femblables aux précédons, quoique plus petits. Leo-
nicerus a crû que les plus grands etoient les mâles, &
Mouffet allure au contraire que ce font les femelles.
Theat. infecl. Aldrovande, delnfeclis. Voyt^ SCARABÉE
, In s e c t e . ( / )
C e r f -v o l a n t : c’eft un nom que les Tanneurs &
autres artifans qui travaillent aux gros cuirs , donnent
aux cuirs tannés à-fort-fait, & dont ils ont ôté
le ventre. Voyt{ C u i r .
C e r f , mal de cerf, en termes de Maréchal, eft un rhu-
matifme qui tombe furies mâchoires & les parties du
train du devant d’un cheval : ce mal l’empêche de
manger, & fe jette quelquefois fur les parties du train
de derrière. Jambes de cerf. Voye^ Ja m b e , (V)
CERFEUIL, f. m. chtzrophyllum, (Hifi. nat. bot.)
genre de plante à fleurs en rofe, difpofées en ombelle
, & compofées de plufieurs pétales inégaux , foû-
tenues par le calice, qui devient un fruit compofé de
deux femences reffemblantes à des becs d’oifeaux,
renflées d’un côté 8c plates de l’autre. Ces femences
font liffes dans quelques efpeces, & rudes dans d’autres
; mais elles ne font jamais cannelées. Tournef.
injl. rei herb. Voyeç PLANTE. ( 7)
Le chcerophyllum fativum, C. B.'Pitt. i5z . eft bon
pour réfoudre le fang coagulé : on l’employe avec
îiiccès dans les bouillons, pour aider l’expeftoration
dans l’afthme. Il eft vulnéraire, réfolutif, diurétique,
emménagogue, apéritif, atténuant; il entre dans les
bouillons <k apofemes altérans.
Le cerfeuil rnufquè, ou myrrhis perennis femine flria-
to, alba, major, odorata, Boer. Ind. bot. Scf. reffem-
ble à la fougere, d’oii lui eft venu le nom de fougere
mufquée ; eft plus connu dans les cuifxnes que dans
les boutiques ; approche beaucoup de la nature du
cerfeuil; eft compofé de parties ténues 8c chaudes ,
& bon pour les perfonnes qui ont l’eftomac froid 8c
rempli de vents ; pour lever les obftruétions du foie
8c de la rate , 8c pour exciter l’urine. Miller, Bot.
off. M
CERICO, (Giog.) île de l’Archipel au midi de la
Morée, 8c au nord occidental de celle de Candie ;
c ’eft la même que celle qui a été tant chantée par les
Poètes fous, le nom de Cythere.
CERIN, oifeau, voye{ Se r in .
CERINES, (Géog.]) ville de Hle de Chypre, avec
un bon port. Long. .Si, 10. lat. $5. 22.
CERINTHIENS , f. m.pl. (Hfi. eccléf.) anciens
hérétiques qui nioient la divinité de Jefus-Chrift, &
qui tirèrent leur nom de Cerinthe leur chef, fameux
héréfiarque du premier fiecle, 8c contemporain de
l ’apôtre S. Jean.
Cerinthe étoit extrêmement zélé pour la circonci-
fion 8c autres obfervances légales ; & S. Epiphane
afiïïre qu’il fut chef du parti qui s’éleva à Jerufalem
contre S. Pierre, parce qu’il avoit communiqué avec
les Gentils. Son héréfie approchoit fort de celle des
Ebionites. Voye^ E b i o n it e s .
Il avançoit entr’autres chofes, que ce n’étoit pas
Dieu qui avoit fait le monde, mais une certaine
vertu féparée & très-éloignée de la vertu fouverai-
ne , 8c qu’elle l’avoit fait à fon infû : que le Dieu .
