meurs en trop grande quantité. Foy. C austique &
CAUTERE- ( T )
BRUM A L , ad), fe dit quelquefois de ce qui a rapport
à l’hyver : ce mot eit plus ufité en latin qu’en
françois. Ainfi on dit folßitium brunuik pour lej'o/fii-
ce â'hyvcr. (O)
BRUM ALES, brumalia, adj. f. (Hiß. une. & Myth.)
nom d’une fête que les anciens Romains célébroient
en l’honneur de Bacchus, & qui duroit trente jours.
Elle commençoit le 14 jour de Novembre, & finil—
foit le Z5 jour de Décembre. Voye^Fête.
Ce mot vient de bruma, qui veut dire hyver y parce
que cette fête tomboit au commencement de l’hy ver :
d’autres dérivent le nom de brumalts, de brumus ou
bromxos, qui font des noms qu’on donnoit à Bacchus,
;i caufe du bruit que tailoient les bacchantes, voye^
B r o m i u s . Les brumalts furent inftituees par Romu-
lus , qui avoit coutume durant ce tems-là de donner
des repas au fénat. (G)
BRUMAZAR, f. m. (Minéralogie & Chimie. ) Becher
dit qu’on défigne par ce nom une graiffe onc-
tueufe, formée par les vapeurs 8c exhalaifons ful-
phureules 8c mercurielles qui viennent des entrailles
de la teire, & qui mites en mouvement par une chaleur
continuelle , s’unifient etroitement. Selon cet
auteur, perfonne ne veut admettre pareille chofe
dans les métaux, quoiqu’on l’y apperçoive clairement:
c’eft félon lui, la matière première des métaux
, 6c le ferment qui les conduit à perfection. (—)
BRUME, f. f. on nomme ainfi fur mer le brouillard
: on dit le ttms ejl embrumé, quand l’air eft couvert
de brouillards. Les Marins ont pour proverbe,
que dans la brume tout le monde eft matelot, parce
que dans le tems d’un brouillard épais, où l’on ne
voit ni le foleil, ni les étoiles, chacun dit l'on fenti-
ment fur la route, qui eft fort fujecte à erreur en pareil
tems. (Z)
BRUMPT ou BRUM A T , ( Géog.) petite ville de
la bafle Allace, fur la Sorra, entre Strasbourg 8c Ha-
guenau.
BRUN, adj. pris fubftantivement, c’eft en Peinture
, le fombre obtcur ; les ombres du tableau fe font
de brun plus ou moins foncé, félon que les corps
font plus ou moins oppofes à la lumière : on dit les
bruns d'un tableau, les ombres d'un tableau. Il y a des
bruns rougeâtres, grisâtres, &c.
B r u n r o u g e , qu’on appelle aufii ocre, eft une
pierre naturelle d'un rouge foncé ; elle eft d'un grand
ufage dans la Peinture, toit à l’huile foit à détrempe.
Voye{ P e in t u r e , A'oyeç O c r e . (R)
B r u n d e P L A S T R E ,eftune p e tite p ierre Iu ifan te,
q u ’on tro u v e dans les carrières de p lâ tre , & d on t les
Batteurs d ’o r fe ferv en t p o u r co u p er l’o r fu rie couffin
, en le fau p o u d ran t de c e tte p ie rre , calcin ée 8c
pu lv érifée. Voyc{ T alc , q u i eft le nom de c ette pierre
. Voye{ Ba t t e u r d ’o r .
Br u n , (Manege.) bay brun, te d it des c h ev au x qui
fo n t de co u leu r de châtaigne obfcure. Voye{ B a y .
( V )
BRUNDUS, (Géog.) ville du royaume de Boheme
, dans le cercle de Chrudim.
BRUNEGG, (Géog. ) petite ville d’Allemagne,
dans le Tirol, à 4 milles de Brixen, fur la riviere de
Rientz. •
BRUNELLE, f. f. Brunella, (Hiß. nat. bot.) genre
de plante à fleur monopétale labiée; la levre fu-
périeure eft faite en forme de cafque ; l’inférieure eft
diviièe en trois parties. La partie moyenne eft creu-
fée en cuilleron. Il fort du calice un piftil qui eft attaché
comme un clou à la partie poftérieure de la
fleur, 6c qui eft environné de quatre embryons. Ces
embryons deviennent dans la fuite des femences arrondies
6c revêtues d’une caplule qui a fervi de calice
à la fleur. Ajoutez au caraûere de ce genre, que les
fleurs forment un épi fort garni, 6c que les étamines
n’ont pas la figure d’un os hyoïde, comme celle de
l’ornun, de la toute-bonne, 6c de la fauge. Toui ne-
fort, Injl, rei herb. Voye^ Plante. ( / )
La brunella major, folio nondijjcclo, C. B. Pit. Tour-
nef. eft d’ufâge, 6c contient beaucoup d’huile 6c un
peu de Tel eflentiel.
