
fines,'qui viennent des Indes orientales, mais fur-
tout de Bengale : c’eft pour cette raifon qu’on les appelle
cajfes bengales. Elles ont feize aunes de long,
fur huit de large.
CASSEAU, f. m. on entend par ce terme dans
• VIniprimtrie, le diminutif d’une caffe : c’eft une efpe-
ce de tiroir dont les caffetins ou compartimens font
égaux, plus ou moins grands & plus ou riioins profonds
, à proportion de la groffeur du cara&ere auquel
il eft deftiné. Le nombre de fes caffetins eft ordinairement
de quarante-neuf, ou de fept en tout
fens, parce qu’il eft exa&emerit quarré. Le caffeau
fert à mettre les lettres de deux points, ou les v ignettes
de fonte : ori lui donne le nom du corps de
caraâere qu’il renferme. Il y a le caffeau de deux
points de Gros-romain, celui de deux points de Saint-
Auguftin, & ainli des autres corps de carafteres.
* CASSEAU , f. m. ( art de faire la dentelle ).; c’eft
lin petit morceau de corne fort mince, teint en rouge
ou en autre couleur, dun quart ou d’une demi-
ligne d’épais, de cinq à fix lignes de haut, d’un pouce
ou environ de large, replié de maniéré que fes
deux extrémités rapprochées Si arrêtées par un fil,
forment une efpece de petit étui dans lequel on met
la caffe du fufeau à faire la dentelle quand iieft chargé
de fil, afin d’empêcher le fil de s’éventer. Lorfque'
le fil eft éventé, il fe caffe facilement ; aufli eft-il à'
propos que celles qui font la dentelle travaillent à
l’ombre. Foyc{ D e n t e l l e .
CASSE-AIGUILLE, f. m. ouvrier occupé dans
les falines. Voye{ A i g u i l l e u r , voyeç Sa l in e s .
CASSEL, ville de France dans la Flandre, à quatre
lieues de S. Orner. Long. a ô .j) . c». lat. 5o. 4%.
64.C
a s s e l , belle Si forte ville d’Allemagne, capitale
du landgraviat de Heffe-Caffel. Long. 27. io.
lat. âi. 20.
* CASSÉ-MOTTE, f. f. ( Agricult.) itiftrufflenf
dont le nom indique affez l’ufage ; c’eft une îïiaffue
de bois dur qu’on employé dans les terres fortes :
elle eft groffe comme fa cuiffë* On la cercle de fe r ,
& l’on y ajufte un manche d’environ quatre piés de
long. Foyt{ cet infiniment, PL (T Agriculture.
C ASSENA, ( Géog. ) royaume d’Afrique, dans la
Nigritie, tributaire de celui de Tombut.
CASSENEUIL ( Géog. ) petite ville de France
dans l’Agénois , fur la riviere de Lot.
CASSE NOISETTE, f. m. (Hifi. nat. Ornith.)pi-
pus cinereusijitta , oifeau qui a aufli été nommé torche-
pot & grimpereau; il eft un pëu plus petit que le pinçon,
à peinepefe-t-il une once, lia fix pouces de longueur
depuis la pointe du bec jufqu’au bout des pattes ; le
bec a fept huitièmes de pouce, depuis fa pointe juf-
u’à l ’angle de la bouche. Il eft triangulaire ; la piece
u deffus eft noire, Si celle du bas eft blanchâtre à
fa racine. Sa langue eft large Si pas plus longue que
le bec ; elle eft dure à fon extrémité & déchiquetée.
L ’ouverture des narines eft ronde Si recouverte par
des poils ou foies roides ; la tête, le cou, & le dos
font cendrés. Les côtés du corps fous les ailes font
rougeâtres ; la gorge & la poitrine font d’un blanc
rouffâtre : les plumes du deffous de la queue font rougeâtres
fur les côtés, & blanches dans le milieu. Il y
a une longue bande noire qui s’étend depuis le bec ,
^ufque fur le cou en paffant fur les yeux. Chaque aile
a dix-huit grandes plumes : la première eft très-courte
& fort petite ; les intérieures font cendrées, Si les
extérieures font plus brunes : le tuyau de toutes ces
plumes eft noir. Il y a deux taches fur la face inférieure
des ailes ; l’une eft noire Si affez grande fur la
côte de l’aileron; l ’autre blanche & plus petite au-
deffous de la noire fur la racine de grandes plumes
de l’aileron. La queue eft courte, elle a à peine deux
pouces de longueur ; Si elle eft compofé'e de douze
plutiies, dont les deux du milieu font de couleur cendrée
comme le dos. La plume qui fuit de chaque côté
eft de couleur cendrée dans le bas t Si noire dans le
refte, à l’exception de la pointe qui eft cendrée, avec
un peu de noir au bout du tuyau ; la troifieme plumé
n’a prefqué point de couleur cendrée dans le bas.,,
mais il y a une plus grande tache cendrée a la pointe
au refte elle reffemble à la fécondé. La quatrième
eft noire fur plus des trois quarts de fa longueur, Si.
