porte des baies, & fur le compte duquel on ne rarit
point : on lui attribue une foule de propriétés médicinales
qu’on peut voir dans le dictionnaire de Médecine
; nous ne les rapporterons point ic i , parce que
nous n’ajoûtons pas beaucoup de foi aux propriétés
des chofes qui nous paroiffent aufîi peu connues que
le belilla, dont on n’a qu’une phrafe botanique.
BELIN, (Marine.') Voyes^ Blin.
* BELINGE, f. f. (Commerce.) tiretaine grofliere,
fil & laine, qui fe fabrique à Beauchamp le vieil, en
Picardie.
* BELINZONA, (Géog.) ville delà Suiffe, fur le
Tefin, aux frontières du Milanois.
* BELITZ , (Géog.) petite ville de la Marche de
Brandebourg, lur l’Ada.
* BELIZANA, (Myth.) nom fous lequel les Gaulois
adoroient Minerve, inventrice des Arts. Elle
étoit repréfentée fans lance & fans guide, revêtue
d’une tunique fans manches ; les piés croifés, & la
tête appuyée fur fa main droite, comme une femme
qui médite. On auroit pu lui ôter encore fon cafque
& fon aigrette.
* BELLAC, (Géog.) petite ville de France , dans
la Marche, fur la petite rivière d’Unîcon. Long. 18.
48 • lat. 4C. 4.
BELLADONE, f. f. btlladona, ( Hijl. nat. bot. )
genre de plante à fleur monopétale en forme de cloché,
découpée fur fes bords. Il s’élève du calice un
piftil, qui eft attaché comme un clou à la partie pof-
térieure de la fleur, dont la bafe devient dans la fuite
im fruit prefque rond, mou, partagé eu deux loges
par une cloilon mitoyenne. Ce fruit renferme plu-
fieurs femences attachées à un placenta. Tournefort,
inji. reiherb. Voye[ PLANTE. ( / )
Belladone ou Solanum , letkale offic.folanum
maniacum multis , feu btlladona. J. B. 3. on . Les
fruits & les feuilles aufli-bien que les tiges de cette
plante font afloupiflans , & très - dangereux : leur
ufage intérieur eft très - équivoque. On lit dans les
mémoires de l'academie 1703 , que des enfans ayant
mangé dé cés fruits, eurent une fievre violente avec
des convulfions & des battemens de coeur terribles ;
ils perdirent la connoiflance & les fens, & tombèrent
dans une aliénation d’efprit. Un petit garçon de quatre
ans mourut le lendemain; on lui trouva trois
plaies dans l’eftomac avec des grains de folanum écra-
f'és, & des pépins enfermés dans les plaies, le coeur
livide, nulle férofité dans le péricarde : ces faits furent
atteftés par M. Boulduc.
Le remede à ces maux eft le vomi {Cernent, procuré
en buvant de l’eau miellée, ou du vinaigre en
grande quantité.
Les feuilles & les fruits font bons appliqués extérieurement
, font adouciflans & réfolutifs ; on s’en
fert fur les hémorrhoïdës & fur le cancer: on les fait
bouillir avec le faindoux, & on en compofe une
pommade pour les ulcérés carcinomateux, & pour
les durillons des mammelles. Ces avis font de Mrs
Ray & Tournefort.
Les peintres en mignature font macérer le fruit,
& en préparent un beau vert. (Af)
* BELLAGINES ou BILAGINES, fubft. f. plur.
(Jurifprudence.) c’eft le recueil des loix municipales
des Goths, ainfi appellé par Diceneus des mots fa-
xons by, qui lignifie habitation, bourg ou ville, & la-
gen f loi.
BELLA MORÉSKOY - LEPORIE. V. Leporie.
* BELLANO, (Géog!) ville fur le lac de Corne,
dans le Milanois;
* BELLA-POLA, (Géog.) île lituée dans le golfe
de'Napoli , en Morée.
BELLE, EMBELLE, f. f. (Marine.) c’eft la partie
du pont d en-haut, qui régné entre les haubans de
mifene & les grands haubans ; & qui ayant fon bor-
dage & fon plat-bord moins élevé que le refte de l’avant
& de l’arriere, laiffe cet endroit du pont prefque
à découvert par les flancs. Pendant un combat
on met des pavois & des gardes-corps pour fermer
ou boucher la belle. C’eft ordinairement par la belle
qu’on vient à l’abordage. Voyeç Herpe & Embelle.