Elle eft vulnéraire, déterfive, confondante ; on
s’en i'ert en décoéfion dans les ulcérés du poumon ,
contre les hémorrhagies,les maux dégorgé ; elle entre
dans les gargarilmes ; on l'employé auiii extérieurement.
On croit que fon nom lui vient de ce que les Al-
lemans l’employent dans l’elquinancie qu’ils appellent
dièbrune. (N )
* BRUNES, (Commerce.) fortes de toiles qui fe fabriquent
à Roiien 6c dans lès environs.
'BRUNETTE, ( la) Géog. forte place 6c très-im-
portante du Piémont, près de Suie.
* BRUNIR, y. aft. (Arts médian.) c’eft polir un corps, non pas en l'ulant, mais en abattant les petites
é par le mminoeynecne ds ’quuni bfrounnt iffulori fra. lurface ; ce qui le tait Voyt{ Brunissoir.
Dans l ’Horlogerie, on brunit les pièces oti les parties
, qui par leur grandeur ou par leur figure ne pour-
roient pas être polies commodément. Notez que cette
méthode de polir eft la plus expéditive, 6c celle qui
donne le plus d’éclat aux corps polis. Elle eft à l'ula«
ge des Couteliers, Sei ruriers, 6c de la plupart des ouvriers
en or, en argent, en fer 6c en acier. Elle en-
leve les traits de l’émeril, de la potée, & de la polil-
loire, 6c donne aux pièces brunies unluftre noir qui
imite celui des glaces.
Les Doreurs bruniJJ'ent l’or 8c l’argent, ce qu’ ils exécutent
avec la dent de loup, la dent de chien, ou la
pierre languine, qu’ils appuient fortement fur les endroits
des pièces à brunir. Lorfqu’on b/unit l’or fur les
autres métaux, on mouille la languine dans du vinaigre
: mais lorfqu’on brunit l’or en feuille, fur les couches
à détrempe, il faut bien fe garder de mouiller la
pierre ou la dent de loup.
Les Relieurs bruniJJ'ent les tranches des livres ; pouf
cet effet ils mettent les livres dans une prefle à en-
dofler, avec des ais devant 6c derrière la prefiée, 8c
deux ou trois autres ais diftribués entre les volumes :
on prend une dent de loup ou d’acier que l’on frote
fortement plufieurs fois fur la tranche pour la luf-
trer. Après que la jafpure a éré mife 8c qu’el’e eft fe-
che, on commence à brunir les gouttières, puis tournant
la preflee on brunit les tranches du haut 6c du
bas du volume. Voye^ T ranche, Jaspure, Dent
À brunir.
On brunit de même les livres dorés fur tranche ,
après y avoir appliqué l’or : mais on obferve pour
la dorure, de mettre l’or d’abord fur la gouttière, de
le faire fécher fur le baquet, 6c on n’y pafle la dent
que lorfqu’il eft bien fec. Puis deflerrant la preffée,
on prend chaque volume pour en abaifler les bords
du carton au niveau des tranches ; 6c remettant la
preflée dans la prefle à endoflèr, on fait la meme
opération , l'oit pour y mettre l’or , le faire fécher,
6c le brunir. On retourne de nouveau la preflee avec
la même précaution, on dore 6c on brunit la derniere
tranche. Voyeç Dorer sur tranche & Dent à
brunir. * BRUNISSOIR, f. m. (Art méchan. en métaux.)
outil à l’ufâge de prelque tous les ouvriers qui em-
ployent le fer, l’o r, l’acier, l’argent, l’étain ; ils s’en
lèrvent pour donner de l’éclat à leurs ouvrages après
qu’ils font achevés. Le brunijjoir pafle fortement fur
les endroits de la furface de l’ouvrage qu’on veut
rendre plus brillans que les autres, produit cet effet
en achevant d’enlever les petites inégalités qui ref-
tent du tray^il précédent. D ’où l’on voit que} d®
quelque matière que l’on faffe le brunifoir> cet outil
n’emporte rien de la piece, 6c doit être plus dur
qu’elle.
