divergentes autour du cyclone, à spires convergentes autour de l’anticyclone
;
dans les couches supérieures et inférieures de l’atmosphère, tourbillons
à spires convergentes vers le centre du cyclone, à Spires
divergentes loin du centre de l’anticyclone.
L’observation ne nous apprend rien sür ce qui se passe dans les
couches supérieures de l’atmosphère, à la limite extérieure de l’enveloppe
aérienne ; mais tout ce que nous connaissons des couches
moyennes (région des cirrus) et des couches inférieures de l’aéro-
sphère nous montre des faits conformes à ces indications.
Tout le mécanisme des cyclones et anticyclones, aussi bien ce qui
se rapporte à la pression barométrique qu’à la direction des vents et
aussi à la prédominance évidente des cyclones sur les anticyclones,
s ’expliquerait donc s’il existait un courant général de l’atmosphère, se
dirigeant obliquement de l’équateur aux pôles et décroissant d’intensité
du bord équatorial au bord polaire du courant; pour l’hémisphère
nord un courant marchant du S.-W au N.-E., et décroissant d’intensité
dans sa section transversale du S.-E au N.-W. Or c’est, à ce qu’il
me paraît, le cas pour l’alizé supérieur ; développé dans la région des
tropiques par réchauffement exagéré des couches inférieures de
l’atmosphère, il s’élève en vent ascendant qui se transforme bientôt
en vent horizontal divergeant dans la direction des pôles. Les couches
où il règne sont ce que nous avons appelé les couches moyennes de
l’atmosphère; sa direction originairement purement méridienne se
dévie sous l’influence de la rotation de la te rre et devient oblique
dans la direction de l’orient. C’est bien un courant du S.-W.
vers le N.-E. dans l’hémisphère nord. Quant à la décroissance de
rapidité des veines aériennes, du côté équatorial au côté polaire du
courant, du S.-E. vers le N.-W. dans notre hémisphère, elle résulte, si
je ne me trompe, de la décroissance d’intensité du vent à mesure
qu’il s’éloigne de son point d’origine. C’est dans les régions équatoriales
que le mouvement est engendré, l’air refoulé par l’ascension du
courant vertical chaud se répand en nappe dans la direction des pôle
s; plus on s’éloigne du lieu d’origine, plus la vitesse du Gourant doit
s ’affaiblir. Mais si le courant est oblique aux méridiens, une ligne perpendiculaire
à ce courant doit traverser successivement, à mesure
qu’elle s’éloigne de l’équateur, des veines à vitesse décroissante. C’est
ce qui sera élucidé par le croquis ci-joint (fig. 35), dans lequel j ’ai indiqué
l’intensité du courant par le nombre de hachures : le courant
est plus intense près de l’équateur, donc en passant de a à b nous tra verserons
des veines de rapidité décroissante.
Il y a là, semble-t-il, tous les éléments nécessaires au développement
des tourbillons tournant de droite à gauche, que nous admettons comme
étant les origines du système des cyclones et anticyclones de notre
atmosphère européenne.
Si l’on m’objecte que l’alizé supérieur est localisé dans- les régions
tropicales et subtropicales, et ne dépassé guère le 30«* parallèle, je
répondrai que les mouvements tourbillonnants, engendrés dans un
fluide par différence de vitesse des veines du courant se déplacent en
(Fig. 3-5.) Décroissance de vitesse d’un bord à l’autre d’un courant oblique
d’intensité décroissante.
traversant des couches en repos et continuent à se propager et à
tournoyer jusqu’à de grandes distances. Le coup de rame, qui remue
l’eau sur un espace limité, manifeste pendant longtemps et fort loin son
action par les tourbillons verticaux du liquide. Les cyclones développés
dans les régions tropicales où règne l’alizé supérieur doivent, si je
comprends bien le phénomène, une fois lancés dans l’atmosphère, se
continuer dans les couches relativement calmes des régions tempérées.
Quoi qu’il en soit de ces essais d’hypothèse, ou plutôt de ces rêveries,
sur lesquelles je me garde bien d’insister, le fait est incontestable
de l’existence, dans les couches inférieures d é l’atmosphère, de tourbillons
aériens à rotation de droite à gauche, plus ou moins spirale
centripète, autour des lieux de faible pression barométrique, les cyclones
; autour dés anticyclones, ou lieux de forte pression barométrique,
le tourbillon est moins évident; s’il est apparent, la rotation va de
gauche à droite, en spirales centrifuges. Ces courants d’air, d’étendue