cer plus aifément dans la foie. Voye^ S o i e ; voye^
PI. I. du FourlûJJ'cur, jig. iy.
B o u l e s , en termes de Graveur en pierres fines, fe dit
de la tête des bouterolles , de quelque figure qu’elle
foit, excepté plate, en ce dernier cas on l’appelle
fcie. C’eft la tête de la bouterolle qui ufe la pierre au
moyen de la poudre de diamant dont elle eft enduite.
Il y en a de toutes grandeurs & formes différentes ,
félon les parties de l’ouvrage quel’on veut travailler.
Voye^ les jig. 3 , 4 , 3, (T, PL III. de la Gravure.
B o u l e o u S p h e r e , infiniment de Miroitier-Lunetier.
C ’eft un morceau de cuivre, de fer, ou de métal
compofé , coupé en demi-fphere, jig. 3. PI. du Lunetier
, E F , monté avec du maftic fur un manche de
bois, avec lequel ces ouvriers font les verres concaves
qui fervent aux lunettes de longue vue , aux
lorgnettes, aux microfcopes, &c.
Il y a des boules de diverfes groffeurs , fuivant le
rayon du foyer qu’on veut donner aux verres. L’on
fe fert de ces boules pour le verre concave , en les
appuyant & tournant fur le verre , qui eft couché à
plat fur l’établi, au lieu qu’on travaille le verre convexe
fur le baflïn. A cette différence près, les mêmes
matières fervent au dégrofli, à l’adouciffement, &
au poli de l’un & de l’autre ouvrage. On monte aufli
des boules fur le tour, ainfi qu’on Fait des baflins. V.
B a s s in .
B o u l e s d e l i c o l , ( Maréchall. ) font des corps
de bois ronds , d’environ quatre pouces de diamètre
, & percé d’un trou tout-au-travers. -On paffe les
longes du licol dans deux boules , une pour chaque
longe. Ces boules , qui pendent au bout des longes,
les entraînent toujours en-bas, au lieu que quand les
longes font arrêtées aux anneaux de la mangeoire ,
elles plient au lieu de defcendre, ce qui eft caufe que
lorfque le cheval veutfe graterla tête avec le pié de
derrière , il court rifque d’engager fon pié dans le pli
de la longe, & de s’enchevêtrer. Foye^ E n c h e v ê t
r e r . ( F )
B o u l e a s e r t i r , en terme de Metteur en oeuvre, eft
une boule de cuivre tournant dans un cercle de même
matière, concave à fon intérieur, & compofé de deux
pièces qui s’affemblent l’une fur l’autre, avec des vis
qui paffent des trous qui fe répondent de l’une à l’autre.
La partie de deffousfe termine enune queue tar-
rodée en forme de vis , qui entre dans l’établi : la
boule eft percée à fon centre d’un trou qui reçoit la
poignée fur laquelle eft montée la pierre qu’on veut
finir ; cette boule, par fa mobilité, préfentel’ouvrage
dans toutes les faces qu’on veut travailler. Voyeç PI.
du Jouaillier & Metteur en oeuvre , jig. iG.iy.
B o u l e , en terme d'Orfevre en grojjerie , eft un morceau
de fer , dont une extrémité entre dans un billot
d’enclume, & l’autre fe termine en une boule ou tête
ronde,& quelquefois plate, félon l’ouvrage qu’on
y veut planer. Voye^ P l a n e r . Voye^jig. a. PI. II.
B o u l e , ( Serrurerie. ) ce font de petits globes de
fer qui fervent à orner & à foûtenir.
Ce font des ornemens dans les balcons , oùilsfer-
yent à joindre les rouleaux & anfes'des paniers, &c.
Ce font des appuis dans les balcons , lorfqu’ils font
fous les pilaftres, &c.
B o u l e , au jeu de quilles, c’eft un morceau de
bois parfaitement rond, & percé d’un trou pour mettre
lepouce, & d’une efpece de mortaife pour les autres
doigts de la main. Elle fert à abattre les quilles.
