de précéder tous les palatins, & tient après les évêques
le premier rang parmi les fénateurs laïques. On
divife les caflcllans en grands & en puits; les premiers
font au nombre de trente-trois, 6c les derniers
au nombre de quarante-neuf, de la petite Pologne,
de Mazovie, & de la Prüfte polonoife. Les grands caflcllans ont comme les autres fénateurs du royaume
, féance dans les confeils & aux dietes qu’ils ont
le droit de convoquer; ils adminiftrent la juftice dans
leius diftriâs, ont l’intendance fur les poids 6c me-
fures, fixent le prix des grains 6c denrées, & font
les juges des Juifs. Mais les petits cafiellans n’ont ni
féance, ni voix délibérative dans les affaires d’etat.
^ CASTELLANI, & NICOLOTTI, (Hifi. mod.)
c’eft le nom de deux faftions toûjours oppofées, qui
divifent la populace à Venife.
CASTELLANZA, (Géog.) ville d’Italie au duché
de Milan, fur l’Olana.
CASTELL A ZZO , (Géog.) petite ville d’Italie au
duché de Milan, près d’Alexandrie, entre les rivières
de Bormida 6c d’Orta. '
CASTELLE, ( l e ) Géog. petite ville de la Turquie
en Afie, en Natolie, dans la province de Bolli, furla
côte de la mer noire.
C ASTELLETTO, ( Géog.) il y a trois villes de ce
nom en Italie au duché de Montfèrrat, dans le territoire
d’Aqui v la première eft près de Nice ; la fécondé
, fur les frontières du marquifat de Spiguo ; la
troifieme, fur celles du pays d’Albe.
C a s t e l l e t t o , ( Géog.) petite ville d’Italie au
duché de Milan, fur le lac Majeur.
CASTELLON D ’AMPUPJAS, (Géog.) ville d’Ef-
pagne dans la Catalogne, fur la côte de la Méditerranée
, à deux lieues de rofes.
CASTELLOT, (Géog.') petite ville de Lorraine ,
dans le comté de Montbéliard.
CASTELLUCCIA, (Géog.') petite ville d’Italie
au royaume de Naples, dans la Calabre.
CKSTEUlk\J-de-Barbarens , (Géog.) petite ville
de France dans l’Armagnac, au comté d’Affarac, fur
le Rat. CkSTEL^AV-de-B rafiac, petite ville dans le haut-
Languedoc, au diocèfe de Caffres. CASTELNAU-de-Bretenous , petite ville de France
dans le Querci, fur la Cere.
CASTEEHA\J-d’Eflretefon, ou de Trigefon, petite
ville de France dans le haut Languedoc , au diocèfe
de Touloufe. Ca s t e l sAV'de-Magnoac, petite ville de France
dans l’Armagnac, furie Gers.
C a s t e l n AV-de-Montartier, petite ville de France
en Querci.
C a s t e l n AV-de-Montmirail, petite ville de France
dans l’Albigeois.
CASTELNAUDARY, (Géog.) ville confidérahle
de France dans le haut Languedoc, capitale du Lau-
raguais, à fix lieues de Carcaffonne. Long. ro,. 38.
lat. 4 3 . i n . 4.
CASTELTCWN, (Géog.) petite ville de l’Ecoffe
feptentrionale, au comté de M^rr, fur la Dée.
CASTEN-VOGTEY ou AVOCATIE, (Jurifpr.)
c ’eft le nom qu’on donne en Allemagne à un droit
particulier que quelques feigneurs ou fouverains de
l ’empire peuvent exercer fur les monafteres ou chapitres
fitués dans leur voifinage, en vertu de celui
de proteûion qu’ils ont fur eux. La plûpart des couvents
ont fouvent tâché de fecoiier ce joug , qui leur
étoit en plufieurs occafions plus onéreux qu’utile ,
& beaucoup y ont réufli. Ce droit eft aufîi ancien en
Allemagne que les monafteres & chapitres, 6c paroît
avoir été établi par les fondateurs eux-mêmes, ou par
les empereurs. (—)
Les moines dans quelque pays que ce puiffe être,
étant fujets du prince 6c de l’état ainfique les autres
habitans, il n'eft pas douteux que fuivant les principes
du droit naturel, le prince & l’état n’ayent fur eux
un pouvoir dont la prudence doit regler l’exercice.