La belle eft prefque toujours au tiers du vaifleau
ou à l’endroit où l’on prend le gros du vaifleau. Voy.
PI. I. L’efpace entre les lettres L & K eft la belle.
Aborder en belle; voye{ Aborder. (Z )
Belle, terme de riviere, forte de perche de frênô
dont on fe fert fur les bateaux pour foûtenir les bannes
ou toiles.
Belle de nuit , (Hiß. nat. bot.) plante qui doit
fe rapporter au genre appellé jalap. Voyeç J a L a P.
Cette plante eft fort commune dans les jardins
où elle orne les parterres & les boulingrins. On l’appelle
quelquefois merveille du Pérou. Elle s’élève de
deux piés, eft allez garnie de feuilles pointues & d’un
beau verd ; fes fleurs de couleur rouge ou de jaune ôc
de blanc, forment un tuyau évafe en entonnoir à
cinq parties qui font jointes enfemble avec deux calices
, dont le premier lui fert d’enveloppe, & le fécond
d’appui, qui devient un fruit rempli de femen-
ce. La belle de nuit ne fleurit qu’en automne, & ne
s’épanouit que le foir, d’où elle a pris fon nom. On
la tranfplante dans les parterres parmi les plantes de
la grande efpece, à l’ombre fi l’on peut : on la met
encore dans des pots. Elle fe ferne fur couche à claire
voie , & demande à être arrofée. (K)
* BELLEGARDE, (Géog.) ville de France en
Bourgogne fur la Sône, avec titre de duché.
Bellegarde, (Géog.) ville de France dans le
Rouflillon, au-deflixs du col de Pertuis fur la frontière
de Catalogne, entre Ceret & Jonquieres. Long.
20. 30. lat. 42. 20.
* BELLE-ISLE, (Géog.) île de France à fix lieues
de la côte de Bretagne, dans l’évêché de Vannes ,
d’environ fix lieues de long fur deux de large.
BELLE-FACE, (Manège.) Voye[ C hanfrein.
BELLERIES, (Medecine.) efpece de myrobolans.
Voyei Myrobolans.
* BELLEVILLE, (Géog.) petite ville de France
dans le Beaujolois, près de la Sône. Long. z z . iG*
lat. 4S. 5.
* BELLEY o,«BELLAY, (Géog!) ville de France,"
capitale du Bugey, proche le Rhone. Long. Z 3 .20.
lat. 45. 43. '
* BELLICULE, f. f. (Hiß. nat.) c’eft une efpece
de limaçon de mer ou poiflon à coquille umbilicaire,
blanche, avec des taches jaunes, ou jaune avec des
raies noires.
B E L L ID A S T R U M , (Hiß. nat. bot.) genre de
plante qui ne différé de la pâquerette que parce que
fes femences font garnies d’aigrettes, & que la couche
de la fleur n’eft pas faite en pyramide. Novaplan-
tarum généra, &c. parM. Micheli. Voye^ Plante.
* BELLIGAMME, (Géog.) contrée du royaume
de Jafnapatman, dansl’île de Ceylan.
* BELLINUS, (Myth.) c’eft le même que Belenus:
Voyei Belenus. De tou? les pays de la Gaule où
Bellinus avoit des autels, il n’y en avoit aucun où il
fût plus révéré qu’en Auvergne.
BELLIS ou MARGUERITEleucanthemum. Voye£
Marguerite. .
* BELLOC, ( Géog. ) petite ville de France en
Béarn, fur le gave de Pau.