B o u l e , (yVæ de) exercice fort connu. On le joue
à un, deux, trois contre trois, ou plus même, avec
chacun deux boules pour l’ordinaire : les joiieurs fixent
le nombre des points à prendre dans la partie à leur
choix. C ’eft toujours ceux qui approchent le plus
près des buts, qui comptent autant de points qu’ils
y ont de boules. Ces buts font placés aux deux bouts
d’une elpece d’allée très-unie, rebordée d’une petite
berge de chaque côté, & terminée à chacune de fes
extrémités par un p.etit folle appelle noyon. Vôyeç
No yon . Quand on joue, fi quelque joiieur ou autre
arrête la boule, le coup fe recommence. Il n’eft pas
permis de taper des piés pour faire rouler fa boule
davantage , ni de la poufler en aucune façon , fous
peine de perdre la partie. Une boule qui eft entrée
dans le noyon, & a encore aflez de force pour revenir
au but, ne compte point : un joiieur qui joue de-,
vant fon tour , recommence fi l’on s’en appérçoit ;
celui qui a paffé fon tour, perd fon coup. Il eft libre
de changer de rang dans la partie, à-moins qu’on ne
foit convenu autrement. Qui change de boule n’eft
obligé qu’à reprendre la fienne ,& rejouer fon coup
fi perfonne n’a encore joué après lui : mais fi quelqu’un
a jolie, il remet la boule à la place de celle qu’il
a joiiée, fi l’autre veut joiier avec fa boule. L’adrefle
d’un joueur confifte à donner à fa boule le degré de
force néceffaire pour arriver au but, pour cela il faut
qu’il faffe attention à fa pefanteur, & qu’il tourne
toujours le fort vers l’endroit du jeu le plus raboteux,
ce qui varie cependant félon la difpolition du terrein
& la qualité de la boule.
B o u l e , avoir la boule ; c’eft au jeu de ce nom ,
avoir droit de joiier le premier. Ce droit s’acquiert en
jettant une quille vers la boule ; celui dont la quille
eft reftée le plus près de la boule, joue le premier, &
eft dit avoir la boule.
B o u l e , au jeude mail, eft une piece de bouis | oit
d’autre bois très-dur bien tourné, que l’on chaffe avec
la maffe ou mail. Voye^ M a i l . Ces boules doivent être
d’un poids proportionné à celui du mail, c’eft-à-dire,
environ de moitié. Si le mail dont on fe fert pefe dix
onces, il.faut que la boule en pefe cinq, & ainfi des
autres. Les meilleures de ces boules viennent des pays;
chauds.
Boules qui ne s'éventent pas au jeu de mail, font
des boules qui ne fautent point, & qui ne fe détournent
point de leur chemin naturel.
BOULEAU,f. m. betula, ( Hiß. nat. bot. ) genre
de plante, dont les efpeces portent des chatons conH
pôles de plufieurs petites feuilles attachées à un axe
ou poinçon,& garnis de fommets d’étamines. Cette
fleur eft ftérile : l’embryon eft écailleux, & devient
dans la fuite un fruit cylindrique , dans lequel il y a
des femences ailées fous les écailles qui font attachées
au poinçon. Tournefort, Infi, rei herb. Poye£
P l a n t e . ( I )
* B o u l e a u , ( Jardinage. ) l’arbre connu fous le
nom de bouleau, eft peu eftimé ; on ne l’employe que
dans les taillis, & fon bois blanc n’eft propre qu’à faire
des fabots, des balais, des paniers, des corbeilles,
du cerceau. Son écorce eft blanchâtre &raboteufe;
les anciens en faifoient du papier. Sa feuille eft petite^
dentelée, pointue, pleine de fentes, donnant peu
d’ombre , cependant de première verdure ; elle ré-,
pand au commencement du printems une odeur afi
fez forte & agréable. Il porte des chatons à plufieurs
feuilles ; fes fruits naiffent dans des endroits différens
en forme d’épis ; ils deviennent enfuite cylindriques^
& renferment chacun une femence. Le bouleau vient
facilement & par-tout. Si on fait une incifion un peu
profonde à fon écorce , ou qu’on y perce un trou,
en y adaptant un vafe, il reçoit une eau ou fuc aflez
abondant qui en découle ; on le dit bon contre la
pierre, & très-propre à rafraîchir ; on le dit aufli fort
falutaire pour le vifage & contre les dartres , boutons
& taches de rouflfeur. Il eft aflez agréable au
goût : mais il faut, pour en tirer ce fuc , choifir le
printems lorfque la feve commence à monter.
