
 
        
         
		Extension  de  
 ces  conclusions  
 aux  autres  
 localités  
 connues. 
 2 9 6   r e l a t i o n   h i s t o r i q u e ,  c h a r .  x i i i . 
 Maintenant il s’agit de savoir si les faits observés à Musaj peuvent  
 être appliques aux dépôts de roches alunifères qui existent  
 dans  plusieurs  autres  contrées  du globe. Malheureusement, à  
 eet e'gard, il n’y a que des probabilités fondées sur l’identite' des  
 produits; mais tout ce que nous connaissons jusqu’ici en  géologie  
 nous conduit à ce grand résultat, que, quand l’identité est parfaite  
 entre  des  roches qu’on  peut examiner sur un assez grand  
 nombre d’échantillons pour n’être pas trompé par de fausses apparences  
 , il est bien rare qu’il n’y ait pas aussi identité dans les  
 relations géologiques. Or,  si l’on vient à comparer les produits  
 des montagnes de Musaj avec ceux qui ont été recueillis à Tolfa,  
 à Piombino ; dans les îles de l’Archipel grec, telles que Milo,  
 Nipoligo, etc., on trouve une identité si parfaite dans les moindres  
 détails,  qu’il serait  de  toute impossibilité,  si  on venait  à  
 brouiller les collections, de reconnaître ensuite les échantillons  
 des diverses localités. Ce sont les mêmes roches alunifères,  les  
 mêmes alunites, cristallisées,  grenues,  fibreuses,  et les mêmes  
 accidens, comme la présence de l’oxyde  rouge de fer, des substances  
 compactes  plus  ou moins  infusibles,  panachées, marbrées, 
  rubannées de diverses teintes de rouge, de gris, etc. Enfin  
 ,  dans  les  mêmes  lieux,  on  remarque  encore  les mêmes  
 espèces  de  conglomérats ponceux avec toutes  leurs  modifications, 
  et les mêmes roches porphyroïdes que nous avons remarquées  
 à Musaj.  Il  serait  bien  singulier  qu’avec  de  semblables  
 analogies le gisement se trouvât différent dans les  diverses localités. 
  Mais il existe  encore d’autres données, c’est  que partout  
 où ces roches alunifères se sont  rencontrées, la formation tra-  
 chytique  se rencontre  en général,  sinon sur une  échelle aussi  
 grande que dans la Hongrie,  au moins de manière à ne laisser  
 aucun doute. Ainsi les collections des îles de la Grèce présentent 
 m o n t a g n e s   d e   v i h o r l e t .   297 
 toutes  les  variétés  de  trachyte,  de  porphyre  trachytique,  de  
 perlite, de conglomérats ponceux que nous avons observées en  
 Hongrie. Les contrées  de Tolfa, de Piombino, sont au pied de  
 la chaîne  des monts Cimini,  qui  sont formés de trachyte;  et  
 toutes les observations faites à Tolfa semblent indiquer aussi les  
 conglomérats ponceux dans des  relations.assez intimes avec les  
 roches alunifères. Tout porte donc à croire que le gisement que  
 nous venons de découvrir dans les montagnes de Musaj est réellement  
 partout celui des roches alunifères. 
 Quant à l’alunite même,  c’est-à-dire  à la  substance qui, par  
 son mélange, donne à ces roches la propriété de fournir de l’alun  
 après la calcination, les échantillons que j’ai pu en recueillir  
 à Musaj, font  reconnaître  clairement  qu’elle appartient  à  une  
 espèce  bien  distincte,  déterminée  à  la  fois  par  ses  caractères  
 chimiques et  par  ses  caractères cristallographiques. Mais  pour  
 ne pas interrompre ici leirdations géologiques, je décrirai cette  
 substance plus tard dans les résumés généraux, où je lui consacrerai  
 un chapitre particulier. 
 Les collines composées des diverses  variétés  de  roches  que  
 nous venons d’examiner, se prolongent danslacontrée deBere-  
 ghszaszsur une étendue, assez considérable. Les premières s’élèvent  
 au milieu de la plaine vers Kaszony, au nord-ouest-de Be-  
 reghszasz, et se prolongent vers Deda; elles s’abaissent ensuite  
 vers Ardo,pour s’élever de nouveau,  et alors aune assez grande  
 hauteur, sur la droite du ruisseau AeBorsova, d’où elles se prolongent  
 presque sans discontinuité vers Musaj  : peut-être même  
 s’étendent-elles plus  loin,  en  s’abaissant  considérablement,  et  
 vont-elles se joindre avec  des roches poyphyriques analogues à  
 celles  de Nagy-Mihaly,  Pazdics, etc., qu’on retrouve, dit-on,  
 t .  i r .   38 
 Extension  
 des roches da  
 Musaj.