des Hébreux n’étoit pas le Seigneur, mais un ange :
que Jefus étoit né de Jofeph 8c de Marie, comme les
autres hommes ; mais que comme il les furpafloit
tous en vertu & enfageffe , le Chrift (c’eft-à-dire
une vertu particulière) envoyé par le Dieu fouve- '
rain, étoit defcendu en lui après fon baptême en figure
de colombe ; qu’il lui avoit manifellé le Pere inconnu
jufque-là, & fait opérer des miracles. A la fin,
félon lu i, le Chrift s’étoit envolé , 8c s’étoit retiré
de Jefus-Chrift dans le tems de fa paflîon ; enforte
qu’il n’y avoit que Jefus qui avoit fouffert 8c qui étoit
refliifcité : mais le Chrift étant fpirituel, étoit demeuré
immortel 8c impaflible. Cerinthe publioit une
prétendue révélation contenant des images monfl*
trueufes, qu’il difoit lui avoir été montrées par des
anges ; & affûroit qu’après la réfurreâion générale
il y auroit un régné de Jefus-Chrift fur la terre pendant
mille ans, & qu’alors dans Jérufalem les hommes
joiiiroient pendant ce tems de tous les plaifirs
de la chair. On croit que Cerinthe bornoit la béati-,
tude à ce régné terreftre. Ses difciples foutenoient
toutes ces vifions ; quelques-uns d’entr’eux nioient
la réfurreclion , & plufieurs avançoient que Jefus-
Chrift n’étoit pas encore refliifcité. Ils rejettoient
tout le nouveau Teftament, à l’exception de l’évangile
de S. Matthieu , oîi l’hiftoire de la circoncifion
de Jefus-Chrift leur paroifloit une preuve démônf-
trative de la néceflité de cette cérémonie dans 1©
Chriftianifme. Quelques anciens ont attribué à Cerinthe
l’Apocalypfe de S. Jean , 8c fous ce prétexte
l’ont rejettée comme un livre apocryphe , trompés
par la reflemblance du titre que Cerinthe avoit donné
à un de fes ouvrages. Voye^ Apocalypse & Apocryphe.
(G)
CERISAYE, f. f. (Jardinage.) eft un lieu planté
en cerifiers. Hoye^ Cerisier.
CERISE, f. f. fruit du cerifier. Voye^ Cerisier.
Ce fruit eft très-bon : on le mange crud quand il eft
mûr ; ou on le cueille un peu avant fa maturité , 8c
on le met en compote. Pour faire la compote, on en
coupe la queue par la moitié : on fait bouillir du fucre
dans une poelle : on prend une demi-livre du fucre
pour une livre de fruit. Quand le fucre bout, on y
jette les cerifes; on remue. ,,pn écume ; on pouffe l’ébullition
jufqu’à ce que le fucre foit en firop : après
quoi on laiffe refroidir, & la compote eft prête.
La confiture de cerife n’a rien de particulier : voyez
celle 7’Abric‘ot. On tire à l’alembic une eau-de-vie
de cèrife qui eft très-violente.
CERISIER, f. m. cerafus, (Hijl. nat. bot.') genre
d’arbre à fleur en rofe compofée de plufieurs pétales,
difpofés en rond. Le piftil fort du calice, & devient
dans la fuite un fruit charnu prefque rond , ou en
coeur, qui renferme un noyau de la même forme ,
dans lequel il y a une femence. Ajoutez au caraétere
de ce genre le port de fes efpeces. Tournefort, infi,
rei herb. Voye{ PLANTE, (1 )
Le cerifier fe diftipgue en bigarèautier 8c en merifier.
Le bigareaif.ùer a Tes mêmes feuilles 8c le même
bois que le cerifier. .Son fruit eft cjuarré, plus ferme ,
plus croquant, 8c d’un goût plus agréable, mais
moins fondant que la cerife. Il eft prefque blanc ,
mêlé d’un peu de rouge.
Le guinier a aufli le.même bois 8c la même feuille
que le cerifier: c’eft un fruit précoce qui vient avant
les autres efpeces. La guine eft rouge, blanche, cendrée
, moins ronde que la cerife, la chair moins ferme
& plus fade.
Le merifier eft un arbre fauvage. Voye^ Merisier.
Le griottier a de plus beau fruit que les autres.
Voye^ Griottier.
On appelle tous cgs fruits des fruits rouges.
Les belles cerifes à courte queue font bonnes à
confire, 8c elles croiffent dans la vallée de Montmorency,
oîi on les appelle cerifes coulardes. ES a encore une cerife appellée royale ou dL7«-
gleterre, qui revient à celle de Montmorency ou à la
griotte.
