trouve faas .cloître & fans demeure fixe. Voyti Gi-
R O V AG E . (H)
* BENFELD, (Géog.) ville de France, en Alface,
furl’Ill. Long. z5. /i. lat. 48. 14.
* BENGALE, (Géog.) royaume d’Afie,aux Indes,
fur le golfe de même nom. Il eft traverfé par le Gange,
& habité par des Gentils & des Mahométans très-
diflolus. Les femmes y font bien faites, fort parées,
& très-voluptueufes.
Il prend fon nom de fa capitale, qui eft fitüée fur
une des bouches du Gange. Le commerce s’y fait,
tant par les étrangers que par les habitans. On y
trouve des marchands de tous les endroits de l’Alie.
On y prend des foies, du poivre, du riz, du falpe-
tre, des bois de teinture, la terra-merita, les lac-
ques , des cires, de l’indigo, du camphre, de l’efqui-
n e , de l’aloès, de la gomme-gutte , de des cannes.
Les villes les plus marchandes du Bengale, font Kaf-
fambazar, Ougli, Pipeli, de Bellezoor : on y ajoute
Patna, quoiqu’elle ne foit pas du Bengale. On trouve
à Ougli les marchandifes les plus précieufes des Indes.
Il fe fait des foies en grande quantité à Kaffambazar.
Choupar, de la dépendance de Patna, fournit le fal-
petre. II faut porter au Bengale de l’argent du Japon,
du cuivre, de l’étain de Malaca, du vermillon, du
mercure, du plomb, des tables, des cabinets vernis,
de la porcelaine, de l’écarlate, des miroirs, des draps,
de l’ivoire, des épiceries, de même des oifeaux. On
tire encore du Bengale du borax, des tapifferies, des
couvertures, des fruits, du beurre, des diamans, de
autres pierres ; mais fur-tout des coutils, des bafins ,
& des toiles. Cesdernieres marchandifes font les objets
les plus importans de fon commerce. Ce commerce
fe fait intérieurement par les Benjans, voye^
Benjans ; l’extérieur, par les vaiffeaux hollandois
particulièrement.
* BENGALI, (Hifl. nat. bot.') c’eftune plante du
Brefil; fes racines font courtes & groffes, les feuilles
ont la couleur & l’odeur des feuilles de choux ; elle
porte deux ou trois fleurs monopétales & hexagones.
Le fruit eft de la grandeur d’une pomme, fort agréable
au goût, mais dangereux, parce qu’il eft trop
froid.
*BENGEBRES (les) , f. m. pl. (Géog.) peuples
d’Arabie quin’ontpoint de demeure fixe; ils font des
courfes continuelles, de attaquent fouvent les caravanes
qui vont à la Meque.
* BENGI-EIRI, ( Hifl. nat. bot. ) efpece de ricin
indien, toujours verd, de qui croît dans le Malabar.
C ’eft encore une de ces plantes auxquelles on attribue
d’autant plus de propriétés, qu’on les connoît moins ;
de l’on a raifon, car il eft difficile d’être démenti.
* BENGUELA, (Géog.) royaume d’Afrique, fur
la côte occidentale, entre les royaume d’Angola de
le Jaga, avec ville de même nom, qu’on appelle auffi
Saint-Philippe ou le vieux Benguela.
* BENJANS, f. m. plur. (Hifl. mod. & Commerce!)
forte d’indiens répandus dans toute l’Afie, par les
mains defquels fe fait tout le commerce. Ils font le
courtage pour les compagnies de France, d’Angleterre
de de Hollande. Ils ne le cedent en rien pour
l’expérience, pour l’habileté de l’avidité du gain, ni
aux Arméniens ni aux Juifs. Ils font auffi la banque.
Ils ont beaucoup de crédit, de font d’affez bonne foi.
Ils ont des caiffes oii l’ou peut dépofer en fûreté fon
argent.
* BENI-ARAX, (Géog.) ville d’Afrique au royaume
d’Alger, Long. ty. lat. 3 5.
* BENIGHEIM, (Géog.) ville du duché de Wir-
temberg, en Suabe.
BENIN, adj. ufitéen Médecine ; il fe donne aux
maladies dont les fymptomes ne font point fâcheux,
& dans lefquelles le malade n’eft pas expofé à un
grand danger, C’eft dans çe fens que les auteurs ont
diftingué la petite vérole en benigne de maligne. La
fievre fe divife auffi en fievre fimple ou benigne, de
en fievre maligne. Voye%_ Fievre.
