ma r chan d o u d ’un b anqu ier , q u i fa i t p ré fen te r fe.s
b ille ts p a r - to u t pou r a v o i r d e l’a r g e n t , & q u i donn e
p a r - là à con no ître qu’il eft lu r le p en ch an t d e fa ru in e
prê t à faire fa illite . Voye^ F a i l l i t e . (G)
* B R AN LO IR E , f. f. c’eft ainfique les Serruriers
, Taillandiers, 8c autres ouvriers de forge, appellent
la chaîne, qui tient d’un bout au levier, qui
fait mouvoir leurs ioufflets, & qui porte un manche
de l’autre bout qu’ils prennent à la main, pour mettre
en afrion ce levier.
BRANQUE-URSINE ; voyc^ A c a n t h e .
BRANSKO, ( Géogr. ) petite ville de Mofcovie,
fur la riviere Defna, dans le duché de Novogorod
Sewierski. Il y a deux autres villes de même nom,
l ’une en Podlachie fur la Narva, l’autre en Wolhinie.
BRANSLE, (Géog.) riviere de France, qui prend
fa fource dans le Vendomois, fe jette dans la Ciffe,
un peu au-deffus de fa jon&ion avec la Loire.
BRAQUER un canon ou un mortier, (Artillerie,)
c’eft lui donner la polition néceffaire pour tirer : mais
ori fe feri plus communément du terme dc- pointer,
pour exprimer la même chofe. Voye{ P o i n t e r . (Q)
BRAQUES ou BRACS, f. m. pl. (Chaffe.) c’elt le
nom qu’on donne à des chiens ras de poil, bien coupés,
légers, bons quêteurs, vigoureux, 8c affezfins
de nez. Ils font bons pour la plaine & pour les brof-
failles. Ils réliftent à la chaleur, 8c font moins fenfi-
bles aux épines que les autres.
BRAS, f. m. ( A n a t o m i e . ) eft une partie du corps
humain, qui fe termine d’un côté à l’épaule, 8c de
l’autre à la main. Voy e^ C o r p s , E p a u l e , & c .
Chez les Médecins & les Anatomiftes, bras figni-
fie feulement cette partie qui eft entre l’épaule & le
coude ; le refte depuis le coude jufqu’au poignet, fe
nomme l’avant-bras. Voye%_ M a i n .
Le bra s dans ce dernier fens, n’a qu’un feul os
appellé h um é ru s . Voyez H u m é r u s .
Le bras a cinq fortes de mouvemens qui s’exécutent
par neuf mufcles ; un mouvement en-haut, par
le deltoïde, le fufépineux, 8c le coracobrachial ; un
mouvement en-bas, par le grand rond, le petit rond ,
8c le grand dorfal ; un mouvement en-devant, par le
grand peôoral & le fous-fcapulaire ; un mouvement
en-arriere, par le fous épineux ; un mouvement circulaire
, par l’aâion combinée de tous ces mufcles.
V o y e \ c h a c u n d e ce s m u f c le s f o u s f o n a r t ic le p a r t ic u lie r .
L’autre partie du bra s ou l’a v a n t - b r a s , eft compo-
fée de deux o s, le ra d iu s 8c le c u b itu s . Voy. R a d i u s
& C u b i t u s .
Les mufcles qui fléchiffent Y a v a n t -b r a s , font le b i c
e p s & le b r a c h ia l in t e r n e ; ceux qui Retendent font le
lo n g e x te r jeu r& c le c o u r t e x t tn f e u r , le b r a c h ia l e x te rn e ,
Va n co n é e ; le mouvement de pronation s’exécute par
le rond pronateur & le quarré pronateur ; 8c celui de
fupination, par le lo n g fu p in a t e u r 8c le c o u r t f u p in a -
teu r. V. c h a c u n d e ce s m u f c le s en f o n lieu . La faignee ordinaire
fe fait au bras.V. S a i g n é e 6* P h l é b o t o m i e .
B r a s de la moelle alongée , voyeç BRANCHES &
M o e l l e a l o n g é e . (L)
B r a s , fe prend au figuré pour un infiniment ou
pour la partie d’une machine, qui a par fa longueur
& par fa fon&iondes rapports, quelquefois bien éloignés
, avec la forme 8c les ufages du bras dans le
corps humain. C ’eft en ce fens qu’on-appelle chez les
marchands Ciriers , bras de flambeaux , les longs cordons
de meche dont ils forment leurs flambeaux, en
les enduifant de cire. Voye^ F l a m b e a u & C i r e .
Chez les Menuifîers & Charpentiers, brai de feie ,
font les deux pièces de bois parallèles auxquelles la
feuille de la feie eft attachée. V i y e { S c i e .
