du plafond peut être dit passer à 5km de la ligne générale des côtes
savoyardes.
J’illustrerai encore la différence très importante qui sépare les régions
du Grand-lac dans la forme de leurs profils en travers. Dans
C M les régions orientale et centrale les
\
7 talus très inclinés viennent se sou-
/ der à angle vif sur une plaine cen-
i traie horizontale. C’est ce que mon-
(Fig. 11.) Profil Cully-Meillerie. 1 , « « . _ • ^ i Ü „„„ni
Echelle horizontale 1: 200 000e, verticale - | f | | | | | ^§>* | | | | Ç[U1 d o n il6 16 p ro fil
i : 25 ooo». Cully - Meillerie, au 1 : 200 000e
l’échelle des dimensions verticales étant 8 fois plus forte.
Dans la partie occidentale les talus Sont peu inclinés et viennent
aboutir presque sans transition à un thalweg sans largeur. C’est ce
que montre la fig. 12 qui donne le profil St Prex-Amphion à la même
échelle que la fig. 11.
(Fig. 12.) Profil St Prex-Amphion.
Echelle horizontale 1:200 000e, verticale 1: 25 000e.
Pour terminer je donnerai la profondeur du Grand-lac dans ses
diverses parties.
Au large de Chillon 90 m
j ' Veytaux 100
— Montreux 125 -
— . Clärens 145
Profil Vevey-St Gingolph 225
St Saphorin-Locon 250
Cully-Meillerie 275
Villette-Tour ronde 300
Ouchy-Evian 309.5
, Morges-Amphion 300
St Prex-Pointe de la Dranse 260
Chanivaz-Thonon 210
Rolle-Anthy 150
Dully-Goudrée 80
Barre de Promenthoux 66.4
2° Le Petit-lac.
Tandis que le Grand-lac est un seul bassin, unique, uniforme, de
grande dimension, large et profond, le P e t i t - l a c est constitue par
une vallée peu profonde, peu large, décomposable dans sa longueur
en une série de cuvettes ou fosses. Celles-ci sont, il est vrai, peu
marquées, et les barres qui les séparent sont peu caillantes ; mais
elles n’en sont pas moins évidentes et, de leur fait, le bassin du Petit-
lac a un caractère très différent de celui du bassin principal du Léman.
Malgré cette séparation en fosses successives, le Petit-lac forme
dans sa longueur une valléfe-unique ; le plafond de chacune des cuvettes
fait suite à la cuvette précédente.
Les ta lu s du Petit-lac sont généralement peu inclinés ; nous n’y
trouvons nulle part de pente indiquant une paroi rocheuse, comme
nous en avons vu quelques-unes dans le Haut-lac. Cependant en certaines
localités, devant Hermanee, devant Chevran, nous avons des
pentes de 40 pour cent, ce qui est déjà un talus d’assez belle déclivité
: en général l’inclinaison des talus est inférieure à 40 pour cent.
Partout les talus viennent se terminer en pente douce, graduellement
décroissante à leur jonction avec le plafond. Nous en concluons
que nulle part l’action de comblement de la vallée ne dépasse en activité
l’action de formation des talus par voie d’éboulis.
Le p la fo n d du Petit-laC diffère dans ses allures de celui du Grand-
lac. Tandis que dans ses profils transverses ce dernier représente,
comme nous l’avons vu, ou bien une vallée aplatie, coupée à angles
vifs par des talus latéraux, ou bien une vallée
étroite, ligne de jonction des plans inclinés
des deux talus latéraux, dans le Petit-lac
Profll c°PPet-°heVTan- le plafond est une vallée large, plus profonde Echelle horizontale, 1:62 500e.
Echelle verticale, i : 5000e. au milieu que sur les bords, et se relevant
vers les talus en pente progressivement croissante. J’en donnerai un
exemple dans la fig. 12 en représentant le profil Coppet-Chevran, à
l’échelle du 1 : 62 500e, les dimensions verticales étant exagérées 12.5
fois.
Je caractériserai les trois types de profils que nous avons dans le
Léman par les termes suivants, en les accompagnant d’une figure
schématique qui précisera mon idée :
Dans le Haut-lac le profil est tr a p é z o ïd e (fig. 13 A).