Bénin, fe dit auffi d’un -médicament doux, c’eft-à-
dire dont l’aâion n’eft-pas violente. (N )
* Bénin , (Géog.) capitale du royaume de même
nom, en Afrique, fur le golfe de Guinée ou de Saint-
Thomas. Le roi de Bénin eft puiffant, il peut mettre
en peu de tems 100000 hommes fur pié ; il ne fe montre
en public qu’une fois l’an, alors on honore fa pré-
fence en égorgeant quinze ou feize efclaves. Quand
il meurt, la plupart des princes de fa cour le fuivent
au tombeau : on tue un .bon nombre de fujets pour
leur faire compagnie, de on enterre avec le monarque
fes babits & fes meubles. Les Beniniens ,ont du
courage de de la générofité ; cependant ils font tous
efclaves, & portent une incifiôn fur le corps , en
figne de fervitude. Les hommes n’ofent porter d’habit
, qu’ils ne l’ayent reçu du roi ; les filles ne fe vê-
tiffent que quand elles font mariées ; c’eft leur époux
qui leur donne le premier habit ; ainfi les rues font
pleines de perfonnes de l’un de de l’autre fexe toutes
nues. Le privilège du monarque d’être accompagné
fous la tombe par les principaux feigneurs de fa cour,
s’étend à ceux-ci : on immole fur leurs cadavres une
partie de leurs efclaves,. Les jours fuivans on célébré
des fêtes fur leur tombeau, & l’on danfe au fon du
tambour. Ces peuples ne rendent aucun culte à Dieu;
ils prétendent que cet être étant parfaitement bon de
fa nature, n’a pas befoin.de prières ou de facrifices :
mais ils adreffent les unes de les autres au diable, par
la raifon contraire. Ils ont des idoles. Bénin eft près
de la riviere Formofa. Long. 2G. lat. y. 40.
Les Européens n’y font pas grand commerce, cependant
on en pourroit tirer des étoffes de coton, du
jafpe, des femmes, des peaux de léopard, & du corail.
Il faudroit leur porter des étoffes riches, des
draps rouges, de l’écarlate, des pendans d’oreilles,
des miroirs, des pots de terre, des fruits, du cuivre
de du fer. Les Hollandois font ce commerce. Les autres
commerçans de l’Europe y font moins fréquens,
parce qu’ils ne font point attirés par l’o r, les cuirs ,
les efclaves, &c. de autres marchandifes précieufes ,
pour lefquelles ils s’expoferont plutôt à de grands
dangers, que d’avoir affaire aux tranquilles & ndeles
habitans du Bénin, qui n’ont que des chofes communes
à leur donner. Ils fe font fait une loi particulière
de ne point vendre d’hommes : ils ont moins de feru-
pule pour les femmes , foit qu’ils en faffent moins de
cas dans leur pays, foit qu’ils connoiffent affez bien
les contrées éloignées, pour favoir que l’efclavage
n’y eft pas fort dur pour elles.
* BENINGANIO, (Hifl. nat. bot.) fruit qui croît
dans la baie de Saint Auguftin. Il eft de la groffeur du
limon, de rouge au-dedans : on peut en manger.
B E N J O IN , (Hfl. nat. & mat. méd.) ben^oinum
offic. fubftance réfineufe inflammable, quelquefois
rougeâtre, d’autres fois d’une couleur pâle, & ordinairement
fort fale ; d’une odeur agréable, tant foit
peu acre au goût, de fort employée dans les parfums.
Elle vient des îles Philippines de de Sumatra : les anciens
ne l’ont pas bien connue. Le benjoin convient
dans les afthmes, il atténue le phlegme qui embar-
raffe les poumons, il eft falutaire dans les ulcérés de
ce vifeere : mais on donne la préférence à fes fleurs
dans les maladies internes.
On doit choifir le benjoin pur de débarraffé de parties
hétérogènes, autant qu’il fera poffible : on doit
rejetter celui qui eft noir de fans odeur.