Chez les Charpentiers, bras de chevre , les deux longues
pièces de bois qui portent le treuil fur lequel
le cable s’enveloppe, quand on monte un fardeau.
Voye{ C h e v r e , 6-c.
Chez les Majfons, bras de bar & de civiere, les ex* •
trémités des deux principales pièces de ces engins ,
celles que les porteurs tiennent à leurs mains, quand
ils s’en fervent. On dit encore bras de grue (voye{
Grue) ’, bras de baleine, pour nageoires (voye{ B a l
e in e ) ; bras d’engin (voyeç E n g in ) ; bras de Tour-*
neur , bras d'ancre , bras de riviere , 8cç. V?ye£ ces articles
, les uns ci-deffous , les autres à leurs renvois«
B r a s SÉ CULIER, terme ufité en Droit, eft l’autorité,
la main ou puifl'ance du juge féculier, que l’on
employé pour faire exécuter les ordonnances du juge
d’Eglife ,ou pour faire fubir à un eccléfiaftique coupable
d’un délit privilégié, les peines que l’Eglife ne
peut impofer. Le juge d’Eglife n’a pas le pouvoir de
mettre à exécution les fentences fur les biens temporels
de ceux qu’il auroit condamnés, ni d’impofer des
peines grieves, 8c qui aillent jufqu’à l’effufion du
ïang. Diclionn. de Droit de Deferriere.
B r a s , en Manège, fe dit de la partie de la jambe
de devant, qui s’étend depuis le bas de l’épaule jufr
qu’au genou. On cjit qu’un cheval plie bien le bras ,
pour dire qu’il plie bien la jambe, quoique le bras
même ne plie point. Un cheval qui plie bien les bras,
& leve le devant avec liberté, n’a plus befoin d’être
mis entre deux piliers pour lui rendre le devant leger.
Le bras pour être bien fait, doit être large, long, 8c
charnu. ( V )
B r a s , (Jardinage.) eft un terme dont on fe fert
en parlant des melons, des concombres, des citrouilles
, pour exprimer les branches qu’ils pouffent. On
diftingue les bons bras d’avec les mauvais, qui font
veules, 8c qu’il faut fupprimer. Les bons melons ne
viennent jamais que fur les bons bras. (K )
B r a s , en Marine; c e fo n t des co rd a g e s amarrés
a u b o u t d e la v e r g u e , p o u r la m o u v o i r & g o u v e rn e r
fé lo n le v e n t . L a v e r g u e d’a r t im o n , o u t r e les bras, a
u n e co rd e ap p e llé e ourfe, à l ’e x t rém ité d e la v e r g u e .
Hale^fur les bras, terme de commandement pour
ordonner aux matelots de roidir ces cordages.
Tenir un bras, c’eft-à-dire haler & amarrer un de
ces cordages nommés bras.
Bon bras, cela fe dit quand on braffe au vent?* en
forte que le vent ne foit pas au plus près.
Bras de revers , larguer le bras du vent ou de fervice.
Bras , les grands bras ou bras de la grande vergue &
f g . t .n ° .44.
Bras de la vergue de mifene , n° 4
Bras de la vergue du grand hunier , n° 73.
Bras de la vergue du petit hunier, n° 75.
Bras de vergue de foule , n° 71. Le cordage appelle
ourfe ou hource, n° 43.
Bras de vergue de perroquet de foule, n° 72.
Bras de la vergue du grand perroquet, n° 74.
Bras de la vergue du perroquet de mifene ,fig. 1. n° 76.
Bras de la vergue de civadiere, n° 46.
Bras de la vergue de perroquet de beaupré , n° 77. (Z )
B r a s , te rm e d o n t fe fe r v e n t le s Géographes , p o u r
d ire u n e p a r tie de m e r o u d e r iv ie r e reffe r r é e en tre
d e s te r re s . Voye^ M e r , O c é a n , R i v i e r e .
L’Italie eft féparée de la Sicile par un bras de mer.
Le bras de Saint-Georges dans la Méditerranée, eft
l’ancien bofphore de Thrace, aujourd’hui le détroit
des Dardanelles.
B r a s d'une ancre, e f t u ne des mo itié s d e la p a r t ie
c o u r b e , d ite croifie. Voye[ A n c r e .
