et enfin on arrive sur le conglomérat même, que l’on poursuit
jusqu’à ce que l’on soit arrive' sur les collines de sables qui s’abaissent
successivement, et se perdent dans les plaines du Her-
nat, et que l’on poursuit alors jusqu’à Tallya.
Le lendemain, dès le grand matin, je sortis de Tallya pour
Excursion * ^ , c
au Saior de yisiter les montagnes enÿ oimantes. Je nie dirigeai sur 1Q o c i t o r ^
qui est le point le plus eleve' de la contre'e. On rencontre d’a-
Roches roulées, bord sur le chemin une grande quantité de débris roulés de
toutes espèces : les uns sont des trachytes noirs porphyriques,
qui sont probablement les roches que M. Esmarck a nommées
basalte ; les autres, sont des roches analogues à celles que nous
- avons observées sur les montagnes en venant de Erdô-Benye; mais
je quittai bientôt la route pour entrer dans un ravin qui me conduisit
sur les hauteurs, et d’où il me paraissait facile ensuite d’arriver
au Sator. Je ne tardai pas à rencontrer les conglomérats
éon îomérai ponceux, et àtrouver parmi les cailloux roulés diverses variétés
ponceui. <je periites, les uns vitreux, les autres lithoïdes, une grande
quantité de perlite ponceux blanc et noir, et aussi des perlites
scoriacés, comme ceux que nous avons déjà cités à l’extrémité
de la vallée de Glasshütte. Tous ces débris.paraissent avoir été
détachés du conglomérat, où, sans être abondans, au moins
dans cette partie, on les voit cependant çà et là en blocs plus ou
moins considérables.
Je quittai bientôt aussi le ravin pour gravir sur les" collines,
où je trouvai d’abord des conglomérats ponceux ordinaires;
mais arrivé plus haut, où j’avais aperçu des escarpemens, je
, trouvai des conglomérats beaucoup plus solides, formés de frag-
Conglomérat ° t v v i - i
ponceux solide. mens de ponces, de perlite vitreux, de perlite hthoide, tous
parfaitement intacts, fortement agglutinés entre eux et sans ciment
apparent : il semble qu’ils aient été réunis dans un mom
o n t a g n e s e n t r e é p é r iÈs e t t o k a j . 2 3 5
ment où les uns et les autres étaient à l’état de mollesse, et qu’ils
se soient alors pénétrés mutuellement, et, en quelque sorte,
fondus les uns dans les autres. Mais , quelle que soit la manière
dont ces masses aient été agrégées, elles n’en sont pas moins
composées de fragmens bien évidens : c’est ce qu’on reconnaît
surtout à l’égard de la ponce, parce que, dans les diverses parties
qui se présentent les unes à côté des autres, les fibres sont
tout opposées et dirigées au hasard dans tous les sens. Ces conglomérats
particuliers, qui n’ont d’analogie qu’avec ceux que
nous avons observés dans la vallée de Glasshütte *, percent çà
et là au milieu des vignes > dont les pentes des montagnes sont
couvertes ; mais c’est surtout dans les parties les plus élevées
qu’ils se présentent le plus distinctement ; ils y forment des escarpemens
assez considérables, qui se soutiennent très-bien,
quoique les parois soient souvent verticales, et dans lesquels
on reconnaît des bancs horizontaux plus ou moins épais. Ils paraissent
se prolonger sur une assez grande étendue, et composer j i ji
les sommités de la masse de collines qui se trouvent à l’est de
Tallya, tandis que toutes les pentes sont formées de conglomérats
ponceux terreux;
En quittant ces montagnes pour me diriger sur le Sator, je Blocs de ponce
rencontrai des blocs de ponce d’une grande dimension, épars dimensions,
çà et là à la surface du terrain, qui, dans cette partie, est tout
couvert de gazon ; on commence ensuite à monter très-rapidement,
et en moins d’un quart-d’heure on arrive au sommet
de la montagne. Les flancs en sont escarpés à pic sür une assez Masseicperlile.
grande hauteur, et présentent des perlites de diverses variétés ;
la plus grande partie sont des perlites testacés, à très-petits glo-
* Voyez tom. I , pag. 34i.
T. II.