Gris.1 Ces montagnes calcaires paraissent etre entourées de depots
arënaces, c’est-à-dire de grès, qui s’élèvent sur leurs flancs à
une hauteur plus ou moins considerable. On les distingue surtout
dans la Croatie, autour de Zagrabia , et dans le regiment
de Saint-Georges, où il paraît qu’il existe aussi des porphyres
qui annonceraient peut-être le terrain houiller. On rencontre
aussi des grès autour de Posega, au pied des montagnes calcaires
qui forment les parties les plus élevées. Ces dépôts are'nace's
se lient partout avec ceux qu’on trouve à la gauche de la Drave,
et qui se prolongent dans les combats de Barany, de Sumegh et
Szala. Il m’est difficile de dire positivement à quel ordre de formation
ces grès appartiennent, et s’ils se rattachent tous au
même dépôt ; mais ce que je puis assurer, cest que la plupart
des matières charbonneuses qu’on exploite au milieu d’eux, et
particulièrement à Kobilyak, près de Zagrabia, à Petnna, et
sur les bords de la Mur, sont de véritables lignites, comme je
m’en suis assuré à Pest, dans les collections de M. Schuster, qui
a bien voulu même m’en remettre quelques échantillons.
On indiqué aussi, dans cette partie des États hongrais, des
S Æ ' sources salées et des mines de sel, mais dont on ne connaît pas
bien la situation. Il paraît surtout qu’il en existe dans le comitat
de Zagrabia, où l’on en a découvert, en 1801, près de Bat-
sum; on remarque que les habitans de plusieurs parties de ce
comitat n’achètent jamais de sel, ce qui peut faire^ supposer
qu’ils en récoltent chez eux. On peut supposer , d’après les
indications de localité, que cette précieuse production se trouve
encore ici en rapport avec les terrains de grésil
naraît aue, dans la partie la plus orientale de 1 Esclavonie,
de -, • tp J es terrains plus anciens que ceux que nous venons de
citer. Ils composent le petit groupe de montagnes qui s éleve
entre Petervardin et 1res. La forteresse de Petervardin est Serpentine;
i \ * , _ ° . DiaUagc. natie sur une butte de serpentine ; il y a des roches de diallage
à Rakovacs, et on trouve dans leurs fentes de la magnésie car-
bonatée, comme à Baldissero, Gastella-Monte, etc., en Piémont.
Il parait qu’on trouve aussi dans cette partie, surtout du
côté de Ireg, des roches porphyroïdes dont je n’ai pu voir d’é- BSÉ
i . n . a -| } r porphyroïdes. cnantillons* et qui ne sont peut-etre que des euphotides por-
phyroïdes : on les indique cependant sous le nom de porphyre
argileux ( Thonporphyr), qui semblerait annoncer une autre
nature de roches. C’est dans leur fente que se trouve la mié- Miemitc.
mite ( carbonate de chaux et de magnésie), tantôt en boules,
tantôt en espèces de stalactites. Je dois ce peu de renseignemens
à M. Schuster de Pest, et à M. Volny, directeur de la fabrique
d’alun de Musaj. M. Schuster m’a indiqué en outre, à l’égard de »«aiie.
l’Esclavonie, des basaltes qui doivent se rencontrer entre Nas-
sitz et Kula, sur la route de Siklos à Posega.
Le mauvais temps et la saison trop avancée pour un pays où D,
il faut constamment supporter toutes les privations , me forcé- , ■ . * • < A . 1 7 Grès à lignites,’ rent de terminer ma longue excursion en Hongrie* et à repren-
dre enfin le chemin de l’Autriche. Je voulus cependant prendre
une idée de la nature des montagnes que ma carte indiquait
comme assez élevées, entre Kaposvas et Sard, et je combinai
ma route suivant cette direction. Je traversai en effet des collines
assez hautes pour arriver à Galosfa, et ensuite jusqu’à Ka-
posvar; mais de là jusqu’à Sard, le terrain est peu élevé et ne
présente que des collines très-basses, qui vont se perdre à l’ouest
et au nord-ouest dans des plaines marécageuses. Toutes ces collines
sont composées de sables, quelquefois très-argileux, et
qui rendaient alors les chemins extrêmement mauvais. Tout est
couvert de forêts de chênes, où l’on rencontre encore une