B E L L O N , f. m. (Medecine!) maladie extrêmement
commune en Derbyshre, à laquelle les animaux
, la volaille & les hommes font lujets ; en général
elle regne dans toutes les contrées infe&ées de
l'odeur ,de la mine, ,1e (stqmb; c’eft]5&.urquoù:0ivdif-
tingue un certain upace autour des lieux où l’on
travailla là mine depiomb, que l ’on appelle la fp/tere
dubdlon. Il eft très-dangereux pour tout animal de ;
paître dans cet intervalle. Les îymptonics conoenii-
tans dedetté maladie font la langueur, là.foibieffe,
des douleurs iniupportabies , des tiraiilemens dans
le ventre , & généralement la contiipation. Elle eft
ordinairement mortelle. La méthod_e de Ja guérir la
plus heureufe, eft.d’ordonncr aux malades la creme
ou les cryftaux dé tartre en petite dofe , mais fréquemment
réitérés ; par exemple, deux ou trois fois
par jour. Il tant rcniarauer qt'ié le lucre de latinise
jpris avec excès, produit la mênsé' malaclie i elle ^a ! I
été ôccafionnée dans.dès perfour.'es à qui ou l’avolî
ordonné , pris en remede contre lés fleurs blanches;
Plomb. (A’ )
1 ®kLLONAIRES ». (//i/?. a/siv)iprétres de Beîlone,
la deeffe des combats. Lorfqu’on let-adnfettbit.au
tacerdoce, ils fe faifoient des incilions à là cuiffe ou
au bras ; & recevant dans la ‘paume de là uiiin le
lang qui fortoit dé’cette bleffure, ils en faifoient un
sacrifice a leur déeffe. Cette cérémonie Violenté ne
lut puis que fi.-r.ulée dans la iuite. Ces ■ ■ H H
des fanatiques, qui dans leurs énthoufiafmes prédi-
soient la prifeides villes, la défaite des ennemisVSc
“ a""Pnçoient que meurtre & .que carnage. H
. BELLONE, f.f. nau lot ) genre de
plante,dont le nom a été.dérivé de celui de Pierre
Be.Uon, médecin de C aen, qui,a écrit furies arbres
conifères, & fur d’autrespatities d’hiftoire naturelle.
La fleur dgs:(plantés,de ceîgenre eft monopétale ,
rayonnee & découpée:,il s elevedu fond du calice
lin piftil, B eft attaché; comme un clou au milieu
de la fleur. Le calice, dévient dans laifoite un fruit
dur, d une figure ovoïdèépointue, rempli fepSiites
leir.enccs.- P.umier , Nova plant. Amtr. etn Vovt?
Plante. ( / ) . 1
B e l l o n e ^ ( Myth. ) déeffe de la.gierre , qu’on
reprefentoit armée d’un cafque & d’une cuiraffe^es
cheveuît épars & en defordre, avec une pique à la
niaiii & un flambeau, ou une efpece de fouet.enfan-
glanté- Gommunémènt fes tempjes étaient hórs des
ville s , parce qu’on la fégardoit comme une divinité
turbulente: : Arnob® même l’a mife au hdnibre des
divinités infernales. Elle en avoit un à Rome près
de Importe Carmentalé-, où le fenat donr.oil audience
publique aux ambalfadeurs qu’il né1 jilgeoit pas à
propos dèrecevoir dans la. ville. Il y avinf dafis ce
temple une'petite -celon'ne• m m aèe-Mtea.-Sitfa-
quelle on mettoit une pique lorlqu’on étoit prêt de
déclarer la guerre à .quelque ennemf f ou ,ecomme
d autres prétendent ,-par-deffus laquelleïtóigénfuls
ou les féciaux lançoient un javelot le plus loin cû’iis
pouvoient, comme é’ils lleuffent jetté dans le pays
ennemi, pour déclarer la guerre. (Cl) /•
BELLONS, ( Hifi. mod.) c’eft une efpece de lam.
pe ufitée en Efpagne, que l ’on place for un pié d’argent
on d ’autre niétal forPïévalè. Chaque lampe a
huit on dix; tuyaux par' Où l’on fait palier làfoéche •
ce qni.fait que cesdampes éc’lairent. parfaitement •.
& pour, augmenter encore la lumière, fort plàcedéiS ■
nere une piaque d’argent bien polie, qui la refléèhit.
Un y brûle ordinairement dé l’huile tres- pute.
* BELLUNOI ( Géog. ) ville d’hâfièy capitale
duBellunds dans la Marche-Trévifanne, forla Piave
toog- lat. ^ fÿ S S - - v’i . e;
^ ï RBlSïiTCiî-’ Séuerahté de H
BELNAUX, f. m. f f iH n H jH iH W pon:f
des efpeces de tombereaux qui fervent à- la’ campâ-
£ des fûmiers dMs B M i l
* T i urds S 0n leur préféré les cHarrerff»«:
* BÉLOERE, (Hij,. „ I
toujours verte. Nous ne dirons rieii de fes proprié-
bconnoùr^1' B B aPP>‘en(1 pus affezpour
BELOM ANTffiufi f_ (D iy ÿ u u L ÿ t f f e t de di,
Vmation ou. fe faifoir avec des fléchés; du grec Z A»r, armldt /« , . 1
r»®. Elle étoit fort en ufage chez les OHehtaux pfour
les expédiions, mihlameg; « Le rofde Babylone, dit
» Ezechiei en parlant de NabuchbdAjfi*tf>Veft at»
I h re:e h la tête des deux chemins *;* il a mêlédes'flet
» cbes dans uépfarq,,ois:p6ùr en tirer un augure
» ne la marche,qu’il doit prendre. Le fort eft tombé
» for Jernfalem , & ïùi a fait préfidfe la droite ». .