Préparation du benjoin. La teinture de benjoin fe
fait en verfantfur une quantité de benjoin réduite en
poudre de l’efprit-de-vin, de le faifant bouillir jufqu’à
ce que la teinture foit fort riche. Cette teinture eft
chaude, odoriférante, amere, de balfamique; elle
eft cordiale, fudorifique, &c. Le lait virginal fêprépare
en verfant quelque goutte de cette teinture fur
une grande quantité d’eau ; il en naîtra fur le champ
un mélange blanc , laiteux, opaque , appellé pour
cette raifon lait virginal. Ce lait eft un cofmétique
innocent : fi on s’en lave le vifage, il prendra une
couleur douce & vermeille, & fe couvrira d’une peau
claire & brillante, fi on le laiffe fécher deffus.
La réfine de benjoin eft bonne, prife à l’intérieur,
pour fondre & réfoudre les obftruâions de la poitrine;
elle entre pour cette raifon dans les pilules de Morton.
Les fleurs tirées par la fublimation font peftorales,
mais fur-tout dans l’afthme humide : elles atténuent
de réfol vent les vifeofités des bronches : on les prend
tous toutes fortes de formes : elles donnent une odeur
agréable à toutes les compofitions oîi elles entrent.
La dofe eft depuis trois grains jufqu’à dix ou douze.
(N )
* On en trouve de deux fortes dans les boutiques :
le premier s’appelle amygdaloide ; il eft pâle, d’un
rouge brun, & contient des grains blancs comme
des amandes ; l’autre eft noirâtre de n’a point de taches
, ou très-peu. L’arbre qui donne le benjoin eft
grand ; iia la feuille du citronier, plus petite cependant,
moins luifante, de blanchâtre en-deffous, de
la fleur du laurier , de les porte renfermées au nombre
de cinq, dans une enveloppe commune qui n’a
point de pédicule, compofée de quatre feuilles , de
affez femblable à celle qui entoure la fleur du cornouiller;
Chacune de ces fleurs a un pédicule auffi
long que l’en vélo ppe, avec un calice propre , découpé
en fix quartiers jaunes & très-étroits, huit ou
neuf étamines de la longueur du calice,-placées autour
d’un embryon ovoïde, furmonté d’un ftyle fimple.
Cet embryon occupe le fond du calice , de les
étamines naiffent de fes bords : fes fruits font des
noix de la groffeur des mufeades, arrondies , appla-
ties, compofées d’une écorce charnue, moins épaiffe
que celle des noix ordinaires, raboteufes en-dehors,
de cendrées, vertes en-dedans , de d’une coque un
peuapplatie, cendrée, dont la fubftance eft plus mince
de plus tendre que celle de la noifette. Cette coque
renferme une amande blanchâtre ou verdâtre intérieurement
, de couverte d’une peau rougeâtre de
ridée.
Quant à la maniéré de recueillir fa réfine , quand
l’arbre a cinq ou fix ans , on lui fait des ineifions
longitudinales de un peu obliques, qui pénètrent juf-
qu’au bois dans la partie fupérieure , à la couronne
du tronc, vers l’origine des branches. C’eft par ces
ineifions que coule la réfine, d’abord blanche, ténue
, glutineufe, tranfparente ; peu-à-peu ellefe fige,
fe durcit, de devient jaune de rougeâtre. Si on la fé-
pare de l’arbre à tems , elle eft belle de brillante ; fi
l’on tarde trop, elle devient fale de brune. Le même
arbre n’en donne pas plus de trois livres, de n’en donne
qu’une fois ; on le coupe après la premiete récolte
, de l’on en plante un autre, parce que les jeunes
arbres donnent plus de réfine & la donne meilleure
que celle des vieux arbres.
BENITIER, f. m. en Architecture, eft un vafe de
marbre de figure ronde ou ovale, de ifolé, porté fur
une efpece de baluftre ; ou une coquille fur quelque
confole , de attachée à un pilier à l’entrée d’une
églife. (P )
BENNE, f. f. ( Commerce. ) c’eft une voiture qui
fert de mefure à charbon dans la Flandre. La benne
contient 25 vaux ou 18 queues, & la queue 2 mannes.
Pour faire une benne de charbon, il faut au moins
( fix cordes de bois ; la carde de bois revient rendue
à Namur à dix efealins, & la benne à feize florins.
On nomme auffi benne un petit vaiffeau qui fert à
charger des betes de fomme , pour tranfporter des
grains, de la chaux, la vendange, &c, elle tient deux
ïîimots.
* BENOIT-DU-SAUT, ( S. ) Géog. petite ville
de France au diocèfe de Bourges.
