ou les beftiaux qui Séjournent fur fa feigneurie , un
droit qu’elles appellent levage , yoye[ L e v a g e ; les
efpaves immobiliairç$ , voye^ E s p a v e ; le droit de
bajjalité , & autres , mm, B a n a l i t é . ( H )
,BAS-MÉTIER,f. m. ( Rubanier-Paffementier. ) c’eft
celui fur lequel on fait quantité de petits ouvrages; il
peut fe pofer fur les genoux. Voyt{ A g r é m e n t .
BAS-OFFICIERS , fub. m. pf. (Anmilit. )ce.font
dans les compagnies de cavaleries & de dragons, les
maréchaux des logis, dedans l’infanterie, les lergens.
JJs n’ont point de lettres du roi pour avoir leur emploi
, qu’ils ne tiennent que de l’autorité du colonel
& de leur capitaine. ( Q )
BAS-RELIEF , f. m. ( en Architecture. ) ouvrage de
fçulpture qui a peu de faillie, 6c qui eft attaché fur un
fonds ; on y repréfente des hiftoires , des ornemens,
des rinceaux de feuillages, comme on en voit dans
les frifes, 6c lorfque dans les bas-reliefs il y a des parties
faillantes 6c détachées, on les nomme demi-boffts,
fo y e i S cU L P TU R E . ( P )
BAS-VENTRE, f. m. tout ce qui eftau-deffous
du diaphragme dans la cavité du ventre. Foyeç Abp
oM E N . (X )
* BASA A L , f. m. ( Hifi. nat. bot. ) nom d’un arbre
des Indes , qui croît dans les lieux fabloneux, particulièrement
aux environs de Cochin ; il porte des
fleurs & des fruits une fois l’an., depuis la première
fois qu’il a commencé à produire , jufqu’à fà quinzième
année.
La décoftion de fes feuilles dans l’eau avec un peu
de gingembre, foulage dans-les maux de gorge : on
frote le front 6c les tempes des phrénétiques, avec
fes baies frites dans le beurre. Ses amandes tuent les
.vers.
* BASAN , ( Gcog. fainte.y ancien pays de la Judée,
en Afie, entre le Jourdain , la mer de Galilée,
le royaume de Galaad, & les montagnes d’Hermon,
ou de Seïr ou du Liban. Moyfe le conquit fur O g , &
le donna à la tribu de Manaffé ; il s’appella dans la
fuite Traçhonite.
B ASANNËjf.f. ( Taneriç ou Megiei) c’eft une peau
de bélier, mouton ou brebis, paffée avec le tan ou
avec le redon. La bafanne a différens ufages fuivant
les différens apprêts qu’elle a reçus : on en a fait des
couvertures de livres, des porte-feuilles ; on en couvre
des chaifes, fauteuils, banquettes, &c. on l’em-
pioye aufli à faire des tapifferies de cuir doré. Voye^
iÇuirs.
Il y a plufieurs fortes de bafannes ; favoir les bafaunes
tannées ou découché , les bafannescoudrées,les
bafannes chipées ,les bafannes paffées en mefquis, 6c
les bafannes aludes.
Les bafannes tannées ou de couche, font celles qui
ont été étendues de plat dans la folfe , pour y être
tannées comme les peaux de veaux, mais qu’on n’y
a pas lailfées fi long-tems. On en fait des tapifferies
de cuir doré.
Les bafannes toudrêes , celles qui après avoir été
dépouillées de leur laine dans le plein, parle moyen
de la chaux, ont été rougies dans l’eau chaude avec
le tan. On en fait le même ufage que des bafannes
tannées.
Les bafannes chipées , celles auxquelles on a donné
un apprêt particulier appelle chip âge, Voye^ C hi- J>AGE.
Les bafannespaffées en mefquis, celles qui ont été
apprêtées avec le redon , au lieu de tan. Voye^ Re-
£)ON.
Les bafannes appellées aludes, celles qu’on teint
ordinairement en jaune , verd ou violet, & qui font
fort velues d’un côté. On les appelle aludes , parce
qu’on fe fert d’eau d’alun dans les différens apprêts
qu’on leur donne. Cette efpece de bafanne eff tout-
à-fait différente des autres ; ça ne l’çmployç {i’Qidinaire
qu’ à couvrir des livres & des porte-Teuilles d'écoYi&s. Voye^ Tannerie & Megie.
