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que celle luèmo qu’il faut nécessairement attribuer aux rochesare'naee'esi
Ainsi, sans rien préjuger sur ce qu’on pourra conclure un
1 ”“rôripra“1 jour d’après les donne'es nouvelles que les observations fourni-
repiuoienne. q est c]ajr (p e c]ans Pe'tat actuel de nos connaissances, les
probabilités sont en faveur de l’hypothèse neptünienne. C’est
donc celle que j’adopterai en ce moment, en signalant toutefois
ces terrains aux géologues qui auront occasion de. les etudier,
comme méritant la plus scrupuleuse attention.
Freyberg. Il n’y avait pas lieu d’espérër une longue série de beaux jours
dans la saison où nous nous trouvions, et où ordinairement la
Saxe est déjà couverte de neiges 5 aussi le mauvais temps arriva
bientôt, et je ne pus mettre à exécution d’autres projets de
courses que j’avais formés à l’égard de quelques points de géologie
qui m’intéressaient encore autour de Freyberg. : les dernières
courses même que j’ai faites m’ont présenté beaucoup
de difficultés. Il fallut dès lors renoncer à voir la nature sur
place ; mais je trouvai à l’école de Freyberg, chez les professeurs
et les officiers des mines , des collections faites avec un
grand soin, et qui m’ont présenté une foule de faits du plus haut
intérêt. Le génie de W erner plane encore partout 5 et le minéralogiste,
et le géologue, en entrant sur cette terre classique,
sentent encore s’accroître en eux ce zèle, cet amour de la science,
cet esprit philosophique que pendant trente ans l’illustre professeur
a répandu dans toute l’Europe,
importance ae Les collections de l’académie des mines m’ont présenté sous
ees collections. jgs rapp0rts géologiques une foule de faits du plus haut intérêt,
et qui m’ont fourni un grand nombre de comparaisons entre les
formations que j’avais observées en Hongrie, et leurs analogues
dans différentes parties de notre globe : les collections des îles
de Paros, de Milo, de Nipoligo, de Patmos, de Sanlorin, etc.
RETOUR EN FRANCE FAR LA SAXE. 55)5
etc. , ont dté pour moi une source de comparaisons précieuses.
Les-collections des diverses parties de l’Allemagne étaient bien
capables encore d’attirer mon attention, et celles que M. Freis-
leben a réunies dans le Mansfeld et la Thuringe, et qui forment
-la base de l’excellent ouvrage qu’il a publié sur ces .contrées *,
m’ont présenté .encore une foule de détails -et de rapports géologiques
du plus haut intérêt. Enfin, les .cartes .géologiques de
la Saxe, que tous les amis de la science brùlentde voir paraître,
et que M.-Kuhn, professeur de .géologie, a eu la complaisance
de met tre à ma disposition, en les accompagnant d’une foule de
détails qui ne se trouvent encore nulle part, ont été pour moi
un sujet d’étude -très-instructif
Le temps s’écoulait ainsi à mon insu à Freyberg, et j’aurais Voyage
•eu encore une foule .d’objets à voir et à consulter, si mille cir- *Btllln'
constances ue-ndayaient forcé à bâter mon départ. Je me diri-
«geai sur Berlin, dans l’intention surtout de consulter les collections
-rapportées par M. de Humboldt de l’Amérique équatoriale,
et celles que M. de Buch avait recueillies dans les îles
-Canaries;: les aines et-les autres m’ont offert encore un vaste
champ de -.comparaisons extrêmement intéressantes avec tout
ce que j’avais récolté moi-même en Hongrie : les collections de
M. de (Humboldt surtout-m’ont présenté des faits comparatifs Terrain %
que je soupçonnais déjàfortement, d!après ce que ce savant m’a- équaST
vait dit lui-même.à Paris, d’après les nombreuses descriptions
qu’il a données des roches dans l’importante relation de son
voyage, mais queje n’avais pas cru présenter encore une identité
aussi parfaite avec tous ceux que je venais de réunir. C’est là que
je pus m’assurer positivement de l’identité des roches au milieu
* Geognosticher Beytrog zur Kentniss des Kupferschief'ergehirges. Frey»
berg, 18 0 7 à i8i 5,.