dement facilitée par la connaissance des points sondés ; on saura la
confiance que l’on peut attribuer à chaque détail figuré, en raison du
nombre et de la position des sondages qui l’assurent.
Le dessin est très suffisamment n e t; l’adjonction des points ne
charge pas trop la carte ; les chiffres se lisent facilement ; dans certaines
parties très abruptes quelques courbes ont dû être interrompues
pour éviter l’encrassement par l’encre lors du tirage, mais cela
ne gêne guère l’appréciation du relief à l’oeil.
J’estime que cette carte (*) est parfaitement suffisante pour le géographe,
le géologue, le naturaliste, qui, grâce à elle, n’auront pas besoin
d’avoir recours aux minutes originales pour leurs études spéciales
; elle satisfera tous ceux qui voudront vérifier les faits que j ’ai
exposés dans les pages précédentes, et tous ceux qui Voudront pousser
plus loin que je n’ai pu la développer l’étude du relief de notre laç:
Le seul reproche que j ’aie à lui faire, c’est d’avoir figuré les blocs
erratiques de , la beine; ils y sont marqués par un point, comme les
coups de sonde, et rien ne les distingue de ces derniers que leur
groupement en moraines littorales, à disposition plus serrée et plus
irrégulière que les réseaux de points de sondage. Il eût mieux valu
les laisser de côté, si l’on ne pouvait leur trouver un signe spécial.
C’est du reste seulement dans les eaux suisses de St-Sulpice à Her-
mance qu’ils ont été dessinés ; ils n’ont pas été rapportés dans la partie
orientale du lac, pas plus que dans les eaux savoyardes.
(*) Cette carte est en vente au prix de 12 fr. dans les dépôts de cartes fédérales,
librairie Benda, à Lausanne, librairie Georg, à,'Genève, etc. Elle porte 16 titre :
Carte des sondages du lac Léman.
T R O I S IÈ M E P A R T I E
GÉOLOGIE
Dans cette p artie de notre livre, nous traiterons des questions géologiques
qui intéressent le lac Léman, et pour cela, après avoir fait
une brève desci’iption du pays où est logé le lac et donné un court
résumé de l’histoire géologique de notre pays, nous chercherons quelles
sont les strates anciennes qui forment les murailles du lac ; cela nous
fournira une date reculée pour le début probable du creusement du
bassin. Puis, nous étudierons les terrains modernes qui revêtent la
vallée, cela nous donnera une date rapprochée pour la fin du creusement.
Enfin, j ’essaierai d’une théorie du Léman, le chapitre, difficile
entre tous, qui m’a préoccupé depuis le jour où j ’ai réfléchi sur les
problèmes généraux de l’histoire naturelle de notre lac, et pour lequel
je ne suis arrivé que tout récemment à une solution qui me paraît
satisfaisante. Cette solution est-elle vraie La critique scientifique de
nos contemporains et de nos successeurs la jugera.
I. Le pays du liéman.
Avant d’aborder l’étude du sol dont les assises forment le bassin du
lac, il semble nécessaire de décrire le relief delà contrée dans laquelle
est logé ce bassin, de retracer les grands traits du pays du Léman.
Cette tâche n’est pas facile. Non pas que le thème ne soit beau, et riche