Le brunijjoir de 1 Argenteur eft Un morceau d acier
fln, trempé 6c fort p o li, monté fur un manche de
boîs. yoyt{ figure de C Argenteur, PI. VII.
Le brunijjoir des Couteliers eft d’acier fin , trempé
6c bien poli ; il varie félon les ouvrages : il y en a à
main, 6c il y en a à étaux. Les brunijjoirs à main
n’ont rien de particulier ; ceux à étaux font montés
par un bout fur un long morceau de bois qu’on ferre
dans l’étau : on pofe la piece à brunir fur ce morceau
de bois, 6c l’on appuie fur elle fortement le brunif-
foir, qu’on tient par le manche qui eft à l’autre bout.
Le brunijfoir fait levier. Quant à fa forme, on lui
donne celle de deux petits cônes oppofés au fommet,
pour l’intérieur des pièces concaves. Il faut donc
imaginer ces deux petits cônes bien polis, montés fur
un pié, 6c ce pié élevé perpendiculairement fur le
milieu d’un arbre un peu concave dont il fait partie,
de façon que les deux petits cônes , tenus à quelque
diftance de l’arbre par le pié, foient dans une direction
parallèle à l’arbre. Cet arbre a une de fes extrémités
faite en crochet : ce crochet recourbé en-def-
fus fe place dans un piton fixé fur un morceau de
bois étroit, mais de la l^^icur de l’arbre ; fon autre
extrémité eft emmanchée. On place le bois dans l’étau,
& on pafle l’un ou l’autre des cônes dans l’anneau
ou fur la furface de la piece à brunir, 8c on applique
ce cône fortement fur elle, à l’aide d’un piton qui retient
un des bouts du brunijfoir, & du manche qiii fert
à appuyer à l’autre bout. L’arbre du brunijfoir, quand
l’ouvrier s’en fert, eft parallèle au bois pris dans l’étau
, 6c perpendiculaire à la piece à brunir.
Le brunijfoir dont les Doreurs te fervent, eft fait
ordinairement d’une dent de loup, de chien, ou de
la pierre fanguine. On met ces dents en cette piece
au bout d’un manche de fer ou de bois. Il y a auflï
des brunijfoirs d’acier communs à plufieurs ouvriers.
Voye^ la Jig. 3 8. PI. II. du Doreur.
Le brunijfoir du Doreur fur cuir eft un caillou dur
8c poli, emmanché, dont ces ouvriers fe fervent pour
lifler les cuirs dont ils font les tapifleries. Voye^ les
Jig. C. & y. Plane, duDoreurfur cuir; 8c lafig.3. de la
vignette, qui repréfente un ouvrier qui liffe une peau fur
une pierre pofée fur un établi.
Le brunijfoir ordinaire des Graveurs eft une lame
d’acier de 6 ou 7 pouces de long 8c 3 ou 4 lignes d’é-
paiffeur, courbée en S par les deux bouts, qui font
amenuiféspour entrer dans les manches ou poignées
A B (fig. zo. Planche de la Gravure) , qui fervent à le
tenir. La partie du milieu c d , qui eft plate , eft arrondie
du côté convexe, 6c eft aufli un peu courbe :
l’arrondiffement doit être bien poli, 6c tout l’outil
trempé dur.
On fe fert du brunijfoir pour donner le dernier poli
aux planches de cuivre en les frotant avec, 6c ayant
foin de mettre de l’huile d’olive pour les lubrifier. Les
autres brunijfoirs confident en un bâton , pour fervir
de manche , 6c en une piece d’acier arrondie fur la
convexité, ainfi que la figure 21.de la même Planche
le repréfente. Il y en a de différentes formes 6c grandeurs.
Les Horlogers en ont de différentes figures ; de formés
en lime à feuille de fauge, comme dans la fig. xy.
n°. 2. PI. XIV. de THorlog. d’autres comme des limes
ordinaires. Ils font tous d’acier trempé, 6c bien polis.
Les premiers fervent ordinairement à brunir des vis,
des pièces de cuivre ; les autres fervent pour des pièces
plates : ils en ont de petits de cette derniere ef-
pece, pour brunir les pivots, 8c ils les appellent bru-
niffoirs àpiyots. Voye^ BRUNIR. (T )
Le brunijfoir des Orfèvres en grojferie eft un inftru-
tnent d’acier très-poli, ou une pierre fanguine, ou
Tome II.
même une jpierrë plus fine, montée fur un manchéj.