il y a à l’extrémité fupérieure une matque blanche fur
les barbes intérieures ; lesbarbçs extérieures qui font
à la même hauteur font cendrées ; la pointe de la plu»
me eft aufli de couleur cendrée ; mais un peu plus
foncée : l’avant-derniére plume ne différé de-la pré*
cédente qu’en ce que le blanc & le cendré font un
peu plus etendUs, Si qu’en ce qu’il y a un peu de blanc
lur le côté extérieur au-deffous de la marque cendrée y
les barbes ex térieures du milieu-de la demiere plume
font entièrement blanches. Cette marque occupe en*
viron un tiers de la longueur de la plume, Si fe trou»
ve immédiatement au-deffous de la couleur cendrée*
qui eft au-deffus de la plume : au refte cette plume
reffemble aux deux précédentes ; toute la différence
qu’on y peut obferver, eft que la marque cendrée du
deffus & le blanc qui eft fur le Coté extérieur font
plusétendus.Les pattes font de couleur de chair avec
une legere teinte de brun. Les- ongles font bruns *
longs, & crochus ; cet oifeau n’a qu’un doigt de derrière
qui eft égal à celui du milieu, fon ongle eft le
plus long. Les doigts extérieurs de chaque côté tiennent
au doigt du milieu à leur racine ; le doigt extérieur
eft le plus petit : on trouve dans l’efiômac de
cet oifeau des fearabées. Il niche dans des trous d’ar*
bre ; & quand l’ou verture qui lui fert dè paffage eft
trop1 grande, il la rétrécit en la bouchant avec de la
terre : il né fe nourrit pas feulement d’iîifeftes, il
mange aufli des noifettes ; il en fait provifiori pouf
l’hy ver. La façon dont il les caffe eft affez finguliere ;
il met une noifette dans une fente pour l’afuîrer en
place, Si enfuite il frappe deffus de toute fa force
avec fon bec, jufqu’à ce qu’il ait percé la coque ,
alors il lui eft facile de tirer l’amande par le trou qu’il
a fait. "Willughby , Omit. Foye[ O i s e a u .
CA S SE -N O IX , f. m. (Hijl. nat. Omit.') caryocatacles,
oifeau qui a environ un pié de longueur depuis l’extrémité
du bec, jufqu’aûbout des pattes ou des ailes j
car les unes Si les autres font également longues :
l’envergure eft d’environ un pié neuf pouces. Le bee
a près de deux pouces de longueur, depuis la pointe
jufqu’aux coins de la bOuche ; il eft noir Si fort i la
piece fupérieure eft un peu plus avancée que l’inférieure
, Si elle n’eft pas pointue* La langue eft courte
, fourchue, & très-profondément découpée ; l’iris
des yeux eft de couleur dè noifette : l ’ouverture des
narines eft ronde & recouverte par de petites foies
blanchâtres. Tout le corps de cet oifeau eft de couleur
rouffe, mêlée de brun Si parfemé de taches
blanches triangulaires partout, excepté fut la tête.
Les taches de la poitrine font les plus grandes, Si le
deffus de l’oifeau eft d’une couleur plus rouffe que
le refte du corps. Il y a du blanc entre le bec Si les
yeux ; & les plumes qui font au-delà de l’anus fous
la queue font aufli très-blanches : les grandes plumes
des ailes font noirâtres. La queue a près de cinq pouces
de longueur ; elle eft compofée de douze plumes :
plus de la moitié des plumes extérieures de chaque
côté eft blanche ; celles qui fuivent ont moins de
blanc, Si l’étendue de cette couleur diminue par degrés
dans chaque plume, julqu’à celle du milieu oii
il n’y a prefque point de blanc. Les. pattes Si les ongles
font noirs ; le doigt extérieur tient au doigt du
milieu par labafe. Cet oifeau mange des noix; c’eft
pourquoi on l’a Voye^ nommé caffe-noix. ’^/ùhxMoy, Orniti^ O i s e a u . ( / )
C a s se-N o i x . Foye^ G r o s -b e c ;
*CASSENOLLE,f. f. (Teint.) c’eft ainfique les'
Teinturiers appellent la noix de galle, dont ils font
grand ufage. Foye^ T einture.
