variations principales de cet ordre avaient une durée moyenne de 20
ans environ, les variations secondaires une durée de 7 à 8 ans ; il n’y
a donc rien d’étonnant à ce que leurs effets se fassent sentir dans mes
tableaux A et B qui séparent la période en suites d’années de durée
égale ou peu supérieure à celle- de ces cycles. Dans l’un et l’autre
tableau, les variations séculaires sont indiquées, mais elles sont altérées
par des variations d’ordre plus court ; on voit, par exemple, les minimums
de 1820 à 1840 être bien inférieurs à ceux des suites précédentes
d’années. Mais dans le tableau C, qui divise notre période lim-
nimétrique en deux moitiés, l’une avant, l’autre après 1840, toutes ces
irrégularités et inégalités accidentelles disparaissent, et il nous reste
seulement deux chiffres qui nous montrent nettement le,sens des variations
séculaires.
Les m in im um s se relèvent considérablement à mesure que l’on
avance dans la période limnimétrique ; les basses eaux sont de plus
en plus hautes. Avant 1840, leur valeur nioyenne est ZL + 0.55™, après
1840, elle est 0.92m, différence 37cm. Ce fait est encore plus apparent
si nous considérons des groupements plus courts d’années. Tandis
qü’avant 1840 les eaux d’hiver restaient entre 0.40, 0.50 et 0.60™ de
notre échelle, elles s’élèvent à 1.05m de 1861 à.1883, à 1.08m de 1871
à 1883.
Si à côté des moyennes nous étudions, soit sur les tableaux numériques,'
soit sur le tableau graphique, les valeurs extrêmes des minimums,
nous voyons ce fait général bien constaté. Les minimums
étaient plus bas dans la première moitié de notre période que dans la
seconde. C’est ainsi que nous avons avant 1840 les minimums les plus
bas
vers 1700 carrières de Fraidaigues, etc. ZL B - 0.3 m
1779 zéro Mestrezat ' " + 0*24
1826 observation limnimétrique ? £ » - 0.31
1829 id. 4- 0.31
1830 id. + 0.22
1833 id. + 0.32
tandis qu’après 1840 les minimums les plus bas sont descendus
en 1842 à ZL + 0.57™
LlTH. J. ChAPPOIS, LaO,. AVAIS