Les cerifiers fe multiplient par leurs noyaux germés
8c par des remettons à leur pié ; mais on les greffe ordinairement
fur le merifier rouge, qui eft le plus abondant
en feve. Quand ces rejéttons font grands', on
greffe defliis de greffes griottes, qui réufîilTent mieux
que fur le merifier. (K)
Il y a deux efpeces de cerifiers dont le fruit eft d’ufa-
ge en Medecine ; le cerafus f u i y a , fruclu rotundo, ru-
bro G acidç, Tourn, infi, Sa gomme pafle pqiu litlwn;
triptlque , 8c fes cerifes pour plus raffraîchiffantes
quq les noires ; elles calment la foif ; elles font bien-
faifantes à l ’eftomac, 8c aiguifent l’appétit. La gomme
du cerifier pafle pour lithontriptique.
Leurfuc eft très-réfolutif;lorfqu’on les a fait bouillir
, & qu’on en fait un ufage fréquent, elles peuvent
guérir plufieurs maladies chroniques, 8c emporter
par la diarrhée la matière qui faifoit obftruélion.
Le cerafus nigra, ojfic. germ. 13 23. Ses cerifes font
cordiales, céphaliques, 8c falutaires dans toutes les
maladies de la tête 8c des nerfs, comme les épilep-
fies, les convulfions, les paralyfies, & autres maladies
femblables.
L’eau diftillée eft d’un grand ufage dans les affections
fpafmodiques.. - (N )
CERISIN, oifeau ; voyeç Serin.
* CERITES, f. m. pi. (Hifi.) peuples d’Italie, ha-
bitans de Ceré , à qui les Romains accordèrent le
droit de bourgeoifie , en reconnoiffance de l’afyle
qu’ils avoient accordé aux Veftales à l’arrivée des
Gaulois. Comme ils n avoient point le droit de fuf-
frage dans les affemblées , on difoit d’un citoyen
romain privé de ce Aufträge, qu’il étoit in ceritum tabulas
reïuius.
CERN A Y en Dormois, (Geograph.) petite ville de
France en Champagne, à huit lieues de Rheims.
CERNIN, (S a in t ) Géog. petite ville de France,
dans le Roiiergue.
CERNINUM, f. (Hiß. anc.) habit de femme dont
il eft fait mention dans Plaute, mais dont on ne con-
noît que le nom.
CERNOPHOROS, f. f. ( Hifi. anc. ) nom d’une
des danfes furieufes des Grecs.
CERNU, (Géog.) petite ville d’Afrique au royaume
de Maroc,-dans la province de Duquela.
CERN Y , (Géog.) petite ville de l’île de France ,
dans la généralité de Paris.
CERO, f. m. (Hifi. nat. Ichth.) poiflon de mer du
genre des tourds ; on le.nomme cero en Provence 8c
principalement à Antibe. Il a en Languedoc jufqu’à
line coudée de longueur, & il eft marqué de diver-
fes couleurs : le dos eft de couleur d’or & moucheté
de verd ; le ventre eft blanc 8c parfemé de traits
courbes de couleur rouffe ; les levres font vertes •
les couvercles des oiiies de couleur de pourpre ; enfin
la queue & les nageoires font bleues pour la plus
grande partie. Rondelet. Voye^ P o i s s o n . ( J )
CEROUENE ou CIROUENE, (Chirurgie.) nom
que le vulgaire donne à des emplâtres réfolutives &
fortifiantes, qu’on applique fur la peau à la fuite des
chûtes , pour les douleurs 8c contufions qu’elles cau-
fent. On fait communément ces emplâtres avec de
la térébenthine & du bol d’Arménie. ( J T )
CERO M A , ( Hifi. ancienne. ) lieu des anciens
thermes ou bains dans lequel les athlètes fe faifoient
oindre : Pline, liv. XXXV. ch. ij. s’eft fervi de ce
terme en ce fens : iidem palceftras athletarum imagini-
bus & ceromata fua exornant ; mais on prend plus communément
ce nom pour un onguent dont les athlètes
fe faifoient froter, 8c que nous appéllons cérat.
On le compofoit d’une certaine quantité d’huile 8c
de cire mélées 8c fondues enfemble. Il fervoit non-
feulement à rendre les membres des luteurs gliflàns
8c moins fujets à donner prife à leurs adverfaires,
mais encore à leur procurer plus de fouplefle 8c d’agilité
dans leurs mouvemëns. (G)
CEROMANTIE, f. f. divination qui fe faifoit par I
le moyen de la cire, & qui étoit en ufage chez les
Turcs, au rapport de Delrio : elle confiftoit à faire
fondre de la cire, & à la verfer goutte-à-goutte dans
un vafe plein d’eau ; 8c félon la figure que formoient
les gouttes, on en tiroit des préfages heureux ou malheureux.
he meme auteur comprend fous le titre de cero-
/nantie, une fuperftition ufitée de fon tems en Alface*
« Lorfque quelqu’un eft malade, dit-il , & que les
» bonnes femmes veulent découvrir quel faint lui a
» envoyé fa maladie, elles prennent autant de cier-
» ges du même poids qu’elles foupçonnent de faints,
» en allument un en l’honneur de chaque faint ; &
» celui dont lé cierge eft le premier confumé, pafle
» dans leur efprit pour l’auteur du mal. Delrio, lib.
