J ’ai dit que dans mon entreprise j ’avais été seul et sans
appui. Je ne veux pas être ingrat. Depuis Fatio de Duillier, qui
le premier a donné une description du Léman, depuis H.-B. de
Saussure, qui le premier a appliqué sur les lacs, et avec quelle
maîtrise ! 1 observation et l’expérimentation scientifiques, le
Léman a eu de nombreux et fervents scrutateurs.
C est par dizaines, par centaines peut-être, que je compterais
les hommes dont les travaux m’ont servi pour l’élaboration de
cette monographie. Vais-je'essayer d’en donner la liste? je ne
Lose. Je craindrais d’être injuste ou incomplet en omettant à
l’entrée de ce volume quelque nom qui apparaîtra dans la suite
de mes descriptions. Mais surtout, je ne saurais, dans une
simple énumération, mettre à leur place, mettre à leur plan,
les divers hommes sur les recherches desquels je me suis
appuyé. Les uns sont des théoriciens, les autres des praticiens
quelques-uns ont établi les lois des phénomènes, d’autres-ont
observé quelques faits ; les uns sont des hommes de science
dont le nom est universellement connu, d’autres sont de modestes
naturalistes, des observateurs d ’occasion, des bateliers
ou des pêcheurs dont les notes et remarques m’ont été précieuses.
Tous ont été utiles ; c’est leur travail collectif que je
dois lésumer. Je tacherai, dans le cours de ces volumes, de
rendre hommage à qui de droit de tout ce que je tiens d ’autrui ;
l’on y verra combien importante a été cette collaboration
d hommes divers, de toutes classes et de toutes professions,
anciens et modernes, collaboration à laquelle cet ouvrage devra
surtout son intérêt. Pour nombre de chapitres,! je ne serai que
le rédacteur ou le traducteur des travaux dg mes prédécesseurs
et de mes collègues.
Je dois, en terminant ce premier volume, exprimer ma
reconnaissance toute particulière à MM. R. Billwiller à Zurich,
C. Butticaz à Genève, A. Delebecque à Thonon, Ch. Dufour à
Morges, H. Dufour à Lausanne, L. Duparc à Genève, H. Gol-
liez à Lausanne, L. Gonin à Lausanne, Ch. Guiguer de Prangins
à Lausanne, J. Hôrnlimann à Berne, J.-J. Lochmann à
Berne, E. Renevier à Lausanne, H. Schardt à Montreux, qui
ont bien voulu réviser tout ou partie des épreuves de mon livre
et en corriger les imperfections.
Dr F .-A . F o r e l ,
professeur à l’Université de Lausanne.
Morges, Juillet 1892.