184 r e l a t i o n h i s t o r i q u e , c h a t . x i i .
Montagnes con<iuisit d’abord à la montagne de Dubnick, où l’on pour- dé Dubnick. f-> i / suit les travaux par des galeries de'couvertes, ou tranchées tortueuses
, ce qui me paraît être un fort mauvais genre d’exploitation.
Je trouvai là un conglomérat grossier, qui renferme des
blocs ou des cailloux roule's de trachyte plus ou moins volumineux
et de diverses variétés. La pâte qui les enveloppe, et qui
est plus ou moins abondante, est de couleur blanchâtre ou grisâtre,
très-solide, mais à cassure terreuse; elle est évidemment
le résultat de l’accumulation des parties broyées plus finement.
Elle renferme une grande quantité de petits fragmens plus ou
moins altérés, et souvent des particules de mica noir, des portions
de cristaux de feldspath et d’amphibole, qui lui donnent
quelquefois une structure porphyrique, et au point même qu’il
devient difficile, sur des échantillons isolés, de reconnaître sa
nature arénacée ; on peut alors facilement la confondre avec les
portions de trachyte altéré qu’elle renferme : heureusement sur
place, ou dans une collection suffisamment étendue^ il est impossible
de conserver aucun doute. L’opale se trouve, dans ce
conglomérat, en veines plus ou moins étendues, ou plutôt en
filons, car il est évident que la matière opaline s’èst infiltrée
dans des fissures qu’elle a remplies en tout ou en partie. L’opale
opale opaque. irise'e est extrêmement rare ; les variétés les plus abondantes sont
Opae e m. j, |e 0paCjU£^ (J’un blanc jaunâtre ou rougeâtre, et l’opale laiteuse,
plus ou moins translucide : on y trouve aussi de l’opale
de fe u (feuer opal), d’un beau jaune-de-topase ; elle est même
assez abondante, et si elle était moins fendillée, elle pourrait
être l’objet d’une exploitation assez avantageuse Les variétés
les plus intéressantes, sous les rapports minéralogiques,
sont l’opale limpide et l’opale concrétionne'e, qui accompagnent
les autres variétés, et forment des espèces de stalactites st^ ra[',™
sur les parois des cavités restées libres. Les stalactites transpa- Hyaiuc.
rentes ne diffèrent en rien de l’hyalite. 11 paraît que les opales
iriséès sont fort rares dans cette partie ; mais les ouvriers assurent
que quand on en rencontre, elles sont en nids plus volumineux
que dans les autres localités.
Après avoir visité la montagne de Dubnick, ie me dirigeai m Ê sU J»
sur Prea Banya ou Prçeda Banya ( la mine du butin), si- clObaaka.
tuée au sud de la première, et de là à la montagne nommée Liban-
ka, qui est à peu de distance. C’est dans cette pai’tie que les travaux
ont été autrefois poussés avec une très-grande activité, tantôt
à ciel ouvert, tantôt par des excavations souterraines très-irrégulières.
Au pied du Libanka on trouve une exploitation où il y a
deux étages de galeries, séparés à peine par un intervale de
quelques pieds d’épaisseur de roche, qui çà et là s’est effondré,
de sorte que les deux étages sont réunis. Je n’ai jamais rien
vu de plus mal conçu et de plus mal ordonné que. ces travaux
, qu’on cherchait à mon passage à régulariser et à consolider.
Dans cette partie de la contrée, le conglomérat présente Dî[E d
quelques caractères différens de ceux que nous avons reconnus "conslom=r3t-
plus haut. Les fragmens ou cailloux roulés de trachyte sont beaucoup
moins nombreux et en général plus altérés. Ils passent alors
insensiblement à la pâte qui les enveloppe, et qui provient de
leur trituration, au point qu’il est souvent presque impossible
de les en distinguer, dans de simples échantillons. On observe
souvent parmi eux des fragmens de roches scoriacées, plus ou
moins altérées, ce qui distingue encore ce conglomérat de ceux
que nous avons vus à la montagne de Dubnick. La pâte, qui paraît
résulter à la fois de la trituration et de la décomposition dés
fragmens de trachyte de diverses sortes, est toujours terne, à
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