
 
		■ Genève Marges Lausanne Montreux Aiglt 
 janvier 79 .  76 76  ' 66 53 
 février 67 65- 76 65  • b6 
 mars 61 59 64 63 53 
 avril 58 .  .56 69 53 61 
 mai 58 60 63 53 58 
 juin 54 54 65 54 59 
 juillet 44 45 56 46 54 
 ao ù t 47  . 53  - 55 49 51 
 septembre 49 41 63 46 54 
 octobre 69 64, 73 61 '  59 
 novembre 78 74. 78 68 56 
 décembre 83 77 81 70 59 
 hiver 76  ' 73 78 67 56' 
 printemps .5 9 58 65 . 56 57 
 été 48 '  51 59 50 55 
 automne 66- 60 71 58 56 
 année 60 60 68 58 1 56 
 Ces  chiffres  ne  sont pas  absolument  comparables  entr’eux,  car  ils  
 ne se  rapportent pas  aux mômes  séries  d’années ;  la nébulosité  est un  
 facteur tellement  accidentel et local qu’il  n ’y  a pas moyen  de  corriger  
 les observations  exceptionnelles  d’une  année par la  comparaison  avec  
 les observations  d’une station normale. Enfin l’appréciation  de la  fraction  
 du  ciel  couverte  par  les  nuages  se  faisant au  juger,  sans  appareil  
 ou  procédé  adjuvant,  il  entré  dans  les  valeurs  de  ce facteur une  
 part  considérable  pour  l’équation  personnelle  de  l’observateur. Quoi  
 qu’il en soit,  ces  réserves faites,  on voit que le  ciel  de notre vallée- est  
 plus  souvent,  et sur une plus grande étendue, voilé de nuages qu’il n’est  
 découvert.  Ce n ’est que dans lès mois  de juillet  à septembre  que nous  
 avons plus  de  bleu, que  de gris  dans notre  firmament;  et  encore,  cela  
 n’est pas le cas pour toutes les  stations.  A  en juger par Aigle, la vallée  
 du  Rhône,  dont  la  nébulosité  est  remarquablement  faible,  a  presque  
 autant  de  nuages  en  été qu’en hiver. 
 L’on  étudie,  depuis  quelques  années,  la  durée  de  l’apparition  du  
 soleil,  quand il  n’est pas voilé par les nuages,  au  moyen  du  Sun-auto-  
 graph  (Sunshihe recorder  de  Campbell), appareil qui  enregistre  automatiquement  
 le  nombre  d’heures  oü  les  rayons  de  l’astre  ont  brillé  
 dans  la  station.  Dans la région du Léman,  c’est à Lausanne seulement  
 que  ces  observations sont faites  depuis  assez  longtemps  pour  donner  
 des moyennes  utilisables.  Voici  la  moyenne  des  six  années,  1886  à 
 1891 ; (*)  les  valeurs  des  cinq  premières  années  ont  été  mesurées  à  
 l’Institut  central de Zurich,  avec un  instrument  ad hoc,  sur les bandes  
 de  papier  noirci  par  l’appareil;  j ’y  ai  ajouté  les  valeurs  des  douze  
 mois  de  1891,  mesurées  au 'q u a rt  d’heure  près,  à la station  de Lausanne. 
   En  regard  de  ces  chiffres  de  la  durée  réelle  de  l’insolation  
 dans  chaque mois, je  donne  encore le nombre mensuel d’heures  de la  
 phase  diurne  astronomique,  calculée par M.  Billwiller pour la  latitude  
 46° 30' ;  puis  le nombre  mensuel  d’heures pendant lesquelles  le soleil  
 a été au-dessus  de l’horizon  de  la  station  et aurait pu agir efficacement  
 sur l’appareil;(a)  enfin,  dans  une  dernière  colonne,  je  donne la  durée  
 de  l’insolation  observée  en  tant  pour  cent  de  l’insolation  maximale  
 possible  à la  station  de Lausanne. 
 Insolation observée Insolation possible. Insolation observée 
 à Lausanne. Calcul astronomique. 
 Calcul expérimental. 
 en tant p. cent  
 de  l’insolation possible. 
 Janvier 70*  - 281* 261* 0.27 
 Février 101 290 268 0.38 
 Mars 138 371 341 0.41 
 Avril "158 409 376 0.42 
 Mai .213 .  .467 425 0,50 
 Juin 217. 473  : 423 0.51 
 Juillet 254 477 432 0.59 
 Août 241 438 405 0.59 
 Septembre 197 375 348 Q.57  - 
 Octobre 134 340 311 0.43 
 Novembre 82- 283 261 0.31 
 Décembre 66 268 249 0.23 
 D’après  ces  chiffres, qui seront peut-être légèrement  corrigés quand  
 nous posséderons  de plus longues  séries  d’observations,  nous  aurions  
 à Lausanne,  dans  les  mois  de  mai  à  septembre,  pendant  plus  de  la  
 moitié des heures possibles,  apparition  d’un  soleil  assez  brillant  pour  
 enregistrer  son  action  au  Sunshine  recordér ;  dans les  autres mois,  la  
 proportion  de l’apparition  de l’astre varierait  du 23  au 50 %  du temps  
 possible de  son  action. 
 (fi Pour l ’année 1886, il manque les observations  de janvier. 
 (*)  Cette valeur,  qui tient compte  à la  fois  de  l’écran  formé  par  les montagnes  
 autour  de  la  station  et  d’une  certaine  paresse  de  l’instrument,  a  été  calculée,  
 d’après les conseils  de M. le professeur  H.  Dufour,  en  cherchant les  jours  où  le  
 soleil a brillé pendant  toute  la journée et a déployé  son  effet maximal;  j’ai tracé  
 d’après ces données-la courbe  annuelle  d’activité  possible  de  l’appareil  et j’en ai  
 tiré les valeurs mensuelles.