Confirmation
des observations.
Observations
particulières.
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mais , à cet egard, j’observerai qu’on a confondu les depots
d’atte'rissemens, qui se trouvent dans la plaine , avec le véritable
de'pôt salifère.
Telles sont les observations que je trouve éparses dans les
diffe'rens ouvrages ; je n’en connais pas qui puisse donner aucune
ide'e positive sur le degré d’auciennete relative de ce grand dépôt
salifère, ni e'tablir positivement les différences et les ressemblances
qu’il peut avoir avec les autres dépôts connus. Tout ce
que l’on sait, d’après l’ouvrage de Hacquet et de M. Sehindeler *,
c’est qu’il se trouve au pied d’une grande chaîne de montagnes
composées de grès et d’argiles, qui s’étend jusque dans la Bu-
kovine et dans les montagnes de Marmaros ; que toutes les
masses de sel, comme aussi toutes les sources salées, soit de la
Galicie, soit de la Hongrie, se trouvent exactement dans la
même position.
En visitant les travaux des mines de Villiezka, j’ai reconnu
la plupart des observations qui ont été rapportées par les auteurs
sur la nature et la disposition des amas salifères, qui sont
au nombre de trois, placés à différentes profondeurs, les unes
au-dessous des autres, et qu’on exploite par trois étages de galeries.
La plus grande profondeur des travaux au-dessous dit
sol, d’après les renseignemens que m’ont communiqué les officiers
des mines, est de 170 toises, mesure de Vienne, qui correspondent
à environ 312 mètres* Il en résulte qu’on doit être
descendu dans ces mines à 50 mètres au-déssoOs du niveau aC~
* Geognotische Bemerkungen über die Karpalischen Gebirge. Wien,
i8 i5 .
Voyez aussi Hacquet, ouvrage cite plus haut.
luel des mers, puisque, d’après les observations barométriques, "
le sol de Villiezka ne se trouve qu’à environ 255 mètres au-des- dessous du ni-
1 7 1 . . vcau des mer*. sus du niveau des mers. G est une observation assez remarqua-
ble, qui, jointe à la position de ces mines au pied d’une haute
chaîne de montagnes, et au bord d’une immense plaine, sembleraient
indiquer un dépôt assez moderne.
J’ai reconnu aussi très-distinctement que toute la masse salifère
est recouverte par les sables grossiers et mouvans qui constituent
les dernières collines au bord de la plaine. Mais à l’égard
des débris organiques qui sont particuliers à ces mines , j’ai
réuni quelques observations qui méritent de nous arrêter quelques
instans. Ces débris consistent en bois fossiles carbonisés,
ou lignites , épars au milieu du sel, et en coquilles marines
renfermées dans l’argile salifère.'
Les bois fossiles sont extrêmement abondans dans la masse DébrisvégeW.
de sel nommée spiza, dont il est presque impossible de casser
un morceau qui en soit absolument privé. Les uns sont passés
à l’état de jayet, et on y'reconnaît difficilement le tissu organique
; les autres sont simplement à l’état bitumineux, et conservent
tout leur tissu. Il y a des troncs et des fragmens extrêmement
gros, comme aussi des branches très-minces. On m’a
assuré qu’on trouvait quelquefois des feuilles cordiformes, un
peu allongées. J’ai vu chez le directeur un fruit de forme sphérique,
assez bien conservé, et de la grosseur d’une noix, plissé
à l’extrémité saillante sur l’échantillon. Ce fossile m’a paru être
d une nature ligneuse ( comme l’enveloppe des noix, que les botanistes
désignent sous le nom d’enveloppe osseuse ), et passé
à 1 état bitumineux ; mais je ne saurais dire à quel genre de
plantes il appartient.
Ce qui m’a le plus frappé dans ces bois bitumineux, est l’o