Sur les flancs de La Vaux, plusieurs ruisseaux amènent les eaux
dans le lac; quelques-uns seulement méritent d’être nommés : le F lo n ,
qui par son affluent le F o r e s t a y ( 1) vient du lac de Bret et aboutit à
Rivaz, la G é r in e , qui passe à Cully, la L u tr iv e à Lutry, la P a u d è z e
à Paudex.
Le F lo n a ses sources dans les communes d’Epalinges et du Mont
et traverse Lausanne pour se jeter dans le lac à 2km à l’ouest d’Ouchy.
Le Flon a eu de graves crues d’inondation en 1555, le 9 juillet 1778, le
4 septembre 1832, le 3 octobre 1888 et le 2 juin 1889. On s’occupe
actuellement à l’endiguer et à le dompter.
La T s am b e r o n n e , la S o rg e et la M e x b re drainent le pays de
Cheseaux, Romanel, Crissier, Ecublens et entrent dans le lac à Dori-
gny sous Lausanne.
La V e n o g e (2) est le plus considérable des affluents de la rive nord du
lac. Sa source officielle sort du flanc du Jura, en fontaine vauclusienne,
près du village de l’Isle, mais son affluent principal, le V e y ro n , a un
cours beaucoup plus.long et commence près de Bière. Le Vèyron et la
Venoge marchent longtemps parallèlement au pied du Jura dans la direction
du N.-E., comme s’ils allaient se verser dans le lac de Neuchâtel,
soutenus probablement par des moraines frontales de l’ancien glacier
du Rhône. Mais arrivés à La Sarraz, ils semblent se butter contre la
klippe jurassique du Mortmont en se détournant à l’est d’abord puis
au sud, et la rivière vient se jeter dans le Léman à 3km à l’est de
Morges, à l’extrémité d’un cap mollassique. A La Sarraz, se trouve un
■fait géographique intéressant. Un des affluents de la Thièle, rivière qui
appartient au bassin du Rhin et se jette dans le lac de Neuchâtel, le
N o zo n , se divise au moulin Bornu, à Pompaples, en deux bras, dont
l’un suit le cours normal vers le nord, l’autre va se déverser dans la
Venoge. Je tiens cette division du ruisseau entre deux grands bassins
■(*) Le Forestay, qui sort du lac de Bret, a perdu toute importance depuis que
les eaux de ce petit lac ont été captées pour l’alimentation des villes de Lausanne
et de Morges. Mais il présente un fait hydrographique à noter. Le bassin de'réception
du lac de Bret n’étant pas suffisant pour fournir la masse d’eau nécessaire
à Lausanne, on y a subvenu en creusant un tunnel à travers la ligne de partage
des eaux en allant chercher dans le Grenet, affluent de la Broie, le trop plein des
eaux de forte crue. Par ce procédé, une certaine quantité d’eau appartenant originairement
au bassin du Rhin est déversée artificiellement dans celui du Rhône,
Cette quantité est du reste peu considérable. - . . . . ■ .;•••
(2) C’est au bassin de,la Venoge qu’appârtient tout le flanc du Jura, depuis La-
ipraz jusqu’à Berolles, sur une longueur de plus de 16km.
hydrographiques pour artificielle et non naturelle; mais il y a, par ce
canal, communication possible à travers la ligne de partage du Rhin et
du Rhône, et cette communication nous servira à expliquer la présence
dans le Léman de quelques poissons (l’anguille en particulier) dont les
migrations ne peuvent guère se faire que par ce point.
La M o rg e prend ses sources près de Pampigny et dans la forêt de
Ferman, pour se jeter dans le lac à Morges.
Le B o iro n vient du moulin de la Gollie, près de Ballens, et entre
dans le lqc entre Morges et St-Prex, en traversant, à son embouchure,
des terrasses anciennes, remarquables par leur développement et leur
régularité.
L ’A u b o n n e , dont les sources vont se chercher fort haut dans le
Jura, dans les montagnes de St-Georges, et qui draine le flanc du Jura,
de Berolles à Longirod, sur une longueur de 8km, descend dans un
ravin large et profond au nord de la ville d’Aubonne, et se jette dans
le lac, près d’Allaman, à l’extrémité d’un large delta torrentiel, l’un des
plus grandsdlu lac.
D’Aubonne à Gland, les gradins de La Côte donnent naissance à
quelques ruisseaux, la G o rd a n n e , le R u p a le t, la D u lliv e ; aucun
d’eux ne mérite le titre de rivière.
La P r o m e n t ho u se , qui prend ses sources en divers points du flanc
du Jura, entre St-Georges et la Dole, vient se jeter dans le lac au bout
de la belle pointe d’afluvion qui ferme, du côté suisse, l’extrémité du
Grand-lâc.
L ’A s s e , le G o rjo n , le B o iro n (de Nyon), ce dernier venant du
Jura, dans les bois de la Rippe, le R io n d , le canal de C r a n s , le
B r a s s u s , le G re n y , le T o r r y , le nant de B r a i lle , tels sont les
ruisseaux d’importance diverse qui se versent ensuite dans le lac.
La V e rso ie a plus d’importance; elle prend ses sources dans le
Jura, sert d’écoulement au pays de Gex et de Divonne, et se verse
dans le lac en traversant le bourg de Versoix.
Entre Versoix et Genève, il n’y a plus à mentionner que le nant du
V a n g e ro n , qui vient de Fernex et même plus haut.
Su r la rive gauche. La M o rg e (de St-Gingolph) vient du flanc occidental
de la dent d’Oche, par le creux de Novel et se verse dans le
lac à St-Gingolph, où elle fait la limite entre la Suisse et la France.
De St-Gingolph à la Drance, une série de petits ruisseaux qui ne
sont pas même nommés sur la carte de l’Etat-major français, drainent