Calcaire de
Sziklos,
Esclavonie
et Croatie.
Calcaire et
grànwackes.
tout-à-fait semblables à ceux que j’avais vus au-delà de Yasas.
Ces.grès composent toutes les collines qui bordent la vallée où
coule le ruisseau de G'enesb. Ils paraissent aller s’appuyer sur
les montagnes de calcaire Inoir que j’ai indiquées ci-dessus, page
519. Ils sont très-solides, et on les emploie ici c o m m e pierre a
bâtir : toute la chaussée en est construite ; tous les ponts, qui
étaient rompus et qu’on raccommodait à mon passage, en sont
également bâtis. Il parait que cette roche se prolonge au sud-
ouest jusqu’aux marais qui bordent la Drave.
Je voulais aller à Siklos, mais il n’y avait pas moyen de-lutter
contre des pluies continuelles. Il paraît d’ailleurs assez dair que
les montagnes que j’aperçevais de ce côté sont, en partie, composées
de calcaire, comme celles qui s’élèvent derrière Fünf-
kirchen * ; il y,existe, du reste, un terrain houiller, où il paraît
qu’on a entrepris plusieurs exploitations. Il parait qu ensuite on
trouve des grès à dignités, qui se prolongent fort loin dans
l’Esclavonie et dans la Croatie. Màis je n’ai point visité ces contrées
, et nous ne possédons sur elles que très-peu de rensei-
gnemens **. On sait seulement que le calcaire y est extrêmement
abondant, et tout semble indiquer que la plus grande
partie appartient aux derniers dépôts de transition ( calcaire alpin
), et qu’il en est aussi qüi se rattachent à une formation de
transition plus ancienne. On cite-des calcaires alternans avec
des grauwackes autour de Szcimobor, dans le comitat de. Z a-
* Zipser, Taschenbuch, pag. 91:.
** Voyez y sur ces contrées :
Ungrisch.es ^ Magasin, tom. m .
Demian 9 Tableau de la Hongrie, tom. II.
Journal des Mines, tom. x x x v iîl, pages. 35 et suivantes...
Hacquet, Oryctographia Carniolica<-
grabia, et il doit se trouver entre elles des couches de gypse.
Il paraît que les riches mines de cuivre qu’on exploite dans cette
partie se trouvent dans la grauwacke. Les montagnes qui s’élèvent
sur les limites de la'Croatie'et de la Styrie, et qui s’étendent,
d’une part, de Krapina à Kopreinilza, et de l’autre-,
entre Zagrabia et Varasdin, sont composées de calcaires,
dont les uns sont noirs, les autres gris, les autres rouges; ils
sont exploités comme marbre dans plusieurs endroits différens.
La même roche se présente ensuite sur des étendues plus ou
moins considérables, dans les montagnes qui se prolongent de
l’ouest à l’est, entre la Drave et la Save; les montagnes au-dessus
de Daruvar, de Puchin, des environs de Posega, de
Brodi, en sont composées. C’est encore, à ce qu’il paraît des
formations de transition , soit des grauwackes, des grauwackes
schisteuses ou des calcaires , qui constituent une grande
partie des montagnes de h Bo.sme.eL de la Croatie turques au b.*™ .t
moins est-il certain qu’il existe une immense formation calcaire CrGaicalire?“f'
qui, des frontières delà Croatie turque, se prolonge, par les
montagnes de Capettct, jusqu’à l’Adriatique. Ces montagnes
sont remarquables par la grande quantité de cavernes qu’elles
renferment, et où les eaux de la plupart des ruisseaux viennent
s’engouffrer pour sortir par d’autres points.
Il paraît que ces terrains de transition renferment une assez
q Minérais. grande quantité de métaux de diverses sortes, parmi lesquels le
cuivre et lë fer sont les plus abondans. On y cite aussi des minerais
de plomb, dont quelques-uns sont argentifères. On cite
même de l’or dans quelques parties de ces contrées, et notamment
dans le comitat de Koros et le régiment de Saint-Georges;
mais ce métal se trouve dans les. sables des ruisseaux, où il est
recueilli par les habitans du pays.