C AND ADI ; {Gcog.) petit pays d’Efpagnedans
l’Ëftramadoure.
CANDAHAR, (Gcog.) grande 8c forte ville d A-
fie, capitale de la province de même nom, fous la
domination du roi de Perfe, aux frontières des états
du Mogol. Long. 85. lat. jg .
* C AND ARENA ou CANDRENA , ( Myth. )
Junon fut ainli furnommée de Candara, ville de Paphlagonie,
où elle étoit particulièrement honorée.
CANDAU , ( Gèog. ) petite ville d’Allemagne,
dans le duché de Courlande à 9 milles de Mittan.
CANDÉ, (Gcog.) petite ville de France en Touraine
, au confluent de la Loire 8c de la Vienne.
CANDELABRE, f. m. ( Architecture. ) du latin
candelabrum , chandelier : c’eû une efpece de vafe
fort élevé en maniéré de baluftre, que l’on place ordinairement
pour fervir d’amortiffement à 1 entour
extérieur d’un dôme, ou pour couronner un portail
d’églife ; tels qu’il s’en voità la Sorbone, au Val-de-
Grace, aux Invalides, bc. ( P )
CANDELARO, (Gèog.) riviere d’Italie au royaume
de Naples dans la Capitanate, qui fe jette dans le
golfe de Manfredonia.
CANDELETTE, f. f. (Marine.) brojfe de bofioir:
jarre-bofle ; c’eft une corde garnie d’un crampon de
fer, dont on fe fert pour accrocher l’anneau de l ’ancre
lorfqu’elle fort de l’eau, 8c qu’on veut la baiffer
ou remettre en place. Chaque candelette a de fon côte
fon pendour & fon étrope. ( Z )
CANDELOR, ( Gèog. ) ville de la Turquie en
A fie, près de la côte de Natolie.
CANDIDAT, f. m. ( Hiß. anc. & mod. ) fe dit en
général de toute perfonne qui afpire à un emploi honorable
ou lucratif. Les Romains nommoient ainli
particulièrement les prétendans aux charges publiques,
qui fe mettoient fur les rangs au terns de l’é-
leftion des magiftrats. Le mot eft latin , candidatus,
formé de candidus, blanc , à caufe de la robe blanche
que ces afpirans portoient. Vêtus de la forte ,
als alloient folliciter les fuffrages , accompagnés de
leurs proches, de leurs amis, & de leurs cliens. Les
plus illuftres magiftrats qui prenoient intérêt à un candidat
, le recommandoient au peuple. De fon côté,
le candidat averti par fes nomenclateurs, gens chargés
de lui faire connoître par noms 8c furnoms ceux
dont il briguoit les fuffrages , faluoit tous ceux - c i ,
embraffoit tous ceux qu’il rencontroit en chemin ou
dans la place publique. La loi tullienne défendoit
aux candidats de donner des jeux où des fêtes au public
, de peur que par ce moyen on ne gagnât les fuffrages
du peuple : mais du refte on n’oublioit rien
pour y parvenir ; careffes , intrigues , libéralités ,
baffeffes même , tout étoit prodigué. Dans les derniers
tems de la république , on vint jufqu’à corrompre
les diftributeurs des bulletins, qui en les donnant
au peuple pour le ferutin, gliffoient adroitement
par-deffous une piece d’or à chacun de ceux dont on
vouloit déterminer le fuffrage en faveur du candidat,
dont le nom étoit inferit fur ce bulletin. C’étoit pour
prévenir cet inconvénient, difent quelques auteurs,
qu’on avoit impofé aux candidats la neceflité de ne
paroître dans les affemblées qu’avec la robe blanche
lâns tunique, afin d’ôter tout foupçon qu’ils portaf-
fent de l’argent pour corrompre les fuffragesd’autres
difent que cet habillemeut fervoit Amplement à
les faire mieux remarquer dans la foule par leurs
cliens 8c leurs amis. (G )
C AN D ID l CERVl ARGENTUM, (Hifi, mod.)
tribut ou amende payée à l’échiquier par certains
cantons du dedans ou des environs de la forêt de
'Whitehart dans le Dorfetshite. Cette amende eft la
continuation de celle que Henri III. avoit impofée
à Thomas de la Lende 8c à d’autres, pour avoir tué
un cerf blanc d’tine beauté finguliere que ce roi avoit
excepté de la chaffe. (G )
CAND1DIANO, (Géog.) petite riviere d’Italie
dans la Romagne, dépendante de l’état de l’Egüfe.