BOULEROT NOIR, gobio niger, ( Hiß. nat. Ichthyologie.
) poiflon de mer de la grandeur du doigt ;
fon corps eft rond & noir principalement Air le aérant
; il n’a qu’une nageoire au-deffous des oides ,
qui reffemble en quelque forte à une barbe noire ,
c’eft pourquoi Rondelet préfume que ce poiflon eft
celui à qui Athenée a donné le nom de bouc. Le bôu-
Icrot noir, vit fur les rivages. Rondelet. Foyt{ G o u j
o n , P o i s s o n . ( / )
BOULET, en terme de guerre, eft une groffe balle
de fer dont on charge le canon.
11 y a des boulets de tous les calibres ; ils fe mettent
dans le canon fur la poudre, ou du moins fur le
fourage, ou le tampon dont on couvre la poudre.
Ce que l’on cherche dans les boulets , eft qu’ils
foient bien ronds, bien ébarbés, & fans foüfflures.
Bien ronds & bien ébarbés, afin qu’ils faffent leur
chemin droit dans la piece, fans l’érafler ni l ’écorcher.
Sans foufflures, afin qu’ils ne pirouettent point en
l’air, &que le vent ne s’y engouffre point.
Enfin qu’ils foient du poids dont ils doivent être,
ces fortes de cavités étant quelquefois caufe que le§
boulets estent moins que leur calibre ne porte ; à quoi
il faut prendre garde ; car le roi feroit ïéfé de payer
un boulet fur le pié de 24 livres, qui n’en peferoit que
H H D
Il feroit à defirer qu’ils ne fuffent pas de fer aigre,
car en les remuant ils fe caftent facilement.
Voici la différence qu’il y a entre le calibre des pièces
& celui que doivent avoir les boulets deftinés
pour y fervir : cette différence vient du vent qu’il
faut donner pour que les boulets puiflent avoir plus
de jeu dans la piece.
Table du calibre des pièces, & du diamètre des boulets.
Calibre des pièces.
nets Poucet Lignes. Frati. Onces. Pouces. Lignes. Fraci.
1 O. 9- 16 I. O. 9-
.2 O. 11. J 2. O. 11.. K l
3 I. 1. Tl 3- I. 1.
4 I. 2. \ 4- I* 2. £
5 1- 4- 5- I. 3- |
6 I. 6. { 6. I* 4- ■ à
7 I. 5 • Tt 7- I. 5- TI
8 I. 6. { 8. I. 6.
10 I. 8. -k 10. I. 7- 1
12 I. 9- f 12. I. 8. .TS.
34 I. 10. TS v *4* I. 9- sà
Pouces. Lignes. Frall. Livres. Pouces. Lignes. FraB.
z I. II. 1. I. IO. W
2 2. 5- Ï 1 2. 2. 4* Tl
3 2. 9- TT 3- 2. 8. f
4 3- i'. TZ 4- 3* b .
5 3* 4- 5- 3* 2. T
6 3* 6. f : 6. 3- 5* JT
7 3- 8. T 7* 3- 5* j
8 3- 1 1 . 8. 3- 9* 1
9 4- 6. I 9- 3- 1 1. JT
JO 4- 2. JT 10. 4- 0. f i
ZI 4- 4- T 1 1 . 4- 2. JT
12 4- 5- f 12. 4- 3- f i
*3 A. 7- X6 13- 4* 5- y jf
4- 8. M 14. 4* 6. , 8 1 4- 9* . ! r 5* 4* 7- vf
16 4- 1 1 . ■ & 16. 4- 9- ' 4
J7 5* 0. JT J7* 4- iô . H
18 5- 1. K g ! 1 18. 4- 1 1. 1 b |
39 5-
Tome
2.
