faire passer une branche qui se continuait jusqu en Transylvanie.
Ce sont autant d’erreurs, que le peu d’importance attachée
jusqu’ici à la différence des terrains, et la manie de voir partout
des chaînes continues, a fait trop souvent commettre.
Hauteur Le village de Gross Lomnitz se trouve à environ 650 mètres de
Gross Lomnitz.]iautem, an-dessus des mer?, d’après la moyenne barométrique
que nousavons indiquée ci-dessus. Cette donnée s’accorde sensiblement
avec celle adoptée par M. Wahlenberg, qui > par 50 obs
e r v a tions à Kesmarck,est parvenu à une moyenne barométrique
de 708milL 5 *, d’où l’on déduit, par le calcul, une hauteur de
625 mètres au-dessus des mers. Mais ces plaines s’élèvent en
pente douce jusqu’au pied du Tatra, où, avant d’entrer dans les
vallées qui en dépendent , on se trouve déjà à environ 900 mètres
au-dessus des mers, ou 250 mètres au-dessus du village * .
c’est à peu près la hauteur des eollines les plus élevées; car le
Hochwald, qui est le point le plus haut, paraît même être un
peu plus bas, d’après les observations de M. Wahlenberg***.
* Vovea iT/ara Qav^atlwpumpag, 58* note 54.
Hauteur du baromètre, . . . . . . •. • • • • ^o8w *,5
Température du mercure. ............................... i 6sp- ,3y
— de i’air. . . , . A v*. » » • • • | M $
** 10 Apût 1818...
Métairie f Hauteur du baromètre. ...............600 ^
de Gross Lomnitz, \ Température. ................. 1^gr*
au pied du Tatra ? \ Beaucoup de nuages volans.
o heures du matin. ( Orage à 2 heures.
! Hauteur du baromètre. . .................7^5 miU-.2
Température du mercure..................22 5gr*
Température de l’air. * . » . • • • • 12gr*
Soleil et nuages volaps.
Orage dans l'après-midi.
*** Hochwald ; f Hauteur du baromètre. . . . . . 6gpmlî''
mesure de M. Wall- < Température du mercure..............gr’
lenberg. ( — de l’air. . . . . . . 19^
parce que la plaine est extrêmement large dans cette partie,
quoique, d’après la massé considérable du Tatra et son élévation
subite, On soit d’abord porté à imaginer qu’il ne faut pas
plus d’une demi-heure pour la traverser ; mais c’est une erreur
de nos sens, peu habitués à juger de l'éloignement au milieu
des hautes montagnes : j’ai employé plus de deux heures
avec de très-bons chevaux, pour arriver en ligne droite de
Lomnitz à la métairie du même nom.
Tout le terrain que l’on parcourt en sortant de Lomnitz pour
se diriger sur la montagne} est formé de cailloux roulés , accu- *“ sr^i2Î1_
mulés les uns sur les autres, et dont la grosseur augmente à
mesure qu’on approche de la grande masse dont ils ont été détachés.
On y trouve des roches de toute espèce, les unes cristallines
, les autres arénaeées ; les parties les plus basses sont encore
en partie cultivées, mais seulement en avoine, qui est déjà
très-chétive; plus loin, on ne rencontre plus que des pâturages,
et enfin, à la métairie, commencent les genévriers et les sapins!.
Arrivé à ce point, il faut nécessairement abandonner lés
chevaux, qui seraient plus embarrassans qu’utiles dans la montagne,
quoique cependant on puisse aller,avec eux jusqu’au lac
vert. Après avoir déjeûné à la métairie, nous partîmes donc à
pied, suivis de nos gens, qui portaient les provisions avec lesquelles
nous devions dîner. M. Fabritzi, fiscal de M. Berzevitzy,
voulut bien m’accompagner dans cette excursion, qui fut ainsi
doublement agréable pour moi. Nous traversâmes quelques
buttes de débris, parmi lesquelles il se trouvait déjà quelques
blocs considérables , et bientôt nous entrâmes dans la vallée des
Eaux-Blanches ( fWeissewagserthal ),,. ainsi nommée à cause
des eaux bourbeuses et blanches que les ruisseaux présentent
ordinairement. Elle est, sur le champ, bordée de rochers escar