B r a s d’une balance, fo n t les d e u x partie s du l e v i e r
q u i la f o rm e , p rife d e part 8t d’au tre du c e n t r e , 8c
a u x qu e lle s o n fufpend les po ids . V. B a l a n c e . (O)
B r a s , en terme de Diamantaire, n’e ft au tre ch o ie
q u ’une p ie c e d e b o is A B , Pl. X I. du Diamantaire,
d’ e n v iro n d eu x p iés de lo n g , g a rn ie d e d e u x p o ig n é e s ,
i8c m o n té e fu r u ne autre p ie c e p e rp en d icu la ire C D ,
q u i to u rn e p a r en -b a s fu r u n e crap au d in e fc e llé e en
terré, 8c par en-haut au moyen d’un fôurbilîôn dans
Un collet qui l’embraffe. Voye^ la figure première, Pl.
II. du Diamantaire.
Pour faire mouvoir la roue, un ouvrier pouffe 8c
tire alternativement le bras A B , par le moyen des
deux poignées qu’il tient dans fes mains ; le mouvement
ainfi imprimé au bras, fe communique par le
moyen de l’épée au coude de l’arbre, qui porte la
roue de bois. Voye^ les figures,.
BRAS, (parties de la preffe en eàille-doitce.) ils font
au nombre de quatre afl'emblées par une de leurs e x - .
trémités 00, dans les parties latérales des jumelles
C D ; leur autre extrémité F F , porte fur les colonnes
G , qui font de même au nombre de quatre. Voyeç
PRESSE d’imprimerie en taille-douce, & lesfig. prem.
& C. 00, F F , Pl, de l ’Imprimerie en taille-douce.
■ B r a s , (terme de Tourneur.) ce font deux pièces
de bois quitraverfentles poupées du tour un peuau-
deffous des pointes, 8c qui fervent à foutenir la barre
fur laquelle l’ouvrier appuie fes outils en travaillant.
Ces bras s’avancent 8c reculent à la volonté de l’ouvrier,
8c félon que l’ouvrage le demande. Voye^
T o u r .
Bras de preffe, bras de force, pièces du métier à bas.
Voyc^ l ’article B AS.
* BRASIDÉES, f. m. pi. (Hifl. anc.) fêtes infti-
tuées en l’honneur de Brafidas, par les habitans d’Am-
phipolis, qui éleverént à ce chef fameux des Lacédémoniens
, un fuperbe tombeau dans le milieu de
leur ville. Nous ne favons rien de la maniéré dont
les Brafidées fe célebroient.
* BRASILLER, v . neuf. ( terme de Marine. ) il fe
dit des feux. 8c de la lumière que jette la mer pendant
la nuit. La mer brafille beaucoup le long des flancs
d’un vaiffeau qui vogue à pleines voiles. .
BRASLAW ou BRACKLAW, (Géog.) ville 8c
palatinat, ou province de la petite Ruffie ; fur les
frontières de la Tartarie; la ville eft fituée fur la riviere
de Bog. Long. 4 7 .16 . lat. 48. 45.
BRASLAW, ou BRATISLAW, (Géog.) ville de
Pologne, fur les frontières du duché de Curlande,
fur un grand lac , à peu de diftance de la Dwina.
Long. 44. 40. lat. 66. 46.
BRASLAW, (Géog.) petite ville de la Valachie,
près des frontières dé la Moldavie.
BRASSAGE, f: m. (à la Monnoie'.) droit que le
roi accorde a’üx dfreêteurs de la'.monnoie fur chaque
marc d’o r, d’argent, 8c de billon, mis en oeuvre 8c
fabriqué. Ce droit eft de cinq fous pour l’or 8c pour
l’argent, 8c de fix fous pour le billon.
Autrefois le directeur ( que l’on appélloit maître )
prenoit trois livres par marc d’o r, 8c dix-huit fous par
marc d’argent, dont la moitié étoit employée au déchet
de fonte, charbon, frais, &c. 8c l’autre moitié
au payement des ouvriers.
* BRASSARD, f. m. infiniment de bois dont on
fe fert pour jouer au ballon : c’eft une douille de bois
de chêne affez mince, de la longueur de l’avant-bras
qu’on y fait entrer à force avec des mouchoirs, fer-
viettes, ou autres linges. On peut avec le bras ainfi
armé, recevoir le ballon 8c le frapper fi fort que l’on
veut fans fe bleffer. La furface du braffart eft taillée
en groffes dents, afin que le coup ne gliffe pas fur le
ballon.
Les anciens à qui le jeu de ballon n’étoit pas inconnu
, ont eu aufli leurs braffards : mais ils n’étoient
pa;s de bois ; c’étoientdes courroies d’un cuir fort,
dont ils faifoient plufieurs tours fur leurs bras.
