couches inférieures de l’atmosphère au-dessus de la te rre ferme. Des
chiffres cités p. 274, nous constatons que cette variation est en moyenne
à Genève de 2.8° en décembre à 9.1° en juillet ; dans les extrêmes journaliers
ou accidentels elle est bien plus forte. D’une autre part, nous
verrons que la variation journalière de la température superficielle
du lac est presque nulle ; qu’elle atteint au plus 1 à 2°, dans des cas
exceptionnels, 3 à 4°. Dans la période journalière, le lac représente
donc une vaste surface à température relativement constante, la terre
ferme une surface enveloppante à température variable, tantôt plus
chaude, tantôt moins chaude que le lac; l’air, en contact avec ces deux
surfaces, est donc dans des conditions différentes et il doit en résulter
pour lui des différences de température et, par suite, des courants. Il
doit se développer des brises lacustres et il y en a en réalité.
D’après la théorie que nous venons d’exposer, les brises lacustres
ne sont pas des vents d’appel : elles sont causées par le développement
d ’un excès de pression sur l’une des deux nappes en présence, ensuite
d e l’écoulement des couches supérieures de l’air qui se sont inclinées
par le fait de dilatations ou, de contractions thermiques. Les courants
d ’air inférieurs qui sont les brises lacustres, sont des v e n t s de
r e f o u l em e n t .
Il n’en est pas de même des brises de montagne qui, d’après Hann, (D
auraient le mécanisme suivant : « soit A E (fig. 35) une pente de montagne;
le plan hh et ses parallèles sont horizontaux. Par une température
moyenne et en l’absence de perturbations atmosphériques, la pression
est la même sur tous les points de chacun de ces plans. Il n’y a pas de raison
pour l’établissement d’un courant d’air. Mais, si dans la matinée le
soleil réchauffe toute l’atmosphère de la vallée, cet air se dilate, et il
e n résulte une altération de l’équilibre qui doit faire monter un vent
(V Bann. loc. cit. p 201.