moment où j ’approche de l’extrémité de la ligne et où je dois enrouler
la corde avec précaution.
Pour le treuil, chacun peut le construire à sa fantaisie. Celui que
j ’ai adopté comme étant le plus léger, le plus mobile, le plus portatif,
consiste en un cadre de bois et une bobine de fer (fig. 4). Le cadre est
composé de deux planches verticales réunies par des barres horizontales
qui en assurent la sobdité.
Au sommet mousse du triangle formé par ces planches verticales
sont des tourillons, fermés par des clavettes, qui portent l’axe horizontal
de la bobine. Celle-ci a pour supports latéraux des feuilles de
tôle verticales réunies par des barres horizontales formant un cylindre
à claire-voie. Une cloison médiane de la bobine, en feuille de tôle
également, soutient par le milieu les barres du cylindre ; une encoche
profonde permet de faire passer à volonté la corde d’un côté à l’autre
de cette cloison, de manière à ne pas mouiller inutilement la partie
de la sonde qui n’est pas descendue dans l’eau, lors d’une opération
à petite profondeur.
Une manivelle extérieure met la bobine en mouvement.
Je fixe le cadre du treuil sur un des bancs du bateau au moyen de
deux petites pressés à vis, en fer (fig. 5).
Si la barque porte un mât convenable, j ’y suspends
une poulie encochée, sur laquelle je fais rouler la bgne
en l’écartant ainsi des bords du bateau. Si, comme c’est
le cas le plus fréquent sur nos nacelles des petits lacs,
ce mât fait défaut, je fixe une poulie sur le bordage de
Presse à vis. la barque, à l’aide d’une presse à vis. C’est une poulie de
métal munie de deux boucles ovales offrant chacune une fente en
biseau par laquelle on fait entrer ou sortir
la corde (fig. 6).
Pour guider la corde sur la bobine et
obtenir un enroulement régulier, sur l’une
ou l’autre des moitiés de la roue, je me
sers d’une boucle de métal ouverte, ou du
porte-mousqueton du commerce.
^ 6) D est un autre type de treuil, plus sim-
Pouiies a boucles encochées, pie et plus pratique à certains égards, que
j ’ai vu employer sur le lac de Constance (fig. 7).
C’est un cadre en bois portant outre la bobine, comme dans le
modèle que je viens de décrire, une poulie mobüe sur une tringle de
fer. Cette poulie de bois avec une gorge profonde glisse latéralement
sur la tringle et la déplace automatiquement à mesure que, dans
l’enroulement sur la bobine, la corde s ’avance d’une extrémité à l’autre
du tour. On fixe le cadre à l’aide de deux pressés à vis (fig. 5) de
telle manière que la poulie surplombe au dessus de l’eau. Cet appareil
fonctionne à souhait tant que l’on ne pratique que des sondages verticaux,
mais sitôt que dans une opération de dragage la corde oblique
sur le plan de la poulie, elle peut s’échapper de la gorge et le travail
est fort entravé.
Pour le naturaliste qui veut multiplier les opérations, et faire
divers ordres de recherches, qui veut ne pas être à la merci d’un lac
agité par des vagues, ou de l’imperfection d’une nacelle trop primitive,
je recommanderai plutôt le premier type de treuil que je viens de
décrire; il est plus rustique et se prête mieux à toutes les circonstances.
Je n’ai pas à donner ici la description et l’énumération des divers
appareils, outils, instruments et engins accessoires qui peuvent être
utiles ou nécessaires au naturaliste ; ils font partie de l’outillage normal
d’un bateau ou d’un laboratoire. Suivant les conditions spéciales où
se trouvera placé l’investigateur des choses du lac, suivant qu’il se
trouvera logé près ou loin de la rive, qu’il sera stationnaire ou ambulant,
qu’il étudiera son propre lac ou qu’il sera un explorateur voya