CANDIE ou CRETE , (Géog.) île confidérable'
d’Europe dans la mer Méditerranée, dont la capitale
porte le même nom. L’île a environ 200 lieues de
circonférence : elle eft aux Turcs. Long. 42. 38. lat»
Eli 20.
C A N D I I L , f . m. ( Commerce. ) eft un poids dont
on fe fert à la Chine 8c à Galanga. Il eft de deux fortes
: l’un qu’on nomme le petit, qui eft de feize mans,
8c l’autre qui eft plus fort, eft de vingt mans. Le can-
diilde feize mans, fait trois chintalsbien forts, & ce*
lui de vingt mans trois chintals 8c trois rubis. Le rubis
fait trente-deux rotolis. A'qy^CHiNTAL, Roto-
l i , & Rubis. (G )
CANDIL ou CANDILE, f. m. ( Commerce. ) me-
fure dont on fe fert aux Indes, à Cambaye, 8c à Bengale
, pour vendre le riz 8c les autres grains : elle
contient quatorze boiffeaux , 8c pefe environ cinq
cents livres. Voyeç Boisseau.
C ’eft fur le pié du candil qu’on eftime 8c qu’on jauge
dans ce pays-là les navires, comme nous faifons
en Europe au tonneau. Ainli, lorfqu’on dit qu’un bâtiment
eft du port de 400 candils, c’eft-à-dire qu’il
peut porter deux cents milliers pefant, qui font cent
tonneaux, le tonneau pris fur le pié de deux milliers.
Foyei Jauger 6* T onneau. (G )
CANDIR, v . att. en parlant de Jucre, préparation
de cette fubftance faite en la fondant«, la claréfiant,
8c la cryftallifant fix ou fept fois différentes pour la
rendre dure 8c tranfparente. Voye{ Sucre.
Les Apothicaires font aufli candir certains médica*
mens en les faifant bouillir dans le fucre, & les con-
fervent par ce moyen en nature : c’eft à proprement
parler ce qu’on appelle confire ; car ces deux opérations
ne different entr’elles que du plus au moins de
cuiffon de fucre. (N )
CANDIS, en termes de Confifeur, fe dit des confitures
de fruits ordinairement tout entiers, fur lefquels
l’on a fait candir du fucre, après qu’ils ont été cuits
dans le lirop, ce qui les rend comme de petits rochers
cryftallifés de diverfes formes & figures, dont les
couleurs variées approchent de celle des fruits qui y
entrent.
Une pyramide de candis fur une table , fait un
coup d’oeil agréable.
Candis , fe dit encore, che\les mêmes>ouvriers, des
confitures liquides, lorfqu’à force d’avoir été gardées
le fucre vient à s’en féparer & à s’élever au-deffus du
fruit, où il forme une efpece de croûte dure.
CANDISH , (Géog. ) province d’Afie dans les
états du grand Mogol, dont la capitale eft Brampour.
CANDO, CANDI, ou CÔNDI, (Commerce.) me-
fure ou aulne dont on fe fert en plufieurs endroits
des Indes , 8c fur-tout à Goa.
* Le cando de Goa eft de dix-fept aulnes de Hollande,
& de g- par cent plus grand que les aulnes de Babel
& de Balfora, & de 6 & ~ plus que le varre ou aulne
d’Ormus.
Les étoffes de foie & celles de laine fe mefurenfi
au varre , 8c les toiles au cando. Le cando ou condi
dont on fe fert dans le royaume de Pegu, eft pareil
à l’aulne de Venife. Voye{ Aulne & Varre. Dicl.
du Comrn. tom. II. pag. 65). (G )
* CANDOU, (Hifi. nat. bot. ) arbre des Indes
orientales, qui croît fur-tout dans les îles Maldives:
il reffemble par fes feuilles & par fa grandeur à notre
peuplier ; il ne porte point de fruit. Son bois eft mou
8c fpongieux : on dit qu’il a la propriété de faire feu,
lorfqu’on en prend deux morceaux, 8c qu’on frappe
l’un avec l’autre. ■
C A N D Y , (Géog. ) royaume d’Afie dans l ’île de
Ceÿlaft, habité par des idolâtres. Là capitale dè ce
royaume s’appelle aufli Candy, Long. c,8. go-. lat,
j . 'g 5.