BENOITE , f. f. coryophillata. ( Hiß. nat. bot. )
genre de plante âfleur en rofe, compofée de plufieurs
feuilles difpofées en rond, qui fortent des échancrures
d’un calice d’une feule piece, & en forme de baf*
fin. Le piftil s’élève dumilieu de ce calice, & devient
dans la fuite un fruit prefque rond, fur lequel font
attachées plufieurs femences , terminées chacune
par un prolongement en forme de queue. Tournef.
Inß. relkerb. Foye{ PLANTE. ( I )
Benoîte , caryophillata offic. germ. 842. La benoîte
eft amere; elle donne au vin où elle eft infufée
un goût de une odeur agréable, de le rend plus cor- •
dial ; elle appaife les douleurs des inteftins; elle eft
céphalique de alexipharmaque. La racine, qui eft la
feule qu’on employé, rougit le papier bleu ; elle fent
le clou de girofle : le fel approche du fel ammoniac,
mais il eft fort chargé d’acide, de enveloppé de beaucoup
d’huile effentielle & de terre. Le vin de la~be+
noitenommée ci-deffus, eft ftomacal, apéritif, vulnéraire
, & déterfif. L’extrait de cette plante a les mêmes
vertus : on l’ordonne dans les rhûmatifmes. (A^)
*BENSHEIM, (Géog.) petite ville d’Allemagne
dans l’éleûorat de Mayence, fur un ruiffeau. Long.
2G. iS. lat. 4c). 4ÿ. ■
* BENTHEIM, (Géog.) petite ville d’Allemagne
avec château, au comté de même nom , dans le cercle
de "Weftphalie, fur le Vecht. Long. 24. 43. lat.
Ô2. 23.
* BENTIVOGLIÖ , ( Géog. ) petite ville à château
d’Italie dans le Boionois. Long.: 29. 4. lat. 44.
37‘
BÉORI, f. m. (Hiß, nat.) animal des Indés-occidentales
qui reffemble à un veau, dont la peau eft
épaiffe & dure , de qui vit d’herbes fauvages. C’eft
tout ce qu’on dir de cet animal, peut-être mieux connu
de décrit par les Naturaliftes fous un autre nom.
BEOTARQUE, f. m. ( H iß anc.) nom de dignité
chez les Thébains. Thebes étant la plus confidé-
rable ville de la capitale de la Béotie, lesmagiftrats
de generaux qui y etoient chargés du gouvernement
portoient pendant leur adminiftration le nom debéo-
tarques ^ c eft - a - dire commandans ou gouverneurs
de la Beotie. Ce mot eft compofe du nom de la province
, de du grec apauv, commander. (G )
* B É O T IE , ( Gcog. anc. & mod.) province de
Grèce dite aujourd hui Stramuhpe j on la place ordinairement
dans l’Achaïe ou la Livadie. Elle étoit
renfermée jadis entre la Phocide , la Theffalie la
Doride, l’Attique, la mer Egée, ou l’Archipel & le
Négrepont, On la divifoit en haute & baffe : la haute
comprenoit la ville de Lebadia , dite aujourd’hui
Bodia, Cheronée, Orchomene, Platée, Amphiclée
Leuâres , Hyampolis , Coronée , Thefpie , &c. la
baffe comprenoit Thebes capitale du pays, qu’on
appelle aujourd’hui Stives, Phocie , Mycaleffus ou
Malacaffa, Anthedon, Tanagrada , &c.
BÉQUARRE, en Mufique, voye[ B quarre. (S )
BEQUETTE, f. f. dans plufieurs Arts méchaniquesy
tels que celui du Damafquineur, de YEpinglier, du
Serrurier, du Plombier, du Chaînctier, de VOrfèvre .
de c. & même du Verrier; ce font des pinces ou tenailles
à main à branches rondes de recourbées, de
dont les pointes, appellées auffi becs, font courtes ,
fortes , rondes, de coniques toutes deux, ou toutes
deux plates , ou l’une ronde de l’autre plate. Voye£
BEQUETTE de Chaînetier & YEpinglier.
Beque tte de Chaînetier ; c’eft un outil de la longueur
de fept ou huit pouces ; la partie d’en-bas, faite
comme celle des pinces ordinaires , eft convexe
& plate ; fes branches jointes de même aux deux
tiers par un clou rivé , ont la facilité de s’ouvrir de
de fe fermer, chaque bec de la partie haute eft rond ,