CASSER , en terme de Palais, c’eft annuller, déclarer
nul un a&e, une convention, un contrat.
CASSER des troupes, fignifieles licentier, les réfor-
Casser une charge, c’eft la fupprimer ; cafferl'officier
qui en eft pourvu, c’eft l’en dépofféder. ( H )
CASSER, en terme de Raffneur de fucre, c’eft l’action
d’ouvrir les barils en brifant les cerceaux à coups
de hache, pour en tirer plus aifément les matières.
GASSERWS, (Muscle de) Anatom. mufcle du
marteau qui porte le nom de l’anatomifte qui le découvrit
; voye^ Oreille : cet anatomifte fut difciple,
riv a l, & fucceffeur d’Aquapendente. Il a écrit de Or-
ganis vocis & auditus, une nouvelle anatomie de Or-
ganis fenfuum. La bonne édition de fes oeuvres eft de
Venife, 1609. (L)
CASSEROLLE, f. f. uftencile de cuijînc à queue,
en forme de baflîn de cuivre rouge étamé , plus ou
moins profond à proportion de fon diamètre,
CASSERON, voyc£ Calmar.
CASSETTE, f. f. eft fynonyme à un petit coffre ;
les caffettes font deftinées à enfermer des chofes qui
tiennent peu de volume.
Cassette , eft une efpece de boîte divifée en
quatre cafés, dans lefquelles les Tailleurs mettent le
fil & le poil de chevre dévidés fur des pelotes , afin
de les avoir tout prêts fous leur main, Si de pouvoir
s ’en fervir dans le beloin.
Cette caffette fert ^lufli de pié à leur chandelier,
quand ils travaillent à la lumière. Foyeç PL. du Tailleur.
■ CASSIE, f. f. acacia, (PUff nat. bot.) genre de
plante à fleur monopétâle, faite en forme d’entonnoir,
dans laquelle il y a quantité d’étamines raffem-
blées en touffe. Le piftil fort du fond de la fleur, Si
devient dans la fuite une filique qui eft divifée en
plufieurs cellules, Si qui renferme des femences arrondies.
Tournefort, inji. rei herb. Foye[ Plante.
e n
CASSIMERA, (Géog.) pays d’Afie dans les états
du grand mogol, aux frontières delà grande Tar-
tarie.
* CASSIM-GHEURÏ, ( Hifl. mod. ) c’eft le nom
que les Turcs & les Grecs levantins donnent à la
fête de S. Demetrius. Ce jour eft fort redouté par
les matelots Si gens de mer, & ils n’ofent jamais fe
hafarder à tenir la mer ce jour-là, & font toujours
enforte d’être dans le port dix jours avant que cette
fête arrive.
* CASSIN, f. m. partie du métier à étoffes de foie, à
gafe, Sic. c’eft un cadre de deux piés & demi de long
fur vingt pouces de large, qui eft appuyé ou porté
par les deux eftafes du métier, Si qui foûtient un autre
cadre en talud, appellé cage, garni de petites lames
d’une ligne d’épaiffeur, entre lefquelles font enfilées
fur des verges de fer qui leur fervent d’axe, les
rangées de poulies fur lefquelles les cordes de rame
font paffées. Voye{ Estases , Rame , & Velours
ciselé. Le montant du cajjin eft la partie qui foûtient
la cage. V A du caffn eft la piece de bois qui
tient les brancards & montans arrêtés.
CàSSin volant , c’eft ainfi qu’on appelle un caffn
ordinaire, garni de tous fes cordages, rame, femple,
dont on fe fèrt pour la lefture des deffeins, tandis
que les autres métiers travaillent. Une aiguille de
plomb du poids de quatre onces, détend la corde de
rame, & par conféquent celle de femple. Foye^ Rame,
Semple & Velours.
