LIMNIMÉTRIE
C’est ainsi que les minimums les plus élevés, ceux qui ont dépassé
la cote 1.0“ étaient autrefois très rares : avant 1864, nous n’en trouvons
que deux, en 1811 et en 1843, tandis que de 1865 à 1883 nous
en avons 11 exemples.
Je suis donc fondé à dire que les basses eaux, les minimums, se
sont sensiblement relevés dans la fin de la période limnimétrique du
Léman.
Les m a x im um s ont subi, eux aussi, une variation qui les a relevés
dans les années modernes, mais cette variation est moins forte
que pour les minimums. Le chiffre moyen des maximums avant 1840
est 2.20m, après 1840, 2.35™; la différence n’est que de 15cm. Cependant
notre dernière suite décennale, de 1870 à 1883, nous donne une
moyenne notablement plus élevée, 2.52“ ; quelle est dans ce dernier
chiffre la part que nous devons attribuer à une variation cyclique1?
cela est difficile à dire.
Les cotes isolées des maximums les plus élevés confirment assez bien
cette variation. En effet, si nous ordonnons les maximums des années
d ’inondation, en descendant depuis les plus désastreux, nous avons:
Maximum de 1817 par ZL + 2.880™
1846 2.834
1792 2,832
1816 2.807
1879 2.788
1877 2.761
1876 2.661
1867 2.643
1873 2.640
1878 2.612
1872 2.607, etc.
Nous avons, dans les cent dernières années, 3 années d’inondation
avant 1840, 8 depuis 1840. (*)
P) Les documents historiques du siècle dernier nous parlent d’inondations ou
•de très hautes eaux aux dates suivantes ;
1680 Rapport du trésorier romand de Berne, 18 août 1739.
1720 Rapport de C. Steiger, bailli de Bonmont, 7 janvier 1721 ;
1737 Pétitions-des communes vaudoises;
1739 Rapport de la Chambre des comptes de la Ville et république de Genève
27 novembre 1739 ;
1747 Rapports de May et de Rovéréaz, 1748 ;