» IF.pag. J J j ». Ce mot eft formé du grec xnpo'c ,
cire , & de ^ Ttia, divination. (G)
CERON, f. m. (Commerce.) que l’on nomme plus
communément furon, forte de ballot de marchandi-
fe, couvert de peau de boeuf fraîche, dont le poil eft
en-dedans. Voye^ Suron. Diction, de Comm. (G)
* CERQUEMANNEUR, f. m. ( Jurifprud. ) c’eft
ainfi qu’on appelle dans la Flandre 8c dans la Picardie,
des experts 8c maîtres jurés qu’on appelle, foit
pour planter, foit pour rafleoir les bornes. Ils ont ,
une efpece de jurifdiélion fommaire pour ces fortes
de différends qui font très-fréquens, 8c qui feroient
ruineux en juftice réglée.
CERRITO, (Géog.) petite ville d’Italie au royaume
de Naples, dans la province de Labour.
CERS, (Géog.) petite île de l’Océan, fur les côtes
de France, à l’orient de celles de Grenezey.
CERTIFICAT, f. m. témoignage qu’on donne par
écrit pour certifier la vérité d’une chofe.
Certificat defranchife; c’eft un a&e qui déclare
certaines marchandifes franches 8c exemptes des
droits de fortie du royaume, pour avoir été achetées
8c enlevées pendant le tems de la franchife des foires.
Voye{ Acquit de Franchise. Dictionn. du.
Commerce, tome II. p. \5o. (G)
■ CERTIFICATEUR, f. m. terme de Pratique, eft
celui qui répond en juftice delafolvabilité d’une caution
judiciaire, & eft même tenu fubfidiairement delà
fomme pour raifon de quoi la caution a été exigée,
au cas que par l’évenement la caution fe trouve
infolvable. Or pour conftater fon infolvabilité it
faut la difeuter avant d’attaquer le certificateur. Foyj
Caution.
CERTIFICATION, f. f. terme de Palais, eft l’at-
teftation que donne le juge du lieu, que des criées
ont été faites avec les folennités 8c les formalités re-
quifes par les ordonnances.
Il fignifie aufli l’atteflation que quelqu’un donne en
juftice, qu’une caution eft folvable ; 8c par cette at-
teftation, le certificateur devient lui-même caution
de la caution. Vjyeç ci-devant Certificateur. (H \
CERTIFIER, v. aft. fignifie répondre d'une caution,
après avoir atteflé fa folvabilité. (G)
* CERTITUDE, f. f. ( Logique , Métaphyfique }
& Morale. ) c èfi proprement une qualité du jugement
qui emporte l'adhéfion forte & invincible de notre efprit à
la propofition que nous affirmions.
On peut prendre le mot de certitude en dijférens fens r
ce mot s'applique quelquefois à la vérité ou à lapropofi-
tion même a laquelle l'efprit adhéré ; comme quand on
dit la certitude de telle propofition, &c. Quelquefois
il fe prend, comme dans la définition que nous en avons
donnée, pour l'adhéfion même de l'efprit à la propofition
qu'il regarde comme certaine.
On peut encore difiinguer, comme M. d'Alembert l'a
fait dans le Difcours préliminaire, L'évidence de la certitude
, endifant que l'évidence appartient proprement aux
idees dont l'efprit apperçoit la lia fon tout d'un coup , &
La certitude à.celles dont il n apperçoit laliaifonque par
le fecours d'un certain nombre d'idées intermediairesi
Ainfi, par exemple, le tout eft plus grand que fa partie
, ejl une propofition évidente par elle-même, parce que.
Vefprit apperçoit tout-d'un-coup & fans aucune idée intermédiaire
la liaifon qui efl entre les idées de tout 6* de
plus grand, départie & déplus petit; mais cette propofitiont
le quarré de l’hypoténufe d’un triangle reélan