étendue, à l’ouest, sur les plaines de la rivière d Ypoly, au nord,
sur les plaines de Fülek, et à l’est, sur les collines de sables qui
s’étendent jusqu’aux montagnes de Diôsgyôr.
Dépôts .»biew En parcourant les montagnes de Karancs, on observe que
P les flancs sont recouverts par des dépôts de sables, semblables
à ceux que nous avons jusqu’ici rencontrés, et qui s’élèvent
jusqu’à la hauteur d’environ 120 mètres au-dessus du village;
ce qui est précisément le niveau des collines .de sables aux environs.
Ces grès se prolongent presque partout ; mais, auprès
Conglomérats du village, an pied de la butte nommée Radvansky, on aper-
S H çoit des dépôts de conglomérats ponceux, d’un gns-verdatre,
avec des taches blanches qui ne sont autre chose que des frag-
mens de ponce plus ou moins altérés, mais qui conservent encore
le tissu fibreux propre à cette substance. On y observe une
grande quantité de petites lamelles hexagonales de mica noir
Grains Je quarz. très-brillant. On y trouve aussi des grains de quarz, dans quelques
uns desquels on reconnaît des fragmens de cristaux en
double pyramide. Ge dépôt ponceux ne parait que dans un
point, au" pied de la montagne, et il se perd bientôt sous la
masse des sables qui couvrent toute la contrée. J’ignore à quoi
i! sc rattache, car je n’ai rien observe dans ces montagnes qui
pût indiquer la présence du trachyte en place.
Bazaiie. Mais s’il n’existe pas de trachyte en place, au moins, à ma
connaissance-, dans la contrée qui nous occupe, il se trouve
une assez grande quantité de basalte, en buttes plus ou moins
considérables., qui s’élèvent çà et là en avant des montagnes de
Karancs, depuis le village de SomosUjfalu jusqu’au bord des
rivières d’Ypoly et de Rima. L’une de ces buttes est le So-
môs Ko, a un quart-d’heùre de distance au nord de Somos Ujfalu,
en descendant la vallée, au pied de la montagne de Racl-
MONTAGNES DE KARANCS, etc.
vansky. Toute la base de cette butte est formée de sables aglu-
tinés ou de grès, semblables à ceux que nous avons rencontrés
depuis Parad; et ce n’est qu’en arrivant vers le sommet, qu’on
trouve le basalte en place. C’est un basalte d’un noir bleuâtre,
très-compacte, mais dont la cassure, examinée à la loupe, présente
une infinité de petits points brillans. Les esquilles très-
minces; examinées à une vive lumière, laissent voir distinctement
que la masse de la roche est formée d’une substance
blanche transparente, dans laquelle se trouvent disséminés une
immense quantité de très-petits points noirs, sur la nature desquels
on conçoit qu’il est impossible de prononcer : c’est celte
substance qui donne la couleur noire au bouton qu’on en obtient
par la fusion. Ce basalte renferme des grains d’olivine jaunâtre, oiime.
peu abondans, mais parfaitement caractérisés; il s’y trouve aussi
des petits grains d’une matière vitreuse noire, à cassure très-
brillante, et d’un éclat métallique, absolument semblable à celle
qu’on a trouvée d’abord dans les basaltes du Iieulenberg, près
de Schandau en Saxe , qu’on a rencontrée depuis en plusieurs
autres lieux, et que nous avons citée dans le basalte de Kieshiï-
bel près de Schemnitz, tome Pr, page 362. On y observe en N» Je wa-
outre du feldspath lamelleux, très-brillant, blanc ou verdâtre,
non pas en cristaux, mais en nids quelquefois assez volumineux,
dont la masse se divise en pièces testacées, ou en lames baccillaires
convergentes vers le centre, tellement qu’au premier moment
on croirait voir de la baryte sulfatée; mais la dureté, la manière
de se fondre au chalumeau, une division très-nette qui a lieu très-
facilement sur deux faces, qui font entre elles un angle droit, des
indices de divisions latérales, moins faciles que les précédentes
dont les faces font, avec les premières, deux angles obliques
, semblent conduire à regarder cette substance comme