De janvier à février
Ÿariation
— 40mm en décrue
Excès du débit
des affluents.
Jpôf 9.0m3 sec
de février à mars + 12 en crue + 0.5
de mars à avril + 91 id. + 19.7
d’avril à mai + 213 id. + 47.2
de mai à juin + 407 id. + 88.3
de juin à juillet + 421 id. + 94.7
de juillet à août + 104 id. „ . + ' 22.5
d’août à septembre - -, 260 ën décrue — 54.4
de septembre à octobre — 444 id. — 99.9
d’octobre à novembre __ 272 id. — 59.0
de novembre à décembre — -130 id. — 29.2
de décembre à janvier — 102 id. — 22.1
La crue la plus rapide a lieu de juin à juillet, à raison de 4 2 1mm par
mois, soit 13.6mm par jour, ce qui représente un excès de débit des
affluents de 94.7m3sec. La décrue là plus rapide, a lieu de septembre à
octobre, à raison de 444mm par mois; soit 14.8mm par jour, ce qui re présente
un excès de débit de l’émissaire de 99.9m3sec:
Ces allures nous apprennent que la variation annuelle de la hauteur
des eaux du Léman n’est pas régie uniquement par les chutes d’eau
qui tombent sur le bassin d’alimentation. En effet, l’étude plu vio-
métrique, que nous avons résumée aux pages 294 et 296 de ce volume,
nous a montré que, si l’hiver est la saison la plus sèche, les grandes"
chutes d’eau ont lieu dans nos climats en été et en automne ; que les
pluies de l’automne sont presque égales en puissance à celles de l’été,
les dépassent même dans certaines stations. Or nous voyons le lac
baisser normalement déjà au mois d’août. Il y a donc une autre action
qui s’additionne à celle des pluies, et la dépasse en importance. C’est
l’action de la chaleur qui fait fondre les neiges hivernales.
Pour mieux comprendre cette action de la chaleur sur le régime du
lac, reportons-nous aux faits que nous avons constatés dans notre
étude climatologique du bassin du Léman. Cherchons à calculer l’altitude
de l’isotherme zéro dans les divers mois ; cela nous donnera la
limite du pays où la neige est fondante et où l’eau atmosphérique
tombe en pluie, d’une part, et du pays où tout est gelé. Cela nous
permettra d’évaluer d’après les chiffres de la page 349 la superficie
de la région où tout est gelé et où l’eau tombe sous forme de neige et
n é s’écoule pas actuellement dans les rivières. Dans le tableau suivant,
je donne pour chaque mois :
a la température moyenne au bord du Léman d’après les chiffres
de la page 277.
b la quantité dont il faut s’élever dans la montagne pour avoir un
abaissement de la température de l’air de 1°, d’après la comparaison
des observations de Genève et du Grand Saint-Bernard que nous
avons résumées page 280.
c l’altitude de l’isotherme zéro, obtenue en multipliant les chiffres
des deux premières colonnes et en y ajoutant 375m, altitude de la nappe
du Léman.
d la superficie de la partie du bassin du Léman qui est au-dessus et
celle qui est au-dessous de l’isotherme zéro, d’après les chiffres résumés
à la page 349.
Température Altitude ameAltitude
de Superficie dn bassin
de l'air au bord nant l’abaissel’isotherme
au-dessus au-dessous
du Léman ment de 1° Zéro de l’isotherme Zéro
Janvier 0.8° 211m 544m 7 4 0 0 ^ 600hm
Février \ 2.1 212 819 6800 1200
Mars 4.7 181 1226 5000 3000
Avril 9.5 168 1971 4000 4000
Mai 13.2 171 2632 2300 5700
Juin 16.8 168 3197 1700 6300
Juillet 18.9 175 3682 1100 6900
Août 18.1 179 3615 1200 6800
Septembre 15.0 182 3105 1800 6200
Octobre 10.3 197 2404 2600 5400
Novembre 4.6 214 1379 4700 3300
Décembre 0.8 261 683 6300 1700
D’après ces chiffres, on voit que l’isotherme zéro, c’est-à-dire la
limite inférieure du pays ou règne la gelée, s’élève progressivement
dans la première moitié de l’année, et s’abaisse dans la seconde;
qu’elle passe de l’altitude absolue 540m en janvier, à 3680m en juillet.
Il en résulte les conséquences suivantes :
a Dans la saison printanière, la zone dégelée va- en augmentant
d’étendue ; c’est-à-dire que la partie du territoire sur laquelle l’eau
météorique tombe en pluie s’accroît progressivement; la zone dégelée