CASTER, (Géog.) petite ville d’Allemagne dans
l’archevêché de Cologne, fur la riviere d’Erp.
CASTIGLIONE, (Géog.) ville forte d’Italie dans
la vallée de Carfagnana , appartenante à la république
de Lucqùes.
C a s t ig l io n e , (Géog.) ville d’Italie au royaume
de Naples, dans la Calabre citérieure, avec titre de
principauté.
C a s t ig l io n e , ( Géog. ) ville d’Italie au grand
duché de Tofcane, dans le Siennois, fur le bord de
C a s t ig l io n e , (Géog.) ville d’Italie au Piémont,
dans la province de Chieti.
C a s t ig l io n e - d e l -S t iv e r e , petite ville forte
d’Italie dans le Mantoiian, avec un château. Long.,
2.8. 4. lat. 4 5 .23.
CASTILLE, ( l a v i e i l l e ) Géog. province d’Ef-
pagne, avec titre de royaume, bornée au fud par la
nouvelle Caftille, à l’orient par l’Arragon 6c la Navarre
, au nord par la Bifcaye 6c PAfturie, 6c au
couchant par le royaume de Léon. Burgos en eft la
capitale.
CASTILLE , (la neuve) Géog. ou royaume de Tolède
r province d’Efpagne bornée au nord par la C af-
trlle vieille, à l’orient par les royaumes d’Arragon 6c
de Valence, au midi par celui de Murcie 6c par l’An-
daloufie, 6c à l’occident par le royaume de Léon.
C a s t il l e d ’o r , (la) Géog. grand pays de l’Amérique
méridionale, dans la terre ferme, qui comprend
huit gouvernemens. Il appartient aux Efpa-
gnols.
CASTILLON, (Géog.) ville de France dans la
Guienne, au Périgord, fur la Dordogne. Long. iy,
43. lat. 44. 52.
C a s t il l o n , (Géog.) petite ville de France en
Gafcogne, dans le Couferans.
CASTILLONES, (Géog.) petite ville de France
en Guienne, dans l’Agénois.
CASTINE, f. f. (Hifi. nat. Métallurgie.) l’on nomme
ainft dans les grofles forges de fer une pierre
blanchâtre du genre des calcaires. On en met dans
les fourneaux où l’on fait fondre la mine de fer, par-,
ce qu’elle a la propriété d’abforber les acides du fou-
fre dont la mine de fer eft quelquefois entre-mêlée, &
qui, comme on le fait, eft la matière la plus ennemie
du fer. (—)
C ASTINHERA, (Géog.) petite ville du royaume
de Portugal, fur le Tage.
CASTIONE, (Géog.) petite ville d’Italie au duché
de Milan, fur la riviere d’Olone.
CASTLE, (Géog.) petite ville maritime & port
d’Irlande, dans la Momonie.
C A S T L E-R isiN G ,(G éo£.) p e tite ville d’A ngleterre
dans le duch é de N orfo lck . Long. iy. 5i. lat. 32. 45.
CASTOR, f. m.fiber, ( Hifi. nat. ) animal quadrupède
amphibie, qui a au plus trois ou quatre
piés de longueur, fur douze ou quinze pouces de
largeur au milieu de la poitrine., 6c qui pefe ordi-.
nairement depuis quarante à foixante livres. Les animaux
de cette efpece font pour l’ordinaire fort noirs :
dans le nord le plus reculé de l’Amérique il y en a
aufli de blancs. La plûpart de ceux de Canada font
bruns : cette couleur s’éclaircit à mefure que les pays
font plus tempérés; car les cafiors font de couleur
fauve ; 6c même ils approchent de la couleur de
paille, chez les Illinois & chez les Chaoüanons. Celui
dont on a fait la defeription dans les Mérn. del'Âca-
dém. roy. des Scien. tom. III. part. I. avoit été pris en
Canada, aux environs de la riviere de Saint-Laurent
; fa longueur étoit d’environ trois piés ôt demi*
'depuis le bout du mufeaU jufqu’à l’extrémité de là
queue; &fa plus grande longueur de près d’un pie :
il pefoit plus de trente livres. Il a voit du poil fur tout
le corpV, à l’exception de la queue, & ce poil étoit
de deux fortes mêlées enfemble ; l’une avoit environ
lin pouce 6c demi de longueur ; celui-là étoit gros
tomme des cheveux ^ fort luifant, de couleur brune,
tirant un peu fur le minime ; il donne la principale
Couleur au ca fio r fa fubftance étoit ferme, 6c fi fo-
lide, qu’on n’y appèreevbit aucune cavité avec le
microfcope ; cependant M. Sarrafin, médecin duRôi
en Canada, dit qu’on y remarque dans le milieu une
ligne qui eft beaucoup moins opaque que les côtés ,
& qui fait conjeéhirer que le poil eft creux. Mém.
