ne dépasse que peu et finit par ne plus dépasser le débit des affluents,
quelque minime que soit devenu ce dernier. Le minimum hivernal est
alors atteint.
Ces variations inverses dans le débit des affluents et de l’émissaire
seront élucidées par le tableau suivant, dans lequel, sans donner les
chiffres intermédiaires du calcul, j’ai réuni :
a le débit de l’émissaire d’après les valeurs du tableau de la
page 440.
b le débit des affluents calculé d’après la crue positive ou négative
du lac d’un mois à l’autre, ce qui nous donne la différence entre le
débit des affluents et celui de l’émissaire (la méthode du calcul est
indiquée page 357).
c Cette différence entre le débit des affluents et celui de l’émissaire,
positive quand le premier dépasse le second, c’est-à-dire quand le lac
s ’élève, et vice-versa.
Débit Débit
de l ’émissaire.. des affluents. Différence, fi) Crue du lac.
Janvier 133113 sec 118m^sec ■__ .] ,>:! sec __ 70mm
Février 126 126 0 — 2
Mars 130 141 + 11 + 52
Avril 140 174 + 34 + 149
Mai 312 382 + ' 70 + 324
Juin 375 459 - f 84 i i j r 372
Juillet 448 495 -f- 47 + 215
Août ' 467 442' — 25 — 115
Septembre 405 321 — 84 .— 375
Octobre 326 254 — 72 — 330
Novembre 155 125 ; 30 — 135
Décembre 144 122 H f 18 — 85
La figure 40 qui est tracée d’après ces chiffres montre fort bien les
relations entre la crue des affluents et celle de l’émissaire, et les rapports
entre ces valeurs relatives et la crue du lac. Le lac s ’élève aussi
(*) Si les valeurs de la crue du lâe et de la différence de débit’entré les affluents
et l’émissaire ne sont pas les mêmes dans ce tableau que dans celui de la page
500, cela tient à ce que, dans ce dernier, j’ai fait les calculs d’une moyenne mensuelle
à l’autre, par conséquent pour des périodes qui comprennent la moitié d’un
mois et la moitié du mois suivant, tandis que, dans le tableau que je donne actuellement,
ces valeurs sont calculées d’après les hauteurs du lac au commencement et
à la fin de chaque mois, c’est-à-dire du premier jour du mois au premier jour du
mois-suivant. ■ ' . • • •
longtemps que le débit des affluents dépasse celui de l’émissaire; (*) il
s ’abaisse sitôt que celui-ci devient dominant. Le débit de l’émissaire
a des allures analogues à celles de la hauteur du lac, dont il est fonction
; si les deux courbes ne sont pas parallèles, c’est que l’une représente
des hauteurs d’eau mesurées en mètres, et l ’autre des débits
mesurés en mètres cubes à la seconde ; il n’y a pas d’échelle commune
à des valeurs si différentes.
(Fig. 10.) Rapports de la variation annuelle de hauteur du lac avec le débit des affluents
et de l’émissaire.
Echelles : 1 1.5 cm. de hauteur du lac.
1 mm* = 6m8 sec. de déhit des affluents et de l’émissaire.
Variations cycliques d e pér io dic it é ir r ég u l ièr e
Si l’on étudie les tableaux numériques de la limnimétrie du Léman,
ou mieux encore les tableaux graphiques de la planche IV p. 512, où
les chiffres principaux sont figurés d’une manière frappante à l’oeil,
(') Nous avons cependant un écart à cette règle dans le mois d’âofit; cela tient
à ce que le maximum annuel a lieu dans le courant de ce mois.