I I .
19. 5* 9. i
Livre». Pouces. Lignes. Fratt. Livres Pouces Lignes.
20. 5- 3- f f 20. 5* I.
21. 5- 4’ 21. 5- 2. i
21. 1- • 5- ■ n 22. 5* 3*
*3-, 5- 6. TT 2}. 5- 4’ • ^
24. 5- 7- i 24. • 5* H . 9
1 9 5- 8. •; 7 25. 5- è. A.
26. î- 9* T l6. 5* 7’ 8
27. î- 10. f 27- 5- 8. JT
28. 5- 11. y 28. 5- 8. |
29r 6. 0. . îs 29. 5* 9- ï
30. 6. 1. ■ h : 3°* 5- 10. ï
3i- 6. 1. fé - ' 31* 5- 11. i
32. 6. 2. { 31. 6. 0. 1T ' 33‘ 6. 3’ H | 33* 6. 0. f f
34- 6. 4• j 34. 6. 1. i
31- 6. 4’ 1 - 31- 6. 2. i ..
3<>- 6. S- ff- y6. 6. 2. f
37- 6. . 6. 3T 37’ 6. . 3* j^' 1
38. 6- 6. "M - 38. 6. 4’ j i
39- 6. 7’ . ff- 39* 6. 5-
40. 6. 8. ]ï- -■ 40. 6. 5»
41. 6. 9- 41. 6. 6. 1
42. 6.. . 9- B B 42. 6. 6. f l
43-, 6. Ï0. 43* I l 7’ i ,t'-| ’
44. 6. 10. 44* 6, 8. JTx.'.i
45- 6. 11. û ' 45; 6. 8; ■' f '
46; 7* b ; f 46. 6. ’ . ‘ TS
47’ 7’ 0. f f : 47- 6. 9* fl-
48. 7• 1. . à ( 48. 6. 10.
49* 7* !• f i 49. 6. 10. H
50. 7* 2. a . 50* 6. 11. TT
55- 7- 5* 55* 7’ 2. 3T
60. 7. 7’ f f 69. 7’ 4’ |
64. 7’ 10. 64. 7’ 6. i •
On dira ici en paffant, qu’il eft rare de rencontrer
toûjours bien jufte les proportions dont on vient de
parler, parce que quelquefois la piece fe trouvera,
trop évafée,• ou le boulet ne fera pas rond, ou l ’inf-
trument dont on fe fervirane fera pas fait dans toute
la régularité qui eft à defirer,, ou l’officier n’aura pas
l’intelligence néceffaire pour prendre fes mefures : &
cela fait que fouvent deux officiers calibreront différemment
une même piece, mais la différence ne doit
pas être confidérable.
L’on trouvera, en faifant quelques inventaires
des boulets creux, des boulets à l'ange ou a chaîne, des
boulets à deux têtes, des mejfagers, & d’autres boulets
qui portent des noms extraordinaires. Comme toutes
ces fortes de boulets ne font pas préfentement d’ufa-
ge, j’en dirai peu de chofe ; il fuffit feulement de fa-
voir, que ce qu’on appelle boulets creux font certaines
boîtes de fer longues, dont le diamètre eft du calibre
d’une piece telle que l’on veut, & longues de
deux calibres & demi ou environ. Ces boîtes font
véritablement creufes, & renferment de l'artifice &
des balles de plomb, des clous & de la mitraille de
fer : l’on faifoit entrer dans ces boîtes, par le bout qui
touchoit à la poudre dans l’amedela piece, une fuiée
de cuivre entrant à vis dans un écrou, chargée com«
me celle des bombes , qui s’allumoit par le feu de
la piece, & qui le portant enfuite à l’artifice de ces
boîtes ou boulets creux, les obligeoit à crever dans
l’endroit où ils tomboient; ces boulets dévoient faire
un grand fracas, £( même l’effet d’une fougaffe ou
Z z ij