de CAc. des Seiche, ann. iyo4. L’autre forte dé poil
n’avoit qu’enviroh un pouce de longueur ; il étoit
beaucoup plus abondant que le premier; il paroiflbit
aufli plus délié, & fi doux, qü’il reffembloit à de la
foie ; c’eft un duvet très fin & très-ferré, qui garantit
le cafior du froid, & qui fert à faire des chapeaux
&des étoffes : il ne refte que ce duvet dans les peaux
qui ont fervi de vêtement 6c de couvertures de lits
aux fauvages : il eft le plus recherché , parce qu’étant
engraiffé par la matière de la tranfpiration, il fe
foule beaucoup mieux. Le duvet du cafior eft garanti
dé la boue par le poil le plus long, lorfque l’animal
eft en vie & qu’il travaille.
Il y avoit cinq pouces & demi depuis le bout du
mufeau jufqu’au derrière de là tête , 6c cinq pouces
de largeurà l’endroit des os qui font l’éminénce des
joués ; de forte que la tête étoit prefque quarrée : les
oreilles étoient rondes & fort courtes > revêtues de
poil par le dehors , & prefque fans poil au-dedans.
Les yeux du cafidr font fort petits : l ’ouverture des
paupières n’a qu’environ quatre lignes ; la cornée eft
ronde, & l’iris d’un bleu foncé. Les dents incifives,
qui font au nombre de deux en chaque mâchoire -,
etoient tranchantes dans le cafior dont la defeription
a été faite , comme celles des écureuils, des porcs-
épics , des rats, d’c. celles d’en-bas avoient plus d’un
pouce dé longueur ; celles d’en-haut n’avoient qu’en-
virôn dix lignes ; elles gliffoient au-dedans des autres
lorfqu’on fermoit la bouche de l’animal ; elles étoient
demi-rondes par-devant, 6c comme taillées en bifeaü
de dedans en-dehors ; en-dedans leur couleur étoit
blanche , 6c en-dehors d’un rouge clair tirant fur le
jaune ; les unes 6c les autres étoient larges d’environ
trois lignes au fortir de la mâchoire , 6c de plus de
deux lignes à leur extrémité ; il y avoit feize dents
molaires , huit de chaque côté , quatre en haut &
quatre en bas ; elles étoient directement oppofées les
unes aux autres.
Ce cafior avôit cinq doigts à chaque pié ; ceux
des piés de derrière étoient joints enfemble par des
membranes, comme ceux d’une oie ; les piés de devant
avoient les doigts féparés , & étoient faits comme
la main d’un homme, excepté qu’ils étoient couverts
dè poil, 6c que les ongles étoientlongs & pointus
; les piés de devant avoient fix pouces 6c demi
de longueur depuis le coude jufqu’à l’extrémité du
plus grand doigt, 6c trois pouces depuis le commencement
de la main jufqu’à cette extrémité du plus
grand doigt ; les piés de derrière avoient fix pouces
depuis l’extrémité du talon jufqu’au bout du plus long
des doigts , qui étoit le fécond ; les ongles étoient
taillés de biais, 6c creux par-dedans comme des plumes
à écrire ; il y avoit à la partie externe de chaque
pié de devant & de derrière, un petit os qui fai-
foit une éminence , 6c qü’on auroit pu prendre pour
unfixieme doigt s’il avoit été féparé du pié.
