mences de v io le tte , de chacune deux onces ; de ra cine
de régliffe ratifiée, une once ; des quatre femen-
c e s froides, une demi-once. Faites du tout un élec-
tuaire félon Part.
La dofe de cet éleétuaire eft d’une demi-once dans
quelque véhicule approprié.
On s’en fert fur-tout dans les diarrhées, & après'
les dyffenteries, lorfque l’inflammation des vifceres
eft calmée.
Nota. Que les anciens nommoient ainfi les médi-
camens purgatifs, qu’ils croyoient capables de purger
toutes les humeurs enfemble ; parce qu’ils pen-
ïoient que les uns purgeoient le phlegme, les autres
la b i le , d’autres enfin l’humeur mélancholique, &c.
c e qu’ils jugeoient par la couleur des felles du malade
: mais on e f t , av e c raifon, revenu de ces fortes
de préjugés.
L e catholicon qu’on employé pour les clyfteres,
différé de celui dont j ’ai donné ci-deffus la defcrip-
tion, en ce qu’il n’y entre point de rhubarbe, & qu’au
lieu de fu c re, on fe fert de miel commun. (N )
C a t h o l i c o n , f. m. c ’e ft, en termes de Layeder ,
en général une boîte de quinze pouces de lo n g , dix
de la rg e , & huit à neuf de haut.
C A TH O L IQ U E , adj. univerfel. ('Théologie.) On
attribue à l’Eglife le nom de catholique , pour marquer
qu’elle eft répandue par toute la terre ; & c ’eft
un de fes caraûeres diftin&ifs pour la difeerner des
feftes qui fe font féparées d’elle. V. C a t h o l i c i t é .
Quelques auteurs ont prétendu que Théodofe le
grand avo it le premier introduit ce terme dans l’E glife
, ordonnant par un édit qu’on attribuât par
prééminence le titre de catholiques aux églifes qui
adhéraient au concile de Nicée. Voflius penfe que
c e mot n’a été ajoûté au fym b o le , que dans le troi-
lieme fiecle : mais l’une & l’autre prétention eft également
infoûtenable ; car dans la lettre des fideles
d e Smyrne rapportée par Eufeb e, liv. IV. chap.xv.
il eft fait mention de l’Eglife catholique, & des prières
que fit S. Polycarpe pour toute l’Eglife catholique.
E t M. de V a lo is , dans fes notes fur le VII. livre
de l'hiftoire eccléjîajlique d'Eufebe , remarque que le
nom de catholique a été donné à l’Eglife dès les tems
les plus voifins de ceux des ap ôtre s , pour la diftin-
guer des fociétés hérétiques qui s’étoient féparées
d’ elle. Avant même S. Polycarpe , S. Ignace avoit
dit dans fon épître à ceux de Smyrne, ubi fuerit Je-
fus Chrijlus, ibi ejl Ecclefia catholica. Théodofe a pu
défigner av e c raifon les églifes attachées à la foi de
Nicée par le nom de catholiques, fans avo ir été l’inventeur
de ce titre déjà ufité près de 200 ans avant
lui. S. Cy r ille & S. Auguftin obfervent que les hérétiques
8c les fehifmatiques même donnoient ce nom
à la véritable Eglife dont ils s’étoient féparés, 8c les
orthodoxes ne la diftinguoient que par le nom de
catholique tout fe u l, catholica.
O n a aufii anciennement donné le nom de catholiques
à des magiftrats ou officiers, qui avoient foin
de faire payer 8c de recevoir les tributs dans les prov
inces de l’empire, comme il paraît par E u feb e ,
T h é o d o r e t, 8c l’hiftoire byzantine. Les patriarches
ou primats d’orient ont encore pris le titre de catholiques
; on difoit le catholique d'Arménie, pour déligner
le patriarche d'Arménie; titre qui revenoit à celui
d'oecuménique, qu’avoient pris les patriarches de
Conftantinople. Voyt[ OE c u m é n i q u e .
Les rois d’Efpagne ont pris le titre de Roi catholique
ou Majeftè catholique. Mariana prétend que le
roi Reccarede après avo ir détruit rÀrianifme dans
fon royaume , reçut ce tit re , & qu’il fe trouve dans
le concile deT olede de l’an 589. Vafcé en fixe l’o rigine
à Alphonfe en 73 8 , & les Bollandiftes prétendent
qu’Alexandre VI. en le donnant à Ferdinand
êc Ifabelle, ne fit que renouveiler une prérogative
acquife aux anciens rois Vifigoths qui avoient dominé
en Efpagne. L’opinion commune eft que les
fouverains de cette partie de l’Europe n’ont commencé
à le porter que fur la fin du x v .'fie c le , apr.es
que Ferdinand 8c Ifabelle en eurent entièrement
chaffé les Maures. Froiffart rapporte que les ecclér
fiaftiques donnèrent le même titre à Philippe-de-
V a lo is , pour avoir défendu les droits de l’Eglife.