* BASARGCO, f.m. ( Commerce. ) petite monnoic
d etain, d’ufageaux Indes : il y en a de deux fortes ;
les bons fonjt d’un fixiemc plus torts que lesmauvajs ;
trois bafarupos valent deux reys dp Portugal. Voye^ Rey.
* B ASC AM AN, ( Géog.fainte. ) ville de la Paleî-
tine, de la tribu de Gad.
* BASCAR^, ( Géog. y ville de la partie de l’Afrique
, que les Arabes appellent Aufath ou moyenne ,
ou le Biledulgefid.
* BASÇATH, (Géog.fainte.y:\ ille de la Paleftine,
dans la tribu de Juda, entre Lachis 6c Eglon.
BASCHI au BACHI, f. m. ( Hiß. mod. ) chez les
Turcs , joint à un mot qui le précédé , lignifie le chef
ou le premier d’un corps d’officiers du lérail. Ainlî
bogangi backi fignifie le chef des fauconiers, & bof-
tangi bachi, le chef des jardiniers , ou fur-intendant
des jardins du grand feigneur.
Bafchi-capou-oglani, nom qu’on donne à l’eunuque
qui commande aux portiers de l’appartement des lui*
tanes ; bafehi lignifiant chef, capou , porte, 6c oglan *
officier ou valet. Ricaut , de Vempire ottoman. (G \
BASCULE, f .f . ( Méchanique.y effunepiece de
bois qui monte, defeend, fe hauffe , & fe baiffe par
le moyen d’un eflieu qui latraverfedansfa longueur
pour être plus ou moins en équilibre. Ce peut être
encore le contre-poids d’un pont le v is , ou d’un moulin
à vent, pour en abattre le frein : elle a fon axe ou
oeil par oii paffe.un boulon qui la foûtient fur un bâti
de charpente. En général, bafcule eff: proprement uaf
levier de la première efpece , oh le point d’appui fe
trouve entre la puiffance & la réfiffance. (Ä ) Bascule , fub. f. terme de Fortification, font deux
poutres ou folives , dont une partie s’avance en-dehors
de la porte , & foûtient des chaînes attachées
au pont-levis ; 6c l’autre eff en-dedans de la porte ,
& foûtient des contre-poids qui mettent la bafcule eu
équilibré, enforte qu’en appuyant fur l’un des bouts ,
l’autre hauffe. Voye^ Pont-levis. (Q) Bascule , c’eft dans une groffe horloge , un levier
dont un bout donne fur la roue de cheville d’une
fonnerie , & l’autre tire un fil de fer ou de cuivre,
pour faire lever le marteau. Voye^ ïarticle Horloge
de CLOCHER : voyet aufli la figure 5. Planche II. de
VHorlogerie. (T)
Bascule, partie du bas-au-métier, voye{ B AS-AUMÉTIER.
BASCULE , terme de Riviere , vqye7 BANNETON. Bascule du positif , ou Petit Orgue , re-
préfentées dans les Planches, n°,xz. font des réglés
A B de bois de chêne , de cinq ou fix piés de long»
plus larges dans leur milieu qu’à leurs extrémités; ces
réglés font pofées de champ & par le milieu fur un
d’os d’âne F , qui eft garni de pointes G. Ces pointes
entrent dans un trou percé au milieu de la bafcule. Ce
trou doit être un peu plus ouvert par le haut que par
le bas qui porte furie d’os d’âne ; & cela feulement
dans le fens de la longueur de la bafcule. A l’extrémi-
te B de la bafcule eft un petit trou percé verticalement
, deftiné à recevoir une pointe ou épingle ,qui
eft emmanchée à l’extrémité inférieure de la pilote-
£ C ; les pilotes font des baguettes de bois de chêne,
de quatre ou cinq lignes de diamettre ; leur partie fu-
périeure tf averfe une planche D , D , D , figure ao#
percée d’autant de trous qu’il y a de pilotes, dont le
nombre eft égal à celui des touches du clavier , au-'
deffous defquelles elles doivent répondre ; enforte
que lorfque les pilotes font paffées dans les trous du
guide, leurs extrémitésfupérieures portent contrôla
deffous des touches à un demi-pié près ou environ
de l’extrémité antérieure des touches. Vextrémité A
des. bafules répond fpys le fçunmier du pofitif, qui e(|
garni en-deffous de pointes de fer , entre deux defquelles
les bafcules fe meuvent. Ces pointes s’appellent^
de guide des bafcules. Elles fervent en effet à les
guider dans leurs mouvemens.