La queue avoit environ onze pouces de longueur,
deux pouces de largeur à la racine , 6c trois pouces
dans le milieu, le bout étoit terminé en ovale ; l’é-
paiffeur étoit de près de deux pouces vers la racine ,
d’iin pouce dans le milieu, & de cinq lignes 6c demie
à l’extrémité ; fes bords"étoient ronds , 6c beaucoup
plus mincês que le milieu : elle étoit couverte d’une
peau garnie d’écailles jointes enfemble par une pellicule
épaiffe comme un parchemin, longue au plus
d’une ligne & demie, d’un gris brun un peu ârdoifé ,
& pour la plupart d’une figure hexagone irrégulière*
Il fortoit un, deux , ou trois petits poils d’environ
deux lignes de longueur, entre les écailles du deffous
de la queue. En corroyant la peau de ce cafior , lés
écailles de la queue tombèrent, mais leur figure y
demeura empreinte. La chair de la queue étoit allez
graffe, & avoit beaucoup de conformité avec celle
des gros poifîons.
Les parties de la génération du cafior ne font pas
apparentes au-dehôrS lorfqu ’il n’y a point d’éreélion 5
on fié voit dans le mâle & dans la femelle qu’une ouverture
, qui étoit fituée, dans le cafior dont nousfui-
vons la defeription, entre la queue & lés os pubis»
Trois pouces & demi plus bas que ces o s , pour re-
connoître lé fêxe , il faut pincer plus que la peau qui
eft entre l’Os pubis 6t cette ouverture ; On y lent dans
le mâle là verge qui eft dure $ greffe , 6c longue comme
le doigt. L’ouverture avoit une figure ovale, longue
d’environ neuf lignes, & large de fept ; elle fe di-
latoît & fe refferroit aifément, non pas par lé moyen
d’un fphinéter, .mais Amplement comme une fente
qui fe ferme en s’alongéant. Les gros exèrémens ,
l’urine , & même là verge, paffent par cette ouverture
; parce que la verge eft renfermée dans un conduit
qui eft couché fur le réélu m , & qui aboutit à
l’ouverture commune , de même que le re&um : le
vagin y aboutit aufli dans les femelles.
Il y avoit aux parties latérales du dedans de l’extrémité
du reéhim, deux petites cavités, une de chaque
côté ; & on fentoit à-travérs la peau du dehors
deux éminences , qui font les poches ou veflies dans
lefquelles le cafloreum eft renfermé. Après avoir écorche
l’animal, on découvrit à l’endroit où on avoit
remarqué les éminences , quatre grandes poches limées
au-deffous des os pubis. Les deux premières
étoient placées au milieu, & plus élevées que les deux
autres ; elles avoient toutes deux prifes enfemble, la
forme que l’on donne à un coeur. Leur plus grande
largeur étoit d’un peu plus de deux pouces ; 6c la longueur
depuis le haut de chacune de ces poches jufqu’à
l’ouverture Commune & extérieure dans laquelle
elles communiquoient, étoit aufli d’environ deux
pouces. II y avoit au-dedans de ces poches une tunique
qui paroiflbit plus charnue que glanduleufe ; elle
étoit rougeâtre , 6c avoit au-dedans plufieurs replis
femblables à ceux de la caillette d’un mouton. Ces
replis contenoient une matière grisâtre de fort mau-
vaife odeur, qui étoit adhérente : ces mêmes replis
s’étendoient dans les deux poches qui avoient communication
l’une avec l’autre vers le bas par une ouverture
de plus d’ün pouce , 6c qui n’éfoient féparées
que par le fond. Au bas de ces deux premières
poches , il y ert avbit deux autres , l’une à droite &
l’autre à gauche. Leur figure reffembloit à celle d’une
poire longue & un peu applatie ; leur longueur
étoit de deux pouces & demi , & la largeur de dix
lignes. Ces deux poches inférieures étoient étroite*«
ment jointes avec les fupérieures vers l’ouverture
commune.
Il y a lieu de croire que la matière du cafioreutrt
paffe des premières poches dans les fécondés pour
s’y perfe&ionner : aufli ces fécondés poches étoient-
elles d’une ftruûure différente de celle des premières
; elles étoient compoféès de glandes qui formoiertt
à l’extérieur des éminences rondes , dont les plus
grandes n’excédoient pas une lentille de grandèur
moyenne. Ayant ouvert l’une de cës fécondés poches
par le fond, on y trouva une liqueur d’une oaeui