(<?) I
C A TH U R S , f. m. (Marine.) ce font des vaiffeaux
de guerre de Bantam, qui font courbés 8c aigus par
les bou ts , 8c qui portent une v oile tilïiie d’herbes 8c
de feuilles d’arbres. ( Z )
C A T I ou C A T T ! , f. m. ( Commerce. ) poids de
la Chine , particulièrement en ufage du côté du
Canton.
Le cad fe divife en feize tae ls, chaque tael faifant
u n e once deux gros de France ; de maniéré que le
cad revient à une livre quatre onces poids de marc.
Il faut cent cads pour faire un p i c , qui eft un gros'
poids de la C h in e , femblable à cent vingt livres de
P a r is , d’Amfterdam, de Strasbourg, 8c de Befan-
çon. Voye^ P ic , Dictionnaire du Commerce , tom. II.
B H B B Cad eft aufii le feul poids du Japon. On s’en fert
pourtant à Batavia 8c dans d’autres endroits des Indes
, où il pefe plus ou moins, félon qu’il contient
plus ou moins de taels ; le cad, par exemple de J a v a ,
valant jufqu a vingt ta e ls , 8c celui de Cambaye juf-
qu’à vingt-lept. Dicl. du Comm.ibid, Voyeç T a e l .
Cad eft encore un petit poids dont les Lapidaires
de l’Orient fe fervent pour peler les émeraudes : ce
cad ne pefe que trois grains. Idem. ibid. (G)
* C A T IC H E , f. f. (Hift. nat.') c’eft ainfi qu ’on
appelle ies cavernes ou trous pratiqués, foit.dans
les e a u x , foit aux bords des rivières 8c étangs, par
des animaux amphibies : ainfi on dit les catiche» du
loutre. Voye{ L o u t r e . C e t animal les établit fous
les crones où il a occafion de faire un grand dégât
de poifl'ons. Voyeç C r o n e s .
C A T 1F , ( Géog. ) v ille d’Afie dans l’Arabie heu-
r eu fe , près du goife Perfique.
C A T IL I N E T T E S , f. f. (Jard.) leucanthemum ,
fleurs qu’on appelle aufii marguerites d'Efpagne; elles
jettent une tige qui fe partage en plufieurs branches
chargées de boutons marquetés, qui étant ouverts
présentent de petites boules rouges. Ces fleurs demandent
un grand fo le il, une bonne te rre , 8c beaucoup
d’eau. (A!)
C A T IM A R O N , voye^ C ant imaron.
C AT IN , f. m. ( Chimie. ) eft une efpece de baflïn
fitué au pié du fourneau où l’on fond les mines.
Il y a le grand & le petit catin, Le grand eft un
peu plus é le vé que le petit. Le grand catin fert à recevo
ir d’abord la mine fondue qui coule du fourneau
; 8c le petit catin qui communique av e c le grand
par une r ig o le , reçoit le métal fondu qui coule du
grand catin, dans lequel reftent les feories.
Ces catins font garnis en-dedans d’une efpece de
mortier compofé de terre à four 8c de charbon en
poudre, délayés enfemble avec de l’eau. (AI)
C A T I R , v . a£t. Les Tondeurs fe fervent de ce
terme pour lignifier une forte d’apprêt qu’ils donnent
aux étoffes de laine fous une preffe, pour les rendre
plus fermes & leur donner un plus bel oeil.
Il y a deux maniérés de catir les étoffes ; l’une à
fro id , & l’autre à chaud.
La première maniéré de catir les étoffes qu’on
appelle à froid, fe fait de cette forte. Après que
l’étoffe a eu toutes fes façons, on ia plie quarrément
par plis é gaux , en obfervant de mettre entrexhaque
pli une feuille de v élin ou de carton bien fin ou bien
lifte , 8c par-deffus le tout un plateau ou une planche
quarréej puis on la place fous une prefl'e que
l ’on fert bien fort par le moyen d’une Vis que l’on
fait defeendre perpendiculairement fûr le milieu du
plateau à force de bras 8c de leviers. Lorfque l’étoffe
eft reftée un tems fuffifantfous la preffe, 8c qu’on en a
ôté les cartons ou v élins , l’on y fait quelques points
d ’aiguille avec de la menue ficelle ou du gros fil pour
arrêter le manteau, c ’eft-à-dire le côté du ch e f qui
fert comme d’enveloppe ou de couverture à toute la
piece pour empêcher qu’elle ne fe déplie.
