Delta du ruisseau le Rupalet,
De Rolle à Fleur d’eau.
De Fleur d’eau à la Bergerie, falaises,
Delta de la Promenthouse,
Golfe de Nyon,
De Nyon à Crans, falaises,
De Crans à Coppet,
De Coppet à Myes, falaises,
De Myes à Genthod, .
Pointe de Genthod, delta de la Versoie,
Bellevue, falaises,
Genève.
Rive gauche. Des bouches du Rhône au Bouveret.
Plaine du Rhône',
Du Bouveret à St-Gingolph,
Delta de la Morge de St-Gingolph,
De St-Gingolph à Amphion,
Pointe de la Dranse, delta moderne,
Ripaille, terrasses lacustres, falaises,
De Thonon à Anthy, terrasses lacustres,
Anthy, Co'udrée, Excenevex, lagunes et dunes,
Excenevex à Nernier, falaises dans l’argile glaciaire,
De Nernier à Genève, côte d’érosion interrompue par
les deltas de quelques ruisseaux qui forment entre
autres la pointe de Messery, celle de Beauregard,
nant de Yecheux, celle d’Hermance, la pointe de la
Bise, etc.,
alluvion.
stationnaire.
érosion.
alluvion.
stationnaire.
érosion,
stationnaire.
érosion..
stationnaire.
alluvion,
érosion.
alluvion,
érosion,
alluvion,
stationnaire ou érosion.
alluvion,
érosion,
stationnaire.
alluvion,
érosion.
erosion.
Enfin nous terminerons cette description du littoral du lac en rappelant
les quatre îles, ou plutôt les îlots du lac, tous artificiels, bâtis de
la main de l’homme, tous quatre du reste de dimensions minimes -
I L’îlo t d e P e i lz ( ‘) devant Villeneuve, a été construit, déjà dans
le siècle dernier, sur un haut fond sableux de la beine ; (2) les murs
nécessitaient déjà des réparations au commencement du xixe siècle,
(') C’est bien là l’orthographe indigène qui se retrouve sur tous" les actes de
Villeneuve ; le dictionnaire Martignier et" la carte fédérale au 1 :100 000® écrivent
par erreur île de Paix.
(2) Le dictionnaire Martignier la dit bâtie sur un rocher. C’est une erreur manifeste.
ce qui en prouve l’antiquité. L’enrochement qui soutient ces murs du
côté du nord et de l’ouest est protégé par des pilotis. L’îlôt est de
forme carrée, de près de 9m de côté et il mesure 77m2 de superficie.
(*)
2° La R o c h e a u x m o u e t te s , devant le Basset, entre Clarens et
la Tour-de-Peilz, à 125™ du rivage et à 375m à l’ouest de la baie de
Clarens, était un récif rocheux émergé aux eaux moyennes du lac. R
a été enceint de murs en 1885 et forme aujourd’hui un îlot de 1600m2.
3» L’île d e R o lle était une ténevière(2) naturelle ou artificielle,
banc de gravier émergé aux basses eaux, station d’un ancien palafitte
de l’âge du bronze. Elle a été entourée de murs en 1838, et forme aujourd’hui
un terre-plein d’un demi-hectare, au milieu duquel s’élève
un obélisque en marbre blanc, portant le médaillon, sculpté par P ra -
dier, du général F.-C. de la Harpe, l’ancien précepteur d’Alexandre Ier
de Russie, l’un des fondateurs de l’indépendance du canton de Vaud.
4° L’île V e rte , à Choisy sous Bursinel, îlot artificiel, entouré de
murs, planté d’arbres, sur un haut-fond à 70m de la rive, mesure environ
50m2 de superficie.
V. Théorie géographique des côtes.
Si nous étudions la formation des côtes.actuelles du lac, ou leur développement
hypothétique dans la supposition de variations systématiques
dans le niveau de l’eau, nous arriverons à quelques lois qui
peuvent avoir de l’intérêt pour diverses questions de géographie générale.
(3)
I. Je considérerai d’abord la formation des golfes et pointes sur les
rives d’un lac dont le niveau reste stationnaire ou ne présente que des
variations de courte périodicité, annuelles ou saisonnières.
La côte non protégée par un rempart d’alluvion est attaquée par
l’érosion; les.vagues, la sapant à chaque tempête, y creusent une
falaise de plus en plus profonde qui pénètre de plus en plus dans la
terre-ferme ; les matériaux de déblai sont charriés dans le lac jusqu’au
P) Je tiens ces renseignements de M. D. Joly, à Villeneuve, in litt. 11 fév. 1891.
(2) Voir plus loin l’explication du mot ténevière.
(3) F.-A. Forel. Thèses de géographie physique. Bull. S. V. S. N. X. 468, Lausanne
1869.