* CASSINE ou THÉ de la mer du Sud , ( Hifi.
fiat, bot.) On lit dans Miller, que les Indiens de ces
Jome JA
contrées en font grand cas, Si que c’eft prefque le
feulremede dont ils faffent ufage à la Caroline. DanS
un tems fixe de l’année, ils accourent de fort loin
fur les bords dé la mer, dont le caffne n’eft jamais
éloigné. Ils prennent fa feuille, la mettent dans une
chaudière pleine d’eau, & la font bouillir fur le feu*
Quand l’infufion ou la décoéHon en eft fuffifamment
faite, ils s’affeyent autour de la chaudière, Si chacun
en avale dans une grande taffe qui fait la ronde. Ils
continuent l’ufage de cette infufion pendant deux
ou trois jours. Elle a la propriété de les faire vomir
fans effort, fans douleur, fans tranchées, Si fans
qu’ils foient obligés de fe baiffer. Quand ils fe croyent
affez purgés, ils fe chargent tous d’une braffée des
mêmes feuilles, & s’en retournent dans leurs habitations.
M. Frezier dit que les Efpagnols ulent de ce re-
mede contre les exhalaifons des mines du Pérou ,
& qu’on en fait grand ufage à Lima, oîi on l’apporté
feche Si prefque réduite en poudre. On met fa feuille
dans une taffe de calebaffe, qu’on appelle /«^,- on
y ajoute du fucre, Si l’on arrofe le tout d’eau chaude
, qu’on boit fans donner le tems à l’infufion de fe
faire. Pour ne pas avaler les feuilles , on fe fert d’un
chalumeau qui a une boule percée de trous à fon extrémité.
Ce chalumeau fait la ronde. On remet du
fucre Si de l’eau fur la feuille, quand la taffe eft vui-
de. Au lieu du chalumeau, qu’on appelle bombilla 9
d’autres enlevent les feuilles avec une petite écumoire
appellée apartador. Cette liqueur eft préférée au
thé; elle a un goût plus agréable. L’ufage en eft ft
commun, que les habitans les plus pauvres en prennent
le matin.
Le commerce s’en fait à Santa-Fé : on l’apporte
par la riviere de la Plata. On en diftingue deux ef-
peces; l ’une appellée yerba de palos , Si l’autre yer-
ba de carnini : celle-ci qui vient du Paraguai, fe vend
la moitié plus cher que l’autre. On affûte qu’on en
tire tous les ans plus de deux cents cinquante mille
pefant. Vyye^ le dicl. de Médecine.
CASSINOGOROD, ( Géog. ) ville de l’empiré
ruflien dans la principauté de Caflinov. Long. 6zd
6. lat. d>5. 20. '
CASSINOIDE, f. f. (Géom.) courbe connue des-
Géomètres fous le nom cl’ellipfe de M. Caffni, ou et-
lipfe caffinienne. Foye{ E l l ip s e . (O )
CASSIOPÉE, f. f. (AJlronomie.) c’eftunedesconf-
tellations de l’hémifphere feptentrional ; elle eft fi-
tuée proche Céphée. Foye^ C o n s t e l l a t io n .
Il parut en 1571, une nouvelle étoile dans' cette
conftellation, qui furpaffoit d’abord . Jupiter en éclat
Si en grandeur : mais elle diminua peu-à-peu, Si dif-,
parut au bout de dix-huit mois. Elle exerça tous
les Aftronomes de ce tems. Elle fut la matière des
écrits de plufieurs d’entr’eux. Tycho-Brahé, K.epler^
Maurolycus, Licetus, Beze, le landgrave de Heffe ,
Rofa, &c. prétendirent que c’étoit une comete ; d’au-^
très ajoûtoient de plus que c’étoit la même que celle
qui avoit paru à la naiffance de Jefus-Chrift, &c qu’elle
annonçoit fon fécond avenement. Tycho les réfuta.
Foye{ C o m e t e & É t o i l e .
Caffopée a 13 étoiles dans le catalogue dePtoIo-
mée; z§ dans celui de Tycho, Si dansFlamfteed,
ou dans le catalogue britannique. (O)
CASSIS ou CASSIER, f. m. (Hijl. nat. bot.) eft
une des fix efpeces de grofelier de Boerhaave, ou
des quatorze que compte Miller.
Le nom de caflîer, ou plûtôt de caffs, qui a pré-
fentement paffé en.ufage, lui a été donné par les
Poitevins. Quelques-uns l’appellent très-improprement
poivrier. La dénomination de caffer eft équivoque,
celle de caffs ne méritoit guere de faire fortune,
On devroit nommer çet arbriffeau grofelier noir.
B B b b b ï[