Il faut remarquer que quelques-uns ne fe fervent
point, de preffe à vis pour catir à fro id , fe contentant
feulement de mettre l ’étoffe fur une table folide
après l’avoir pliée 8c cartonnée ; enfuite ils mettent
deffus le tout un plateau qu’ils chargent d’un poids
plus ou moins fort.,
Ppur catir à chaud ; quand l’étoffe a reçu toutes
fes façons > on la mouille, ce qui s’appelle donner une
eau en Languedoc & dans quelques autres provinc
es ; on l’àrrofe av e c de l’eau un peu gommée que
l ’on fouffle deffus av e c la bouche du côté de l’endroit
; enfùite on la plie & on la cartonne comme
pour catir à froid ; 8c de f ix e n f ix p lis , 8c au-
déffus du to u t , on met une plaque de fer ou d’airain
que l’on a bien fait chauffer dans un fourneau
fait exprès ; après cette opération, on met l’étoffe
fous une preffe , 8c l’on fait defeendre deffus avec
violence par le moyen d’une longue barre de bois
«ne v is femblable à celle d’un preffoir.à vin. On
met fous cette preffe jufqu’à cinq ou fix pièces d’étoffe
a la fois toutes cartonnées, 8c garnies de pla-
qués.ide fer ou d’airain chaudes. Lorfque ces plaques
font refroidies, on retire les pièces de deffous la preffe
pour en ô/er le carton,, les plaques, 8c les point
e r , ce qui fe fait de la même maniéré qu’en catiffant
à froid. -
Cette dernière maniéré de catir les étoffes; eft tout?
à-fait mauvaife & pernicieufe, n’ayant été inventée
par les Manufacturiers 8c ouvriers.que pour couvrir
les défauts de leurs étoffes, 8c s’exempter de leur donn
e r tous les lainages 8c les teintures qui leur feraient
néceffaires pour les rendre parfaites, & d’une bonne
qualité : aufii a-t-elle toujours été défendue par les
ordonnances dè nos rois.
Çeljè de Louis XII. donnée à, Roiien le 20 OClobre
Ia Î0? îi4^ * i^ p o rte que fes draps ne feront preffés ni
à fer , ni airain. ,
' Celle dè; Charles IX . donnée aux états d’Orléans
en 1560, qrt. 14-7, défend de preffer à fer d’airain.
Célle dé. Henry IV . donnée à Fontainebleau le 8
Juin 160.1 , .fait défenfe de fe fervir de preflè à fer.
ErifinTàrrêt cfû conïeil d’état du 3 Décembre 1697,
fu r ce que le reglemenEgénéral des manufactures du
in o isd ’Août 1669,‘ nè rappellent pas l’exécution dé
cès anciens reglemens, a ordonné qu ’ils feraient
e x écu té s , & fait défenle aux manufacturiers, tondeurs
d’avoir chez,eux aucunespreffes à fer ,
airain , & à feu , 8c de s ’en fervir pourpreffer aucune,
étoffe de laine; & aux marchands de commander
& d?expofer en vente aucunes étoffes preffées à
chaud , fous les peines portées par ledit arrêt. Voyeç
Varticle D r a p e r ie .
- L ’opération de catir eft d’ufage chez lés Bqnnetiers
& chez d’autres ouvriers en laine.
en W™, d? Doreur, c’eft ‘appliquer, l’or
^apsjes filets comme ailleurs, au m oyen du catiffoir
qu On appuie fur dü.coton ôu.du linge très-fin,
C ATISSOIR , f. m. en terme de Doreur ; c ’e ftu n pe-
coufoau fans tranche, q,ui fert à enfoncer j ’py dans
^ ^ v èc dù^ coton, oq du linge très-fin.cM>ye7
V - A ï i y & la.fig. 12.. PI. du Doreur. , , .
_ • f- fe dit d’une-petite, poefle à
» <î u^ e-û. à l ’ufagc des Bonnetiers &
puvriers en lain e , & qui n’a rien de particu-,
Jier que fon nom, / ^ . .B o n n e t e r ie & D r a p e r ie , /orne II,
* CATIÜS > ou CAUTUS, {Myth.') dieü qui reù-
doit les hommes fins & prudens : on l’in voquôit chez
les Romains pour en obtenir ces qualités.