C ’eft en l’appuyant également fur tous les endroits
au champ d’une piece, qu’on lui donne ce beau poli
, cet éclat que les yeux ont quelquefois peine à
foûtenir.
Les brunijfoirs dont les Facteurs d?orgue fc fervent
pour brunir les tables d’étain qu’ils employent à faire
les tuyaux de montre ou d’anches, font des morceaux
d’acier arrondis & très-polis, avec lefquels, en frotant
fur les tables d’étain, ils les rendent unies 8c lui-
fanteà: la fig. 64. PI. d'Orgue, en repréfentc deux»
A , le manche ; B, lé brunifoir, que l’on appliqüe pair
le côté covexe fur la table que l’on veut brunir ; CD,
un autre brunijfoir qui fert au même ufagë ; C , là
poignée de bois dans laquelle le fer D entre au moyen
d’une entaille qui y eft pratiquée. Voye{ C article O rgue
, où le travail de l’étain 6c du plomb eft expliqué.
Le brunijfoir du Potier d'étain lui fert après que fon
ouvrage a été tourné 8c réparé au gratoir : il en à dé
différentes formes ; les uns pour brunir la vâiffelle ,
les autres la poterie 8c menuiferie, 6c lés autres ce
qui eft réparé à la main. Ces oiitils font d’acier pur^
trempés bien dur ; enfuite bien polis , 8c frôtés dé
tems en tems fur la potée d’étain. Lorfqu’on s’en fert,
il faut mettre de l’eau de favon fur les pièces d’ouvrage
ayant de les brunir. Voye\ là Planche du Potiet
d'étain.
* BRUNITURÈ, f. f. fé dit, en Teinture, de là ma-*
nieré d’éteindre l’éclat d’une couleur, afin de la réduire
à la nuance qu’on veut, fans toutefois là fairé
changer d'efpece; C ’eft en conféquence de la néceflï-
té où font les Teinturiers du grand teint, de recourir
de tems en tems à cette opération, qu’il leur eft permis
de tenir, en petite quantité, des ingrédiens particuliers
aux teintures en petit teint. V. T e in t u r e ^
BRUNNER, (G landes de) Anatom. elles font
fituées à l’entrée du duodénum; elles portent le noni
du médecin Brunner qui les découvrit, 8c les décrivit
dans une obfervation communiquée à la fociété des
curieux de la nature. (L)
BRUNO, (Géogr.) riviere d’Italie dans le grand
duché deTofcané, qui prend fa fource au mont Maf»
f i , 6c fe jette dans la mer près dé Caftiglioné.
BRUNSBUTTEL, (Geogr.) petite ville à l’embouchure
de l’Elbe, appartenante au roi de Danemark.
BRUNSFÊLSIA, f. f. ( Hifl. nat. bot.) genre de
plante dont le nom a été dérivé de celui d'Othoft
Brunsfelst médecin. La fleur des plantes de ce genre
eft monopétale, en forme d’entonnoir, tubulée6c découpée.
11 s’élève du fond du calice un piftil qui eft
attaché au fond de la fleur, comme un clou, 8c qui
devient dans la fuite un fruit arrondi, mou", charnu,
6c rempli de femences ovoïdes qui fe trouvent entre
la peau 6c la chair du fruit. Plumier, nova plant, amer.
gen. Voye{ PLANTE. ( / )
BRUNSWICK , (Géogr.) grande 6c forte ville
d’Allemagne, dans le cercle de la bafle Saxe ; elle
étoit autrefois impériale 6c libre, fur la riviere d’Oc-
ker. Long. 28. lut. 5x. tS. s
Brun sw ick , (le duché de) Géog. c’eft une grande
province d’Allemagne , dans le cercle de la bafle
Saxe, bornée au nord par le duché de Lunebourg,
à l’occident par le cercle de Weftphalie, au midi par
le landgraviat de Hefle, 6c à l’orient par la Thuringe
6c le duché de Magdebourg : la capitale eft Brunf-'
wick.
BRUNTZENY-MEYDAN, (Géog.) ville forte dè
Croatie, qui fert de barrière contre les Turc s, près
de la riviere d’Unna.
BRUSLONV, (Géogr.) ville de Pologne, dans le
palatinat de Kiovie.
*BRUSQUEMBILLE, (Jeu D£ LA)Onpeut joiigt;
L 11 i j