Lorfque l’organifte baiffe une touche du clavier,
elle comprime là pilote £ C , qui fait baiffer l’extrémité
B de la bafcule, & par conféquent hauffer l’extrémité
A , qui foule en-haut le petit bâton qui tra-
verfe la bourfette; ce qui fait ouvrir la foûpape, la
foûpape étant ouverte, laiffe aller le vent dans la gravure
du fommier. Foye{ Sommier , Positif ,
Boursette &c.
Ces bafcules qui, du côté des pilotes, n’octupent
que la même étendue que le clavier, font divergentes
du côté du fommier du pofitif, où elles occupent 1a même étendue que les foupapes de ce fommier. La
place de ces bafcules dans l’orgue, eftfous le pont qui
eft entre le grand orgue & le pofitif, fur lequel le fié-
ge de l’organifteeft placé. L’extrémité qui porte les
pilotes, entre dans le pié du grand orgue, & l’autre
extrémité dans le pofitif au-aeffous du fommier.
Bascules brisées de l’orgue, repréfentées fig.
xGy PI. de l'Orgue , font compofées de deux bafcules
C H , H D , articulées enfemble par des entailles à
moitié bois, comme on voit en H ; elles font montées
fur un chaflis A B , dans lequel font affemblées
à queue d’aronde deux barres de bois E , garnies de
pointes, qui entrent dans le milieu des bafcules , 6c
qui leur fervent avec le dos d’âne des barres E E , de
point d’appui. Au milieu du chaflis, qui eft l’endroit
où les deux bafcules fe réunifient, font deux réglés ou
barres H G ; l’inférieure H eû. garnie de chevilles de
fer, entre deux defquelles les bafcules peuvent fe mouvoir.
Cette barre avec les pointes s’appelle le guide :
vis-à-vis du guidé 6c au-deffus, eft une autre barre
G , dont l’ulage eft d’empêcher les bafcules de fortir
il’entre les chevilles du guide. Le contre-dos d’âne K
fait la même fonâion ; il fert à empêcher les bafcules
H D de fortir des pointes de la barre E , vis-à-vis de
laquelle il eft placé. Aux deux extrémités C D des
bafcules, on met des anneaux de fil de fer : ceux de la
partie C doivent être en-deffous, pour recevoir la
targette C L , qui defeend de la bafcule au clavier ; &
ceux de la partie D doivent être en-deffus, pour recevoir
la targette D M , qui monte de la bafcule au
fommier.
Les bafcules brifées font une maniéré d’abregéfvoyc^ Abrégé ) ; car elles font convergentes du côté des
targettes au clavier, où elles n’occupent pas plus d’étendue
que les touches du clavier auxquelles elles répondent
perpendiculairen^M: & du côté de celles du
lommier elles font divergraps, & occupent la même
étendue que les foûpapesralxquelles elles communiquent
par le moyen des târgettes D M ,6 c des bour-
lettes. Foye{ Boursettes & Sommier.
Lorfqu’on abaiffe une touche du clavier, la targette
C L qui y eft attachée tire en en-bas l’extrémité
C de la bafcule C H , qui a fon point d’appui au point
E . L’extrémité C ne làuroit baiffer que l’autre extrémité
H ne leve : mais cette partie reçoit l’extrémité
de l’autre bafcule D H ; par conféquent elle doit l’élever
avec elle vers la barre G ; ce qui ne fe peut faire
fans que la bafcule H D ne defeende 6c n’entraîne
avec elle la targette D M , qui communique par le
moyen d’une bourfette à la foûpape correfpondante
du lommier qui fera ainfi ouverte. Lorfqu’on lâchera
le doigt, le reffort qui renvoyé la foûpape contre
la gravure, tirera en-haut la targette M D , qui relèvera
l’extrémité D de la bafcule, & fera par conféquent
baiffer l’autre extrémité H , qui parce qu’elle
appuie fur l’extrémité de l’autre bafcule, la fera baif-
fer avec elle, & par conféquent lever par l’autre extrémité
C, qui tirera en en-haut la targette C L , 6c
Tome II,
la touche du clavier qui y eft attachée.