C A TO N -B E L L E , ( Géog.) riviere d’Afrique darts
la baffe E thiopie, au royaume de Ben guele, qui
prend fa fource près du royaume d’Angola
C A T O P T R IQ U E , f. f. (Ordre encydop. Entendement.
Raifon. Philbfophie ou Science. Science de la N attire.
Mathématiques. Mathématiques mixtes. Optique. Cà-
toptrique) la fcience de la vifion refléchie, ou la partie
de l’O ptique, qui enfeigne les lois que fuit la lumière
refléchie par les miroirs. Voy. Miroir & Réflexion
; voyei aufji Vision , LUMIERE , & OPTIQUE
: vous trouverez à ces articles les principes 8c
les lois de la Catoptrique. C e mot vient du grec y.droTt-
rp<v ,fpeculum ; formé de x«t« & omoput, video 0 je
vois. 1
La Catoptrique traite non-feulement de la réflexion
des rayons de lumière & des lois que fuit cette réflexion
; elle traite aufli des phénomènes qui en réful-
ient par rapport à la v ifion, 8c cette partie eft extrêmement
curieufe. Cependant les principes n’en font
pas encore bien développés, fur-tout par rapporté
c e qui concerne le lieu de l’image, 8c fa grandeur
apparente. Sur quoi voyeç C article Apparent.
Les principaux auteurs qui ont traité de la Catoptrique
, font parmi les anciens , Euclide avant J. C . AI*
hazen & V itellion dans le xj. 8c xij. fiecles ; 8c parmi
les modernes, le P.Tacquêt, le P. Fabri, dans fon liv re
intitulé Synopjis Optica; Jacques G re go ry , dans fon
Optica promota9 8c fur-tout le célébré Ifaac Barrovr
dans fes Leçons optiques : ce dernier ouvrage eft fans
contredit le m eilleur; l’auteur femble y avoir démontre
les lois de la Catoptrique par des principes plus
exaéls 8c plus.lumineuxque les auteurs qui l ’ont précédé
; cependant il ne traite que des propriétés des
miroirs fphériques, foit con ca ves, foit convexes ; 8c
il ne dit rien des miroirs plans. Les propriétés de ces
derniers miroirs font démontrées fort au long dans le
I. livre de la Catoptrique.du P. T a cq u e t, imprimé dans
le recueil de fes oeuvres ïinfolio.M. Smith dans fon
Optique, a aufli traité av e c beaucoup d’étendue des
lois de la Catoptrique.
Catoptrique fe prend aufli adje&ivement pour c e ’
qui a rapport à la Catoptrique, ou ce qui s’exécute
par des rayons réfléchis.: ainfi.,
Cadran catoptrique, c’eft un cadran qui re-
préfente les heures par des rayons réfléchis. Voyez
Cadran. : , ■ :
Télefcope CATOPTRIQUE, c’eft Un télefeopë qui-'
repréfente les objets par réflexion. Voyer /’article
Télescope.
, Boîte ou caijfe catoptrique, eft une machine
qui repréfente les. petits corps comme très-gros, 8c
ceux quifont proches comme très-grands ; & répandus
dans un grand efpacé. On y v o it aufli beaucoup :
de phénomènes amiifans, par le moyen de divers mi»'
roirs qui font difpofés fuivarit les réglés de la Catop-
trique , dans une efpece dë caiffe.
• 11 y en a de différentes, efpeees, fuivant les diffé- :
rentes intentions de celui qui les conftruit; les unes-
multiplient les objets ; d’autres les rendent difformes ; :
d’autres les grofliffent, &c. Nous allons donner l a 1
conftruètion de deux,, ce qui fuflira pour faire vo ir
comme il, faudrait s’y prendre pour en faire une infinité
d ’autres.
I Maniéré de faire une caijfe catoptrique qui repréfentt
les objets en différente Jituadon. Ayez un boîte ou caif-
fe polygone de la figure du prifme multilatere A B C
D E F; f PI. Opt.fig. if), n°. /. & 2. ) & divifez fa
cavité par les plans diagonaux E B 9 F C , D A, q u i
fe coupent les uns les autres dans l’a x e , & forment
par-là autant de petites loges triangulaires que le polygone
R de côtés, p o ü b le z les plans diagonaux av e c
F F f f f i j