CANE à tète rouffe, anas ferafufca: cet'oifeâù pefé
deux-livres > il a un pié fept ou huit pouces de longueur
depuis la pointe du bec jufqu’à l ’extrémité dés
doigts, 8c environ un pié 8c demi, fi on n’étertd la
meliire que jufqu’au bóut de la ‘queue. Cet oifeau
eft plus gros, plus court, & plus épais que la cane
rouge. Les petites plumes qui recouvrent les grandes
plumes des ailes 8c celles du milieu du dos, font de
couleur cendrée & parfemée de petites lignes ondoyantes,
dont les unes font de couleur cendrée &
les autres de couleur rouffe ; elles font placées alternativement.
Les plûmes du deffous du cou, du croupion
, & celles qui fe trouvent autour de l’anus, font
noires ; les petites plumes qui recouvrent l’aile en-
deffous font blanches ; la tête 8c le cou prefque en
entier, font de couleur jaune foncée ou rouffe; les
plumes du milieu de la poitrine font blanches, à Perception
des bords qui font jaunâtres : il y a fur le bas
de la poitrine des lignes brunes, & la couleur du ventre
devient peu-à-peu de plus en plus brune & obfcu-
re à mefure qu’on approche de l’anus. La queue eft
compofée de quatorze plumes, qui ont deux pouces
de longueur, & qui font de couleur cendrée noirâtre.
Il y a environ vingt-cinq grandes plumes à
chaque aile ; elles font toutes d’une même couleur
cendrée & mêlée dé brun : cependant fi on y regarde
de près, on trouvera que quelques - unes des plumes
qui font au-delà de la dixième ont la pointe blanchâtre.
Le bec eft plus grand 8c plus large que celui de
la cane mouche ; la pièce fupérieure du bec eft de couleur
plombée, à l’exception de l’extrémité qui eft
noirâtre ; la piece inférieure eft prefque entièrement
noire. L’iris des yeux eft d’une belle couleur jaune
éclatante ; les pattes font de couleur plombée, & la
membrane qui tient les doigts unis enfemble eft noire
; le doigt intérieur eft le plus petit, & l’extérieur
eft prefque égal au doigt du milieu, dont l’ongle eft
tranchant. Ce qu’il y a de particulier dans cét oifeau,
c’eft que lès plumes des ailes font prefque toutes d’une
même couleur, qui eft le cendré. Willughby, Ornithologie.
Voyei Oiseau.
Cane dy. Levant, anas circia Gefm Cet oifeau eft lé
plus petit de fon genre. Le bec eft noirâtre ; toute la
face fupérieure de l’oifeau eft de couleur brune cendrée.
L’extrémité des plumes du dos eft blanchâtre ;
il y a fur les ailes une bande large d’un pouce, en par*
tie noire & en partie de couleur d’émeraude & blan*
che de chaque côté; les plumes de laqueue font pointues.
Toute la face inférieure de l’oifeau eft de couleur
jaune pâle mêlée de blanc : il y a cependant fur
la poitrine & fur le bas-ventre, grand nombre de taches
noirâtres affez larges. Les jambes font d’un bleu
pâle ; la membrane qui eft entre les doigts eft noire.
On trouve dans l’eftomac des femences 8c des petites
pierres. D. Johnfon. Willughby, Orniih. Voye^
Oiseau.