* B r a s s a r d de Verrier ; ces braffards, font faits de
deux vieux chapeaux paffés l’un dans l’autre. On en
ôte le deffus, 8c l’on en couvre le bras droit jufqu’au
coude. Ils fervent à foutenir lé manche des pelles ,-
quand il eft trop chaud, lorfqu’ôn tranfporte avec
ces pelles de la matière, des arches à recuire, dans
le pot.
, BR AS S A\V, du GR ON STAT, (Géog. anc. &mod.)
ville, forte de Tranfilvanie. Long. 44. 10. lat, 4(0.
go. Les uns la prennent pour la Pretoria augufla de
Ptolomée, 8c d’autres la nomment Corona 8t Stepha-
nopolis.
BRASSE, f. f. La Marine a trois fortes de braffes £
la grande braffe, dont on fert pour les vaiffeaux de
guerre eft de fix piés j la moyenne, qui eft celle des
vaiffeaux marchands, eft de cinq piés 8c demi; 8c la
petite n’eft que de cinq piés ; elle n’eft en ufage que
parmi les.patrons de barques 8c autres petits bâti-
mens qui fervent à la pêche.
Tousses cordages fe mefurent par braffes. Les cables
des plus grand vaiffeaux ont 120 braffes ou 720
piés. Le Roi entretient dans fes ports un officier nommé
maître d’équipage, dont la principale fonftion eft
de couper les manoeuvres fuivant le rang des vaiffeaux
, c’eft-à-dire de donner aux cordages la longueur
qui leur convient à chacun. Z )
B r a s s e , (Commerce.) mefure delà longueur des
deux bras étendus,. 8c qui eft ordinairement de cinq
piés. M. Savari la fait de fix piés de roi, 8c équivalente
à la toife. Voye^ T o i s e .
B r a s s e , eft aufli une efpece d’aune ou de mefure
de longueur, qui fert à mefurer les draps, toiles, rubans
8c autres pareilles marchandifes.
On s’en fert dans prefque toute l’Italie : mais fa
mefure varie fuivant les lieux. A Venife la braffe contient
un pié trois pouces trois lignes, qui font huit
quinzièmes de l’aune de Paris, 8c ainfi quinze braffes
de Venife font huit aunes de Paris.
La braffe de Bologne, Modene, Mantoue, eft fern-'
blable à celle de Venife.
À Luques la braffe'eft. d’un pié neuf pouces dix lignes,
ce qui fait demi-aune de Paris ; à Florence elle
contient un pié neuf pouces quatre lignes, qui font
quarante-neuf centièmes d’aune de Paris, 8c par con-
féquent un peu moins d’une demi-aune.
A M ilan la braffe p o u r m e fu re r le s fo i e s , n’ e ft p a s
la m êm e q u e c e lle a v e c l a q u e lle o n m e fu re le s d rap s
d e la in e : la p rem iè r e n e co n ten a n t q u ’u n p ié fe p t
p o u c e s qu a t re l ig n e s , 8c la fé c o n d é d e u x p ié s o n z e
lign e s .
À Bergame la braffe contient un pié fept pouces
. fix lignes, qui font cinq neuvièmes d’aune de Paris ;
ainfi neuf aunes de Bergame n’en font que cinq de
Paris.
B r a s s e ^ f e d it au fli d e la ch o fe m e fu ré e a v e c l a
braffe s u n e braffe de drap , u n e braffe de corde. (G)
BRASSÉE DE SO IE , ( terme de Fabrique des étoffes
de foie. ) La braffèe de foie eft compofée d’autant de
brins de foie qu’il y a de rochets à la cantre. Le terme
de braffèe n’eft en ufage que pour l ’ourdiffage des
chaînes : mais on fe fert par-tout du terme de portée.
La portée ordinaire eft de 80 fils.
BRASSEIER, BRASSER, BRACHER, v. neuf.’
en Marine , c’eft faire la manoeuvre des bras, 8t gouverner
les vergues avec ces cordages. V, Bras. (Z )
BRASSER, v. neut. il fe dit proprement de la manoeuvre
des braffeurs ou fabricateurs de bierre, dont
le principal travail eft des bras. Voye{ B r a s s e r i e .
Le verbèbraffer a paffé de-là dans plufieurs autres
arts.
B r a s s e r les vergues, ( Marine.) c’eft me t tre le s
v e rg u e s h o rifo n ta lem en t d e P a y a n t en - a r r ié r é , ert
maniant le s m a noe u v re s .
B r a s s e r les voiles furie mât, c’eft-à-dire manoeuvrer
les voiles de telle manière que le vent fe mette
deffus ; au lieu d’être dedans : ce qui eft aufli braffer à
contre, terme ufité pour la mifene.
Braffe auvent, terme de commandement pour faire
manoeuvrer les vergues du côté d’oîi vient le vent.