certaine juiieffè d’efprit oh
peu de perfonnes peuvent atteindre.
Ce, ceci, cela, font donc des termes métaphyfiques,1
indiquer qui ne font qu’indiquer l’exiftence dd’’uunn oobbjjeett qquuee lleess
circonftances ou d’autres mots déterminent enfuite
fingulierement & individuellement. ••
Ce , cet, cette, font des adjeftifs métaphyfiques qui
indiquent l ’exiftence, & montrent l’objet : ce livre ,
cet homme f cette femme, v oilà des objets préfens ou
prefenfes. « Ce 9 adjefrif, ne fe met que devant les
» noms mafeulins qui commencent par une confon-
» ne, au lieu que devant les noms mafeulins qui com-
» mencent par une v o y e lle , on met cet, mais d e v a n t
» les noms féminins, on met cette», foit que le nom
commence ou par une voyelle ou par une confonne. Grammaire de Buffier, page 180.
Ce, défigne un objet dont on vient d ép a r ie r , ou
un objet dont on v a parler.
Quelquefois pour plus d’énergie on ajoûte les particules
ci ou là aux fubftantifs précédés de l’adjefrif
ce ou cet; cet état-ci, ce royaume-là; alors ci faitcon-
noitre que l’objet eft pro che , & là plus éloigné ou
moin proche.
Ce eft fouvent fubftantif ; ç’eft le hoc des Latins -
alors quoi qu’en difent nos Grammairiens , ce eft du
genre neutre ; car on ne peut pas dire qu’il foit maf-
culin , ni qu’il foit féminin. J’entens ce que vous dites ,
iftud quod. Ce fut après un folennel & magnifique facri-
fice, que, & c . Flechier, or. fun. Ce, c ’elt-à-dire la
chofe que je vais dire arriva après, & c .
Dans les interrogations, ce fubftantif eft mis après
le verbe eft. Qui efl-ce qui vous C a dit, dont la confo
trufrion eft ce , c’eft-à-dire celui ou celle qui vous l’a
dit eft quelle perfonne ?
Ce fubftantiffe joint à tout genre & à tout nombre;
Ce font des Philofophes , ôcc. ce font les p a fiions ; c’eft
l’amour ; c’eft la haine.
La particule ci & la particule là ajoûtées au fubf-
tantifee, ont formé ceci Recela. C es mots indiquent
ou un objet fimple, comme quand on dit cela eft bon*
HHhh h i j '
I
/ i l
i