Les bafcules ont différens noms, fuivant l’ufage
qu’on en fait.
La bafcule d’un loquet eft une piece de fer d’envi*
ron deux pouces de long, percée d’un trou quarré
long, 6c pofée au bout ae la tige du bouton ou du
lafferet de la boucle d’un loquet à bafcule : cette tige
excede l’épaiffeur de la porte du côté où le battant
doit être pofé, de l’épaiffeur de la bafcule qui eft arrêtée
fur la tige par une goupille ou un écrou : on
place enfuite le battant du loquet de façon que la
bafcule ait le plus gros de fa queue du côté où la vils
arrête le battant fur la porte ; 6c cela afin que la tête
du battant ait plus de poids pour retomber dans le
mentonnet. Il faut par cette même raifon pofer la
bafcule à deux pouces de la vis qui tient la queue du
battant, de forte qu’en tournant le bouton foit à
droite foit à gauche, on faffe lever le battant. Il faut
remarquer qu’en tournant le bouton 6c la boucle dans
le même fens que l’on tourne la clé d’une porte pour
l’ouvrir, le battant fera plus doux à lever; & qu’au
contraire on le trouvera plus rude en tournant de
l’autre fens ; caria vis qui tient la queue du battant
eft ici le point d’appui; 6c le battant pefe d’autant
plus que l’aétion de la bafcule fe fait fur lui dans un
point plus proche de cette vis.
Bafcule qui fert de fermeture aux vanteaux de porte
ou d’armoire. Cette bafcule eft compofée de deux
verroux, l’un pour fermer en entrant dans la tra-
verfe du haut, 6c l’autre pour fermer en entrant dans
la traverfe d’en-bas : ils font montés fur platines ;
leurs queues viennent fe joindre à la traverfe du milieu
des vanteaux ; elles font coudées en croiffant,
l’une d’un fens, & l’autre d’un autre fens, & percées
d’un trou à l’extrémité du croiffant ; ces extrémités
viennent fe pofer fur les étochios qui font à
chaque bout d’un T ; ce T eft fur un étochio rivé fur
une platine quarrée qui s’attache fur le vanteau de
la porte ou armoire avec quatre vis ; le T eft percé
d’un trou dans fon milieu , entre les deux étochios
de l’extrémité de fes bras.
Pour ouvrir ou fermer la bafcule, on prend un bouton
qui eft à l’extrémité de la main du T : fi on meut
ou leve la bafcule verticalement, l’on ouvre ; fi on ia
baiffe perpendiculairement, on ferme.
Cette bafcule eft couverte par la gâche encloifon-
née de la ferrure : lorfque la bafcule eft pofée à une
porte où il n’y a point de gâche, la platine eft ordinairement
à panache 6c polie ; & l’étochio qui porte
la bafcule, à grand bouton plat, affçz large pour couvrir
le T , avec les deux bouts des croifians montés
fur les étochios du bout des bras du T.
La forte de bafcule dont nous venons de parler peut
être compofée de deux verroux à reffort, d’un Tavec
fa rivure, & d’une platine : mais tout s’exécutera
comme à la précédente.
Bafcule à pignon ,* elle ne diffère de la précédente
qu’en ce que les queues des verroux font droites, 6c
fendues de la quantité de la courfe des verroux, &
que les côtés de ces queues qui fe regardent font à
dents ou à cremailleres, & s’engrenent dans un pignon
compris entr’eux. Pour ouvrir cette bafcule,un
prend un bouton rivé fiu* la queue du verrou d’en-
bas , & en le levant il fait tourner le pignon, qui fait
defeendre le verrou d’en-haut, & monter le verrou
d’en-bas.
Voyeç Serrurerie, PI. V. fig. S. une bafcule < , <5,
7 , 8 ,9 ; 6 le bouton ; 6 , 7 , 8, le T; 9 ,9 , les verroux
: la fig. 1 , x , 3 ,4 , repréfente la même bafcule,
avec fa platine à panache, la bafcule couverte.
Même PL fig- 2. eft une bafcule à pignon : H , H , le
pignon ; / , K , les verroux à dents ; E D , G F , extrémités
des verroux.
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