JJ où-il s enfuit que la Idbùéu'u fe phàtiquoif de
cette forte. Celui quivfotiloit tirer un aWifie fuïfeiï
entreprife, prenoit plufieurs fléchés, fur chacune def-
qUèlleS il ecnvoiran mot relatif à foh1 deffein & pour
g^on tre; il broiiilloit enfuite &
ches dans un carquois; & la première qu’il tiroit le
E H H foivànt ce qu’elle;-portoit écrit. Le nom-
bie des fléchés n etoit pas déterminé ; quelques-uns
le font monter à onze : mais Pocockius, dans ion EJpii
fur L kifloircdes Arabes, remarque que ces peuples',
dans qne efpece de divination femblable à la belo-
manne, & qu’il^fflfoment «Jaîa&iKph'employént
que trois fledhê^S’une fur laquelle il's'ëérivenf ces
mâti’ lpSügpAM’a cominandi; (ur ihfoïeisde-ceùx-
ci : le Stigntnr myempêché -, & ne marquent rien for
la troiiieme. Si du vale oii ils-cînt mis ces trois fléchés
i(S tirent du premier coup la premierëSu la feefohde,
c en eft affez pour leur faire exécuter le deffein qu’ils
ont prôjeft'é, ou pour léçèn détourner: Mais li la
trouïemo leur tombe d’abord fous la màinSlîfa remettent
dans le vafojùfqu’à ce qu’ils en aveat tiré
une des deux autres, afin d’être afoBlumentdëcidés.
royei D iv in a t io n .
Il eft encore mention dans Ièprophete Ôféê: ci.
V . d unè efpece de divination qu’oij faifoit avec des
baguettes, & qui a plus de rappoft à lirhabdùman-
tie qu ijabclomantu. Rhabdosïantie Grotius
& S. Jerome.c-o'nffiHdent cés;deux fortes de di-
vinations , & prouvent que la H M H H eut lieu
chez les Mages, lès Châldëens, les‘Scythes i que
ceux-crla tranfmirènt aux Sclavons, de qui l é Germains
la reçurent, ƒ S ) , 1
g f g l j J B f l l ’ H H W ÿ B B t e t font dés’tÿous mamu b h b i b i dans ü— i
tâche de-foire entrer les billes en. lés frappant avec
d autres bi les. Il y a ordinairement fix bdoufit fi,r
une table de billard, fovoif unè à chaque, coin &
deux autres dans le milieu de là fongueur des deux
grands cotes.
- BEL-OUTIL, f. m. cheiksOrfivris'è: les Bijoti-
utrs., c eft une efpece de petite endum e f rès-étroite'
tort longue, un peu conV'exê'& poriàtive 'à! deux
cornes longues, l’üireïbhde & l’autre quafrfe • c ’eft
de-là que plufieurs artiftes l appelient auffi bigorne oU
Ifgormau. Elle fert ap même ufegé que la bigorne -
mais à des ouvragesfcfoncavès qui', ont bèaiicoup dé
longueur, & dont l’entrée; doit être étroite Les
deux bigornes ou cornes longues font feparees par
un petir quarrefoblong. Il 'f. a des outils d’brfevre
qui portent le même nom i e hl-àiitil, Si foui fifont
qùuhedorne; le refte depuis l’origine de la corne
elt un quatre oblong & étroit, d’une forme un peu
convexe, Si qui va en s’ajongeant & en confervànt
la meme forme. Voye^ OrfEvRE , Planche I. & II.
BELT, (Géog.) nom de deux détroits de Danema
rk , dont l’un eft appellé le grand B elt, & l’autre
le petit Belt.
* BELTZ ou BELTZKO, (Géog.) ville' dé Po-
E ° g n e d a n s le palatmat de même nom. Lomt ao
44. lac. à0. j o . v* ' ’