C ane haute fur fes jambes, ânas alticfüta j oiféati
qu’Àldrovande rapporte au genre des plongeons. Il
a le bec pointu, en partie, noir 8c en partie rouge ;
le cou eft entouré d’un collier blanc ; le dos eft de couleur
cendrée pâle ; le ventre eft blanc ; les ailes font
très-larges ; les quatre premières grandes plumes font
noires, celles du milieu font blanches, 8c les'autres
noires, à l’exception de la pointe qui eft blanche ; la
queue eft en entier de la même couleur, excepté
l’extrémité fupérieure qui eft legerement teinte de
noir ; les jambes font plus minces 8c plus longues que
dans les autres oifeaux de cé genre ; le pié & la membrane
qui joint les doigts les uns aux autre?, font
blancs. Aldrovande, Ornith. lib, X IX . c. Ix. Voye{ Oiseau,
. tÀftË Mo u ch e , a n a s m u f c d i ïa y cet oifeaü a été
ainfi nommé, parce qu’il prend les mouches qui volent
fur l’eau. Il eft prefque de la groffeur du canard
domeftiqüe , 8c il lui reffemble beaucoup. Le bec eft
large & court, il n’a pas plus de deux pouces de longueur
; la pièce de deffus eft de couleur de fafran ; les
dents font difpofées de chaquecôté comme celles d’une
feie ; ell’es font un peu larges, prefque membra-
neufes, flexibles & faillantes, fur-tout dans la piece
du déffus, car celles du deffous font moins élevées,
8c forment des fortes de cannelures fur le bec. Tout
le corps de cet oifeau eft de plufieurs couleurs mêlées
enfemble, telles que lé, noirâtre, le blanc 8c le verd-
clair, avec une couleur de feu brillant,ou pour mieux
dire, approchantes de celles de la perdrix. Les pattes
font jaunes, & les doigts font noirâtres*, & fe tiennent
par une membrane. Le cou a en-deffus & en-deffous
des couleurs femblables à celles dont il a déjà été
fait mention. Le fommet de la tête eft plus noir que
route autre partie de l’oifeau, à l’exception des ailes
où cette même couleur domine aufli : elles ne s’étendent
pas jufqu’au bout de la queue. Gefn. Willugh-
b y , O r n i t h . V o y e £ O lSE AU .
C a n e TETIERE, anas cafnpeflrls, tetrax; oifeau
qui pafoît être particulier à la France ; de forte qu’il
n’y a ppint de payfan qui ne le connoiffe fous ce nom,
qui ne doit pas défigner ici que cet oifeau foit aquatique,
ni un vrai canard, mais feulement qu’il s’accroupit
fur la terre comme les canards, car il n’a
d’ailleurs aucune reffemblance avec les oifeaux de
ce genre: c’eft un oifeau de campagne; il eft de la
groffeur dii faifan ; il a la tête femblable à celle dé
la caille, quoique plus groffe, 8c le bec comme le
coq ; il a trois doigts à chaque patte, c.omme dans le
pluvier 8c l’oütarde ; les racines des plumes font rouges
& prefque de couleur'dè lang, 8c elles tiennent
a la peau comme cellesdes plumes de roùtarde; ce
qui fait croire que cet oifèau eft une efipece d’outarde.
Il eft blanc fous le ventre comme un cygne ; le
dos eft de trois où quatre couleurs, le fauve., le cendré
8c le roux mêlé de noir; les quatre premières
plumes des ailes font noires à l’extrémité, celles qui
fe trouvent au - deffous du bec font blanches. Il y a
des canespetieres qui ont comme les merles de Savoie
à l’endroit du jabot, un collier blanc qui èntoure la
poitrine : cette couleur s’étend jufqu’à la poitrine. La
tête 8c le deffus du cou font de même couleur que les
ailes'& le dos ; le bec eft moins noir que celui du fran-
colin ; la couleur des pattes tire fur le cendré ; celle
de la tête & du cou n’eft pas confiante, c’eft ce qui
fait une différence entre le mâle & la femelle: mais
la cöuletir du dos & des ailes eft toûjours la même.
On met 1 à canepetiere au nombre des oifeauX les plus
excellens à manger, 8c on la croit aufli bonne que
le faifan :"elle fe nourrit indifféremment de toutes
fortes de graines ; elle mange aufli des fourmis, des
fearabés, des mouches, 8c du blé lorfqu’il eft en
herbe. On prend les canes petieres comme les perdrix
au lacet, au filet, à la forme, 8c avec l’oifeau de
proie : mais cette chaffe n’eft pas aifée, parce qu’elles
font un vol de deux ou trois cents pas fort prompt
& peu élevé ; 8c lorfqu’ëlles font tombées à terre ,
elles courent fi vîte qu’un homme pourroit à peine
les fuivre. Belon, Hifi. de la nature des oifeaux, V?y*z
O i s e a u .
C a n e ou C a n a r d f e m e l l e , v ôy e^ C a n a r d .
C a n e d e m e r , voyes^ C a n a r d s a u v a g e .
C a n e de G u in é e ? voye^ CANARD d e B a r b a r ie .
C a n e d u C a i r e , v o y e { CANARD de B a r b a r ie , ( ƒ )
* C a n e s , (E c o n o m . r u fiiqU e .) il faut dreffer à cette
volaille un petit toît qui les mette à couvert des animaux
qui les mangent ; ce toit leur fuffit.
Les canes aiment l’eau : il n’en faut pas élever oit
elles n’ont pas dequoi barboter : on fe fert de leur plu